La "crise de nerfs" de Shiori

On peut y vivre (ou non), y faire des rencontres (pareil) mais en tout cas, il s'agit du coeur du village.

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Shiori Akiyamazaki
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Message par Shiori Akiyamazaki »

[suite et fin de l’épisode du pigeon, suite directe de "l'appartement au dessus de la grange -centre ville'" vaut mieux pas lire si vous avez pas lu le début, tout commence à l’extrême limite aux portes d’Iwa^^]

La jeune fille était allée vers le centre ville d’un pas rapide, les larmes aux yeux, bousculant tout ce qui se trouvait sur son passage. Tout cela c’était trop, elle en avait assez, tout lui paraissait si idiot, si vide de sens, elle s’était embarquée dans une galère pour suivre un idéal auquel dans son état actuel elle avait du mal à croire, et alors qu’elle avait retrouvé de l’espoir en recevant cette lettre de son ami, qu’elle avait un peu oublié il est vrai, d’un coup, tout était retombé à néant.

*Tout ça c’est à cause de ce maudit piaf ! Maudit piaf ! Maudit, maudit, maudit !*

La jeune fille tapa dans le mur avec ses poings, ce qui lui valut de belles égratignures. Elle se défoula sur ce mur avant même d’arriver au centre ville, pleurant et rageant, n’épargnant pas sa nouvelle sacoche dans laquelle se trouvait le malheureux pigeon. Mais elle n’était pas de nature violente et cela dura cinq minutes. Mais elle était déprimée. Elle se dirigea vers le centre ville, elle ne pouvait plus s’arrêter de pleurer. Elle passa devant un groupe de jeunes, cinq, tous en train de fumer. Ils avaient tous l’air si heureux, à planer ainsi… ET ils étaient ensemble… D’ailleurs l’un d’entre eux l’aborda, parlant d’une voix stone :

« Eeeeh ma sœuhr, viens fumer avec nous ma soeuhr.
-Ouais ma soeuhr viens monter dans les cieux avec nous ma soeuhr ! »


En temps normal Shiori se serait contentée d’un « non merci » et d’un sourire poli d’excuses mais là, dans son état normal, elle n’y était pas justement. Elle s’avança vers eux, la tête basse, les yeux mouillés. Elle ne tiqua même pas à l’odeur. Le dos de ses mains était douloureux et égratigné. Le plus grand d’entre eux lui mit un joint dans la bouche et l’alluma. Shiori manqua d’abord d’étouffer, c’était la première fois qu’elle fumait. Puis elle y prit goût… Le problème avec ces choses là… Elle les enchaîna, n’étant plus vraiment elle-même, et le pire, c’est que c’était quelque chose de fort. Alors évidemment…

Evidemment, après l’allégresse, la chute fut encore plus dure. Il était tard, qui plus est. Elle se sentait mal… Elle avait honte, quelque part au fond d’elle. Mais il fallait chercher profond et elle, elle était dix kilomètres au-dessus. Elle sentait que le plus grand et le plus louche d’entre eux la lorgnait de façon osée, mais ne trouvait pas la force ni l’envie, ni la foi, ni… elle ne réagissait plus. Le grand type, Jakotsu, en profita. De plus en plus, il se rapprocha d’elle…

Le lendemain matin, c’est une Shiori au kimono ouvert et aux sous-vêtements déchirés qui se réveilla dans la sombre ruelle, heureusement dans laquelle personne d’autre n’était venu. Elle avait un mal de crâne affreux, et déjà dans sa sacoche, le pigeon commençait à sentir. Elle en avait assez. Elle avait honte, elle se sentait mal, elle avait mal… Envie de vomir…et elle le fit d’ailleurs. Elle rajusta son kimono déchiré, le referma. On lui avait volé son corps, quelque part, volé ce qui restait de son âme. Elle n’était plus qu’une loque vivante ce matin là. Il lui fallait quelque chose…Quelque chose de fort… Saké…ce mot lui vint à l’esprit. Cette boisson que certains qualifiaient même de divine… Oui mais elle était jeune, et c’était interdit aux moins de dix huit ans, le sake…Si seulement elle avait été plus vieille….ou au moins, si seulement elle avait fait plus v…

La jeune fille se concentra, s’imaginant chaque détails d’une personne plus âgée, dans son état second elle était plus imaginative, ses capacités étaient exaltées, elle fit circuler son chakra, cela-lui arracha un sourire proche de la démence, effectua le signe…

« Henge no jutsu. »
Elle se rendit dans le premier point de vente ouvert, s’acheta deux bonnes bouteilles de saké. Elle fit cela rapidement, le henge ne tiendrait pas longtemps. Elle ne se rendait plus vraiment compte de ce qu’elle faisait, en fait, bien que cela ne fût pas une excuse car c’était sa faute. Elle se trouva un coin à l’abri des regards, dans une impasse sombre. Mais la démarche qu’elle avait pour y aller laissait bien voir son état peu fringant, et déplorable. Elle avait envie de mourir, de crever, et se maudissait de ne pas avoir le courage de le faire, ce qui restait de conscience en elle avec la force du désespoir l’en empêchant.

Cet ersatz de demi conscience ne suffit pas parcontre pour la retenir de descendre les deux bouteilles de saké, oh , elle prit son temps… ce n’est que vers dix heures du matin qu’elle acheva la descente de la deuxième bouteille, complètement soule. Ou plutôt, en complète léthargie végétative, serrant le petit pigeon mort dans une de ses mains, ce si mignon petit oiseau dont plus jamais le grelot au collier n’indiquerait la venue, ne ferait de bruit lorsqu’il battrait de ses petites ailes, car plus jamais, il n’en battrait, justement. Tout comme plus jamais elle ne recevrait de nouvelles de Takeshi, ni elle ne lui en enverrait, de nouvelle, à Takeshi. Et d’ailleurs, il en serait sûrement de même pour son frère, pensait-elle…

Pensait-elle, disons, avant que toute conscience ne l’abandonne, car à présent, même une lumière vive directement dans ses yeux ne la ferait plus réagir.
Dernière modification par Shiori Akiyamazaki le jeu. 25 août 2005, 19:38, modifié 1 fois.
Shiori-Yakura-Kaori Akiyamazaki, genin d' Iwagakure no sato



"Rien ne va plus, les jeux sont faits!"
Hyodo Hyakujuunoou

Message par Hyodo Hyakujuunoou »

Le Jounin en avait marre, mais comme d'habitude personne ne pouvait le savoir, vu que son visage était figé comme celui d'une statue. Les rondes de sécurité ce n'était vraiment pas son truc; tourner en rond pendant des heures, pour desceller une trace d'un quelconque danger, tout en sachant pertinemment... qu’ils n’allaient rien trouver. Définitivement, cette sensation de frustration qui l’envahissait était telle que Hyodo ne pouvait s’éviter de penser que c’était une perte de temps. Qui allait bien envoyer des ninja contre le village de la roche ? D’accord ce n’était pas une époque très sure, et puis il y avait eu ces gars bizarres qui avaient tenté de s’en prendre au Tsuchikage, tout en sachant qu’ils n’allaient pas y arriver ; mais tout de même, ce n’était pas une raison suffisante pour redoubler la garde,… surtout lorsqu’il manquait des effectifs ! Bref Hyodo n’était pas un amateur des gardes, et encore moins de faire la garde avec quelqu’un d’autre. Heureusement pour lui, il était accompagné de deux ANBUs, et ils étaient aussi silencieux que lui, chose qui lui faisait bien plaisir. D’habitude les Jounins ou Chuunins qui faisaient les rondes de garde et de surveillance avec lui avaient la fâcheuse tendance à vouloir le faire parler coûte que coûte, comme s’ils avaient tous fait un pacte pour lui délier la langue.

* C’est une perte de temps, je ne vois pas comment je pourrais trouver des adversaires de ma taille parmi la racaille de la ville. D’accord il y a de temps en temps quelques petits combats de rue et il fauit intervenir, ou dans d’autres cas plus rares, des personnes plus dangereuses, chasseurs de primes ou mercenaires, qui se pointent en ville en quête de boulot, mais bordel on a rien à leur donner et ils se barrent… Bon de toutes façons ça peut pas être plus intéressant que ce qui c’est passé il y a deux mois, quand ces dix rônins ce sons présenté en ville soit disant pour trouver un chef… ahaha, ça c’était du pugilat, ils savaient se battre ces gaillards… Hum, faudrait que j’arrête de partir dans mes pensées, et que je me concentre un peu, ou au moins que je fasse semblant… Bon ça ne sert à rien, on va servir à rien, et la garde est presque finie*

« Laissez tombez les gars. On va rien trouver aujourd’hui. Rentrez chez vous. » Fit Hyodo pour se défaire de ses deux acolytes et se sentir de nouveau libre. Les ANBUs se regardèrent, puis obéirent. Après tout, Hyodo était leur supérieur, l’un des membres de la garde rapprochée du Kage, et surtout un colosse de deux mètres de haut qui n’avait pas l’air d’accepter qu’on le contrarie maintenant… * Enfin seul* se laissa penser le Jounin. Il allait enfin pouvoir se relâcher. Il descendit sur un toi, et sortit sa drogue préférée… Une sucette à la menthe. Personne ne le savait mais c’était vraiment son péché mignon, et une fois dans sa bouche, il se laissa penser quelques minutes. Les informations qu’il avait eues, grâce à Hakura Akiyamazaki, étaient assez intéressantes. Ce n’était pas grand-chose, … peut-être. Devait-il croire le jeune homme ? Après tout il était…

* Etrange, ce n’est qu’un bruit, une rumeur, rien d’autre, mais ce qu’il m’a dit, me fait penser que c’est peut-être plus. Ces gens qui nous ont attaqué, lors du discours d’accueil, ils ne sont peut-être pas seuls, ou p’tet que si. Ils ne sont pas organisés, ou p’tet que si… Ce dont je suis sur c’est qu’ils ne sont que fumée, et qu’ils sont dangereux. J’aurais été en mauvaise posture face à l’un d’entre eux. Tsu-Chan est plus dangereuse que moi, mais elle aurait eu du mal si elle avait été seule face aux deux… Bref. Il faut faire gaffe et puis en plus…*

« Eeeeh ma sœuhr, viens fumer avec nous ma soeuhr.
-Ouais ma soeuhr viens monter dans les cieux avec nous ma soeuhr ! »


*C’est quoi ce remue-ménage, on peut même pas penser tranquilement ou quoi ici ? Bordel mais … c’est Shiori, qu’est-ce qu’elle fout içi ? Oh non… Bon, Hyodo tu ne t’en mêles pas, c’est pas tes oignons… * pensa le Jounin avant de se mettre à repenser à ce qu’il devait faire. Quelques minutes plus tard une chose l’interrogea. Parmis les hommes en bas… *Ogdmen Fiuchi… C’est lui, j’en suis sur… Mais qu’est-ce que ce déserteur de Rang B fout en bas, à moitié drogué avec d’autres cas sociaux ? Bordel et cette gosse qui est là en bas, je peux pas intervenir, sinon il va la prendre en otage. Il ne m’a pas vu encore… Rooooh mais qu’est-ce qu’il fait le grand là ?* Pensa Hyodo pendant que l’un des hommes arrachait le kimono a Shiori. Le Jounin ne pouvait plus rester sans rien faire, sinon la petite allait passer … un très mauvais moment.

Le colosse ferma les yeux, et peu à peu, il commença à ouvrir les Verrous Psychiques qu’il savait ouvrir… Il pouvait aller jusqu’à la cinquième, et ce n’allait pas être de trop pour se battre contre Fiuchi. « Porte Initiale… Porte de la Guérison … Porte de la Vie … Porte de la Blessure … Porte de la Retention ». Lorsque Hyodo releva les yeux, ils étaient devenus blancs, et son teint était devenu pâle comme celui d’un cadavre. Les effets secondaires de l’ouverture des portes n’étaient pas connus de tous. A vrai dire, selon la personne, cela changeait, et chez le Jounin, cela lui donnait un air de mort vivant très, très dangereux. Sachant qu’il n’aurait pas l’opportunité d’un deuxième round avec le déserteur, Hyodo décida d’utiliser son attaque de corps à corps la plus puissante contre lui et tout de suite… Utilisant une technique de déplacement instantané, il se positionna derrière son adversaire, et l’envoya valser en l’air d’un coup de pied bien placé, puis…

« Technique du Lotus Ultime »

Retombant avec fracas, Hyodo se rendit compte que quelque chose ne tournait pas rond… L’homme qu’il tenait était bien trop peu musclé pour que ce soit le déserteur. * Bordel, il a permuté avec l’autre gars. * pensa le ninja en se relevant. Il regarda le cadavre de l'homme qu'il avait brisé et se relacha, laissant son corps revenir à la normal. Bien entendu, son adversaire, ainsi que tous les autres hommes du coin avaient disparu… * Merde Merde Merde !* Le matin suivant, Shiori retrouvait ses esprits, dans une ruelle apparemment seule. En effet Hyodo avait passé la nuit derrière le dangereux déserteur, et le corps de l'homme avait été ramassé par un ANBU quelques heures auparavant. Voyant dans quel état elle était, la jeune fille avait normalement pensé qu’elle avait été violée, ce qui n’avait pas été loin à vrai dire.

Après une nuit blanche à la poursuite d’un drogué dangereux – qu’ils avaient finalement attrapé quelques heures plus tard, lorsqu’il avait glissé et était tombé d’un toit - Hyodo entrait dans un bar, histoire de se changer les idées, et il faillit se faire renverser par un homme bizarre… Le temps que Hyodo se rende compte qu’il s’agissait d’un Henge, il avait disparu. Si le coté physique était assez réussi, il avait maintenant reconnu le regard de Shiori. Sortant vite dans la rue… c’était trop tard, il l’avait perdu. * Damned, je suis vraiment pas en forme, pour qu’une gamine se barre aussi vite sans que j’arrive à la voir…*.Deux heures de recherche plus tard il la retrouva. La jeune fille ne semblait pas très à l’aise, et Hyodo savait ce qu’elle devait s’imaginer. Ce n’était que son imagination, mais pour elle, le pire était vraiment arrivé… * Mais… c’est pas ça ! Elle est complètement saoule. Super… manquait plus que ça…*

Prenant la jeune fille comme un sac de patates, il la passa sur son épaule, et se dirigea directement vers sa maison. Il entra dans le petit appartement au dessus de la grange, et la posa sur le lit, et il s’assit sur une chaise, en attendant qu’elle se réveille. Il n’était pas question de la révéiller, et puis il ne pouvait pas partir maintenant, sinon elle allait croire que ce qu’elle imaginait était la vérité… Quelques secondes plus tard, elle ouvrit un œil, et vit le colosse assit sur une chaise en face d’elle…

« Ils ne t’ont rien fait, mais c’est bien parce que je suis arrivé juste au bon moment. Tu devrais faire plus attention. J’ai… » commença Hyodo avant de s’arreter. Cette jeune fille était peut-être perdue et une seule chose pouvait la sortir de cette spirale d’auto-destruction : « J’ai des nouvelles de ton frère. » dit-il.
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Shiori Akiyamazaki
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Message par Shiori Akiyamazaki »

Kaori ouvrit les yeux. Elle avait un mal de crâne affreux, elle se sentait mal. D’abord vaguement, puis plus nettement ensuite, elle aperçut Hyodo sur une chaise, il l’avait donc ramenée ici… D’ailleurs, il prit la parole. Ce qu’il dit la rassura un peu, ainsi elle n’avait pas été violée…mais elle se sentait si mal… Soudain elle se figea…Il venait bien de parler de son frère… Elle se redressa sur son lit, ce qui lui valut un beau vertige. Et elle demanda d’une voix faible :

« Mon…frère ? Des nouvelles ? »

Elle mit un certain temps à réaliser ce que cela voulait dire, encore un peu à la masse. Mais lorsqu’elle capta, les questions fusèrent.

« Vous savez comment il va ? Où il est ? Il a pas été arrêté au moins… ? »

Hyodo eut un petit rire. Il ne savait pas si elle était sérieuse ou pas et puis, voyant son visage inquiet, il se rendit compte que cette histoire n’était pas du tout drôle pour la jeune fille. Son frère était sûrement sa seule famille, et c’était pour cela qu’elle était nerveuse… * Mince je m’y prend vraiment pas bien. Pour elle c’est important, il faut donc que je sois un petit peu moins direct…*

« Ton frère va relativement bien. Il n’est pas très loin et on ira le voir bientôt, et non, il n’a pas été arrêté. »

Le visage de la jeune fille, malgré son mal de tête, s’éclaira. Son frère n’était de loin pas sa seule famille, mais il était le seul à jamais lui avoir réellement prêté attention. Et là, Hyodo venait de lui dire qu’elle pourrait bientôt le revoir ! Elle en ressentit une impatience extrême.

« Au fait… Merci… Pour tout ce que vous faites pour moi, pour m’avoir aidé… Si je peux faire quoi que ce soit en retour… »

Elle se tut un instant, semblant réfléchir. Elle pensait à Hakura, évidemment. Et ce mal de crâne qui ne la lâchait pas… et ce goût affreux qu’avait laissé le saké dans sa bouche… Puis n’y tenant plus, elle demanda :

« Quand…quand est-ce que je pourrais le revoir ? »

Hyodo sourit. La gamine lui était très sympathique, et il pensait qu’elle avait assez souffert de l’attente. * Ca pourrait peut-être lui faire du bien de le voir, enfin bon si je lui propose je pense qu’elle va sauter au plafond … mais ça ne peut qu’être bon pour elle. * Il la regarda quelques secondes. Elle était si impatiente, … et lui si fatigué. Après une nuit blanche il ne rêvait que de rejoindre son lit le plus vite possible, mais…

« Bon… Et si… Et si on y allait maintenant ? » dit-il en se passant la main dans les cheveux, et étouffant un bâillement.

La jeune fille ouvrit des yeux grands comme des soucoupes. Elle ne s’attendait pas du tout à ce que Hyodo lui propose ça là, maintenant. Mais contrairement à ce à quoi le jounin s’attendait, elle semblait troublée plus que ravie. Certes, la perspective de le revoir la remplissait de joie, elle n’attendait que ça depuis si longtemps… Mais en même temps… En même temps elle avait peur. Elle s’était toujours demandée comment il réagirait, s’il se souviendrait d’elle. Et elle craignait qu’il ait changé. C’est pourquoi elle hésita. Oh, pas longtemps, et bien évidemment, elle finit par accepter. Tout ce qu’elle avait fait jusque-là, c’était pour lui, dans le but d’un jour le revoir. Elle n’allait pas reculer maintenant…

« Maintenant ? » s’assura t-elle d’un ton qui montrait qu’elle avait tout de même un peu de mal à se faire à cette idée.
« Je…je veux bien…Mais vous avez l’air fatigué… Ca peut attendre vous savez… »

Le Jounin était étonné. Après tout ce temps, elle ne voulait pas aller le voir tout de suite. Décidément il ne comprenait vraiment rien aux femmes, ou même à l’être humain en général. Hyodo ferma les yeux et se concentra sur l’enfant. Il sentait son chakra bouger de manière intermittente. Elle était donc très perturbée émotionnellement parlant. Puis elle avait proposé d’attendre que le Jounin se couche, ce qui lui fit froncer un sourcil.

* Hum, l’air fatigué ? J’ai déjà passé cinq jours sans dormir, ce n’est pas une vulgaire nuit blanche qui va me faire mourir bordel. Hum, c’est pas possible, elle cherche une excuse pour ne pas le voir ? C’est étonnant, on va voir ça… *

Le colosse regarda la jeune fille. Et … se rendit compte qu’elle ne s’était toujours pas changée, et que ses habits étaient toujours en lambeaux… Toussotant il détourna le regard, la jeune fille comprit aussitôt qu’il se releva et se mit de dos. Une fois le regard posé sur un moineau qui était sur une branche, à l’extérieur, il se permit une petite remarque :

« Ca fait longtemps que tu ne l’as pas vu, et tu ne sais pas comment il va réagir ? Ne t’inquiète pas, il ne t’a nullement oublié. Il avait… une autre priorité. Mais allons, change toi et on y va, j’ai survécu à bien pire qu’une nuit blanche. »

Elle fut surprise qu’il comprît son inquiétude. C’était exactement ce pourquoi elle n’osait pas aller voir sur-le-champ son frère. Puis elle se regarda et comprit. Son beau kimono…il était dans un état… Elle n’avait pas le choix, elle remit son autre tenue, heureusement elle avait eu le temps de sécher. Cependant elle n’eut pas le cœur de jeter son kimono et puis, ça pouvait toujours se réparer, ainsi le mit elle de côté. Elle se recoiffa également, dans la petite salle de bains, puis revint dans la chambre.

« Voilà je…je suis prête… »

Intérieurement, les paroles de Hyodo l’avaient réconforté plus qu’il aurait pu le penser, la perspective que son frère ne l’eût pas oublié avait suffi à effacer tous ses soucis. Pas son mal de crâne par contre, mais il n’était rien comparé à l’excitation qui montait en elle. Après toutes ces années… Elle n’osait pas trop se réjouir en fait… Elle attendait le hic…C’était trop beau pour être vrai, mais elle y croyait quand même…Avec une certaine appréhension cependant.

Hyodo et Shiori sortirent de la maison et prirent le chemin de l’extérieur, après un petit certain temps, ils arrivèrent aux murailles du village, où les gardes saluèrent le Jounin et regardèrent étonné la jeune fille. Ils marchèrent longtemps, en silence, peut-être une heure, ou un peu plus. Hyodo réfléchissait. Il ne savait pas comment expliquer à la jeune femme que son frère était partiellement amnésique. Il se rappelait des personnes, mais pas de tout. Bien entendu il se rappelait de sa sœur, et il s’était même rappelé d’Hyodo. Cette amnésie était étrange, c’était bien évidement les effets d’un jutsu très puissant, qu’on lui avait infligé. Ils arrivèrent devant une petite chaumière. Hyodo regarda la jeune fille et lui demanda d’attendre et entra. Shiori hocha la tête.

Enfin…enfin elle allait le revoir. Elle sentait quelque chose d’étrange l’agiter. Elle ne tenait plus en place, elle allait revoir son frère...

*Enfin…enfin on va se retrouver…Hakura… Et moi aussi je vais être une ninja, comme toi… Et on sera ensemble, pour toujours…*

edit hyodo: a participé ^^
Shiori-Yakura-Kaori Akiyamazaki, genin d' Iwagakure no sato



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