Deux ninjas sur la route.

Le pays lui-même... là où seront réalisées la majorité des missions.

Modérateur : Hyodo Hyakujuunoou

Sagara Toshiro
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Deux ninjas sur la route.

Message par Sagara Toshiro »

Kenji arriva finalement. Sagara le reconnut aisément pour une simple raison…
*Qui aurait l’idée de se ramener à une heure pareille si ce n’est pour galérer dans une mission à l’autre bout du monde.*
Vu sous cet angle là, reconnaître Kenji devenait nettement plus aisé.
« Pas mal le costard :P . C’est seyant je trouve. »
Cela le fit rire. Il en faut peu (pour être heureux, vraiment très peu !). Kenji lui posa la question fatidique… était-il prêt ?
« Oui, je pense que l’on peut y aller. »
Et sur ces bonnes paroles nos deux ninjas prirent la route. Il fallait éviter de nombreux pièges. Traverser des torrents en cru, chasser les ours pour se nourrir, taper dans des silex pour allumer les feux permettant de se réchauffer la nuit venue. Tailler des branches de bois pour en faire des flèches capables de transpercer les oiseaux et réaliser un arc avec un bout de ficelle et une branche souple, de vrais Mac Gyver en somme.
Comment ça c’est pas crédible !
Bref, ils avançaient. Leurs discussions se limitaient au strict minimum mais cela devait sans doute être lié au climat. Un tel froid ça empêche d’ouvrir la bouche trop souvent sauf si on souhaite courir le risque de voir son palais givrer dans l’instant.
« En fait, si on ne s’entraîne pas de suite c’est pour arriver le plus rapidement possible à destination. »Sag parle plus au lecteur qu’à Kenji mais bon c’est la magie du RP !
« Le pays de la Roche… je ne sais même pas à quoi il ressemble. Je n’y ai jamais mis les pieds et j’ajouterai même que je ne suis jamais sorti de mon village… enfin pas très loin disons. Je ne sais même pas ce que c’est un paysage sans neiges. »Sa remarque l’amusa alors il en rit. Cela pouvait permettre de détendre légèrement l’atmosphère.
Ils poursuivirent leur route parvinrent finalement à une auberge. Le patron les accueillit chaleureusement. Suspicieux sur la manière promouvoir la Ghaïka par l’aubergiste, Sagara se laissa entraîner.
*Cela ne peut être que de la contrefaçon !*
A peine assis, alors que Toshiro allait s’adresser à Kenji, une serveuse bondit vers leur table et les assaillit de questions. Du style ! Un remontant ? Vous avez dû faire un long trajet ! Je peux vous déshabiller, ces manteaux doivent vous tenir chaud ! Vous prendrez bien un bon repas ? Le plat du jour ?
La tête bourdonnant de toutes ces questions, notre Chunin jeta un regard hagard vers Kenji.
« Euh oui, le plat du jour et puis un canette de Ghaïka. »
« Ah monsieur vous ne le regretterez pas ! Il s’agit de l’authentique Ghaïka. La seule ! L’unique ! »
« Oui, oui. Tu prends quoi Kenji ? »
Après qu’il eut passé commande, Sagara prit enfin le temps de répondre à la remarque de son coéquipier.
« Je trouve le cadre plutôt sympathique… si l’on excepte les mines patibulaires, les serveuses un peu collantes et bavardes, des tables bancals, des chaises à l’assise incertaine et des tarifs presque prohibitifs… un lieu presque parfait en somme. »
Un large sourire éclairait le visage du Chunin.
La serveuse arriva avec la Ghaïka commandé. Toshiro s’en saisit immédiatement et regarda le culot de la bouteille.
« C’est de la fausse… Une contrefaçon… je me disais bien que je n’avais jamais rien vendu de tel à Iwa. J’ai eu un doute, je me suis dit que peut-être Shaka, Shinka ou Moloch avait pu en vendre… Mais face à la piètre qualité du malt employé, je suis certain qu’il s’agit d’une bien pâle imitation. Enfin bon… cela peut se répercuter sur le chiffre d’affaire de l’entreprise mais je n’ai pas tellement envie que l’on se fasse remarquer. »
Evidemment la serveuse se trouvant à trente centimètres, il eut été difficile pour elle de ne pas entendre la réflexion du Chunin. S’en allant en dodelinant joliment de droite et de gauche, de gauche et de droite, elle se glissa derrière une porte dérobée.
Qu’y fit-elle ? Aucune idée pour les deux Chunin qui n’y prêtèrent qu’une relative attention, bien trop occupé à trier les morceaux qui, dans leur assiette leur semblaient comestibles, et ceux qui ne l’étaient pas.
Alors que leur auge semblait toujours à moitié remplie, que nos deux Chunin laissaient doucement filtrer entre leur dent le jus de ce « repas » , deux énormes gorilles au sourire Colgate à deux dents demandèrent poliment à Sagara et à Kenji de les suivre afin de rencontrer, le VRAI patron.
*Je vais pouvoir lui dire ce que je pense de leur nourriture infect.*
Pas très méfiant, il faut l’admettre, Sagara leur emboîta le pas. Derrière la porte dérobée décrite précédemment se trouvait un escalier menant à une chambre insonorisé.
*Bizarre…*
A peine eut-il le temps de finir de penser que déjà le molosse lui asséna un grand coup derrière la nuque. Trente six chandelles et rejet du soir, espoir ! Sa figure atterrit lamentablement sur le mur.
Kenji avait dû suivre la scène quelle serait sa réaction…
Mystère et suite au prochain épisode.
Sagara se relèvera-t-il ?
Toutes ces épineuses questions seront éclaircies dans les aventures de nos deux ninjas en vadrouille à travers la campagne.
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

Seul un homme pourvu d'humanité peut vraiment aimer ou haïr. (Confucius)
Urusaki Kenji
Chûnin
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Re: Deux ninjas sur la route.

Message par Urusaki Kenji »

L'ambiance dans le bar était plutôt neutre. Disons plutôt qu'elle s'équiibrait en fait, les grises mine de la clientèle tranchant avec l'enthousiasme debordant des serveuses qui venaient ça et là, circulant avec leurs plats et assomant de questions divers autant que par leurs mines rejouies.
"Je vais prendre un plat du jour aussi" Dit Kenji d'un ton neutre. Mais la serveuse ne le lâcha pas.
"Vous êtes sûr que vous ne voulez pas de Ghaïka ? Elle est excellente, je suis sûr que vous apprecierez."
"Non, je n'en veux"
"Vous en êtes sûr ?

Le garçon soupira mais sourit. "Certain. Et je ne suis pas sûr d'avoir quoi la payer."

La serveuse eut l'air de faire une moue et partit rapidement. Peu de temps après, elle revenait avec les plats du jour et la boisson de Toshiro. Ce dernier s'empara vivement de son dû et avec expertise, n'analysa à voix haute.

*Il a l'air de connaître cette 'Ghaika'. Je me demande où il l'a connue et qui sont Shaka et Shinka.Moloch je connais par contre. Il était lié, à la distribution de ce truc ?*
Il se mit à penser au colosse, à cette montagne de muscle qui avait été dans son groupe durant l'examen genin.

*Oh...attends voir. La dernière fois que je suis allé dans un endroit pas commode, c'est là que j'avais rencontré Toshiro, il était croupier...Et il y avait le Murasaki et le Uchiha dans le coin, ceux que j'ai retrouvé à l'examen chuunin. C'est d'eux qu'il parle ?

Il ne fit pas de commentaire et se mit à manger ce qu'on lui avait servi. Enfin...manger était un bien grand mot, ça ressemblait plus à une operation à coeur ouvert : Fouiller dans les divers elements de l'assiette pour en extirper certains morceaux, les moins bizarres et ayant moins l'air de provoquer des maux de ventres par la suite. C'était à se demander de quel jour c'était le plat L'exercice fut interrompu par l'arrivée de deux gorilles en costard qui les invitèrent à les suivre. Et c'est ce qu'ils furent, guidés vers une pièce dans le fond de l'auberge après avoir gravi les marches d'un escalier.

*Je n'aime pas ça, je n'aime pas du tout ça, ils nous emmènent vraiment voir le patron ?*

Un frisson lui parcourut le colonne vertebrale. Alors qu'il surveillait les gorilles du coin de l'oeil, il les vit chacun entamer un mouvement du bras, chacun visant un chuunin. L'Urusaki eut juste le reflexe de se decaler pour éviter le coup sur la nuque. En se retournant, il vit Toshiro s'affaler assomé.

*Zut ! Je fais quoi maintenant ? Ca ne va pas aller si je me bats. Et je ne vais pas pouvoir fuir avec Toshiro dans cet état, surtout que je suis curieux de savoir ce qui se passe. Je ne vois qu'une seule solution.*

Pendant ce temps, le grorille qui avait assomé Toshiro se tourna vers son comparse.

"-Hé Bob, tu fais quoi là ? Tu peux pas l'assommer proprement ?"
- "Mais boss, j'ai levé mon bras pour taper mais il n'était plus là"
bredouilla l'autre.
- "Il n'était plus là ? Dis plutôt que tu l'as raté, incapable. Regardes comment agis un vrai pro".
-Ouais, mais boss, c'est pas la même chose, là
murmura juste l'homme de main pendant que l'autre retrousait ses manches en se tournant vers Kenji.

Ce dernier tenta de prendre la mine la plus apeurée possible et se mit les mains devant lui comme pour se proteger.
"Non, ne me faîtes rien s'il vous plait. Je ne sais pas ce que vous voulez mais je vous le donnerais, si vous voulez m'emmener quelque part, je vous suivrai."

Les colosses se regardèrent. Le moins degourdi dit :
- "Boss, on fait quoi là ? On tape ?"
- "Je ne sais pas, ça n'arrive jamais. On emmène dans la pièce, on tape, on ramène au Patron et après on tape. "
- "Alors on tape ?"
- "Bah, je me demande, le Patron dit qu'il faut pas trop abimer quand on lui emmène."
- "Alors on tapes pas ?
- "Si. On va taper après, s'il parle pas"
- "S'il parles pas de quoi ?"
- "S'il parle pas tout court...et puis j'en sais rien, quand le Patron dira de taper on tapera, voilà tout. Attaches le quand même."


Il se saisit de Toshiro sur son épaule pendant que Kenji se laissait attacher les mains. Le petit groupe sortit, monta encore des escaliers jusqu'à atteindre une porte à laquelle l'un des gorilles frappa avant d'ouvrir.
La pièce n'était pas très grande mais avait en son centre une imposante table de marbre derrière laquelle se trouvait un petit homme assis sur un large fauteuil.

"Hé, pourquoi il n'est pas assommé, lui ?"
- "C'est Bob, Patron,il l'a raté ."
Fit le costaud qui portait Toshiro en devisageant son acolyte. "Mais vous inquietez pas, il veut collaborer."
- "Sinon, on aurait tapé, hein, Patron"
ajouta celui qui se faisait appeller Bob.

Le type dans son fauteuil se contenta alors de faire un geste de la main et les agents de securité aidés de ceux qui se trouvaient dans la pièce, installèrent des chaises devant la table, y mirent les deux chuunins et detachèrent Kenji avant de se placer dans les coins de la salle. Le Patron s'adressa alors à l'Urusaki.

"Bien, alors il semblerait que quelqu'un aurait des doutes sur la qualité de la marchandise que j'offre dans mon établissement ? Alors écoute petit, je vais te faire une proposition que tu ne pourras pas refuser. Tu évites d'ebruiter que notre marchandise est de la contrefaçon et tout ira bien pour toi"
Kenji sourit.
"Ah, c'est donc vraiment des fausses Ghaika ? Je vois."

Le Patron fronça les sourcils. Il fit un geste à l'un de ses hommes de main :
"-Ah ? Je peux taper ?"
"-Nan, idioto, reveilles l'autre. Après tou pourra taper."


Bob prit un seau d'eau et le lança à la figure de Toshiro.

"Bien vous deux, je vous conseilles de ne pas faire les malins avec moi." dit le Patron.
Urusaki Kenji du Clan Urusaki, Chuunin de Yuki
Sagara Toshiro
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Re: Deux ninjas sur la route.

Message par Sagara Toshiro »

Désolé pour l'attente :shock: , d'ailleurs je ne suis pas très sûr de la qualité du post mais on va faire avec ^^.

Comme dirait la chanson du même nom : « Agadou dou dou pousse l’ananas et mouds le café ». Il s’agissait d’un fait indéniable et irréfutable Sagara n’aurait pas pu distinguer la différence entre une pousse de l’ananas et un café torréfié dans les limbes parmi lesquels se trouvait son cerveau, du moins son esprit. Que ressentit Toshiro durant tout ce temps ? Il pu vaguement entendre de vagues murmures mais était-ce son subconscient qui lui parlait ou des voix réelles qui ne lui parvenaient que difficilement, transperçant difficilement le mur de sa conscience ? Difficile pour lui de se faire une idée. Alors il restait là, inerte. Enfin inerte…

Cela ne dura pas bien longtemps mais il sentit qu’il devait être trimballé quelque part. D’ailleurs le siège semblait fort peu confortable et le trajet bien chaotique. Il eut bien quelques velléités de nausée, mais la nourriture devait trop engluée dans son estomac pour avoir la décence de revenir d’où elle venait.

Alors qu’il revenait petit à petit à la surface de la conscience, noyé qu’il était par sa propre stupidité. Et par un sceau d’eau impromptu.
*Mais quel con ! Et je suis censé être Chunin. Mais comment j’ai fait pour me faire avoir aussi lamentablement.*
Finalement il put percevoir ce qui était en train de se raconter dans cette pièce.
*Quoi ? Mais c’est quoi ces menaces à 1 ryo. Ta marchandise c’est de la camelote et tu voudrais t’en tirer comme ça.*

« Bien vous deux, je vous conseille de ne pas faire les malins avec moi. »
*Hein ? Kesskidi ?*
« Attends mon gros. Tu nous menaces là ? Que tu sois moche passe encore mais qu’en plus ta bouffe soit infâme, tes prix exorbitants et que… cerise sur le gâteau ! Ta boisson soit de la contrefaçon, tu ne crois quand même pas que l’on va laisser passer ça. »

Un des gorilles eut à ce moment là une idée de génie :
« Boss ? On tape. »
Le Boss en question mâchouillait compulsivement son cigare, tout en serrant la mâchoire et les poings.
« Bande d’abrutis, si vous tapiez plus fort cela n’arriverait pas que de petits pêteux dans leur genre puissent encore avoir la décence de s’exprimer. »
« Pardon Boss, mais il semblait fragile et je ne voulais pas l’apporter à vous trop abîmé. »
« Et bien amusez-vous, réduisez-les en bouilli, ils m’ont fatigué. Incapables qu’ils sont de tenir leur langue. »

Sagara préférait en sourire puis ajouta discrètement :
« Ecoutez Patron, je travaille au sein de la Ghaïka Corp et je cherche les contrefaçons. Bien maintenant que mon identité est dévoilée… »Il en profite pour sortir une superbe carte plastifiée gentiment offerte par Shaka durant leur dernière entrevue.
« On peut parler business ? Voilà vous avez mouillé mes affaires, aussi je souhaiterai des affaires propres… ainsi qu’un débardeur blanc, une chemise blanche et un paquet de cigarettes. »
« Hein ? Pourquoi tout ça ? » s’exclama le Boss qui semblait ne pas trop comprendre où voulait en venir nos deux ninjas.
« Tu souhaites quelque chose ? C’est le moment de demander. » s'enquit-il auprès de Kenji, puis poursuivit « En clair ? Notre silence, il va falloir l’acheter. Sinon… » Il se tourna en direction des deux molosses avec un sourire en coin…
« Vous irez faire risettes dans votre bac à sable. »Toshiro savait plus que tout, comment se rendre absolument insupportable. Ce n’est pas forcément une qualité mais dans certaines situations peut-être pas un défaut.
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

Seul un homme pourvu d'humanité peut vraiment aimer ou haïr. (Confucius)
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