La chambre d'amis Au-dessus de la grange [chez Hyodo]

On peut y vivre (ou non), y faire des rencontres (pareil) mais en tout cas, il s'agit du coeur du village.

Modérateur : Hyodo Hyakujuunoou

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Shiori Akiyamazaki
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Message par Shiori Akiyamazaki »

[suite de "a l'extreme limite" episode du pigeon voyageur :p]

Shiori après avoir traversé le centre ville arriva enfin devant la maison qui l’impressionnait tant et dans laquelle elle était hébergée. Elle poussa le portail, traversa la cour, monta le petit escalier qui menait au-dessus de la grange, à la chambre d’amis qui était devenue temporairement la sienne. Là, elle posa sa sacoche sur le petit bureau, et l’ouvrit. Mais le pigeon y était bien loti et ne s’envola pas. Il devait être fatigué, en conclut-elle. Elle le laissa roupiller. Et à son tour d’ailleurs, elle se posa sur son lit. Elle ferma les yeux, et s’amusa à faire circuler son chakra en elle. Cela avait le don de la réconforter, mais le retour à la réalité n’en était que plus attristant. Elle se sentit bien cependant. Un moment. Soupirant, elle se leva, jeta un œil au piaf endormi.

« T’es bien à l’aise toi, nourri logé aimé… hm, mais j’vais un peu t’garder avec moi. » murmura t-elle.

Elle avait bien l’intention de répondre à Takeshi, mais d’abord, un peu de toilette lui ferait du bien. Elle passa dans la petite salle de bain d’à côté, se déshabilla, se lava, et revêtit sa deuxième tenue, puis se mit à laver la première dans le lavabo. Puis elle essora le tout et l’étendit sur son lit pour faire sécher. Elle se dirigea ensuite vers son vieux balluchon de toile, en sortit ses affaires de cours, son petit cahier et son crayon. Elle arracha soigneusement une page encore vierge et dont les coins n’étaient pas pliés, écarta sa sacoche dans laquelle gisait le piaf endormi et se mit à rédiger :
« Mon Takeshi ! J’ai été tellement contente de recevoir ta lettre ! Ce brave Ykkô, il ne s’arrêtera donc jamais hi ! D’ailleurs, je pense le garder un ou deux jours avec moi c’est sans doute pourquoi cette lettre que je suis en train de t’écrire t’arrivera un peu plus tard que ce qu’elle aurait dû mais bon, de toutes façons, les délais, on est pas à un ou deux jours près ! Vous me manquez tous tellement…ici c’est très bien, mais je me sens tellement seule… Faut que je te raconte tout depuis le début ! »
Elle mordilla la pointe de son crayon et se demanda par quel bout commencer, ses yeux parcoururent les murs de la chambre du regard, regard qui s’attarda sur son lit. La pointe du crayon toucha à nouveau la feuille. Et elle nota :
« En fait, au début, j’habitais dans la rue, ça me gênait pas tant que ça. Mais le premier jour de cours, ça m’a fait arriver en retard… Le professeur était gentil, mais je sais pas, il me faisait un peu peur… Il y a des autres élèves qui sont bizarre… y en a un qui a même défoncé une porte… Y en a un, il ressemble trop à Seïshô…son sosie… au début j’ai cru que je rêvais. Mais depuis, il est plus venu aux autres cours… Et il y a une autre fille, celle-là c’est une amie, enfin moi je vois ça comme ça, j’espère que c’est réciproque. Elle s’appelle Namuya et elle est très gentille, même si elle semble parfois un peu distante, elle a l’air perdue par moments… Mais je l’aime beaucoup. Le jour d’après on a eu un autre prof. Une autre prof plutôt. Elle fait moins peur que le premier. D’ailleurs j’ai réussi à maîtriser une technique ! »
Là, la jeune fille s’arrêta. Elle avait compris pourquoi les déserteurs étaient chassés. Elle reprit :
« Par contre, je peux rien te dire, je sais pas si j’ai le droit en fait, ça m’a l’air secret tout ça, et dangereux si tout le monde savait le faire…T’imagines, si tout le monde se métamorphosait en Kaede ? La mort partout !!!! (je plaisante bien entendu^^). Mais bon, tout ça, c’est pas si terrible que ça. En fait, le problème, c’est que je connais personne ici… Enfin il y a bien Namuya, mais j’ai peur de l’embêter. Mais faut que je te raconte un autre truc… Hakura, il était à Iwa ! Il était élève ici ! Mais il est parti…comment je sais tout ça ? En fait, j’ai dit que j’habitais dans la rue, ben c’était vrai il y a quelques jours. Mais un soir, d’ailleurs j’ai eu la peur de ma vie ce soir là ! Un soir un jounin qui s’appelle Hyodo m’a dit d’habiter chez lui… Ca fait bizarre d’y repenser maintenant… Mais il connaissait mon frère, c’est lui qui m’a dit tout ça. Mon frère, à Iwa ! Hakura ! Ca aurait été trop beau pour être toujours vrai… il est parti du village y a quelques années, il a mal tourné. Mais ça fait rien, je le ramènerai, je le ramènerai à Iwa, je le ferai retourner du bon côté :p. »
Shiori se surprit à sourire en écrivant ses lignes, elle avait réussi à se redonner un peu d’espoir, à mettre sur papier ses croyances naïves.
« Sinon quoi raconter d’autre ? Vous me manquez tous tellement, vous serez toujours pour moi ma deuxième famille, et qui sait, on se reverra certainement un jour ^^. Mais je sais pas trop quoi écrire… ah si, à l’académie, on est payés, je me suis acheté une sacoche et un shuriken ! Tu sais les petites étoiles, je trouve ça joli. Mais terrible… Ca fait bizarre quand même d’avoir une arme en main… mais moins qu’utiliser une technique de genjutsu… Je préfèrerai utiliser juste les armes, moi. Je ne trouve pas ça très honnête, le genjutsu. Comment t’expliquer ? C’est un peu comme de la magie… par exemple, je sais me transformer en quelqu’un d’autre. »
Shiori jeta un œil au volatile qui dormait toujours, eut un sourire attendri, reporta son attention sur sa feuille. Ce petit oiseau avait l’air si libre….

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« Je suis trop contente d’avoir eu de tes nouvelles, je commençais un peu à me sentir prisonnière ici… On n’a pas le droit de sortir du village, d’ailleurs une fois je l’ai fait… je sais c’est pas bien… mais il y a des gens très dangereux qui rôdent hors du village. On les appelle déserteurs… Hakura est un déserteur… mais lui il est pas dangereux, je le ramènerai ! Enfin bon, je me demande si un jour je pourrai repasser voir maman, Kohaku, Hitomi, Yukito… Et vous aussi bien sûr ! Sur ce, je vais arrêter d’écrire, je commence à avoir mal à la main, et puis, je sais plus trop quoi dire sans me répéter… J’ai pas autant d’imagination que toi en ce qui concerne l’écriture… je sais, je prends plus de place, mais j’écris plus grand, de façon jolie et aérée, pas des petits trucs illisibles, je suis une fille et je m’applique, moi, namého :p hihi ! A très bientôt j’espère mon petit Takeshi^^. »
Elle se relut, corrigea deux trois fautes, et sourit. Puis elle signa
« Shiyaka-chan. »
Et rajouta :
« PS : avant de répondre, laisse quand même se reposer ce brave Ykkô ! Il est si mignon, j’avais oublié combien je l’adorais ce piaf, en fait je me demande si je vais pas le garder deux trois semaines avec moi ! Je plaisante, hi, je pourrai pas attendre si longtemps avant de te contacter ! Mais j’aimerais tellement que tu sois à Iwa… Et Ykkô… je voudrais le garder toute ma vie ! D’ailleurs je vais te laisser pour aller le serrer très fort dans mes bras cet amour ! *morte de rire* bisou ! »
Elle eut un petit rire en achevant sa lettre, puis la plia. Elle regarda l’oiseau qui dormait, et le prit dans ses bras.

« Hein mon petit Yk…Ykkô ? YKKô ?YKKô ????????? »

La panique commença à l’envahir… L’oiseau était comme un simple objet inanimé dans ses mains. Une petite chose insignifiante, comme une poupée de chiffon. Et ce qu’elle craignait s’avéra vrai : L’oiseau était mort.

« Nan….Nan…. NAn ! NAN ! NAAAAN !!!! YKKô ! »

elle fit les cent pas, nerveusement, tenant la bête décédée dans ses mains. Non seulement elle adorait le volatile, mais en plus, il était son seul moyen de communication avec Takeshi… Sans Ykkô plus jamais elle ne pourrait communiquer avec lui… Ceci vint achever son sentiment de solitude. Elle était définitivement prisonnière de ce village inconnu, qui bien que sympathique, elle ne s’y sentait pas chez elle. C’est peut-être ce tragique évènement qui, associé à la fatigue, déclencha la première grande crise de nerfs de la jeune fille. Elle fondit en larmes, répétant sans cesse :

« Ykkô..Ykkô…Ykkô…Takeshi….ykkô… »

ET d’un coup, elle mit le volatile dans sa sacoche, bien posé au fond, et sortit en trombe dans la rue, ne prenant pas la peine de cacher ses larmes, elle se dirigea vers le centre ville. Si la famille de Kaori l’avait croisée à ce moment là, elle ne l’aurait sans doute pas reconnue, car dans tous ses états, cette Shiori qui refusait les mauvaises pensées et les mauvais sentiments, faisait peine à voir, et n’était plus la même. Mais à force de tout accumuler, elle avait fini par exploser, et le fait de voir ainsi son contact avec son ami coupé, après tant d’espoirs et un si grand moment d’allégresse… plus cette semaine qui avait moralement été éprouvante pour elle… Shiori Yakura Kaori Akiyamazaki avait fini par craquer.
Shiori-Yakura-Kaori Akiyamazaki, genin d' Iwagakure no sato



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Shiori Akiyamazaki
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Message par Shiori Akiyamazaki »

[suite à "la maison de hakura akiyamazaki" aux frontieres d'iwa]


Shiori rentra contente, ce matin-là. Un peu triste d’avoir du quitter son frère si tôt, mais heureuse. Son sentiment de solitude s’était encore une fois envolé. Elle soupira d’allégresse en arrivant devant la maison dans laquelle Hyodo logeait. Hyodo, qui avait été le meilleur ami de son frère… qui lui avait permis de le revoir… Elle se demanda comment elle pourrait le remercier… Elle ouvrit le portail, et traversa la cour. Oui, il faudrait qu’elle trouve un truc pour le remercier. Mais comment remercier quelqu’un qu’elle ne connaissait pas ? Elle ne savait rien de lui… Elle se dit qu’elle irait se renseigner. Mais pour l’instant, elle avait autre chose en tête. Après tout, cela faisait longtemps qu’elle était partie. Et même si sa mère ne semblait témoigner toute son attention à Kohaku, Shiori n’était pas bête au point de se prendre pour une mal aimée. Elle savait très bien que sa mère les aimait tous autant les uns que les autres. Et elle serait sûrement contente d’avoir de ses nouvelles. Et surtout… d’avoir des nouvelles de son fils, qu’elle n’avait pas vu depuis tant d’années… Son bébé, son « petit Hakura »

La jeune fille gravit donc les escaliers qui menaient au-dessus de la grange, et ouvrit la porte. Elle n’avait pas pris la peine de faire son lit la veille avant de partir, et le fit en vitesse. Puis elle s’allongea dessus, arracha une page de son petit cahier, et réfléchit. Et plus elle réfléchissait, plus elle s’apercevait que sa famille lui manquait. Sa famille… Son enfance, plus exactement. Elle prit de quoi écrire, car une page seule, cela ne servait à rien. Et elle commença… Cependant, sa lettre était plus formelle, plus sobre, que celle qu’elle avait écrit à Takeshi.
Chère maman, cher Kohaku, chers autres,

Vous me manquez beaucoup. Je sais que ça fait très longtemps déjà que j’aurais dû vous écrire, mais je n’ai pas vraiment eu le temps ni les moyens. J’espère que vous ne vous serez pas trop inquiétés. J’ai finalement réussi à trouver ce village d’Iwa, grâce à des gens qui m’ont aidée. Je me suis inscrite à l’académie. J’ai déjà une amie, elle s’appelle Namuya. Les professeurs sont gentils, ils veulent de la discipline… J’ai réussi ma première technique !! Lorsqu’on se reverra, je vous montrerai. Je peux prendre l’apparence de qui je veux ! Mais c’est bizarre… Il faut vraiment le vouloir. Il y en a qui partent du cours en plein milieu, je trouve ça nul.

En gros, je vais bien, et je suis pressée qu’on se revoie. Mais maintenant, j’ai quelque chose à vous annoncer. J’ai retrouvé Hakura. Ce serait trop long de vous expliquer comment, mais je l’ai retrouvé. Il n’habite pas loin d’Iwa. Moi, je suis hébergée chez Hyodo, il parait que c’est son meilleur ami. Il faudra que je le remercie, je ne sais pas encore comment. Mais revenons à Hakura. Je l’ai vu, et il m’a vu. Et on a passé une journée ensemble.
Là, la jeune fille s’arrêta. Elle était partagée entre dire la vérité à sa famille ou au contraire, la cacher, pour ne pas l’inquiéter. Car malgré les apparences, Shiori avait bien vu que Hakura n’allait pas bien du tout. Et elle-même était morte d’inquiétude. Mais, naïve, elle avait cru ce qu’on lui avait dit, ce n’était pas si grave que ça…. Elle soupira tristement cette fois, à peine l’avait-elle quitté que son frère lui manquait déjà, et recommença à écrire :
Il va très bien, il est très en forme. Il pense aussi à vous, et il se demande quand est-ce qu’il reviendra. Je lui ai dit pour papa, il était triste parce qu’il l’aimait quand même beaucoup.
Shiori en écrivant ceci avait un pincement au cœur. Non seulement tout était faux, mais en plus, elle doutait que Hakura ne ressentît encore quoi que ce soit de respectueux envers son père. Mais sa mère n’allait certainement pas au mieux, elle pensait que cela lui ferait plaisir.
C’est un grand ninja du village où je suis, il a tellement grandi, il est devenu tellement beau ! Je suis sûre que tu serais très étonnée de voir comment il a changé. D’ailleurs, Kohaku aussi doit avoir changé, comment va-t-il ? J’aurai tellement de choses à vous raconter quand on se verra ! J’espère que c’est pour bientôt. En tout cas sachez que moi et Hakura nous allons très bien et que nous sommes très heureux comme ça. Je vous fais des gros bisous et vous dit à la prochaine.

-Shiori.»
Shiori se relut et vit que quelque chose n’allait pas. Si Hakura allait si bien qu’elle le disait, pourquoi logerait-elle ailleurs ? Elle effaça cette partie là. Puis elle roula sa lettre. Elle l’enverrait plus tard. D’abord, elle allait faire sa toilette. En allant dans la petite salle de bains, son regard se posa sur le vieux kimono déchiré. D’une main, elle le ramassa et contempla l’ampleur des dégâts. Ce n’était pas si dramatique qu’elle l’avait d’abord pensé. Il lui suffirait de trouver du fil et une aiguille, le réparer était à sa portée. Elle décida d’y aller à l’instant même, après tout le centre ville n’était pas loin. Et en même temps, elle posterait sa lettre. Elle fit donc sa toilette comme à chaque fois, et ensuite, prit sa sacoche dans laquelle elle mit l’enveloppe également. Elle compta ses ryos en espérant que cela suffirait, et puis elle sortit. Elle avait envie de se changer les idées, elle avait retrouvé son frère c’était déjà bien elle ne devait pas se laisser saper le moral par le fait qu’il ne soit pas très « en forme », et c’est au centre ville qu’elle le ferait, avec un peu de shopping.
Shiori-Yakura-Kaori Akiyamazaki, genin d' Iwagakure no sato



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Kodokuna Teru
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Message par Kodokuna Teru »

Environ 2 semaines avant l’attaque. Teru recherchait Hyodo, mais il ne connaissait pas no nom, ni même rien sur lui. Il savait qu’il était digne de confiance. C’est tout ce qu’il savait de lui. Il réfléchit alors un instant…

*Un Ninja, ou je peux le trouver ?... Les Ninja sont souvent en mission, je le trouverais pas dans la rue. Ils ont pas un point de ralliement, un truc comme ça ? Ah, si, l’académie !*

Teru partit en quête de l’académie de Iwa. Il courut tout le long du chemin à une allure folle. Il demandait son chemin aux gens qu’il rencontrait et finalement il arriva à l’académie.
Il entra et s’adressa à la première personne qu’il vit.

« Ffiou, ‘Jour, je cherche un ninja, un ninja d’ici. Avec les ch'veux blancs. Yo … Yo... »


« Un homme assez grand ? Et baleize… »

« Grand, oui, baleize… non ? »

« Ca doit être Hyodo, Tu le trouvera dans sa demeure. La bas » Le ninja pointe un bâtiment du doigt à environ deux cent mètres.

« J’y vais merci. »
Teru y courut alors

Il arriva essoufflé sur le seuil de Hyodo, et frappa à la porte. Celui ci ne tarda pas à ouvrir... l'oeil mauvais. Qui pouvait bien avoir osé le réveiller lui qui était en train ... de ... hmm réfléchir ?

* Saleté ils savent pas qu’il faut pas me faire chier ou quoi ? Bordel dans le quartier tout le monde sait qu’il faut pas me réveiller de manière brusque, et … C’est qui ce mioche ? Bon tout doux Hyodo. Il me dit quelque chose, mais … il est pas du quartier. D’ailleurs sa gueule je la connais. Ouais, ça doit être lui. Teru. Le frangin de l’autre idiot de Ryu. Alors comme ça il est finalement venu me voir ? Etonnant, je pensais qu’il resterait comme son frère… ou pire. *

Hyodo ne dit rien, de toutes façons il savait maintenant de qui il s’agissait. D’un geste de la main il invita le garçon à entrer… et il s’exécuta. Celui-ci ne portait, en guise d’équipement, qu’un sac de sport. * Sûrement ses quelques affaires. * se dit Hyodo pensif. Finalement il avait arrêté les conneries et ce n’était pas plus mal, mais voulait-il vraiment devenir ninja ? Rien n’était moins sur… Une seule question pouvait sortir le Jounin de son interrogation.

« T’es sûr que c’est ce que tu veux ? »
lui dit-il en montrant, d’un geste du menton, un siège pour que le gosse s’assoie.


« Oui, je suis sûr ! J’ai réfléchi à ça toute la nuit. Il me reste plus rien. J’ai tout perdu mais c’est pas grave ! Ca m’a permit de me rendre compte d’une chose : tout ce que j’avais fait jusqu’ici c’était simplement pour survivre, je n’écoutais pas ma conscience ou ce genre de chose. Je pensais même ne pas avoir de conscience avant cette nuit… Et puis les paroles que tu as prononcé la dernière fois que je t’ai vu, elles m’ont profondément marqué… Depuis ce jour je n’ai plus volé…
Il fixe alors Hyodo, guettant sa réaction. Le Jûnin avait une expression seraine, mais ne dit rien, Teru poursuivit alors.


J’ai survécu en mendiant, c’était dur. J’ai mendié pendant quelques mois, avant de tomber à la suite d’histoires pas intéressantes, dans un club, ou on organisait des combats. Je me bâtais plutôt bien, je perdais rarement, mais il m’est arrivé de perdre. D’un autre côté je me battais pô que contre des gosses de mon âge… J’avais amassé un peu d’argent, mais j’étais logé et nourrit, et habillé. Les spectateurs m’ont surnommé Kuroihyou, parcequ’ils trouvaient que je me battais comme une panthère. J’ai même commencé à apprendre à lire, et à compter. C’était bien... Je pensais être devenu un adulte : je ne dépendais plus de personne…


Hyodo le fixait, affichant sur son visage de marbre un petit rictus. Il réfléchissait. Est-ce que ce gamin savait ce qu’être ninja représentait ? Peut-être pas, par contre il connaissait la douleur… Et c’était toujours ça de prit sur la vie. Non, s’il n’avait pas encore les capacités d’un grand shinobi, il en avait au moins l’étoffe.


Mais cette nuit, hier, quand mon frère a débarqué au club. Il criait que j’etais sur son territoire, il ne savait pas qui j’étais, il ne m’a même pas reconnu… Mais finalement, j’crois qu’il a capté… J’me suis barré de là, et s’il m’avait pô reconnu, il m’aurait saigné… Enfin il m’a tout prit. Je l’ai haïs pendant un instant, mais je me suis vite rendu compte du service qu’il me rendait… Quel avenir est-ce que j’avais? J’aurais fini mort sur le ring sûrement…


Hyodo n’était pas dupe. Cette vie, il l’avait quelque part subie en rechignant… Mais ce n’était plus ça qui comptait maintenant. Il était prêt à changer. C’était toujours ça de gagné non ? Il pourrait peut être faire de lui ce que Ryu n’avait pas réussi à être...


Mais finalement j’ai réfléchi. Toute la nuit, je l’ai passée à réfléchir. Je me suis demandé ce qu’il me restait… Que reste-t'il à un homme, lorsqu'il n'a plus rien? J’ai cherché la réponse toute la nuit… Mais j’ai réussi à trouver. La seule chose qu’on ne peut enlever à un homme, c’est ses rêves. Quelque soit sa situation, dans quelle galère il s’trouve. Personne ne pourra jamais lui ôter ses rêves… Et moi, mon rêve, c’était de devenir quelqu’un de bon. Et j’ai alors repensé aux paroles que tu as prononcé il y’a plus de trois ans… « Réfléchis y. Si un jour tu décides ou alors tu penses que tu peux réussir à être Ninja… Viens me voir. » Alors j’ai compris. Tous nos rêves ne sont pas le chemin qu’il faut suivre. Mais chacun de nos rêves est un indice sur la voie qu’il faut emprunter pour devenir l’homme que l’on rêve d’être… Mes rêves m’ont mené ici Hyodo. Je veux devenir Ninja. Je veux voir quelqu’un d’autre que cette personne quand je regarderais un miroir… Quelqu’un de bon. Quelqu’un qui pourra être fier de son parcours, qui ne se contentera pas de lui-même… Je veux voir un Ninja, un Ninja qui fait de son mieux pour aider les autres, pour son village… Et peut-être alors, quand ça sera fait, je pourrai penser à moi… C’est la voie que je décide de choisir, et j’avancerai quelque soient les épreuves. Je les surmonterai. Toutes.


Teru parti alors s’inscrire à l’académie.

Il revint dès qu’il avait terminé, et s’assied sur le siège.
//Post fait avec la participation de Hyodo //
Kodokuna Teru étudiant à Iwagakure no Sato

"Que reste-t'il à un homme, lorsqu'il n'a plus rien? Une seule chose est inaltérable, cette chose, c'est nos rêves..."
-Kodokuna Teru
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