Back in the Arena

Le pays lui-même... là où seront réalisées la majorité des missions.

Modérateur : Hyodo Hyakujuunoou

Nekozaka Tsukiyo
Jûnin Chado-Masochiste
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

Ayant poussé son corps à ses limites, le Genin avait finit par atteindre son but. On eut put dire que c’était un miracle qu’il n’ait pas rencontré de problèmes sur le chemin, mais peut-être que la volonté de fer d’aller le plus vite possible lui avait permis d’échapper aux ennuis… Il n’avait même pas remarqué s’il avait croisé de la civilisation après être passé par Iwagakure.
Après être arrivé, il avait été plus qu’heureux de constater la vérité. Dés qu’il avait posé les yeux sur son ancienne coéquipière, il avait sentit un fardeau disparaître : celui de la culpabilité. Bien sur, il s’en voulait encore dans le fond de ne pas avoir put lui empêcher la chute, mais l’essentiel était qu’elle allait bien maintenant.

Bizarrement, Shiori ne semblait pas avoir eut conscience des deux ou trois fois ou son ami l’avait embrassée quand, au comble du désespoir, il la croyait morte. Kurai, car il avait finalement choisit d’arrêter de changer de nom, eut une pensée pour le frère de la jeune fille. Pourquoi celui-ci n’avait-il rien dit ? Avait-il craint que sa sœur soit touchée par le geste et veuille retrouver l’androgyne ?
Des questions qui resteraient probablement sans réponses, et le Genin n’avait pas l’envie de lui apprendre lui-même, du moins pour l’instant.
Ils purent tout deux rattraper le temps perdu, et Kurai parvint même à sourire de la stupidité d’avoir cru sa coéquipière morte. Il profita bien de ces moments dont il avait souvent rêvé.

Mais son repos fut de courte durée…

Car le soir même, une silhouette bien connue s'était profilée dans l'entrée de la petite maison de la mère de Shori, que celle-ci, forcée de s'absenter quelques heures, avait laissé à Hakura. Celui-ci, qui était assis dans un coin de la pièce, soucieux de laisser les deux jeunes gens à leurs retrouvailles, avait regardé l'arrivante, incrédule, pendant quelques secondes avant de se lever et d'aller enfin à sa rencontre.
Il lui tendit une main que Tsukiyo serra machinalement ; Son visage, resté dans l'ombre, ne trahissait aucune émotion particulière, bien qu'ils se soient déjà croisés. En d'autres lieux. En d'autres temps, bien moins troublés, malgré les apparences.

Mizu passa entre les jambes des deux adultes et se faufila silencieusement dans la pièce, cherchant manifestement quelque chose, de tous ses sens ; Il ne lui fallut qu'un instant pour repérer Koretoyo, sauter sur la table adjacente et commencer à le regarder fixement, ses pupilles dorées luisant étrangement dans la relative obscurité de la demeure.

" Tu viens les chercher ? " lui demanda Hakura tout en se décalant sur sa gauche pour laisser la laisser entrer.

" Lui seulement. Elle n'est plus rien pour nous, d'après Hyodo. " répondit-elle tout en se dirigeant vers son élève attitré.

" Ah, oui. Ca se passe bien entre vous ? "

" Je crois bien que ça ne te regarde pas.
Bien. "
fit la jeune femme, en se plantant devant l'adolescent qui se retrouvait, de fait, pris entre deux feux aussi redoutables.

" Je ne peux pas me permettre de laisser ce caprice s'étendre davantage dans le temps. Si tu viens avec moi, et que tu fais le serment d'assumer pleinement ta condition, je ferai en sorte que le village ne sache jamais rien de cet incident. "

Son ton dur contrastait étrangement avec son regard plus résolu que sévère ; Ses bras croisés la mettaient dans une posture d'attente que rien ne semblait pouvoir troubler, et elle n'eut même pas besoin de mettre des mots sur la menace pour faire comprendre à Koretoyo qu'en cas de refus, il s'exposait à d'impitoyables représailles.

Le Genin fixa quelques secondes la Jônin venue jusqu’ici pour lui, dans les yeux. D’autres auraient cru qu’il voulait jauger la femme devant lui, mais il en était tout autre. En fait, il étudiait intérieurement les choix possibles. Kurai n’était pas stupide, il savait qu’il avait commit une faute en fuyant ainsi le cortège d’Iwa pour un désir personnel, mais dans le fond il se demandait bien qui aurait put comprendre quoi que se soit de la nécessité d’un tel acte, pour lui-même. Peut-être jamais personne ne comprendrait, en fait…

Calmement, il se leva, ne quittant pas les des yeux la Jônin. Puis, contre toute attente, un léger sourire se dessina sur ses lèvres, chose qui n’était pas arrivée depuis son réveil brutal à l’hôpital.

« Vous avez fait tout ce chemin pour moi ? Je devrais en être flatté. » Plaisanta-t-il.

Il savait qu’il n’avait pas vraiment le choix. D’un regard, il fit comprendre à Shiori de ne pas se mêler de ceci. Il ne voulait pas vraiment partir, mais il le devait. S’il s’entêtait, les problèmes qui suivraient pourraient l’empêcher de la revoir pour longtemps, voir à jamais.
S’il restait raisonnable, il se disait qu’il pourrait revenir la voir de temps en temps.
De cette réflexion naquit un nouveau but. Shiori avait voulut devenir ninja elle aussi, mais ce temps était révolu pour elle. Ainsi donc, Kurai deviendrait fort pour eux deux. Il reviendrait la voir autant qu’il pourrait, même s’il savait que cela serait rare, et il lui montrerait ses progrès.

« Je reconnais avoir changé, mais pas au point d’être suicidaire. Annonça-t-il à l’attention de Tsukiyo.
De plus je n’ai pas vraiment le choix si je veux pouvoir revenir ici un jour. Je vous suis, mais avant j’aimerais… »

Il lança un regard un peu gêné à Shiori. Il avait n peu du mal à le demander, mais il voulait lui dire quelque chose, à elle seule.

A sa demande, la jeune femme répondit par un léger hochement de tête, avant de sortir, suivie de près par Hakura. Mizu, quant à lui, se contenta de descendre de la table et de se loger devant la porte à présent fermée, s'étirant paresseusement tout en faisant ses griffes sur le tapis de l'entrée.

Dehors, l'ambiance était un brin étrange ; Tous deux semblaient vouloir parler sans savoir quoi dire.
Pour une raison ou pour une autre, le frère de Shiori savait que la Jounin de Koretoyo, pourtant réputée pour son sens du devoir exacerbé, n'irait jamais le dénoncer aux autorités, quand bien même elle en faisait partie.
De son côté, Tsukiyo hésitait à évoquer certains souvenirs communs, qui échappaient à son vis-à-vis.

Les minutes passèrent ainsi, sans qu'aucun des deux n'aborde le sujet auquel il pensait depuis qu'ils s'étaient vus.



Maintenant tranquille, Kurai se sentait un peu plus à l’aise pour ce qu’il comptait dire. Il inspira profondément pour tenter de chasser son anxiété, bien que cela ne l’aida pas beaucoup, et regarda la jeune fille.
Après tant de temps, il venait de se mettre lui-même au pied du mur.

Il tenta de faire comprendre ses sentiments à Shiori en tournant sans cesse autour du pot, ne parvenant pas à se décider à dire clairement ce qu’il ressentait. Durant de longues minutes il continua ainsi, jusqu’à ce qu’il n’ait plus rien pour insinuer.
Finalement, rougissant un peu de gêne, il sortit clairement ce qu’il avait à avouer. Il eut l’impression qu’un fardeau supplémentaire s’envolait, mais l’anxiété déjà présente se fit plus forte. Comment allait-elle réagir face à cette déclaration ?
Sur le coup, du point de vue du Genin, elle sembla surprise. La comprenant, il lui proposa une chose. Il la laisserait réfléchir, et en échange, elle lui donnerait sa réponse à sa prochaine visite. Ainsi, ils étaient sûrs de se revoir. Elle accepta, et Kurai la serra dans ses bras en guise d’au revoir, surprenant encore une fois Shiori.

Il promit une fois de plus de revenir, puis avança d’un pas légèrement hésitant vers la porte. Il se baissa pour caresser la tête du chat.

« Aller, reste pas devant la porte, on sort. »

Se relevant, il ouvrit la porte en faisant attention de ne pas cogner le félin et, ayant franchit le seuil, se retourna vers la jeune fille. Quelques secondes lui paraissant une éternité s’écoulèrent, et il eut le sentiment que les quelques mètres qui les séparaient étaient plus long que le chemin qu’il avait fait pour venir ici.
Avec un effort de volonté énorme pour lui, il tourna son regard vers la Jônin.

« C’est bon… » Dit-il a mi-voix.



Enfin, le jeune homme sortit, Mizu à sa suite ; Tsukiyo le sentait hésitant et bien peu enclin à à la suivre, mais elle n'y prêta aucunement attention et se contenta de lui intimer l'ordre de passer devant.
Parvenue au sortir de la clairière dans laquelle la maison était bâtie, la jounin se retourna et jeta un dernier regard à Hakura, lequel sembla comme choqué sur le moment. Malgré toute sa force et tous ses pouvoirs, elle ne sut déterminer ce qui le troublait à ce point, même si l'idée qui lui traversa l'esprit était assez proche de la réalité.

Il devrait réapprendre à vivre longtemps encore, peut-être toute sa vie : Avec ses actes et ses erreurs, de nouveaux chaque jour. Comme un enfant grandit avancer.
Là-dessus, Tsukiyo repartit à la suite du genin, et ne prit pas la peine de prononcer un seul mot pendant un long moment, attendant qu'il parle de lui-même, ou attendant le silence.

« Ne parlez pas si vite, j'ai du mal à suivre. » Plaisanta le Genin, un sourire aux lèvres, pour tenter de détendre l'atmosphère vraiment trop gênante à son goût.

" Je n'aime pas essayer de meubler le silence à tout prix. " répondit-elle, plus par réflexe qu'autre chose. Quelques secondes passèrent encore pendant lesquelles Ko dut se dire que c'était reparti pour une heure sans en placer une.

" Je crois savoir pourquoi tu voulais tellement la voir. Pourquoi tu étais prêt à risquer... pas mal de choses pour ce faire : Et, pour tout te dire, j'ai du mal à le comprendre.
Sache que je ne t'en tiens aucunement rigueur, malgré cela, parce que je peux comprendre la personne qui fait une chose qui n'a apparemment aucun sens, juste pour ne rien regretter. "


Le pas de Mizu était calqué sur celui de sa maîtresse depuis le départ : Alors qu'elle finissait tout juste sa phrase, il se jeta dans les fourrés adjacents, ne provoquant cependant qu'un léger bruissement. Puis le silence.

Tsukiyo prit son temps pour poursuivre de la sorte :
" Je ne te permettrai jamais de recommencer une telle chose. "

« Je sais très bien que je n’aurait pas vraiment dut faire ça, mais… J’en avais besoin. Je pense que continuer à m’avoir, dépressif comme je l’étais, n’aurait pas été franchement glorieux. Au moins maintenant je suis mieux disposer à poursuivre, bien que je ne renonce pas à mon désir de revenir la voir. Jamais.
Vous pouvez me l’interdire pour un temps, et même me menacer, mais jamais ce désir ne sera étouffé. »


Le ton de Kurai avait plus l’accent de l’explication que de l’insinuation. Bien sur, puisqu’il n’accusait nullement la Jônin de vouloir l’empêcher de revenir à tout prix, mais il voulait expliquer que c’était là une promesse autant à Shiori qu’à lui-même, un but qu’il s’était fixé et qui le raccrochait à sa vie.

" Ca n'aurait aucun sens. Toi comme les autres, vous avez besoin de quelque chose de bien précis pour avancer... plus qu'un sentiment ou qu'un devoir. C'est normal. Je le tolèrerai sans problème tant que ce ne sera pas préjudiciable pour ce que je dois protéger. " lui dit simplement la Nekozaka, tout en tournant légèrement la tête de côté alors que Mizu sortait des buissons avoisinants, un mulot encore vivant dans la gueule, et l'amenait à sa maîtresse comme s'il s'agissait d'un trophée royal.

Celle-ci se baissa légèrement pour prendre l'animal entre ses doigts : Après l'avoir regardé quelques secondes, elle fit un mouvement presque impossible à discerner à l'oeil nu et l'animal cessa aussitôt de gigoter, la nuque brisée.

* Tu ne peux pas t'en empêcher, hein... Mizu. *

Sans s'en soucier plus avant, la jounin jeta l'animal au Yamaneko qui l'avala tout rond après avoir ouvert une gueule béante.

" Ne nous pressons pas... nous ne rejoindrons les autres que demain, quoi qu'il arrive. Autant prendre notre temps, tu ne crois pas, Koretoyo ? "

Lui ne saisit pas immédiatement ce que la Jônin venait de lui dire. Il était encore sous le coup de ce qu'il venait de voir, mais finalement, il convint que c'était l'ordre des choses, la chaîne alimentaire. La nature.

"Euh, oui. Soit dit en passant, je suis content que ça soit vous qui ayez fait le déplacement pour venir me chercher. Ca aurait été autre chose si ça avait été un autre gradé...

Il imaginait déjà la raclée qu'il aurait put recevoir s'il était tombé sur une personne irritable...

"Et puis, pour le temps de trajet, ça sera toujours ça de temps en plus pour moi. J'étais en train d'étudier une technique avant de partir, ça me donnera le temps de finir de l'apprendre peut-être.

Le Genin se remémora rapidement ce qu'il avait déjà apprit sur cette technique, le Kasumi, les Clones de brume. Il se rappellait clairement de tout ses essais raté en beauté et des explications du colosse qui servait de Jônin.

" Ah oui. Hyodo m'en a parlé... c'est le Kasumi, n'est-ce pas ? Si tu as des questions à ce sujet, ou besoin d'une démonstration, n'hésite pas. La Science de l'Illusion m'a toujours beaucoup amusée. " dit-elle d'un air un peu distrait alors que son regard vagabondait aux alentours, comme le ferait celui d'un prédateur.

"Eh bien je pense en fait qu'il ne me manque que la pratique. Mais je ne me suis pas encore exercé après avoir eut les conseils d'Hyodo-sama. Et je pense que cela va me demander pas mal de concentration pour "donner à mon chakra la consistance de la brume", comme il me l'a dit."

Le Genin semblait songeur. Il n'avait encore jamais visualisé son chakra autrement que comme un flux liquide, ce qu'il ressentait, mais lui donner la cosistance de la brume était une chose qu'il ne voyait pas comment réaliser. Probablement était-ce une question de volonté comme pour concentrer le chakra dans une zone précise...

" Il a dit... quoi ? " fit Tsukiyo sur un ton étonné.

" Aaaah... ça n'est pas exactement ça. Le jour où tu pourras donner à ton chakra la consistance de la brume, sache que tu pourras aussi te vanter de réussir un tour que Karasu Satsubatsu Hana, la déserteuse, n'a maîtrisé qu'à un grade bien supérieur à ton actuel.
Ce que voulait dire Hyodo... enfin... je crois...
* Il a toujours été une brêle en théorie... et encore plus en Genjutsu. * c'était que la personne en face de toi doit avoir l'illusion que tes clones sont faits de brume.
C'est pourquoi tu dois penser à la fois à la consistance de cette dernière quand tu les créées. Mais une bonne illusion ne se concentre pas que sur un sens. La moiteur, l'humidité, une lueur légèrement vaporeuse... tu comprends ? "


La jeune femme faisait son possible pour se rappeler cette vieille leçon : A vrai dire, ce qu'elle venait d'expliquer à Koretoyo était la base du Genjutsu, plus qu'un véritable mode d'emploi pour le Kasumi, encore que quelques pistes intéressantes se soient dispersées dans ses paroles.

"Hmm... Je vois... Donc en fait j'allais vers une fausse piste... Donc au final, la base ressemble un peu au Henge, pour lequel je dois visualiser l'apparance à prendre, sauf qu'ici je dois visualiser non seulement moi, mais aussi les réactions aux coups et l'aspect brumeux, c'est ça?"

Kurai s'efforçait de comprendre, mais ce qu'il avait cru lui-même à la base et les explicatiosn eronnés d'Hyodo ne l'avaient aucunement aidé. il savait que la Jônin s'y connaissait en Genjutsu, ce qui serait une aide plus qu'appréciable selon lui.

" Oui. En fait, ça ressemble beaucoup à un simple Bunshin, à quelques petites choses près. "
lui dit la jounin, tout en levant les yeux au ciel.

Des nuages noirs assez impressionnants s'amoncelaient là-haut, signe d'orage. Repartir en arrière, vers chez Hakura, était exclu, surtout s'ils ne voulaient pas mettre plus d'une journée pour rattraper l'autre partie du groupe. Tsukiyo ne donna aucun ordre sur le moment : Il ne commencerait à faire vraiment mauvais que dans une heure ou deux.

L’androgyne voulu tester immédiatement les nouvelles informations sur sa technique. Il avait déjà les connaissances des techniques que l’on apprenait à l’académie, ce qu’il savait aide d’une grande aide. Pour commencer son exercice, il procéda comme s’il comptait créer des clones simples, visualisant sa propre apparence pour en créer une copie. Cela ne fut pas bien compliqué, après tout il connaissait déjà le Bunshin, mais le lus sérieux restait à venir.

Maintenant, il s’agissait de donner l’illusion de la brume. Le Genin imagina la déformation que pouvait provoquer un coup à ce clone, les contours se brouillant et créant une sorte de trou la ou était passée l’attaque. Il procéda ainsi sous différents angles avant de passer à la suite. Cette fois, il devait s’occuper de la sensation d’humidité. C’était bien entendu une chose qu’il avait déjà ressentit, donc il ne fut pas bien difficile de s’en rappeler, mais le tout était de l’imbriquer dans le reste.

Dans son esprit, il imagina sa main traversant le clone, la sensation de moiteur entourant sa main au moment ou celle-ci touchait l’illusion. Ne restait qu’une seule étape, l’aspect brumeux en lui-même. Cela sembla à Kurai l’étape la plus simple : visualiser de la brume n’était pas un exercice difficile, et superposer l’image du clone dessus pour ajouter l’impression ne lui prit pas énormément de temps.

Pour finir, il passa en revue chaque étape en les gardant associées les unes aux autres. Dans son esprit, sa main frappait le clone, et celui-ci se brouillait en laissant une sensation d’humidité.
Il s’assura de n’avoir oublier aucun des détails qu’il avait créé et se concentra. Il ralentit progressivement sa marche alors qu’il rassemblait le chakra pour sa technique, puis s’arrêta complètement.
Il enchaîna quelques signes, et expulsa le chakra pour créer le clone.

« Kasumi no Kerai. »

Devant lui, le clone prenait forme. L’instant de vérité approchait... c'était plutôt pas mal, pour un début. Il ne s'agissait pas de son premier essai, après tout, et les conseils de Tsukiyo étaient bien plus adaptés que ceux de son collègue.

Le clone se matérialisa lentement, ses morceaux semblaient arriver de nulle part et s'agglomérer sur une base assez bien pensée pour qu'une fois ce travail terminé, le clone ressemble à un Kurai comme... vaporeux.
La Jounin s'avança alors, tendant ses doigts au travers ; Ils traversèrent le clone, qui donna l'impression de disparaître comme un simple Bunshin, mais réussit finalement à se maintenir quelques secondes de plus.

" C'est bien. Veille cependant à ne pas oublier que si ce clone doit avoir une apparence proche de celle de la brume, les sensations éprouvées face à lui doivent également paraître réelles, et plus particulièrement le toucher. Je n'ai été confrontée qu'à un petit agglomérat de chakra modelé comme une illusion, pas à une nappe de brume légèrement humide, et c'est un problème. La forme est bonne mais le fond pèche, en d'autres termes. " lui expliqua-t-elle simplement, tout en reprenant la marche, le Yamaneko sur ses talons.

Ce dernier, conscient du petit effet qu'il avait produit en venant chercher sa compagne pour qu'elle tue la proie, semblait arborer un rictus moqueur alors que ses yeux vert foncé s'attardaient sur le jeune homme ; Tsukiyo, aussitôt, se détourna vers lui un instant et fronça légèrement les sourcils, ce qui sembla le rappeler à l'ordre puisqu'il prit un peu de vitesse et commença à ouvrir la marche, d'une douzaine de mètres plus loin.

Au moins l’apparence était-elle réussie. Cela encouragea quelque peut le Genin, cependant, le fait que la sensation ne soit pas aussi bonne qu’il aurait fallu le dérangea. Probablement n’avait-il pas assez bien imaginé cette sensation, donc il devait davantage insisté sur le réalisme de celle-ci.

L’androgyne entreprit immédiatement de faire un nouvel essai. Il recommença avec la même méthode, prenant la base d’un Bunshin puis le dérivant lentement. Cette fois cependant, il s’attarda un peu plus longtemps sur la sensation d’humidité.
Partout dans se clone, cette sensation devait flotter. Cette fois, il ne lança pas sa technique tout de suite. Il continua de s’imaginer touchant le clone, de bien sentir la texture brumeuse et la moiteur, corrigeant petit à petit de façon à chercher le meilleur effet. Cela n’était pas chose facile, et il lui fallut quelques minutes de modifications avant d’estimer qu’il pouvait tenter un nouvel essai.

Il continuait de visualiser le clone, son aspect brumeux, et à sentir l’humidité alors qu’il composait les signes.

« Kasumi no Kerai. »

Une nouvelle fois, Tsukiyo approcha du clone de brume, sans le toucher. Elle tendit son visage vers lui, semblant l'examiner d'une manière peu commune... ses pupilles réduites à deux fentes, suivant un tracé invisible pour tout autre.

" Oui, la composition est meilleure, cette fois. " dit-elle enfin, tout en se relevant. Son regard avait recouvré un aspect normal, pour peu que le jeune homme ait prêté attention au changement survenu quelques instants plus tôt.

" Par contre, tu pers encore beaucoup de chakra pour pas grand-chose. En partie parce que tu le malaxes mal, et en trop grande quantité. Tu ne maîtrises pas le Suimen, n'est-ce pas ? Il faudra y remédier rapidement. "

La jeune femme se tut à l'instant, s'immobilisa même ; Semblant à l'écoute. Plus que jamais, l'acuité extrême de ses sens transparaissait dans son attitude, elle qui tâchait toujours de ne pas en faire trop. Sans doute ne voyait-elle en Koretoyo aucune menace, aucun danger, au contraire de ses collègues ANBU ? Qui sait.

" On s'en occupera quand on aura rejoint les autres. "

Les nuages évoqués plus tôt se faisaient de plus en plus menaçants. Un grondement roula dans le ciel. La jeune femme ouvrit son imposante besace et en sortit une veste noire qu'elle jeta à Koretoyo - Il y en avait au moins deux autres, hormis celle qu'elle passa ensuite.
A ce moment précis, les premières gouttes de pluie commencèrent à tomber, puis à devenir de plus en plus grosses et abondantes au fur et à mesure que le temps passait. Mais ils marchaient toujours. Même si l'orage ne semblait pas vouloir se calmer, au contraire...
Dernière modification par Nekozaka Tsukiyo le ven. 22 sept. 2006, 14:06, modifié 1 fois.
Nekozaka Tsukiyo, Jounin d'Iwagakure no Sato

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Asano Kurai
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Message par Asano Kurai »

Au moins le résultat était meilleur. C’est ce que se dit le Genin après le jugement de Tsukiyo. Cependant la remarque sur ses excès en dépense de chakra le dérangea. Non pas qu’il n’aimait pas les critiques, mais ce fait était un problème.
Elle évoqua le Suimen, ce qui, si les souvenirs de l’androgyne étaient exacts, était une technique permettant de marcher sur l’eau par le biais d’une méthode ressemblant au Kinobori. Il convint que cela lui serait utile, ayant déjà constaté une différence dans son dosage du chakra après avoir apprit le Kinobori.

*Suimen… Donc ça sera la prochaine technique que j’apprendrais. Ok, donc je connaîtrais vraiment le Kasumi après ça, quand je gaspillerais plus mon chakra.*

D’un seul coup, la Jônin changea radicalement d’attitude. Sur le coup, Kurai fut étonné, nageant dans une totale incompréhension. Qu’est-ce qui arrivait pour qu’elle réagisse comme ça ?
Le Genin l’observait sans dire un mot, sans bouger un muscle, cherchant une réponse dans les yeux de la Nekozaka. Réponse que bien entendu il ne trouva pas alors qu’elle prononçait de nouveaux mots.
Instinctivement, l’androgyne balaya les environs du regard, tendant ce qu’il pouvait de perception. Avait-elle repéré une personne qui les épiait ? Il ne sentit rien. Soit cela était ce qu’il pensait et il n’était pas assez doué pour sentir la présence qu’elle avait sentit, soit le problème était ailleurs.
Il reporta son attention sur la Jônin.

*Nekozaka-san, quand bien même je vous apprécie plus que les autres gradés, vous restez un mystère complet pour moi… En apprendrais-je un jour plus ?*

Elle lança une veste au Genin qui failli ne pas parvenir à la rattraper tant il était concentré sur ses réflexions. Il ne comprit pas immédiatement la raison de se geste, quand bien même elle passa elle aussi une veste similaire. En fait, il ne saisit qu’au moment pour la pluie commença à tomber et se dépêcha de se protéger aussi, pestant intérieurement contre sa lenteur d’esprit.

*Par moment je peux être vraiment stupide quand même.*

Le temps passait et la pluie continuait, de plus en plus abondante même. L’androgyne trouvait cela lassant, mais au moins il avait une protection. La simple idée de l’état dans lequel il serait sans la veste que lui avait donné la Jônin le fit frissonner.

*C’est stérile quand même comme ambiance… Enfin j’ai aucun mérite, j’était aussi peu causant y a un temps. Et là je fais rien pour arranger les choses.*

Il eut une idée quand son regard se posa sur le chat de la Nekozaka, dont au passage il ne connaissait pas le nom, ou l’avait oublié.
Une remarque anodine se forma dans son esprit, avec un peu de chance elle lancerait une discussion. Sans quoi, le voyage paraîtrait long, très long.

« Dites, Nekozaka-san, c’est sympa de faire partie de votre clan ? Enfin je veux dire, pour le faire d’avoir un chat avec lequel vous avez l’espèce de lien que j’ai cru voir. J’ai jamais eut de chat moi, bien que l’envie ne m’ait pas manquée, donc je me demandais comment c’était. Je me demande si j’aurais aimé naître dans votre clan, tiens… »

*Pourvu qu’elle se contente pas d’une réponse courte… Sinon je vais mourir d’ennui avant qu’on ait rejoint les autres…*
Asano "Kurai" Koretoyo, Genin Androgyne d'Iwa
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Nekozaka Tsukiyo
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

En parlant de Yamaneko, Mizu, sentant autant la ploie que le regard de Kurai le transpercer malgré la fourrure, se décida à sauter dans les bras de sa maîtresse, qui ouvrit sa veste le temps qu'il se faufile à l'intérieur. Plus que jamais, leur lien se resserrait.
Après ce qui s'était passé à Iwa, la jeune femme avait en effet comme perdu ses sens exacerbés pendant un temps : Une fois ceux-ci revenus, son lien avec le chat s'était fait encore plus fort, si c'était possible.

Un moment de silence suivit la question de Kurai. Tsukiyo ne semblait pas décider à répondre, et si elle avait été quelqu'un de normalement constitué, on aurait pu se penser que le fracas de la pluie tout autour d'eux l'avait empêchée d'entendre ce qu'il lui avait demandé. Il n'en était rien, bien sûr, et elle se décida enfin à répondre, tout en se rapprochant de son jeune élève.

" Le lien est fort entre le Yamaneko et son compagnon humain. Ou l'inverse... mais il y a aussi un prix à payer. Si Mizu s'éloigne trop de moi, je finirais invariablement par avoir des troubles de l'oreille interne, ce qui entraînera pertes d'équilibre et vomissements, entre autres joyeusetés.
Je ne sais pas si dépendre de ce que tu vois comme un animal, ou nous voyons un frère ou une soeur, te plairait.
Quant à moi, ça ne me dérange pas. Parce que c'est inné, et naturel... les Nekozaka sont des gens indépendants vis-à-vis des autres, mais ils sont interdépendants les uns des autres, en un sens. "
commença à expliquer la jeune femme, d'un ton égal, alors que sa voix portait vers Kurai comme s'il n'y avait pas un véritable déchaînement au-dessus de leurs têtes. Peut-être grâce à une amplification au chakra.

" Pour en venir au clan lui-même, nous ne sommes pas si ancien que ça. Je peux même te dire que nous sommes installés à Iwa depuis moins de
deux siècles, même si nous existons depuis quelques dizaines d'années de plus. Tu t'en doutes, si tu sais qu'il y a aussi des Nekozaka à Kiri. Remarque, les jeunes ne connaissent généralement pas cette histoire ; Comme toutes les grandes familles, nous sommes jaloux de nos secrets. "


La Jounin souriait doucement en disant cela, mais il était probable que Kurai ne distingue pas cette expression un peu triste étant donné la semi-pénombre dans laquelle l'orage les plongeait depuis quelques minutes. La capuche rabattue de sa veste n'aidait pas beaucoup non plus.

" Tu sais, les Kage sont liés aux Nekozaka depuis leur arrivée en terre d'Iwa. Mizuki Shinobu, celui de l'époque de notre exil, ainsi que son successeur, Koga Kurau, ont même eu des enfants avec certaines de nos femmes - De nos Sièges. Si, à Konoha ou à Suna, on aurait pu croire à des alliances de sang et de pouvoir, à Iwa il n'en est rien. Nous sommes réputés espiègles et joueurs, comme des chats, aussi cruels qu'eux, et c'est sans doute la vérité. "

Alors qu'elle venait de " dénigrer " son clan, son ton était toujours le même ; A la fois égal et concerné. Tsukiyo paraissait sincère, et l'était sans doute. Elle ne manquait pas de clairvoyance et mettait le doigt sur les qualités autant que sur les défauts des Nekozaka, sans trop en dévoiler (quoique...), pourtant.

" En interne, nous pouvons être modérés ou excessifs, selon notre humeur et notre degré d'implication. Le fait qu'il existe deux Conseils, l'un pour les shinobis, et l'autre pour tous, qui décide de l'orientation du Clan aurait pu marquer la séparation en faction, mais ce n'a pas été le cas. Sans doute parce que nous avions déjà un précédent malheureux à la matière. Et parce que nous avons coupé court à toute velléité de putsch en instaurant une pyramide de commandement forte, mais pas castratrice. "

L'espace d'un instant, la Nekozaka se demanda s'il comprendrait ce qu'était une entité castratrice. Au besoin, elle lui donnerait l'exemple des Uchiha ou des Hyuuga de Konoha, ces familles qu'elle ne parvenait pas à respecter malgré le fait qu'elle ait déjà collaboré avec certains de leurs membres, sans doute très compétents, mais aussi imbus de leur pouvoir et de leur particularité.

" Nous suivons, avant même la loi du village, la Loi du Clan, définie par les Conseils dont je te parlais et entérinée par les Trois Sièges dont je fais partie. Vus de l'extérieur, nous paraissons un peu fou-fou, si tu veux mon avis, mais je pense que tu comprends que ce n'est pas toujours le cas. Nous sommes organisés, armés et dangereux. Nous avons une Equipe sous les ordres de chaque Siège.
Le Suppléant fait office d'assistant personnel, en même temps qu'il est formé à prendre notre place et à nous remplacer si le besoin s'en fait sentir ; l'Escouade est composée de notre élite de combattants et protège les sommets politiques, les rencontres diplomatiques et tous ceux que nous leur désignons. Quant aux Collaborateurs, c'est un rassemblement d'érudits et d'espions chargés de nous informer sur tout et n'importe quoi, à notre demande. "


On entrait dans le vif du sujet, à savoir le fonctionnement interne du Clan Nekozaka. La jeune femme ne racontait certainement pas cela gratuitement à Kurai, mais quant à savoir ce qu'elle pouvait bien avoir en tête, c'était une autre histoire.
Peut-être se souviendrait-il que, le jour où ils s'étaient revus à l'hôpital, Tsukiyo lui avait proposé de venir habiter à Niji, le Domaine Principal. Ce n'était pas en ces termes, certes, mais c'était ça en substance.

" Le clan doit te paraître très hiérarchisé. Mais si tu prends l'exemple des Conseils, chaque membre, quel que soit son grade ou son âge, n'a qu'une seule voix à donner. Oh, bien sûr, l'histoire n'est pas exempte de tentatives de manipulation des votes, mais je pense sincèrement que l'on peut déjà s'estimer heureux de ce que nous sommes parvenus à bâtir. "

Alors qu'elle reprenait la parole, la pluie se calma peu à peu et finit par cesser. Sa phrase mourut dans sa gorge tandis qu'elle se rendait compte que tout ce qu'elle avait dit ne pourrait que le placer dans une position où il serait submergé d'informations de toute sorte, qu'il ne pourrait peut-être pas retenir ou ingurgiter correctement de suite.
La Jounin haussa les épaules pour chasser cette pensée et tourna son regard vers l'Est, où les étoiles commençaient déjà à reparaître après ce déluge.
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Asano Kurai
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Message par Asano Kurai »

Le Genin essayait d’assimiler les informations distillées par la Jônin, mais il avait tout de même du mal à comprendre vraiment ce qu’elle lui disait sur le fonctionnement du clan. En étant extérieur, il avait du mal à imaginer. Les clans étaient une structure qu’il n’avait jamais vue fonctionner, donc certaines notions lui étaient étrangères.
Il se perdit en réflexions. Comment aurait-il vécu s’il avait été un Nekozaka ? Comment aurait-il trouvé le fait d’avoir un chat, un Yamaneko comme Tsukiyo avait dit, et d’avoir une relation similaire à celle entre la Jônin et Mizu ?

« C’est quand même un peu compliqué à comprendre tout ça, mais je suppose que c’est normal pour quelqu’un qui n’a jamais côtoyé un clan de l’intérieur. De l’extérieur les clans donnent l’impression d’être des choses formidable, mais je suppose que chacun doit avoir son lot de problème plus ou moins grave. Dans le fond, les membres de clan son des gens comme les autres, avec quelques spécificités en plus… »

L’androgyne était plus en train de réfléchir à voix haute que de réellement parler à la Jônin, même si dans un sens cela était également destiné à ce qu’elle l’entende.

« Peut-être aurais-je aimé faire partie d’un clan, mais je n’aurais pas pu comparer avec une vie hors de ce clan, tout comme je ne peux pas comparer ma vie actuelle avec ce qu’elle aurait été dans un clan. En fonction de l’un ou de l’autre j’aurais sûrement été élevé d’une façon différente et ne serait pas comme je le suis actuellement… »

Dans le fond, la curiosité du Genin était tout de même piquée au vif. Il aurait donné beaucoup pour savoir comment aurait été sa vie s’il avait été, par exemple et notamment, un Nekozaka. C’est questions devaient sûrement avoir un lien avec la Jônin, puisque après tout elle l’impressionnait assez et avait un place spéciale pour lui : c’était elle qui l’avait aidé à émerger de l’état dans lequel il s’était réveillé à l’hôpital.

« Enfin, dans le fond, je ne sais pas vraiment qui je suis… Mes origines me sont inconnues. »

Dans un sens, il espérait que la Nekozaka s’intéresserait à ce point. Dans un sens, il voulait pouvoir raconter sa vie à quelqu’un, pour se libérer de ses incertitudes, de ses doutes. Il n’avait pas été si triste que cela, finalement, quand sa famille adoptive avait été tuée. La joie des retrouvailles avec son vrai père avait éclipsé le chagrin. 2tait-ce une bonne chose ? Même si ceux qu’il avait considéré comme sa famille voulaient se servir de lui pour s’enrichir ?
Des questions qu’il se posait depuis longtemps, mais ce n’était pas le moment d’y réfléchir. Pour l’instant, il discutait avec la Jônin du clan dont elle faisait partie.

Néanmoins, il y avait des choses qu’il n’avait pas très bien saisies. Notamment l’histoire du Conseil et des escouades. Bien sur, ces mots avaient un sens pour lui, mais il avait l’impression qu’il ne s’agissait pas de la même chose pour un clan.

« Vous parliez d’un Conseil mais, concrètement à quoi sert-il ? Et pour l’Escouade, ses membres sont choisit parmi les plus fort du clan ou est-ce autre chose ? »

Malgré qu’il ait l’air de s’intéresser à ce que lui disait Tsukiyo, ce qui était bien sur le cas, ses pensées flottaient légèrement vers son passé. Son ancienne vie, son père, ses origines inconnues… Tout cela restait à la périphérie de son esprit, attendant le moment propice pour déclancher une réflexion chez l’androgyne.
Les doutes pointaient eux aussi quand à l’identité du mystérieux père…
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

Ils marchaient assez lentement, à vrai dire. Pas comme deux personnes pressées de rejoindre leur groupe, et ce n'était pas ce qu'ils étaient.
Leur relation professeur / élève semblait se renforcer peu à peu, avec leurs paroles, mais Tsukiyo ne doutait pas qu'il s'agisse seulement d'un premier pas.
Le jeune homme semblait, cependant, lui être assez attaché, en un sens.
Ses paroles la firent doucement sourire, même si le fait qu'il ne sache rien de ses origines lui donna matière à réflexion.

" Une fenêtre ouverte peut changer le cours de l'Histoire. " dit-elle à voix basse, plus pour elle-même, qui fixait le sol, que pour son interlocuteur. Celui-ci ne sembla pas l'entendre, et continua sa petite tirade, osant même lui poser des questions sur le fonctionnement précis des Nekozaka.

Elle soupira discrètement ; Pas parce qu'elle était fatiguée ou lasse de devoir lui parler, plutôt parce qu'un instant plus tôt une chappe de plomb s'était abattue sur ses épaules.
En venir aux origines - les siennes, ou celles d'un autre - et au passé lui faisait souvent cet effet-là, sans doute parce que trop consciente de ses erreurs et de ses renoncements.

La voix de la Jounin était cependant vierge de toute hésitation quand elle reprit la parole :

" En fait, il existe deux Conseils. Ils déterminent, comme je te le disais, l'orientation et la Loi du Clan. L'un est réservé aux shinobis, et traite en priorité leurs affaires - Qu'il s'agisse de... revendications syndicales, de l'entraînement des plus jeunes recrues ou de l'achat de matériel, voire la construction de nouveaux dôjô. "

Une pause, le temps d'humer l'air, de bien sentir le changement d'atmosphère.

* C'est maintenant qu'il aurait dû pleuvoir. Quand je sens des picotements sur ma peau et l'envie presque irrépressible de frapper quelque chose ou quelqu'un, mais qu'en apparence j'éprouve ce que l'on attend de moi, alors que ces paroles sortent de ma bouche. *

" L'autre, accueille tous les membres du clan majeurs sans exception. Il faut savoir qu'est considéré comme majeur tout ninja à partir du rang de Genin, et tout civil de plus de seize ans. "

* Un état qui revient lentement... douce obsession. A chaque fois. *


" Etant donné que nos membres non-militaires travaillent généralement à la gestion de nos domaines - éparpillés un peu partout sur le territoire.
On y traite surtout des questions... mercantiles, en un sens, et bien sûr de tout ce qui touche au confort de nos familles, ainsi qu'à l'orientation générale du clan. "


Son ton était assuré, avait presque quelque chose de péremptoire. Aucun sourire, cependant, ne froissait l'expression assez froide qu'elle semblait vouloir garder obstinément plaquée sur son visage, depuis un moment. On aurait pu y voir de l'animosité ou des regrets, mais il ne s'agissait que de ses efforts désespérés pour faire cesser le pilote automatique.

" Sinon, l'Escouade se forme sur les choix des Sièges. On choisit certains membres - ceux que nous considérons comme les mieux placés, une certaine élite en fait - et faisons une liste, puis nous les invitons à nous donner une réponse, et à venir s'entretenir avec nous s'ils acceptent.
Histoire que nous définissions leur rôle exact et leurs disponibilités. Certains ne font que ça, en vérité. Ils se retirent des affaires du village et restent uniquement sous nos ordres. "


Nul n'apprécie de perdre le contrôle - Sauf circonstances spéciales. Et surtout pas Tsukiyo... son cerveau hurlait dans ses oreilles, qui bourdonnaient dans un canon exemplaire, quand Mizu se tournait vers sa maîtresse comme pour lui dire " Encore un pas " .
Encore un pas.

" C'est assez particulier, et les autres clans nous envient généralement notre... liberté. Mais de cela aussi nous payons le prix. "

Incapable de comprendre ce qui lui arrivait, Tsu était à deux doigts de paniquer. Mais cela, nul n'aurait pu le deviner, et surtout pas Koretoyo. Elle serra les poings quelques secondes, sentant ses ongles s'enfoncer dans ses paumes malgré les gants, entendant plus fort que jamais la plaque de fer qui les ornait crisser contre sa peau.

" Nous n'allons pas tarder à nous arrêter pour la nuit.
Tu es allé au-delà de tes limites pour aller la voir, n'est-ce pas ? "


" Le repos est aussi important que l'entraînement qu'il suit ou précède. " récita la Jounin, l'air un peu triste, tout en laissant son regard descendre vers Kurai.
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Message par Asano Kurai »

Toute l’organisation de ce clan paraissait énorme aux yeux du Genin. En fait, il avait le sentiment que tout était aussi planifié que possible. Mais lui n’avait pas grandit dans une telle structure, il ne pouvait pas saisir les nécessités qui pouvaient en découler.
L’allure et l’assurance avec laquelle la Jônin lui fournissait des explications l’impressionnaient, dans le sens où elle semblait saisir les rouages complexes d’une chose qui le dépassait. Mais il ne la regardait pas…
Quand il reposa les yeux sur elle, un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale. Le visage froid qu’elle avait, il donnait l’impression à l’androgyne de voir Tsukiyo réciter une leçon devant des professeurs très exigeant.
Rien que l’idée le fit frémir.

Elle en vint à lui expliquer pour l’Escouade, ce qu’il comprit un peu mieux.
Le retour du mot « Conseil » ramena l’idée du clan où tout était pensé à l’avance, ce qui lui donnait une impression de fausse liberté. Si tout était si dirigé et cadré, comment prétendre être vraiment libre ? Pour lui, ce n’était qu’illusoire, une impression de liberté dans une simple marge de manœuvre. Néanmoins, avec ce qu’il venait d’apprendre, il reconnaissait volontiers que son jugement pouvait être inexact. De l’extérieur, qui pouvait se vanter de comprendre mieux les rouages du clan que la Jônin qui récitait sa leçon apprise par cœur ?
Kurai frémit de nouveau.

*Elle qui est tellement impressionnante, la voir comme ça… Ça me fait peur…*

La dernière phrase retint son attention bien que le changement d’ambiance lui parut évident. Il n’aurait su dire pourquoi ni quoi, mais un détail dans le comportement de Tsukiyo avait changé à ce moment là, si bien qu’il braqua son regard sur elle sans pour autant déceler quoi que se soit. Encore une fois, le mystère restait entier.
Le prix de la liberté. Il ne s’était jamais demandé si on pouvait échanger cela contre quoi que se soit. Pour lui, la liberté était un droit, non une marchandise. Mais à la réflexion, il semblait que tout pouvait plus ou moins se vendre.
Lui-même, pour connaître son véritable géniteur, avait du perdre la famille qui l’avait vu grandir.
Une ombre passa sur le visage du Genin. Penser ainsi d’eux, comme de simples sacrifices pour un bout de vérité, était horrible à ses yeux, indigne d’avoir sa place dans des pensées humaines.

" Nous n'allons pas tarder à nous arrêter pour la nuit.
Tu es allé au-delà de tes limites pour aller la voir, n'est-ce pas ? "


Ces simples mots sortirent l’androgyne de ses souvenirs.
Oui, il avait poussé son corps loin pour atteindre son objectif. Mais malgré la douleur qu’avaient provoqué ses muscles, la détermination l’avait poussé à continuer encore et toujours plus vite. Un léger sourire passa sur ses lèvres quand il repensa à l’état lamentable dans lequel il était arrivé : assoiffé, mort de fatigue, ne tenant presque plus sur ses jambes et salit par le voyage.
Quelle mine affreuse il avait à ce moment là…

La phrase suivante de la Nekozaka sonnait un peu comme une phrase qu’un professeur essayait d’ancrer dans la tête de son élève. Bien entendu, il connaissait l’importance de ne pas trop exiger de son corps, et cette réflexion lui fit prendre conscience qu’il avait joué à un jeu dangereux en forçant ses limites, quelques temps plus tôt.

« Je connais l’importance du repos, oui. Et il est vrai que je pourrais en avoir besoin vu mes prouesses récentes. Pour quelqu’un comme moi qui ne suis pas spécialement taillé pour les exercice physique - bien que je me soit un peu amélioré par rapport à avant - je me suis impressionné. Cela devait être la détermination qui arriver à me faire avancer, sur la fin, parce que je suis arrivé en sale état. »

Cette dernière phrase fut accompagnée d’un sourire amusé. Mais une remarque qui se forma dans son esprit l’effaça aussi sec.

« Vous savez, vous n’étiez pas obligée de m’en dire autant si cela vous coûtait… »

Étonnante sensibilité de la part du Genin quand il avait sentit le changement chez la Jônin. Même s’il n’avait put savoir de quoi il s’agissait, l’aura qu’elle dégageait lui avait semblé changer. Et en gentil garçon qu’il était, il s’était posé des questions, et avait même ressentit de la culpabilité. Selon lui, si il en avait coûté à Tsukiyo de lui en dire autant, c’était parce qu’il l’avait demandé.

*J’crois que j’ai encore gaffé…*
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

Il parlait, mais elle ne l'entendait pas. Ses propres mots lui semblaient déjà si lointains, que la jeune femme n'en saisissait plus le sens.
Qu'est-ce qui était arrivé, pour que ces sens échappent de manière si soudaine à son contrôle ?
Parce que c'était bien ça : Le frottement du métal, le souffle de vent agressant sa peau nue, les effluves de la forêt lui faisant tourner la tête et perdre de sa clairvoyance.
D'où le mode automatique, difficile à acquérir mais indispensable en mission, qui lui avait permis de dissimuler son trouble suffisamment bien pour que le jeune homme ne se rende compte de rien.
C'est du moins ce que Tsukiyo crut, jusqu'au moment où il lui demanda si sa gêne était la conséquence de ses questions.
Elle se sentit aussitôt presque... misérable, d'avoir cédé à sa bête, et de ne pas avoir pu le dissimuler à un faible comme celui qui marchait à ses côtés depuis des heures, lui semblait-il.
Elle se reprit en un temps record et réussit à esquisser un sourire, tout en lui répondant d'une voix très douce que n'aurait pas reniée sa cousine, à Kiri :

" J'ai dû te paraître un peu ailleurs ; Ca m'arrive parfois, mais ne crois pas que tu aies quelque chose à y voir. "

La Nekozaka savait parfaitement que cette phrase, dite par tout autre, aurait été ponctuée d'un " Je suis désolée ". Mais les excuses n'avaient jamais été son fort, surtout quand les circonstances la prenaient en otage comme elles venaient de le faire...
A vrai dire, elle s'inquiétait davantage de ce que signifiait cette " perte de contrôle " que de ce que son élève pensait d'elle, à ce moment précis, et pour cause : La seule explication rationnelle qui lui venait à l'esprit, c'est que depuis l'attaque sur le village et son séjour à l'hôpital, ses sens, d'abord presque complètement atrophiés, échappaient à son contrôle.
Une véritable abomination, pour ceux de sa famille, et pour elle-même. Avoir atteint un tel niveau de maîtrise... pour se retrouver avec si peu de choses.
Tsukiyo réprima un rire amer, qui mua en un sourire un brin désabusé alors qu'elle levait la tête vers Mizu, marchant toujours en tête, à une douzaine de mètres environ.

* Lui, il est... *

Elle brisa le silence d'elle-même, en disant ceci, d'une voix claire, résolue :

" Il y a, non loin d'ici, une cabane où les ANBU viennent parfois se reposer pendant leur garde. Nous y passerons la nuit. "

Sur ce, elle infléchit sa route vers l'Est alors que le chat faisait de même, et disparaissait une nouvelle fois dans les fourrés avoisinants. Derrière ce rempart de feuilles, écarté par la jeune femme, on pouvait à peine distinguer les restes d'un chemin de terre battue juste assez large pour qu'une personne puisse l'emprunter.
La lumière de la lune éclairait à peine l'endroit, filtrant à travers les feuilles, et si Tsukiyo ne semblait avoir aucun mal à se faire à cette faible luminosité, Koretoyo aurait peut-être plus de mal.
Elle se retourna, attrapa son épaule et lui fit comprendre qu'il devait passer devant, avant de lui dire de commencer à marcher, sans le lâcher.

" Ca vaut mieux, comme ça, étant donné que lui et moi sommes nyctalopes. Je ne voudrais pas que tu te perdes ; Cette forêt recèle bien des bizzareries, plus ou moins dangereuses... " lui expliqua son professeur, sur un ton égal.
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Message par Asano Kurai »

La Jônin s’était finalement reprise, au grand soulagement de Kurai. Il n’aurait pas supporté longtemps d’être le seul à parler, et n’aurait pas non plus réussit à trouver quoi dire. Les discussions, il connaissait, les monologues, ça n’était pas aussi naturel. Parler pour parler, ça ne lui ressemblait pas. Par contre, parler pour avoir un contact humain ou exprimer ses incertitudes pour les exorciser, cela lui ressemblait.

" J'ai dû te paraître un peu ailleurs ; Ça m'arrive parfois, mais ne crois pas que tu aies quelque chose à y voir. "

« On a tous nos démons, qui nous ronge inlassablement… » Commenta-t-il dans un soupire.

Il ne pensait pas que la vie de la jeune femme avait été simple et dépourvue d’épreuves, au contraire il était tout disposé à croire qu’elle avait vu des choses bien pires que lui et en plus grand nombre. Encore un détail qu’il admirait chez elle : sa capacité à traverser les épreuves et faire comme si de rien n’était.
Lui, quand il avait cru sa coéquipière morte, n’avait pas eut un tel sang-froid. Il avait paniqué et laissé ses instincts le guider au détriment du bon sens. Il n’avait été, l’espace de quelques instants, rien de plus qu’un automate agissant sans s’en rendre compte.

Ne suivit que quelques instants de marche en silence. Bien sur, le Genin n’était pas à l’aise dans cette situation, mais il ne savait pas ce qu’il pouvait bien dire. De plus, il pensait que la Jônin était peut-être en train de réfléchir à quelque chose, et i les sentait toujours comme responsable de l’état actuel de Tsukiyo, qu’il assimilait comme découlant de l’explication qu’elle lui avait fournie sur son clan.

Alors qu’il était un proie à un léger dilemme, parler au risque de gaffer une nouvelle fois ou continuer dans ce silence qui devenait insupportable, la Nekozaka lui parla d’une cabane proche. Le temps qu’il réalise ce qu’elle venait de lui dire, elle le dirigeait déjà dans l’obscurité.
On ne pouvait pas vraiment dire qu’il y voyait, mais il distinguait vaguement les formes. Disons qu’il aurait put avancer seul, mais la Jônin aurait eut le temps de faire l’aller-retour une bonne dizaine de fois avant qu’il arrive lui-même au bout de ce chemin.

" Ça vaut mieux, comme ça, étant donné que lui et moi sommes nyctalopes. Je ne voudrais pas que tu te perdes ; Cette forêt recèle bien des bizarreries, plus ou moins dangereuses... "

« Je pense oui, malgré que je distingue des formes, je pense que j’aurais mis plus de temps à arriver au bout de ce chemin seul qu’il ne vous en aurait fallu pour rejoindre les autres. »

Il remarqua également que c’était une des rares fois où il dormirait dehors. Cela n’était pas au clair de lune bien sur, mais ça ne changeait pas qu’ils étaient à l’écart du village ou de toute structure similaire. Non, en fait, c’était même la toute première fois. Même le soir où il était venu depuis son village d’origine à Iwagakure, il n’avait pas dormit. Non pas que cette première fois lui faisait peur ou l’inquiétait, mais c’était nouveau, voilà tout.
Histoire de briser le côté lugubre de cette marche à l’aveugle, il décida d’essayer de discuter.

« Ça va être la première fois que je vais dormir en dehors du village, vous savez ? Non pas que ça m’effraie ou quoi que se soit, mais ça va être une première. Même le soir où mon père m’a amené de mon village d’originaire jusque devant les portes d’Iwagakure, je n’ai pas dormit. En fait, j’étais de toute façon trop excité pour pouvoir dormir.
Enfin c’est normal, je venais de voir ceux que je croyais ma famille se faire tuer par un homme que j’ai apprit être mon père réel. Donc l’excitation était un peu normale… »


L’androgyne entra ensuite dans une comparaison avec la première fois où il avait joué de l’ocarina. Cela n’avait pas grand-chose à voir, mais il n’aimait pas le silence dans des endroits aussi peu encourageant que ce chemin.
Un bon quart d’heure plus tard, ponctué par divers bruits auxquels le Genin essayait de ne pas prêter attention, le duo, ou plutôt le trio si l’on compte Mizu, déboucha dans une clairière éclairée par la lune. Kurai devait bien reconnaître la beauté de la scène. En balayant l’endroit, il finit par voir une structure assez grande et recouverte de lierre, vers laquelle se dirigeait Tsukiyo.
En regardant mieux, le Genin distingua la porte au moment ou elle posait la main dessus pour l’ouvrir. L’androgyne se hâta de la rejoindre puis ils entrèrent. Elle n’était pas bien grande. Quatre ou cinq mètres de large et un peu moins d’une dizaine de long pour environ deux ou trois mètre de hauteur, selon les estimations de Kurai. Et le tout était entièrement composé de bois.
Une table faisait directement face à la porte, contre le mur opposé, accompagné de deux bancs, un de chaque côté. À gauche se trouvait des étagères adjacentes à une sorte de placard en hauteur. Au fond, deux couchettes superposées se faisait face, colées à leurs murs.

L’androgyne alla poser ses affaires sur la table en soupirant de soulagement, sentant un poids en moins. Il s’assit quelques instants et fit jouer les articulations de ses chevilles pour chasser les sensations inérantes au voyage sur une route parfois peu inégale.

« Et maintenant ? » Demanda-t-il comme si cela n’avait aucune évidence.

De toute façon, depuis qu’il s’était engagé dans la voie des ninjas, peut de choses lui avaient parues évidentes.
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

La jeune femme ne l'écoutait pas vraiment, alors qu'il déblatérait tout un tas de chose d'un intérêt discutable pendant qu'ils marchaient.
Ce n'était pas désagréable, cependant, d'entendre une voix humaine plutôt qu'un hululement dans le lointain.
Oh, elle n'avait pas peur, loin de là même... cette ambiance était celle qui correspondait le mieux à sa véritable nature, qu'elle désirait justement oublier quelques temps.
Se retrouver dans ce genre d'endroit ne lui facilitait pas la tâche et l'empêchait de fuir la réalité, ce qui n'était pas forcément une mauvaise chose.

Du long discours de Kurai - auquel elle répondait parfois par une onomatopée - elle ne retint que le ton sec qu'il employa en évoquant sa famille décimée par cet homme qui se disait son père.
Un pâle sourire fissura le masque un instant, qu'il ne pouvait de toute manière pas voir.
La chose était si ironique, si cocasse, si paradoxale même, qu'elle lui donna envie de rire, tout en sachant quel traumatisme il avait dû endurer et en étant consciente de toute la douleur qu'il tentait de dissimuler : Avec un certain brio, qui avait quelque chose de touchant.

Après un long moment passé à crapahuter dans la forêt, sur le petit chemin de terre, pendant lequel la jounin ne lâcha pas son épaule, ils arrivèrent à la cabane évoquée un peu plus tôt.
Tsukiyo savait depuis longtemps qu'ils n'y trouveraient personne, ce qui ne l'empêchait pas de trouver la chose inquiétante.
Des ANBU auraient dû être ici, ou avoir laissé quelques traces de leur passage, étant donné les horaires des patrouilles, et il n'en était rien : Elle haussa les épaules pour chasser ces pensées et s'avança jusqu'à pousser la porte, puis entrer.

Il faisait sombre à l'intérieur, ce qu'elle s'empressa de rectifier en allumant une lampe à huile restée sur la table : La lumière qu'elle dégageait laissait bien des recoins dans l'ombre, mais était assez douce et reposante.
L'atmosphère était aussi moins fraîche qu'au-dehors, et une douce senteur, ressemblant à celle de l'herbe tout juste coupée, embaumait la pièce : Sans doute était-ce la faute du lierre qui recouvrait presque totalement l'endroit.

La Jounin prit quelques instants pour observer attentivement l'endroit, avant de répondre à Kurai :

" Nous allons manger un peu, et discuter de tes plans pour l'avenir.
Ou, à défaut, de ce que tu souhaiterais que je t'apprenne. "
fit-elle en s'asseyant directement sur la table, avant de s'adosser contre le mur du fond, ses bottes faisant un bruit mat alors qu'elles se posaient sur le banc adjacent.
La jeune femme sortit ensuite de sa besace (un vrai fourre-tout ^^) deux paquets de biscuits secs, deux bouteilles d'eau et deux... galettes ? enveloppées dans des plastiques portant le sigle d'Iwa, et de l'armée, dont elle posa la moitié en face d'elle, et l'autre un peu plus loin.

Mizu, quant à lui, lui jeta un regard impénétrable et s'éloigna dans la nuit.

" Ferme la porte et entr'ouvre la fenêtre, s'il te plaît. " ordonna-t-elle enfin au jeune homme, avant de commencer à boire.
Dernière modification par Nekozaka Tsukiyo le mar. 10 oct. 2006, 19:06, modifié 1 fois.
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Message par Asano Kurai »

" Nous allons manger un peu, et discuter de tes plans pour l'avenir.
Ou, à défaut, de ce que tu souhaiterais que je t'apprenne. "


Ce fut la réponse de la Jônin à sa question. Tout en obéissant à la demande de Tsukiyo, Kurai commença à réfléchir, ne sachant réellement ce qu’il allait pouvoir dire. Après tout, il n’avait pas de réels plans d’avenir, tout ce qu’il voulait c’était devenir fort pour tenir sa promesse. De plus, il avait fait cette promesse à deux personnes : son père, et plus récemment Shiori.
Mais dans le fond que voulait-il lui ? Il ne voyait pas d’inconvénient à suivre cette voie, mais rien ne l’obligeait non plus à suivre précisément celle-ci. Alors pourquoi avait-il fait ce choix ? Probablement pour ressembler à son père…
Revenant s’asseoir, le Genin était toujours en train de réfléchir à ce qu’il pouvait dire.

« Dans le fond, je n’ai encore rien réellement prévu pour l’avenir. Tout ce que je sais, c’est que je dois me perfectionner. Je l’ai promis à deux personnes : Shiori, et bien avant, mon père. C’est la condition sine qua none pour pouvoir le revoir, m’a-t-il dit, donc je ne compte pas renoncer. »

Bien que le regard de l’androgyne était posé sur les vivres, il ne les voyait pas. En fait, la seule chose qu’il avait devant les yeux c’était le visage de son père et ses yeux si semblables aux siens.
Cela faisait la troisième fois qu’il parlait de cet homme, aujourd’hui. Dans le fond, il était étonné que la Jônin ne l’ait pas questionné sur lui ou n’ait pas tiqué à quelque moment que ce soit. Mais après tout, il n’allait pas la déranger avec cela si elle s’en fichait. Kurai était tout à fait convaincu que Tsukiyo n’hésiterait pas à lui demander plus d’informations si d’aventure elle venait à s’y intéresser.

« Quant à ce que je voudrais pouvoir apprendre… »

Croisant les bras, le Genin se mit à réfléchir. Niveau connaissances diverses, il ne voyait rien dans l’immédiat, d’autant qu’il n’avait pas encore tout à fait digéré l’apparente complexité de la structure du clan Nekozaka. Encore une fois, il se demanda s’il aurait mieux comprit ce fonctionnement s’il était né au sein de ce clan.
Concernant les techniques, il ne savait pas trop.

« Si vous parlez de ce que vous pourriez m’enseigner dans le sens des techniques, et bien vous aviez parlé du Suimen. Cependant, je pense que cela serait mieux d’attendre d’avoir rejoint les autres. Après tout, cela pourrait leur être aussi utile qu’à moi, parce qu’entre un clown et une gamine, ça m’étonnerait qu’ils aient un sens inné du dosage du chakra. »

Alors qu’il cherchait ce qu’il pouvait bien demander, il se souvint d’avoir vu un ninja apparaître d’un seul coup à un endroit, dans une sorte de petit nuage de poussière. Il soupçonnait deux cas de figures.
Soit le shinobi s’était dissimulé depuis le début et était redevenu visible, soit il était arrivé ici suite à une technique de déplacement.

« Une fois j’ai vu un ninja qui avait l’air d’apparaître au milieu d’un petit nuage de poussière. Je me suis dit que c’était soit une technique permettant de se camoufler, soit une permettant un déplacement, mais je n’arrive pas à savoir laquelle de ces deux solutions est la bonne. Vous pourriez m’éclairer ? »

Cette question était à double utilité et Kurai s’en félicitait. En effet, la Jônin pourrait lui en apprendre plus sur ce qu’il avait vu et lui faire découvrir de nouvelles choses. De plus, s’il s’agissait bien d’une technique, l’androgyne pourrait lui demander de lui apprendre si tant est qu’elle soit à sa portée. Sinon, il s’en remettrait au jugement de la Nekozaka. Après tout, elle était mieux lacée que lui pour savoir ce qui était utile pour quelqu’un comme lui.

Pas une seule seconde le Genin ne s’était douté que les deux hypothèses qu’il avait faites correspondaient à deux techniques distinctes. Son grand-père avait beau lui avoir apprit beaucoup de choses, il ne lui avait pas pour autant parlé de toutes les techniques existantes.
Il restait beaucoup à apprendre à Kurai.
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Nekozaka Tsukiyo
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

Tout en mangeant, la jeune femme réfléchissait aux paroles de Kurai et à quelques autres petites choses qui la titillaient depuis quelques temps, comme le fait que Laozu ait brusquement décidé d'envoyer pas moins de trois shinobis avec des genins - et surtout, des étudiants - remplir une mission du genre inepte, à savoir livrer cette horloge dans un patelin quelconque.
Réellement quelconque, d'après ses informations.
Ca cachait quelque chose ; Quant à savoir quoi, c'était encore une autre paire de manche.
Revoir Hakura dans ses conditions avait fait germer une hypothèse bien peu plaisante dans la tête de Tsukiyo, qui pour le moment se refusait sciemment à en saisir toutes les implications, autant par peur que parce qu'elle manquait vraiment d'éléments pour étayer.

La Nekozaka se redressa légèrement, puis s'assit en tailleur sur la table après avoir poussé de la main le restant de galette et déplacé la bouteille d'eau un peu plus loin.
Elle jeta ensuite un regard au-dehors, laissant volontairement planer un silence tout relatif, étant donné que, plus que jamais, les bruits de la nature l'assaillait. Sa perte de contrôle lui revint brusquement en mémoire, alors que pendant tout le trajet elle avait fait son possible pour la repousser dans un coin de son esprit. Peine perdue, apparemment.

Ce qui ne l'empêcha pas de reprendre la parole, l'air de rien :
" Hm. Il faudra que tu me parles un peu de ton père, un jour. Plus tard. Mais il faudra que tu m'en parles. " commença-t-elle simplement, sur un ton limite badin, un peu lointain.

Avant de reprendre, en se tournant, cette fois, vers son interlocuteur :

" En fait, tes deux hypothèses sont bonnes.
Il existe plusieurs techniques de camouflage qui ont des effets un peu similaires à celui que tu décris, et au moins une dédiée au déplacement à grande vitesse, le Shunshin.
On dit aussi " déplacement instantané, mais ce n'est pas tout à fait exact non plus.
Niveau camouflage... Le Shinjuuzanshu voit son utilisateur s'enterrer dans le sol pour mieux surprendre son adversaire, par exemple.
Les gens de Suna ont aussi développé de fameuses habiletés dès qu'il s'agit d'utiliser le sable. "
lui expliqua la Jounin, patiemment. Koretoyo n'était assurément pas le dernier des incultes, mais il était loin du niveau qu'il aurait dû avoir avec ce temps passé en tant que genin et à l'Académie.

C'était peut-être même le cas des deux autres...
Elle n'avait encore jamais rencontré ni Enishi, ni Toki, mais supposait que ça promettait vu comment Koretoyo semblait les tenir en haute estime.
Encore une chose dont elle devrait s'occuper.
Développer un esprit de corps, la base de la base pour une team, qui venait cependant s'ajouter à un tas de soucis plus que susceptible de se casser la figure sur leur propriétaire dans les jours à venir.

" Je suppose que c'est encore le Shunshin qui est le plus intéressant pour toi. Tu aimes particulièrement pratiquer le Genjutsu, non ? Et le Shinjuuzanshu est classé comme étant du Ninjutsu. Fais ton choix. Mais... "

" Je suis un peu inquiète au sujet des autres, en fait. Cette forêt n'est vraiment pas normale et je me demande sur quoi ils pourraient tomber. J'ignore même si on les as prévenus de ses particularités.
Enfin, je suppose que le service des Archives leur aura donné le dossier en même temps que l'ordre de mission. "
soupira la Nekozaka, tout en tendant la main vers la fenêtre, semblant attendre une chose pas très pressée de venir, qui se présenta sous la forme d'un Mizu complètement ébourriffé (vision assez comique, étant donné qu'il s'agit d'un chat à longs poils).
Lequel grimpa sur la table en un instant pour aller se frotter à la main tendue de sa maîtresse en ronronnant un peu.

Il n'avait pas, cette fois, décidé de ramener son gibier à Tsu. Sans doute parce qu'elle lui avait fait comprendre qu'en présence de Koretoyo, ce n'était pas une bonne idée de s'étaler de la sorte, d'ailleurs.
Le Yamaneko miaula : Un son sourd monta dans la gorge de la jeune femme, comme en réponse. Ils semblèrent se jauger de leurs pupilles fendues (celle de la Nekozaka étant en passe de revenir à la normale), et enfin, Mizu se détourna nonchalemment pour aller se mettre en bout de table.

" Moui... "

" Il montera la garde pour nous cette nuit. "
fit-elle enfin, en souriant tranquillement
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Asano Kurai
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Message par Asano Kurai »

« Le Shunshin… Moui… Ça me parait plus intéressant pour moi qu’une technique de Ninjutsu, du moins dans l’immédiat… » Répondit-il l’air légèrement ailleurs.

En fait, le Genin avait tiqué quand Tsukiyo avait parlé de la mission dont il avait précédemment fait partie avant de… Lâcher ses coéquipiers pour succomber à une envie personnelle… Un dossier. Jamais il n’avait entendu parler de dossier et le colosse n’avait pas une seule fois parlé de quelque danger particulier.
Devant cette observation, Kurai plissa légèrement les yeux. Probablement de façon imperceptible pour tout être normalement constituer, mais cela n’avait certainement pas du passer inaperçu pour la Jônin.
Après un petit moment de réflexion, il se risqua à faire la remarque.

« Hyodo-sama n’a pas une seule fois parler de danger ou d’un dossier, du moins pendant le temps où j’étais avec eux… Néanmoins sa présence devrait suffire je pense, et il y a Seika-sama qui était censée les rejoindre il me semble. J’ai peut-être du la croisée en retournant vers Iwagakure, je n’ai pas bien fait attention… »

Mais il s’interrompit en remarquant le retour du chat. Il avait eut légèrement envie de rire en voyant son état, mais s’était retenu. Non par peur du félin, mais plus par respect pour une bête qui lui semblait plus intelligente qu’un simple animal.
La scène qui suivit eut le don à la fois d’émerveiller l’androgyne, de l’impressionner et de lui faire se poser des questions. Non pas en la santé mentale de la Jônin quand elle répondit au chat, il avait beaucoup trop de respect pour ça, mais sur le lien unissant le duo malgré les éclaircissements que lui avait, un peu plus tôt, fournit Tsukiyo. Il ne put retenir une question, alors qu’il attrapait machinalement un morceau de galette.

« Vous pensez qu’avec le temps, une personne extérieure au clan pourrait avoir une infime partie du lien que vous avez avec Mizu, si elle trouvait un chat similaire ? »

La question lui était venue Telle quelle, passant sur ses lèvres sans même qu’il eut le temps d’y réfléchir. Cela trahissait probablement plus qu’autre chose sa fascination pour la Jônin et son chat, ainsi que son rêve de pouvoir lui ressembler…
Toute personne extérieure aurait simplement crut à de la curiosité dévorante ou un simple grand intérêt pour les félins en générale, mais le Genin était parfaitement conscient que Tsukiyo n’était pas dupe. Si elle ne comprenait pas dans l’immédiat, elle finirait probablement par s’en rendre compte.

Le regard posé sur le petit félin qui tentait de remettre de l’ordre dans ses poils, l’androgyne mangea sans véritablement y penser, trop accaparé par son observation. Il ne se souvenait pas d’avoir jamais put regarder Mizu de si près, il en profita donc.
L’espace d’un instant, le regard du Genin croisa celui du chat. Encore une fois, il eut conscience de l’intelligence qui brillait au fond de ces yeux, démontrant qu’il avait eut raison en pensant qu’il était plus malin qu’une simple bête, bien que maintes choses l’aient prouvé auparavant.

« Ce que j’aurais aimé naître dans un clan pareil… » Soupira Kurai entre ses dents.

Prit d’un impulsion, il tendit doucement la main vers le chat. Il ne se souvenait pas de l’avoir touché une seule fois, et la curiosité guidait son geste. Aimait-il autant les caresses qu’une chat classique ? Ou n’aimait-il pas être touché par une personne autre que sa maîtresse ? C’était certaines des questions que se posait l’androgyne, pour n’en nommer que deux.
Néanmoins il ne força pas, il laissa sa main tendue, conscient que le félin l’avait remarquée, attendant de voir la réaction de celui-ci.
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

Ils n'avaient jamais évoqué le dossier ? Pas une fois...? La jeune femme eut un doute, une impression étrange, se demanda ce que cela pouvait bien signifier sans parvenir à comprendre où est-ce que son intuition désirait en venir, et laissa tomber dans la même minute.
Trop de choses étaient arrivées dernièrement, pour qu'elle parvienne à faire la connexion entre chacune d'elles aussi facilement qu'à son habitude. Sur des plans différents, et à des niveaux différents.
Tsukiyo choisit de faire confiance à son intelligence, en laissant les pièces du puzzle se mettre seules en place. Alors, elle aurait une vue d'ensemble, quasi-parfaite.
Restait à espérer que cela n'arrive pas trop tard... mais trop tard pour quoi, au juste ?

Un soupir franchit ses lèvres, mais elle n'eut même pas le temps de répondre à Koretoyo ou de lui montrer un ordre de mission, que celui-ci lui posait déjà une question des plus inhabituelle. Surprenante.
Jusqu'à maintenant, la Nekozaka ne s'était pas vraiment rendu compte de son impact auprès du jeune homme, même après l'épisode de l'hôpital. Elle y était intervenue, plus parce qu'elle avait senti qu'il le fallait, et que personne d'autre ne s'en chargerait, qu'animée d'une véritable volonté de le sauver : Faisant comme toujours ce que son instinct lui disait de faire, à savoir, l'aider, et lui parler, le soutenir en un sens.
Sans vraiment savoir pourquoi. Juste parce qu'il semblait, si seul.


" Je ne sais pas vraiment.

Ou, plus exactement, je pense que c'est possible, avec une Invocation par exemple. "



La Jounin se garda bien d'en dire plus à ce sujet, et pour cause.


" Les chats sont des animaux très intelligents, l'air de rien.

Ils dominent, à leur manière, les relations humain / félin.

Enfin, pas dans le cas des Nekozaka. Mais c'est ça, dans l'idée.

Un chat normal ne pourra jamais apprendre ce que Mizu sait, mais il pourra se lier à toi : Tu ne lui parleras pas comme je le fais, et ne partageras ni ses yeux, ni ses autres sens, mais il sera là. "



C'est cet instant que choisit Koretoyo pour tendre la main vers le matou : Lequel évita le contact en se rapprochant de sa maîtresse, rapidement.
Ses yeux ne semblaient pas le narguer, ni même la jauger. Ils le transperçait littéralement. Jusqu'au moment, où, enfin, Mizu s'approcha de lui et lui tourna le dos, signe qu'il voulait bien se laisser faire.


" La plupart des Yamaneko ont des traits de caractère particuliers.

Ils grandissent en même temps que nous, et les deux parties adoptent un peu de la manière d'être de l'autre, ce qui renforce le lien. "



La jeune femme eut un sourire, une expression tranquille, douce. La proximité de la nature et le calme relatif semblaient agir comme un baume sur ses inquiétudes, des plus triviales à celles qu'elle osait à peine effleurer, de peur d'y voir des choses un peu trop décevantes.
Un soupir franchit ses lèvres.


* La récréation est terminée. *



" Ah, d'ailleurs...

Attends... Je dois avoir un modèle d'ordre de mission pas loin.

Ne me demande rien sur ses objectifs. "
dit-elle gentiment, tout en tendant le papier à son jeune élève.



[tmb]http://img61.imageshack.us/img61/4153/o ... piexg5.jpg[/tmb]



" Je vous expliquerai à tes équipiers et toi la classification des dossiers d'Iwa ; Ca peut toujours être utile.

En attendant, je pense qu'une bonne nuit de sommeil ne serait pas de trop.

Si tu n'as pas d'autres questions, ou une chose à me demander en particulier, voire quelque chose à me dire...? "



La Jounin s'étira, et Mizu fit de même, s'éloignant de nouveau de Koretoyo pour se faire. Le chat alla s'allonger sur le ventre de sa maîtresse, s'assit en tailleur pour qu'il soit plus à l'aise, alors qu'elle le caressait jusqu'à ce qu'il ronronne, la faisant sourire du même coup.
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Message par Asano Kurai »

Le Genin avait été quelque peu déçu. Une invocation n’était pas tout à fait pareil que ce à quoi il pensait, dommage. Son regard n’avait pas quitté le chat de tout le temps. Une hypothèse un peu folle naissait dans sa tête, mais il ne pensait pas à la révéler.
Après tout il ne connaissait pas les origines de son père, rien ne lui disait qu’il ne s’agissait pas d’un membre d’un clan qui aurait fuit pour X ou Y raisons, et peut-être même de ce clan qui le fascinait tant. Mais cela lui semblait plus un rêve de gosse qu’autre chose.

*Bah… ça serait un peu trop beau, même si y a une chance infime… Et puis si c’était le cas, y aurait eut des signes, non ? Enfin j’sais pas…*

Sortant de ses pensées, Kurai prit en main l’ordre de mission et regarda ce qui était écrit. Rien de particulier ne lui vint à l’esprit, pour lui ce n’était rien de plus que des renseignements sur une mission.
Il lui restitua le document tandis que Tsukiyo s’apprêtait à clôturer la soirée.

« Ben… Vous aviez dit que mon père vous intriguait, non ? Je peux vous en parler là, à moins que vous pensiez qu’il soit un peu trop tard ? » Demanda l’androgyne en portant ses yeux à ceux de la Jônin.

" Non, vas-y. Nous aurons bien d'autres choses à penser plus tard, alors... "

« D’accord. En fait je ne sais pas beaucoup de choses sur lui. »

Les yeux du Genin se poser sur le bois de la table et son regard se perdit dans le néant. L’esprit de Kurai n’était dés lors plus avec la Nekozaka, mais perdu dans le torrent de ses souvenirs. Les derniers évènements repassèrent en sens inverse, puis ce qui était arrivé depuis son arrivée à Iwa. Enfin, il arriva à la première fois où il avait posé ses yeux sur l’homme qu’il ne connaissait alors pas.
Inconsciemment, l’androgyne serra les poings, broyant par la même occasion le petit bout de galette qu’il avait en main.

« La première fois que je l’ai vu, c’était la nuit où ma vie a basculée. Il est arrivé chez moi, alors que j’étais avec ceux que je croyais ma famille biologique, en défonçant la porte. L’un de mes frères s’est levé pour aller voir ce qu’il voulait, et il s’est écroulé dans la seconde. L’homme, que je ne connaissait alors pas, venait de le tuer d’un coup de katana sans même que l’on le voit dégainer. »

La voix de Kurai était plate, sans aucun sentiment ni ton. Il semblait qu’il luttait, dans un sens, et qu’il ne savait plus quoi penser de ce qui s’était passé. Et c’était vrai. Il ne savait plus comment prendre le fait que cet homme qui s’était révélé être son père avait tué sa famille d’adoption. Il aurait put lui en vouloir, mais avec le recul le déroulement des choses l’avait amené à rencontrer Shiori et la Jônin, ce qui ne serait probablement pas arrivé autrement.

« Il ne lui a pas fallu longtemps pour tuer mon deuxième frère et ma sœur, ainsi que notre père… Enfin leur père quoi… Moi, j’étais incapable de bouger. Je m’était réfugié où j’avais put, et sous l’effet de la peur j’ai finit par perdre conscience. La dernière vision avait été celle de cet homme s’approchant de moi, et ma dernière pensée celle du sort funeste qui m’attendait.

Je me suis réveillé plus tard loin du village où je vivais. L’homme était en train d’entretenir un feu et moi, j’étais emmitouflé dans une couverture. Je l’ai regardé un moment sans bouger, je pensais qu’il n’avait pas remarqué que j’étais réveillé. Mais je m’étais trompé. Au bout d’un moment il à finit par me parler.
Quelque chose m’intriguait chez lui, j’avais l’impression qu’il y avait un lien entre lui et moi, mais je n’arrivais pas à savoir quoi. Pendant qu’il parlait, moi je l’étudiais, j’essayais de trouver ce qui créait mon impression de lien.
C’est pendant qu’il m’annonçait la vérité que j’ai trouvé. Il parlait de ma famille, disant qu’il avait eut confiance en eux quand il m’avait laissé là-bas, mais que tous s’étaient concertés et avait décidé de me livrer aux autorités d’Iwa pour m’utiliser contre lui. Sur le coup je n’avait rien comprit.
Quand il me dit clairement qu’il était mon père biologique, de mon côté je venais de trouver le détail qui nous liait. Nous avions exactement les mêmes yeux. Cela peut paraître stupide comme preuve, mais j’ai reconnu dans son regard une lueur que je connaissais dans le mien.

Donc je n’ai pas eut de doute sur la véracité de ce qu’il disait. »


N’étant plus avec la Jônin dans un sens, le Genin livrait des informations dangereuses pour son géniteur sans même s’en rendre compte. Ce qu’il s’apprêtait à dire risquait d’être pire, mais il ne le remarqua pas.

« En fait, il m’a expliqué qu’il était considéré comme déserteur alors qu’il ne l’était pas vraiment. Il avait quitté le village et les ordres de ses supérieurs parce qu’il ne pouvait plus rester stoïquement utilisé sans pouvoir avoir son mots à dire. Il avait soif de liberté de décision. D’après ce qu’il m’a dit, il erre dans le pays pour régler divers problèmes, comme des troupes de bandits ou les incursions de déserteurs.

Mais je ne sais rien de ses origines. Il pourrait très bien faire partie d’un clan d’Iwa que je n’en saurais rien. »


Encore une fois, il avait parlé sans y penser, révélant le rêve un peu stupide qu’il avait eut un peu plus tôt.

« Je dois reconnaître que, dans un sens, il me fait penser à vous, Tsukiyo-san. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Peut-être est-ce le même côté libre.
Ah… Et, il ne m’a dit que son prénom : Kokaku. »


Dans le fond, l’androgyne trouvait que cela collait bien à l’image qu’il avait de son père. Le côté libre mais solitaire, ce que signifiait ce prénom : voyageur solitaire.
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

Il désirait parler, alors elle l'avait encouragé à le faire, à sa manière un peu brusque et je-m'en-foutiste, parce que les mots ne demandaient qu'à se former et sortir, remplir la cabane de leur présence et glacer Tsukiyo, au fur et à mesure que son jeune élève avançait dans son récit.
Plus que l'histoire, très dure, c'était ses implications qui la faisaient presque frissonner.
Cet homme, le père de Koretoyo, était dans le même cas qu'Hakura, en un sens.
Et à lui, on avait pris son fils pour le garder plus ou moins sous contrôle.

Le procédé ne la dégoûtait pas : Mais lui... s'il était comme ça, il pouvait... trahir les déserteurs pour que son enfant vive ? Il pouvait faire énormément de choses...
Il aurait pu faire tuer des shinobis d'Iwa et capturer des missing.
Peut-être même qu'il l'avait fait : Bien sûr, cela voulait également dire que Laozu, son clan et les Nekozaka s'étaient fait manipulés.
Non. Pas eux.
Parce qu'un tel accord n'était jamais venu aux oreilles de la Jounin, et à celles du Tsuchikage non plus.
En bref, plus que la triste histoire de Kô, celle de son père intéressait grandement Tsu, qui comprit – malheureusement – rapidement que le genin n'en savait pas beaucoup plus qu'elle, si l'on exceptait ce qu'il venait de lui raconter.

« Libre, moi ? Certainement pas. » dit-elle doucement, avant de commencer à rire doucement.

Son hilarité passée, quelques secondes plus tard, la jeune femme prit le temps de remettre un peu d'ordre dans ses cheveux en bataille, comme Mizu lissait son poil maltraité par la végétation.
Le regard complice qu'il lui jeta la fit sourire, une nouvelle fois.

« Désolée. Tu me confies l'objet d'un grand traumatisme, et je ne relève que ce qui m'arrange, pour en rire, parce que je n'ai pas grand-chose à ajouter.
Ce n'est pas une bonne attitude. »
fait-elle, péremptoire.

Mais l'air sérieux arboré fait surtout penser à une parodie, en fait.

« Comme tu le vois, je ne suis pas quelqu'un de particulièrement gentil ou compatissant.
Ah, et pour répondre à ta question, si cette histoire elle-même en était une... J'ai connu cet homme, Kokaku, il y a longtemps.
Je le croyais mort. Bien sûr, il ne t'a rien dit sur l'endroit où il restait ?
Et toi-même, tu ne me le confierais sans doute pas, même si tu le savais. »
dit-elle, un brin moqueuse, un peu perdue en réalité, avant de reprendre :

« De toute manière, moi non plus je ne peux pas te parler de lui. Je n'ai pas grand-chose à en dire, mais mon serment est toujours valable, alors même ce peu de choses, tu devras t'en passer.
Sache simplement que malgré tout... je le respectais, à l'époque. »


Ce temps où elle était oi-nin, plus ou moins ANBU, semble si loin, maintenant.
Être forcés de passer la nuit dans cet endroit lui rappelle énormément de souvenirs, ayant trait à ses missions, à ses équipiers ou à Kokaku lui-même.
Tsukiyo n'a pas menti à son élève, elle ne l'a que peu côtoyé, juste assez pour décider qu'il lui ressemblait, et encore plus à une femme de sa famille, qui a choisi de tout abandonner des années auparavant, dont on parle comme s'il s'agissait du plus grand fléau du monde ninja.
C'est sans doute le cas, dans un sens comme dans l'autre.
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