Shopping!!!!!

On peut y vivre (ou non), y faire des rencontres (pareil) mais en tout cas, il s'agit du coeur du village.

Modérateur : Hyodo Hyakujuunoou

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Shiori Akiyamazaki
Genin Zarbi & MégaBavarde
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Localisation : Iwagakure no saito

Message par Shiori Akiyamazaki »

Shiori traversa les quelques mètres qui la séparaient du centre ville et arriva dans la rue marchande. Du moins, là où se tenaient les principaux établissements. Son premier objectif était de trouver un endroit où poster sa lettre, et, avant, acheter une enveloppe. Après avoir erré un petit moment, elle finit par trouver ce qu’il lui fallait. Elle mit la lettre dans son enveloppe, écrivit l’adresse de sa maison, paya tout ce qu’il fallait – avec l’argent de l’académie elle avait bien assez- et mit l’enveloppe dans l’espèce de petite boîte au lettre spéciale prévue à cet effet. Le petit « spof » que fit la lettre en se déposant au fond, la fit sourire. Il lui en fallait peu… Mais elle avait besoin de se détendre. Tout d’abord, elle allait devoir se trouver du fil. Seulement, elle n’avait pas l’intention de se contenter de cela. Elle possédait déjà une petite somme. Elle décida donc de parcourir la Grand-rue d’un bout à l’autre. Et alors qu’elle la remontait, profitant de l’air frais matinal, bien qu’il fût déjà presque midi, une odeur fit frétiller ses narines. Elle regarda de gauche puis de droite pour voir d’où elle provenait, et ne tarda pas à le découvrir. Non loin de là où elle se trouvait, un petit restaurant venait d’ouvrir, pour le service de midi. Il devait être plus tard qu’elle le pensait.

Shiori s’en approcha. Il y avait là pas mal de bonnes choses, et pour pas très cher. Elle choisit une table en extérieur, près du mur, avec vue sur la rue et les gens qui passaient. Le serveur, un homme de grande taille qui ne semblait pas être dans son bon jour, vint un peu tardivement, si bien qu’entre temps, ça et là d’autres personnes s’étaient déjà installées. Des couples, des familles, des groupes d’amis. Oh pas beaucoup, mais tout de même assez pour rappeler à la jeune fille qu’elle était toute seule. Du moins, une pensée l’empêcha cette fois de soupirer et de se dire que tout cela n’était pas pour elle. Hakura. Un jour, lorsqu’il irait mieux, elle l’inviterait au restaurant, elle le ferait rentrer à Iwa. Au moins pour une journée. Mais pas encore. Plus tard. Evidemment, le serveur commença par les plus nombreux, Shiori dut donc attendre une bonne vingtaine de minutes, le temps que sa collège arrivât. La jeune femme était d’une vingtaine d’années, et à voir comment l’homme la traitait, elle n’était encore qu’une novice dans le métier. Cependant, ce fut elle qui vint prendre la commande de la jeune fille.

Kaori commanda un bol de riz, avec du soja, un jus d’orange, et merci ce sera tout. Du moins, tout pour l’instant. La serveuse lui apporta tout cela dans les dix minutes suivantes, et avec le sourire. Ce sourire n’était que formalité du métier, mais allez savoir pourquoi, il mit un peu de gaieté dans la journée de la jeune fille. Elle se dit en voyant deux jeunes gens qui semblaient être amis un peu plus loin qu’elle devrait inviter Namuya, dans les prochains temps. Elle mangea silencieusement, elle n’avait de toutes façons personne à qui faire la conversation. Et ensuite, lorsqu’on l’eût débarrassée, elle demanda à voir la carte des desserts. Elle avait envie de se faire un petit plaisir. Une glace, une bonne glace. Shiori adorait ça, la glace. Alors elle prit une coupe « à l’Iwaïenne » : une montagne de glace à la vanille, recouverte de chantilly, ainsi que d’un délicieux coulis de chocolat. Un sourire vint illuminer le visage de la jeune fille, qui mangea son dessert en prenant bien soin de le savourer longuement, de le laisser fondre dans sa bouche avant de l’avaler. La serveuse revint, elle demanda l’addition, la paya, laissant même un petit pourboire, oh pas grand-chose, mais pour le geste, et s’en alla, tout au bout de la rue marchande.

A présent, il fallait la redescendre, et c’était sans doute ce qui allait prendre le plus de temps. Une par une, Shiori alla admirer les vitrines des boutiques. Oh, pas de toutes. Les vitrines d’armes ne l’intéressaient pas vraiment, sauf là où l’on pouvait admirer de magnifiques katanas, et des autres armes plutôt pour la décoration, si belles avec leurs poignées ornées de pierreries… Lorsqu’elle aurait assez d’argent, elle se dit qu’elle s’achèterait une épée. C’était si beau. Ou alors, cette faucille, à laquelle était attachée une chaîne, terminée par un poids. Kusarigama… La jeune fille soupira, rêvasser était bien beau mais cela ne l’avançait pas. Même si elle avait très envie de rester à flâner, elle se connaissait assez pour savoir qu’elle ne serait pas tranquille tant qu’elle n’aurait pas ce dont elle avait besoin, ce pour quoi elle était venue. Et justement, la prochaine boutique était une boutique de vêtements. Shiori se dit qu’avec deux tenues, elle n’irait pas loin. Oui mais, était-ce vraiment utile…. Peu importe. La jeune fille poussa la porte, et entra, saluant d’un « bonjour » poli la vendeuse derrière sa caisse. A cette heure-ci de l’après-midi, il n’y avait pas grand monde, la plupart travaillaient. Elle se trouvait donc seule dans la boutique avec la vendeuse. D’ailleurs celle-ci semblait s’ennuyer, c’est pourquoi en voyant Shiori elle sauta sur l’occasion, et la jeune fille n’échappa pas à l’habituel « puis-je vous aider ? ».

« Je euh… je regardais juste, dit Shiori.
-Bien, si jamais vous avez besoin d’un conseil, vous savez où me trouver, répondit la vendeuse dans un sourire.
-En fait…En fait je cherche quelque chose qui m’irait… Et euh… enfin pas trop trop cher… céda la jeune fille, après tout une petite folie ne lui ferait pas de mal.
-Je vois, fit la vendeuse, toujours souriante. Et bien, je pense avoir quelque chose qui pourrait vous plaire. Venez avec moi. »

La dame, contente d’avoir quelqu’un avec qui parler autre que sa liste de commandes, lui fit essayer plusieurs tenues diverses. Défiler devant le grand miroir, cela amusa beaucoup la jeune fille. Il faut dire que les tenues allaient bien. La vendeuse connaissait son métier, et elle savait assortir à merveille les vêtements avec le physique de la jeune fille. Celle-ci eut d’ailleurs un coup de cœur pour un petit chemisier brun, à col marin, avec bien entendu le petit nœud qui allait avec. Il était bon marché, et il y avait même le bas qui allait avec, minijupe ou pantalon, au choix. Par habitude, Shiori choisit le pantalon, mais la vendeuse finit par la convaincre d’essayer la jupe. Elle n’était pas si courte que ça, et la jeune fille avait de belles jambes. Elle tourna et se retourna dans tous les sens, un sourire ravi sur le visage. Elle prit également les socquettes qui venaient compléter la tenue. Cela faisait plus écolière de la ville qu’aspirant ninja, mais elle n’était pas obligée de porter cela en cours.

« Je la prends ! s’exclama t-elle, comblée.
-Bien. Veuillez me suivre au comptoir alors, dit la vendeuse avec un clin d’œil. »

Sans s’en rendre compte la jeune fille avait bien fini par passer deux heures au magasin, et ce court temps lui avait suffit pour qu’entre elle et la jeune femme se tisse une certaine complicité. Après tout, la vendeuse ne devait pas être beaucoup plus âgée que Shiori. Elle avait vingt trois ans tout au plus. Vingt et un, en fait, elle faisait juste un peu plus que son âge pour être exacts. Et Shiori lui rappelait quelqu’un mais impossible de mettre un nom sur un visage. Elle lui emballa son nouvel apparat, dans un joli petit sachet à l’emblème du magasin. Shiori paya le prix qu’il fallait avec un sourire et l’air content.

« Merci madame, dit-elle sur le point de sortir.
-Oh tu sais, tu peux m’appeler Sae. Sae Kishimoto. Et on a qu’à se tutoyer, en tout cas, j’espère te revoir 
-Je reviendrai sûrement ! Ha, dites, pendant que j’y suis… Est-ce que vous…tu saurais où je pourrais trouver de quoi recoudre un vêtement déchiré ? Du fil et une aiguille quoi…
-Tu n’as qu’à me l’amener, je peux t’arranger ça.
-Je l’ai sur moi..
-Oh, et bien donne le moi, répondit Sae sur un ton amusé.
-D’accord, merci… C’est combien ?
-Combien ?
-Oui, la réparation.
-Oh non, je te le fais gratuitement^^. Il faut bien s’occuper dans la vie, hein ! Héhé, installe-toi là. »
Shiori s’assit sur le tabouret que Sae lui tendit, pendant que celle-ci s’affaira, telle une professionnelle à réparer son kimono déchiré.
« Eh bah dis donc, il est bien amoché, où est-ce que tu t’es fourrée, s’étonna la jeune femme.
-Euh… je suis tombée, dans la forêt, mentit Shiori.
- Neh, ça devait être un sacré buisson de ronces pour que tu restes accrochée comme ça dis-moi.
-Non…juste des branches…
-Je vois. Tiens, tu es de l’académie ?
-Oui… Enfin, je viens d’y entrer…
-T’es pas un peu grande déjà ?
-Ben… ça va, y a d’autres gens de mon âge… »

Sae enfila le fil dans le chas de l’aiguille, pour mieux viser elle dut fermer un œil, mais Shiori ne comprit pas l’utilité de tirer la langue. Elle s’y affaira, et commença par le plus déchiré : la couture de la manche droite qui avait cédé.

« Moi, j’y étais à l’académie, continua t-elle, de nature bavarde.
-Ah oui ?
-Ouais, mais, j’ai laissé tomber. C’était pas fait pour moi ça, ajouta ensuite Sae, sur un ton nostalgique.
-Pourquoi ? demanda maladroitement Shiori, regrettant immédiatement son indiscrétion.
-En fait … »


Sae reposa son ouvrage sur les genoux, contemplant ce qu’elle avait fait pour l’instant, puis regarda Shiori, lui sourit, regarda par la vitrine à l’extérieur de la boutique, et répondit :

« J’étais bien trop sentimentale… Et lorsque tu veux devenir ninja, je pense que cela peut-être dangereux. On se laisse trop facilement abuser par les sentiments… Ca ne t’est jamais arrivé, d’aimer quelqu’un au point de le vouloir en ta possession, alors qu’il ne te prête aucune attention, qu’il ne te doit rien ?
-Non…
-Et bien moi, ça m’est arrivé, et souvent… Et à ce moment là, je m’étais éprise d’un garçon de ma classe. Mais… ça a mal tourné. Et après l’examen genin, j’ai laissé tomber. J’ai réalisé que tout ça, cette discipline, et ce qu’on demande là-bas… c’est pas pour moi, je suis bien trop sensible.
-Donc tu es genin ?
-Oui… J’ai passé l’examen de justesse, en fait. Mon bandeau doit traîner quelque part dans un vieux carton…
-Ton bandeau ?
-Oui, le bandeau frontal qui porte le symbole du village, celui qu’on te remet lorsque tu réussis l’examen. »

Sae avait repris son ouvrage tout en disant cela, et à présent, elle achevait le nœud, sous le regard attentif de Shiori.

« Voilà, c’est terminé, il est presque comme neuf !
-Merci beaucoup !
-Mais de rien, va, fit Sae, amusée.
-Si jamais je peux faire quelque chose hein…
-Contente-toi de profiter de la vie, et repasse me voir de temps en temps !
-J’y compte bien !
-Allez, tiens, prends-le. »

Shiori remercia encore une fois Sae, et prit son kimono. A présent, elle avait terminé ses objectifs de la journée, et elle pouvait, pour du bon, flâner en ville. Elle rangea son vêtement réparé dans sa sacoche, de même que le sachet avec sa nouvelle tenue d’ailleurs. Elle salua Sae, et sortit. Mais elle n’était même pas au quart de la grand-rue… Elle continua son petit shopping, allant de vitrine en vitrine. Et soudain, elle passa devant un petit magasin, genre supérette. Ce qui lui fit penser qu’elle avait soif. Elle se souvint alors du saké… Certes, elle avait failli en tomber dans un coma éthylique profond, mais si elle se contentait d’un peu… Oui, elle allait se prendre ça. Evidemment, c’était de l’alcool… Donc, pas de son âge… Mais ça, pour Shiori, ce n’était plus un problème… La jeune fille alla dans un endroit ou personne ne l’avait en vue, puis se concentra sur l’apparence qu’elle allait prendre. Des cheveux courts et bruns, un visage carré, des yeux de la même couleur, une taille un peu plus grande, une carrure un peu plus musclée, et des vêtements du mec le plus classique qui puisse être dans la ville, et la voilà qui entrait dans le magasin, ressemblant à n’importe qui et personne en même temps, prenant garde à avoir une démarche assez masculine. Elle trouva le saké sans problème.

Au moment de passer à la caisse, elle vit de curieux petits paquets derrière la tête du vendeur. Elle ne savait que trop bien de quoi il s’agissait… Du tabac à rouler. Elle se demandait quel goût cela pouvait avoir. Personne ne lui avait jamais dit que c’était mal, elle l’ignorait donc. Surtout que son grand-père fumait. Il disait que ça permettait de décompresser. Oh, lui c’était la pipe qu’il fumait, mais tout de même, ça ne devait pas être bien différent. D’ailleurs le vendeur qui se tenait derrière la caisse lui aussi était justement en train de fumer. Et si cela permettait de se sentir mieux, pourquoi ne pas essayer ? C’était maintenant ou jamais. Shiori compta ses sous, il lui restait assez pour un paquet.

« Vous pouvez me mettre aussi un paquet de celles-là s’il vous plaît ?
-Et avec ça ? répondit le vendeur d’un ton nonchalant.
-Un briquet…Et ce sera tout. Euh juste, comment on le roule le tabac ?
-Hum, t’es un new dans le domaine toi, j’te montre. »

Et le vendeur se mit à montrer à Shiori comment se rouler une cigarette. Elle le remercia. Elle paya ensuite tout, et sortit, le vendeur lui avait fait cadeau de la clope de démonstration. Elle retourna dans un coin désert se changer, puis elle se posa sur la margelle d’une fontaine, où elle avait déjà été plus tôt d’ailleurs, et alluma son nouvel acquis. Elle tira un coup. Elle manqua de s’étouffer. C’était dégueulasse. Mais elle se souvint de ce qu’elle avait entendu dire une fois, un truc du genre « C’est affreux au début, et après, t’y prends goût, et là, quand ça va pas, ça fait toujours plaisir d’en avoir sous la main ». Elle continua. C’était nouveau, bizarre. Mais ça lui fit un certain effet, c’était vrai. Un moment, elle se sentit…Ailleurs. Peut-être était-ce simplement le fruit de son imagination, un simple effet psychologique, sûrement d’ailleurs, mais elle s’en fichait, c’était le résultat qui comptait. Elle termina. Puis éteignit la fin par peur de se brûler les doigts, en trempant dans l’eau de la fontaine. Et ensuite, ensuite elle alla jeter le petit mégot qui restait dans une poubelle. Et, son sac bien rempli, son porte-monnaie presque vide, elle rentra dans son appartement.

Il était déjà tard. Du moins, le soleil commençait déjà à baisser, il faut dire qu’il disparaissait rapidement derrière toutes ces montagnes. Elle fit sa toilette, se recoiffa. Elle avait décidé d’aller revoir Hakura. Elle se brossa les dents pour enlever ce goût affreux que la cigarette avait laissé dans sa bouche. Puis enfila sa nouvelle tenue. Maintenant qu’elle y repensait, elle en avait eu une similaire lorsqu’elle était enfant. Rose et blanche, mais taillée pareil. Elle se disait que c’était mieux que ses vieux vêtements, et puis, elle avait envie de lui montrer son achat de la journée, surtout. Elle but une gorgée de saké, hum que c’était bon, rangea le tabac à rouler et la bouteille dans son vieux sac de toile à côté du lit, et partit avec sa sacoche, rejoindre Hakura.

Et c’est alors seulement, marchant sans penser à rien de spécial autre que la perspective de revoir Hakura dans les minutes qui suivraient, qu’elle se rendit compte qu’elle avait oublié de préciser à sa famille une adresse ou ils pourraient la joindre.

*Baka…. Je leur écrirai une autre lettre, tant pis…*
Shiori-Yakura-Kaori Akiyamazaki, genin d' Iwagakure no sato



"Rien ne va plus, les jeux sont faits!"
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