Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Le pays lui-même... C'est là que seront réalisées une partie des missions.

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Anshu Kipai
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Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Anshu Kipai »

Quelque part dans une salle de réunion de l’académie de Yuki.

« Je ne pense pas que ton avis nous intéresse, espèce de fou furieux !

« Takeda à raison pourquoi devrais tu y aller ?

« Je ne pense pas que le petit Yorukawa puisse s’en sortir de toute façon.

« Hum, je ne suis pas d’accord avec toi, à l’avalanche de Sushi il s’est bien comporter, de plus nous avons une lettre de recommandation de la part de son ancien professeur, élément prometteur, bonnes capacités d’analyses, c’est un stratège il réfléchit beaucoup il a sa chance. »


Sur la table défilait inlassablement des photos de genins, c’était un jour de crise, la sélection des ninjas du prochain examen, déjà deux heures de débats enflammés, qui y irait, quels genins choisir, les autorités du village n’arrivaient décidément pas à tomber d’accord. Kôrikage sensei s’était déplacé en personne pour superviser le choix des jeunes qui seraient envoyés à l’examen. Autours de la table de nombreux ninjas, professeur, jounin, tous captivés tentant de trouver une solution au problème.

« Sato Ruou, il n’est pas prêt il se ferait tuer, il faut dire que si son jounin était un peu plus sérieux il aurait peut être pu progresser un peu plus vite »

Lança un jounin en adressant un regard noir à son voisin d’en face. Le chef du village lui ne disait pour le moment rien se contentant d’observer les photos. Le chef du service examen tira la photo de Ryo Hazuki.

« Hazuki Ryo, a échoué au dernier examen chûnin, mais je pense que son niveau est suffisant d’après ses sensei, bon panel de technique, vaste expérience en mission, forte détermination, regardez sa fiche. »

La fiche circula dans l’assemblée. Chacun y jetant un coup d’œil.

« L’examen est à Kiri, chacun sait que leurs examens sont les pires que l’on puisse trouver, je me refuse à envoyer des gamins là bas pour qu’ils crèvent ou reviennent blessés, il faut être réaliste. Nous n’avons qu’à envoyer personne, ce n’est pas si grave que ça au fond et puis…

La porte s’ouvrit à la volée coupant le ninja dans son explication, une silhouette cadavérique entra, Anshu Kipai venait d’arriver avec une bonne heure de retard, le masque encore couvert de sang, il rentrait vraisemblablement de mission. Son entrée déclencha un froid, il mettait toujours aussi mal à l’aise, dans le village on le connaissait encore en tant que chef de la pire section du village. Il inspirait la crainte autours de lui. La démarche agile il prit place et retira son masque offrant à l’auditoire la vision de son visage mutilé. Nonchalamment Anshu prit la parole d’une voix aussi calme que terrifiante :

« Chounin Kamada, pitoyable rat incompétent Si nous n’envoyons personne cela serait une catastrophe pour le village, que penserait les autres villages, les représentants officiels, les seigneurs des provinces, les représentants des entreprises invités… Pas de genins à envoyer, village faible, proie facile, ennemi facile à écraser, pour lui piller ses richesses. Sans compter les gens tapis dans l’ombre. La réputation du village en prendrait un coup, moins de missions, moins de revenus, le cercle vicieux, vous êtes encore un gamin Chounin Kamada, je comprends que cela vous dépasse, aussi taisez vous. Non mon cher nous devons envoyer des genins, il en va de la réputation du village, et si des ninjas doivent mourir ils le feront pour leur village. Quelle belle preuve de patriotisme. »

« On sait où ton patriotisme va pauvre fou, quel respect accorde tu à la vie humaine. »

Anshu allait répliquer mais il se tût le seigneur du village demandant le silence. Pour la première fois il prit la parole d’une voix calme mais pleine de conviction.

« Anshu à raison, nous devons envoyer des représentants du village, pas une armée mais il faut que nous soyons présent à cet examen. Si nous n’avons plus de prestataires de missions, c’est la fin du village, il n’est pas non plus question d’envoyer des adolescents dans la gueule du loup. Redonnez-moi les fiches d’Ikari et de Ryo. »

Les fiches circulèrent pour arriver en main du seigneur qui les contempla longuement. Il se gratta la tête, puis reprit la parole.

« Anshu, je voudrais ton avis sur ces deux genins »

Le vieux jounin prit la parole doucement à voix basse, il se moquait des autres ninjas de la salle, pour lui c’était à son maître et à lui de décider, point final.

« Et bien, je crois que le petit Ikari d’après ce que j’ai pu voir et les échos que j’ai pu avoir me parait assez indiquer, malgré le sang et la douleur ne pas reculer et continuer est une belle preuve de sagesse, tout compte le travail en équipe, bien que je sois mal placé pour en parler c’est une qualité qu’il possède, c’est un garçon assez fermé sur les autres, peut être que même si il ne décroche pas son grade il saura s’ouvrir un peu plus s’ouvrir aux autres. Avoir le cœur sombre à son âge c’est triste. Quand à son décès, c’est un ninja la mort est un choix qu’il faut savoir accepter, je suis pour lui laisser sa chance, quitte à l’enterrer ou à panser ses blessures. Je crois qu’il serait d’accord. Un examen chûnin est au final une épreuve dont l’on sort grandit. Bien qu’il soit jeune pour subir de tels traumatismes surtout connaissant les Kiriens. Je crois qu’il manquera de courage, et nous savons tous qu’il en faut une sacré dose, c’est encore un enfant »

Il marqua une pause pour récupérer la fiche de Ryo.

« Ryo, il a beaucoup progressé depuis ma désertion involontaire. Le fait d’avoir échouer ne fait que renforcer son envie d’y retourner. Qu’il se brûle les ailes en volant trop prêt du soleil, mais je pense que sa rage est une arme exploitable durant cet examen. Ca serait un crime de ne pas le laisser prendre sa revanche, il connait déjà un peu les procédures il pourrait même aider Ikari. D’un point de vue capacités je l’ai supervisé plusieurs fois en missions et je pense que même si il a tendance à se montrer un peu impulsif je suis à peu prêt sûr qu’il ce qu’il faut. Le feu de la revanche lui brûle les entrailles, je ne dis pas qu’il ira jusqu’au bout, ou qu’il obtiendra son grade, mais une chose est sûre il s’est entrainer dur en vue de cet examen. Il est impulsif c’est son défaut il tomberait facilement dans une embuscade surtout que la topographie de Kiri se prête à merveille pour tendre des pièges. Les Kirins sont formés à l’académie à la fabrication de pièges mortels. »

Le Kôrikage reprit la parole

« Je suis d’accord avec Anshu, quelqu’un à t’il quelque chose à dire ? Une objection ? »

Anshu s’assit plus à l’aise dans son siège, en général peu de monde au village lui tenait tête à part son maître, on connaissait son passé et personne n’ignorait de quoi il était capable, on préférait généralement être dans son camp plus que contre lui. D’autant plus qu’il avait parlé pour une fois sans arrière pensée et sans ironie. Il croyait vraiment à ce qu’il disait. Le silence demeura donc avant que le seigneur reprenne la parole :

« Alors qu’il en soit ainsi. Nous enverrons donc Ikari et Ryo à l’examen, Anshu tu connais mieux Kiri que les autres je te charge d’être l’accompagnateur, mais j’exige qu’il n’y ait pas de violence à Kiri, pas de manipulation, de corruption, ou de menaces pour favoriser les élèves du village. Nos relations sont fragiles et il ne serait pas de bon ton qu’elles se dégradent. Tu feras honneur au village. Et tu guideras tes élèves sur les bons chemins. Suis’ je clair ? »

Anshu se contenta d’un oui évasif murmuré du bout des lèvres, le seigneur du village faisait référence à un incident survenu à Kiri il y a quelques années (mais ceci est une autre histoire)

« Parfait, Takeda tu suivras le groupe de loin en cas de problèmes, n’intervient pas tu es là en surveillance uniquement. Chef du service examen faîtes envoyé les convocations aux intéressés il vous faudra plusieurs jours pour aller jusqu'à Kiri, et faîtes leurs signer une décharge. Je vais faire demander les autorisations d’entrée à Kiri et les logements sur place. Anshu j’ai une autre mission à te confier tu viendras me voir en section interrogatoires ce soir. Puissions nos élèves faire honneur au village. »

Le seigneur et les membres de la réunion se levèrent et se saluèrent, certains décontenancés et déçus de ne pas avoir été choisis comme accompagnateur ou que leurs élèves n’aient pas été sélectionnés pour l’examen. Anshu parfaitement détendu quitta la salle sans un mot et disparut dans son refuge.

Mardi 6 heures entrée est du village.

Il faisait encore nuit et un manteau de neige triste recouvrait le sol, quelques flocons de neige épars comme les larmes gelés d’une déesse tombaient et venait se mêler à ceux du sol, un léger brouillard dansait dans la pénombre, c’était décidément une triste matinée.

Une silhouette frêle sous le vent et la neige se dessina dans l’obscurité, un point rouge brillait aux lèvres de la silhouette, la cigarette du matin, celle qui vous réchauffe le corps, celle qui vous fait oublier votre nuit peuplée de cauchemars. Anshu connaissait bien cette porte, il avait tué sa sœur non loin d’ici et s’était enfui du village, cette porte avait un goût amer sans ses veines.

La silhouette capuchonnée s'assit sur un banc qui se trouvait juste en dessous d’un saule pleureur, arbre un peu cliché dans ce genre d'endroit. Il retira sa cape, laissant voir ses habits aux couleurs sombre et les cheveux clairs, faiblement mouillés du jounin Il rejeta la tête vers l'arrière, il ferma les yeux avec un sourire acide sur le visage, se laissant bercer par le doux son du silence percer par le bruit de la neige et du vent. Il portait un grand sac à dos qu’il laissa sur le banc, son masque en place, il tira de sa poche son bandeau de Yuki. Il l’attacha en haut de son masque.

Suspendu… Eternel

Il vérifia son matériel, tout était en place. Pourtant ce n’était pas lui qui passait l’examen, il le savait mais malgré tout il était quelque peu excité se remémorant son propre examen, sans la fin où il avait arraché la vie de deux adversaires. Il regarda les fiches d’Ikari et de Ryo se demandant comment cela finirait.

[Ikari, Ryo à vous]
Anshu Kipai - Jûnin rescapé des enfers de Yukigakure No Sato

Dans un souffle, je pourrais vous tuer
Dans un gouffre, vous m'aviez enfermé
Dans une attente, je me suis libéré
Et maintenant, la vengeance va commencer
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Ryo Hazuki
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Ryo Hazuki »

Comme chaque jour depuis qu’il avait terminé l’Académie, et qu’il n’était dépêché à aucune mission officielle, le jeune homme revenait d’un entraînement intensif. Sans cesse, il cravachait pour ne plus jamais subir un tel affront, comme celui qu’il avait vécu lors de l’examen chûnin. Et puis, deux buts motivaient sa vie. Il ne voulait pas se laisser dépasser par son rival qui avait été promu. Et, il espérait un jour pouvoir venger la mort de son défunt père. Toshiro Sagara et Lan Di, les deux inspirations du genin. A peine, eut-il franchi le pas de l’enceinte des Ozhora, que la vieille domestique le pria de la suivre. Elle le conduisit, le long du couloir, jusqu’à la grande salle aux murs entièrement tapissés de bibliothèques surmontées de bustes. M.Ozhora et le vieux maître d’Arts Matiaux Shozo Mizuki s’y trouvaient assis, la pipe à la main, de chaque côté d’un grand feu. Sur la table, un parchemin isolé. Visible. Ryo se demandait pour qui était-il destiné. Vu les mines des deux hommes, cela avait sûrement un rapport avec la mort de son père. Ou pas.

« Avance mon enfant… » déclara le propriétaire de la pension

L’Hazuki le regarda sans bouger, car il l’avait aimablement invité d’un signe de la main à rejoindre le rond de table afin de le faire participer à l’ouverture de la lettre. On avait scellé la feuille de papier en plusieurs endroits avec un dé à coudre en guise de cachet. Le vieil homme brisa la cire avec la plus grande précaution, et, ils eurent sous les yeux une convocation, avec le nom, le prénom, le matricule, le code INJ, et tous les détails nécessaires pour permettre d’accéder à Kiri.
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Examen de sélection des ninjas de moyenne classe

Nom: Hazuki
Prénom: Ryo
Matricule: M162204787
Yukigakure No Kuni service examen
Code I.N.J: 075430Y
Autorisation d'accès Kiri no Kuni: 01079022121P
Accompagnateur: Anshu Kipai

Cher genin, suite aux discussions avec vos encadrant les autorités de Yukigakure no Sato on décider de vous présenter à l'examen de sélection des ninjas de moyenne classe prochain qui se tiendra au village du brouillard Kiri No Kuni. Suite à cette sélection vous êtes convoqué mardi matin 6 heures à la porte est du village où vous rencontrerez votre accompagnateur qui vous expliquera les principales formalités de l'examen, vous rejoindrez ensuite le village caché de Kiri no Kuni où les modalités des épreuves vous seront expliqués.
Vous trouverez ci joint une autorisation administrative pour circuler librement dans le village de Kiri durant l’examen et nous vous ordonnons de toujours la garder sur vous. Votre accompagnateur vous fera également signer une décharge en cas de décès prématuré ou de blessures graves.

Nous vous recommandons enfin de vous préparer le mieux possible à cet examen en vous entrainant sérieusement et rapidement, ainsi que physiquement et psychologiquement. L'épreuve de sélection des ninjas de moyenne étant un examen particulièrement difficile. Prenez cette chance comme un insigne honneur et battez vous pour décrocher votre titre.

Votre accompagnateur vous donnera tous les détails nécessaires.

Faîtes honneur à votre village et à vous même.

Service examen Yuki no Kuni
« J’en étais sûr… » balbutia le père adoptif.

Le garçon était ainsi présenté à nouveau à l’examen chûnin, deux ans après y avoir échoué sur ses terres. Cette fois, il serait en terrain adverse, mais il ne comptait plus échouer. Un regard enflammé érupta des pupilles du jeune homme, qui, ne détournait plus les yeux du fameux sésame. Toute sa détermination, toute sa rage enfermée en lui depuis de si longue années, jaillirent comme un volcan furieux. Il ne dit pas un mot. Mais la fureur était lisible sur son visage, sombre. Finalement sa frénésie intérieure ne connaissait plus de bornes, il se leva d’un bond explosif,et sa chaise tomba lourdement avec un bruit sourd. Il captura la lettre avant de s’éloigner dans un silence colérique.

« Ryo, je m’oppose à ce que tu participes à cet examen ! »

Le garçon se tourna, le regard noir, et dit d’une voix sèche :

« Ce n’est pas à vous de décider ! »

« Ryo !! Je suis ton père ! »

« Adoptif… » conclua-t-il avant de disparaître.

***
Les jours suivants, le garçon restait cloitré dans sa chambre, ne sortant même pas pour manger. La vieille patrone des lieux, lui portant de quoi se nourrir dans sa chambre. Il reluquait cette lettre. Cette fameux lettre qu’il avait tant attendu. La première récompense de ses efforts. Il n’avait jamais abdiquer, pour pouvoir y retourner. Ainsi, il demeurait à la pension, sous la protection du vieux Mizuki. Il vivait presque en véritable prisonnier, mais la tête pleine d’ambitions captivantes, goutant par avance toutes sortes d’affrontements et d’épreuves sur un continent encore inconnu. Il passait des heures à méditer sur la convocation. Allongé dans son lit, il abordait cette nouvelle contrée, en imagination, par tous les côtés. Parfois, l’île kirienne fourmillait d’adversaires sauvages qu’il combattait ; parfois, elle regorgeait de piège dissimulés.

« J’irais… »

***
Le lendemain…

A l'étage supérieur, le genin s'affairait drôlement dans sa chambre. Son armoire était sans dessus dessous et il avait changée de vêtement, revêtant l’habit que son père lui avait offert avant de mourir. Cette fameuse chemise. Il enfila le pantalon gris, avant de le faire tenir à l’aide de bretelle marron. Une paire de botte rouges était jetée en désordre sur le lit de même qu'une épaisse cape de voyage bordée et doublée de fourrure blanche. Il rentra le pantalon dans ses chaussures. Une écharpe blanche et une paire de gant en cuir venaient surmonter le tout et un sac à dos était grand ouvert.
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Dans l'armoire, il cherchait fermement de quoi le remplir. Ses épées dans une main et une paire de chaussettes et de sous-vêtements dans l'autre, il alla les déposer dans le sac avant de revenir une nouvelle fois dans l'armoire, cherchant quelques choses de bien précis. Il sortit finalement ses caches oreilles blanc et les posa immédiatement sur ses oreilles pour ne pas les oublier avant de se remettre à ranger tout le désordre qu'il avait mis et de vérifier une nouvelle fois son équipement. Il avait pris ses shuriken et ses kunais, sa sacoche de ninja contenant un kit de premiers soins, des vêtements chauds, une couverture de survie, sa veste genin, ses caches oreilles...et un objet nostalgique : le MP4 avec lequel il avait affronté Aoshi Tsukyo.

Désormais son cœur battait à contre-temps, et la sensation froide de ne devenir qu'un glaçon le paralysait. De temps en temps il s'en allait penser à un passé plus vieux, comme pour réchapper du présent... mais c'était encore une course à l'approximatif, une course derrière des images qui s'évadaient unes à unes.

Il se lança de nouveaux buts. Lui devait continuer, arrêter de se retourner dans le vide, dans le néant, dans des souvenirs qui n'étaient que des mosaïques ratées. Il décida de prendre les choses en mains, toujours aussi sûr. Toujours aussi saint dans sa croyance qu'il avait en lui, il prit sagement mais intempestivement les devants.

D’un bond, il sortit de sa chambre, s’en allant affrontter son tuteur. C’était sa première épreuve de l’examen. Il ne devait plus fuir ses problèmes. Mais les défier. Cet après-midi, le résident de la pension, s’occupait de sa deuxième passion le shodô. Dessinant minutieusement à l’encre de chine, dans sa salle de repos. Ryo s’avança d’un pas déterminé. D’une voix sûr, et calme, il s’adressa à lui :

« Monsieur Ozhora, je sais que vous vous inquiétez pour moi. Je vous en suis reconnaissant. Et je le comprend. Un père à peur pour ses enfants. Mais j’ai mûris depuis le premier examen qui avait eu lieu ici. Deux ans se sont écoulés, et j’ai besogné dur pour être prêt, le jour où le conseil ferait appel à moi. J’attends ce jour depuis longtemps. C’est le chemin logique à la voie que j’ai décidé d’emprunter. Je suis déterminé. Et, que vous le vouliez ou non, j’irais au rendez-vous mardi matin. Alors, j’aimerais pouvoir partir, l’esprit serein. Sachant que vous me supportez dans ma démarche. Voilà, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je me retires. »

« Attend, Ryo… s’exclama-t-il. J’ai bien réfléchis à tout cela. L’autre soir, Shozo et Master Chen ont réussi à me faire changer d’avis. Selon eux, tu sembles bien plus apte à symboliser notre village aujourd’hui qu’hier. Tu as donc ma bénédiction. Reviens nous à la maison avec ton bandeau… »

Le visage du garçon s’illumina. Il fit un léger signe de la tete avant de s’éloigner.

***
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La veille, il avait avertit sa jeune dulcinée, Emma, de son choix de partir à Kiri tenter le dangereux examen. Les deux amoureux avaient profité de leur dernière nuit avant de se séparer. Peut être à jamais. Cette incertitude liée à la délicatesse et l’insécurité d’un tel évènement, rendait cette nuit magique et enchanteresse. Un dernier rêve bleu, avant des jours rouge sang. Les deux tourtereaux restèrent éveillés toute la soirée.

« S’il ne me restait qu’une nuit à vivre je voudrais la passer auprès de toi... »1

Leur amour est unique comme la nuit qui les unit. Les deux adolescents perdant leur virginité sous ce ciel étoilé. A peine les amoureux avaient-ils touché le paradis, qu’ils étaient obligés de se séparer. Doucement, agréablement, des petits flocons tombèrent du ciel, sur leurs peaux d’enfants, les caressants. La neige est reine dans les prairies de Yuki. Les nuits y sont pâles et luisantes. Les étoiles sont reines et reluisantes. Les yeux rivés vers le ciel, l’esprit d’Emma s'évadaient, dans un petit jouissement faible et presque inaudible. Elle exhala dans l’air un dernier souffle.

Bientôt, l’heure du départ se fit sentir. Le couple prit la direction de la pension Ozhora, où, Monsieur et Madame Ozhora attendaient, eux aussi réveillé. Ils n’avaient pu dormir. Le garçon prit une tasse de thé, silencieux. Puis, ce fut le moment de rejoindre la porte Est. Pour ne pas souffrir plus de cette séparation, le garçon voulut faire ses adieux à la pension.

« Ryo ! »

« Oui mon ange ? »

« Reviens chûnin ou meurs !»

« Oui... »

Adieu mon amour, il ne le dit pas. Il n'y a pas de place pour la douceur, dans le monde shinobi. Pas de place pour la faiblesse. Seuls les hommes durs et forts peuvent se dire ninja. Seuls les hommes durs, seuls les hommes forts. 2

***
Un premier pas, puis un deuxième. Le garçon s'était élancé vers la suite de sa vie, vers un nouvel acte de la pièce. Il traversa tout le village qui sommeillé encore à cette heure de la journée. Le vent et la neige heurtait son visage neutre de sentiment, laissant coulait des gouttes de flocons fondus sur son visage, les seuls. La maison d'Aniki ne tarda pas à arriver. Les lumières étaient éteintes, comme depuis trop longtemps. Puis, il reprit son périple dans le village désert de vie. Direction les portes est du village. Puis vînt le dojo Zhang. Il s’arrêta. Le contemplant. Il reluisait de toute sa splendeur. L'endroit captivait l’attention. Puis, il se détourna, reprenant son chemin. Enfin, son dernier arrêt se passa au pied d’un arbre. Pas n’importe lequel. Celui qui accompagnait la tombe d’un homme. Le petit chat s’y trouvait, allongé. Cet animal, était un modèle de patience. Il passait le plus clair de son temps à attendre ici depuis la disparition de son maître.

Se baissant vers l’animal, Ryo lui gratta la tête, qui, comblé, s’était mis à ronronner. Avant de le quitter pour rejoindre lui aussi un être cher. Anshu devait sans nul doute l’attendre. « Au revoir fidèle ami. » glissa-t-il vers l’animal.

Puis, il s’éloigna...

***
Au loin, le sensei se reposait sur un banc.

L’Hazuki s’approchât sans mot dire, frémissant. Il tentait de se rassurer en regardant les étoiles, geste absurde et inutile puisque un étrange maléfice semblait recouvrir cette fin de nuit.

Un « C’est donc enfin le jour tant attendu…» mit fin au silence, neutre et vide, il attendait avec impatience l’arrivée des autres candidats...
Sources:
1: Pearl Harbor
2: 300
Ryo Hazuki Chunin Kita no Arawashi de Yukigakure No Sato

Ryo Anbu :
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Ikari Yorukawa
Genin
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Inscription : ven. 15 juin 2007, 15:37

Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Ikari Yorukawa »

Ce matin pas de mission, pas d’entraînement. Ikari pouvait flemmarder au lit avec sa sœur. Chacun dans son futon, malheureusement. Quoi qu’il fasse, il n’arrivait pas à se la sortir de la tête, il l’aimait mais ne pouvait le lui dire de crainte que ça soit mal interprété. Ça n’était pas dans les mœurs paraissait-il… Comme si ça ne suffisait pas, quelqu’un vint troubler la quiétude de cette matinée pépère en toquant à la porte de l’appartement.
"Hummm, tu veux bien y aller ?"
Sans un mot le jeune homme se leva et alla ouvrir la porte. L’homme qui se tenait devant lui sembla un instant surprit par ce qu’il voyait, il était neuf heure passée après tout et il regardait plus haut lorsque la porte s’ouvrit, donc voir un nabot en caleçon avait de quoi surprendre.

"Ikari Yorukawa est-il là ?" Dit-il après s’être ressaisit rapidement.
"Devant vous."
L’homme lui tendit alors une enveloppe en lui demandant de signer un formulaire pour attester qu’il avait bien reçu le document avant de s’en aller.
"Bonne chance pour la suite." C’était au tour d’Ikari d’être perplexe, qu’avait-il voulu dire par là ? Fixant l’enveloppe, le genin referma la porte et retourna se mettre au lit.
Mai lui demanda de quoi il s’agissait. "Un courrier pour moi. Visiblement important puisque j’ai dû signer comme quoi je l’avais reçu."

Sans perdre plus de temps, il ouvrit l’enveloppe et découvrit à l’intérieur un courrier semblable à celui qu’avait reçu Ryo. Il était convoqué pour participer à l’examen chunin ! Fidèle à lui-même il resta de marbre mais il était plutôt content de cette opportunité. "Alors, alors ! C’est quoi?"
"Je suis invité à participer à l’examen chunin. Départ mardi matin à six heure."
Sa sœur se jeta sur lui pour le serrer dans ses bras. Elle n’était quand même pas jalouse au point de vouloir l’étouffer pour prendre sa place en utilisant le henge… "Mais c’est génial ! Félicitation frérot."

Comme c’était dimanche, cela voulait dire que le genin disposait de deux jours pour se préparer. Il n’avait pas besoin de tant de temps, quelques heures lui suffiraient. Sans doute s’entraînerait-il encore un peu au maniement de la lance mais pas avant cette après-midi, voir demain. Il prenait les choses avec un certain détachement, conscient de l’importance que revêtait un tel examen mais ça n’était pas son style de se laisser aller à des débordements d’excitation. *C’est l’occasion de rencontrer plein de ninja d’autres pays, une occasion en or de voir ce que je vaux ! Parfait.*
Les deux Yorukawa passèrent le reste de la matinée au lit à discuter et finalement Mai se retrouva dans le futon d’Ikari, elle voulait garder son petit frère près d’elle encore un peu car l’examen durerait un bon moment et elle ne pourrait probablement pas y assister, ne bénéficiant pas des autorisations nécessaires, encore que ça pouvait s’arranger ça mais dans un délai si court…

L’après-midi, Ikari sortit avec Mai afin de travailler encore un peu le maniement de sa lance, sa sœur étant de bon conseil. Ils ne rentrèrent que le soir après plusieurs heures d’entraînement, leurs muscles les tirant agréablement, la sensation du travail bien accompli.
La nuit fut paisible, ils parlèrent encore un peu après avoir éteint la lumière, Mai étant légèrement anxieuse depuis qu’elle savait que l’examen aurait lieu à Kiri mais Ikari la rassura, il était d’un naturel prudent et ne craignait rien avec sa lance et Daxos et puis il disposait de quelques autres atouts qu’elle seule connaissait pour avoir aidé son frère à les développer.

Le lendemain, le genin prépara son sac, ce qui fut assez rapide étant donné qu’il n’avait pas une quantité impressionnante d’affaires ici. Il fourra dans son sac des vêtements résistants à l’humidité, pour quand il serait à Kiri, ainsi que d’autres résistants au froid, pour le voyage. Il vérifia le contenu de ses étuis à kunaï et machins dangereux divers et les déposa à côté de son sac sur la table du salon, il les porterait directement sur lui. Il glissa une cartouche de cigarettes dans son sac et vérifia que son paquet en contenait encore assez puis il alla au frigo pour prendre un six pack. Il n’était jamais en rade de toute façon.
Son bouclier et sa lance, quant à eux, l’attendaient sagement dans un coin de l’appartement où il déposa le sac et les étuis une fois que ceux-ci furent prêts. Les armes avaient leur espace à elles dans l’appartement, que ce soit l’épée de Mai ou le bouclier et la lance d’Ikari.

Le reste de la journée se passa sans que le sujet de l’examen ne soit abordé. La seule chose qui le rappela fut qu’ils mangèrent des crêpes, repas de fête pour évènement spécial. Après cela, ils allèrent se coucher de bonne heure afin que le genin soit frais le lendemain matin.
Il se leva vers cinq heure, ce qui lui permit d’avoir largement le temps de se préparer. Mai était mignonne avec son petit air endormi et ses cheveux en bataille, c’était ce genre d’image qu’il souhaitait emporter avec lui. Au moment de se quitter, elle l’attira à elle pour un dernier câlin puis déposa ses lèvres sur celles de son frère, un chaste baiser d’une sœur à son frère. *Sait-elle ? Bah, qu’importe.* Si elle savait et réagissait ainsi, c’était plutôt bon signe.

Ensuite il quitta la maison, son bouclier et sa lance fixés dans son dos à son sac, le restant de ses armes se trouvait réparti de manière judicieuse sur son corps et la convocation ainsi que les documents annexes se trouvaient dans l’une des poches intérieure de sa veste, bien à l’abri pour que surtout il ne leur arrive rien, parait qu’ils ne plaisantent pas avec ce genre de choses à Kiri… Il faisait frais ce matin là et tirant une cigarette de son paquet, le genin s’en grilla une en se dirigeant vers la porte Est.
Il ne lui fallut pas plus d’une dizaine de minutes pour rejoindre le lieu du rendez-vous. Il avait même un peu d’avance sur l’heure indiquée sur la convocation mais Ryo était déjà là avec Anshu, un autre fumeur. Cool…
"Bonjour." Il n’y avait pas grand-chose de plus à dire.
Ikari, Shimei Yorukawa genin à Yukigakure no sato

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Anshu Kipai
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Anshu Kipai »

Anshu n’entendit pas Ryo arriver, trop immergé dans ses pensées, à revoir ses mains serré la gorge de la sœur qu’il aimait, la regarder perdre la vie, disparaître à jamais, la lignée des Kipai était viciée, à jamais, Anshu le savait mais ôter la vie à sa sœur avait été une épreuve. La page était tournée à présent.

Le jounin fut tiré de ses pensées par la voix de son Genin qui venait d’arriver, il leva la tête et le salua tout en portant la cigarette à sa bouche. Pour Ryo ce n’était pas qu’un examen, mais une revanche sur sa dernière défaite, une chance de racheter son honneur. Anshu était à même de le comprendre et allait dans son sens. L’esprit de revanche était un bon facteur de motivation.

« Bonjour Ryo »

Dit-t’il évasivement tout en contemplant le ciel, il faisait froid, le village était encore silencieux, seules quelques lumières éclairaient l’obscurité de ça de là, la température était polaire ce matin, Anshu ferma le dernier bouton de sa veste, d’habitude il n’avait pas froid, mais ce matin un souvenir lui avait poignardé le torse et fait fondre son cœur. Douleur, mêlé d’excitation, au fond de lui-même il était heureux de retourner à Kiri, voilà des années qu’il n’y était pas allé, mais il subsistait quelques doutes dans son esprit quand à l’examen qui se présentait.

Kiri n’était habituellement pas un village où se déroulaient ces examens, on murmurait dans l’ombre de nombreuses rumeurs sur le village du brouillard et tout cela ne ressemblait pas à la procédure classique, cela cachait sans doute quelque chose. Bien que d’un naturel peu empathe Anshu craignait le pire pour les deux genins, il savait par expérience que les épreuves à Yuki se terminaient régulièrement dans la douleur ou dans le sang.

On fleurissait encore des tombes d’élèves décédés là bas au cimetière de Yuki. Les autorités du village accordant aussi peu d’importance à la vie de leurs élèves que des élèves étrangers.

Il fut de nouveau tiré de ses pensées par l’arrivée d’Ikari, il n’avait jamais fait équipe avec lui, il ne savait en fait rien de lui ou presque, quelques échos de ses professeurs, des rapports de missions, des bilans de compétences rien de plus. Il le regarda arriver, jaugeant le personnage de loin, il lui répondit d’un salut de la tête, rien de plus et il se mit à marcher en direction de la sortie du village, invitant le duo à le suivre d’un geste de la main.

Il passa la grande porte du village, il fit quelques mètres et s’arrêta face à la grande pleine enneigée qui bordait la porte est.

Ses pas s'égaraient, il n'avait pas la moindre idée d'où le mènerait son errance. Mais il se laissait guider par son âme vagabonde. Il était temps. Songea le vieil homme en laissant ses yeux prendre possession de l'horizon qui s'offrait à lui. Tandis que le ciel se colorait de sang à mesure que l’astre solaire reprenait ses droits déchirant les nuages, blessant le ciel qui se profilait à l’infini. La nuit, le jour virait or. Anshu prit la parole d’une voix empreinte de mystère.

« Ikari, Ryo regardez le ciel, et le soleil qui se lève, dans les tribus du nord d’Ame no Kuni on raconte que ce pourpre représente le sang répandu de chaque ninja mort en mission, de chaque shinobi ayant donné sa vie pour ce qui lui est cher, pour ses rêves, regardez ce sang qui tâche l’horizon. Aujourd’hui en venant ici, vous avez accepté de peut être mêlé votre sang à celui-ci. Il faut que vous sachiez qu’un examen comme celui-ci n’est pas sans risques, en acceptant de participer aux épreuves qui vous attendant

vous devez savoir que l’on n’en ressort pas indemne, vous serez peut être confronté à la mort, à la perte de vos espoirs, de vos rêves, peut être reviendrez vous un bras tranché ou incapable de marcher. Peut être même que vous allez mourir. Je veux que vous réfléchissiez bien une dernière fois car sachez qu’après il ne sera pas possible de faire marche arrière. Pensez à vos familles si elles existent, vos amis si vous en avez et demandez vous si cela en vaut la peine.


Il marqua une pause et tira de son sac une liasse papier, il en sortit deux feuilles et les tendit aux intéressés, il chercha ensuite des stylos et les tendit également aux deux genins avant de reprendre la parole.

« Déchirez cette feuille et vous pourrez tranquillement retournez vous coucher vous jetez dans les bras protecteurs de Morphée, signez là et l’amusement s’arrête, le jeu commence, au dénouement vous reviendrez peut être avec tous les honneurs ou bien dans un cercueil. Faîtes le choix et les bon aspirants. Il est bon que vous sachiez au passage que les examens de Kiri sont considérés comme les pires puissants existés. »

Termina t’il d’une voix doucereuse de miel, pour une fois il laissa de côté son indifférence envers les autres, il les avait prévenus si ils venaient à mourir il n’en serait pas tenu comme responsable.

« Pour nous rendre à Kiri nous allons passer par la région de Konocha et nous prendrons un bateau pour aller à Kiri, nous en avons pour quatre jours environ, bâteau inclus, et croyez moi nous n’allons pas perdre notre temps. Les finances du pays étant… Enfin c’est plutôt un rafiot. Des questions ? »


Anshu sortit de nouveau une cigarette le temps aux deux futurs candidats de prendre connaissance de la décharge de responsabilités. Il savait que les genins allaient signer, ils signaient tous, parfois certains se sentaient invincibles, d’autres ne se rendaient pas compte du danger de l’examen avant d’être rapatrié en chaise roulante au village, les ninjas savaient si bien flatter la nature de l’homme. Vendeurs d'aspirations.

« Bien quand vous aurez signé, nous allons faire un petit tour d’inventaire de vos équipements et de ce que vous avez prévu, pour cet examen, je veux le détail complet, Ryo et Ikari qu’avez-vous amené ? »

Il se risqua pour une marque de sympathie.

« Vous êtes motivés ? »

HRP: Vu que les délais sont un peu serrés essayez de poster avant mardi soir SVP sinon j'avançe tout seul vu que l'examen approche et que je suis pas là une semaine ou presque :mrgreen: ]
Anshu Kipai - Jûnin rescapé des enfers de Yukigakure No Sato

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Ryo Hazuki
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Ryo Hazuki »

Un « Bonjour Ryo » évasif s’évapora dans l’air matinal, en même temps qu’une bouffée de fumée. Le sensei contemplait le ciel, et ne détourna presque pas le regard vers son genin qui venait d’arriver au point de rendez-vous. Tout paraissait si calme et paisible à cette heure prématurée. Le silence mortuaire d’un village encore endormi. Le garçon porta un dernier regard en arrière, alors que le Jônin reboutonnait sa chemise.

Il faisait froid, bien plus qu’à l’accoutumé. Pourtant, le garçon avait habituellement la facheuse tendance de ce lever aux aurores pour contempler le lever du soleil. Le voir, c'est un goût que tout le monde n'a pas ; plusieurs préfèrent que le soleil les voie lever. Malgré ça, lui aussi tremblotait légèrement. Etait-ce un froid significatif ? Possible.

Fermant les yeux, portant sa tête vers le ciel, il inspira une grande bouffée d’oxygène. Fraîche, pure. S’impregnant de cette air hivernale, annonciatrice de jours plus rudes, le jeune Hazuki préparait son retour. C’était le fameux départ vers sa revanche. Il l’avait rêvé, Yuki l’a fait. Il pourrait ainsi tenter de laver son honneur. Et, comme ce froid qui régnait par cette matinée, le genin était désormais congelé de tout sentiment. Il n’aurait aucune pitié lors de cet examen. Seule la victoire comptait pour lui. Et, s’il devait tuer pour cela, il n’aurait aucun scrupule à le faire. Il venait de laisser au village, avec cette exhalaison, sa gentillesse. Il n’agirait que comme un combattant sans conscience. Une arme pour vaincre.

Il fut tiré de pensées, en même temps que son supérieur hiérarchique, par la voie d’Ikari. Sans ouvrir les yeux, il l’avait reconnut. C’est qu’il avait fait équipes plusieurs fois en l’espace de peu de temps. Il était doué le jeune. En l’espace de simplement moins de deux ans, il avait été promu genin et, présenté à l’exam chunin. Il devenait l’égal de Ryo en quelque sorte, alors que celui-ci faisait office de ninja depuis bien longtemps. Mais, il reconnaissait sa force. Il l’avait accepté depuis l’épisode de la maison, lorsqu’il était intervenus entre lui et Wei.

Le garçon ne bougeait toujours pas. Il profitait des derniers instants au sein de Yuki. Il voulait respirer cette air séraphique comme s’il vivait ses derniers instants. Il n’était pas sûr d’en revenir. Car il connaissait désormais la dureté d’une telle épreuve. Tout comme lui, il y aurait certainement des revanchards. Sa première pensée s’envola pour Aoshi. Il avait dû grandir et s’émanciper dans les arts ninjas. C’était déjà un redoutable concurrent à l’époque…Il le serait encore.

Lorsque le Jônin se leva sans un mot, le genin comprit que c’était le moment de faire ses adieux. Il retourna à la réalité, ouvrant ses yeux pour apercevoir Anshu faire signe de la main de prendre la route. Il zieuta la longue allée, le poing serré. *Je reviendrais gradé, ou je mourrais…* Puis, il fit volte-face énergiquement. Avec détermination. Avant de suivre silencieusement, d’un regard enflammé, son supérieur, vers les grandes portes Est. Il les traversa sans se retourner. Après quelques bons mètres, le Jônin s’arrêta. Juste en face de la plaine enneigée, vaste, infinie. Puis, il laissa son âme les guider vers l’horizon sanguinaire. Comme un signe de la nature, le soleil apparut au loin, dans une teinte sanglante. L’avenir appartient aux hommes qui vont à la rencontre du soleil.

Puis, d’une voix si caractéristique au Puzzle, il s’adressa aux deux garçons. Le discours eut le don de faire sourire l’Hazuki. Mais aussi de l’impulser. Sa rage refoulée depuis tant d’années, son honneur bafoué, il le devait à cet examen. Il connaissait les règles, et les risques encouruent, mais, ils étaient si dérisoires à côté de sa dignité. Il n’avait rien à perdre. Il avait déjà tant perdu en ayant était ridiculisé devant sa patrie. Il devait se racheter de cette erreur. Il le devait à son Kage. Il le devait au nom de sa famille. Il se le devait.

Son poing vengeur se referma à nouveau fortement. Il ne relâchait plus la pression. Il devait sentir la douleur. La faire sortir pour gagner. Contracté, il fixait l’horizon. Il fixait ce soleil présageur d’un futur instable et douloureux. Si les anciens d’Ame no Kuni disaient vrai, alors il était prêt à rejoindre le poupre du ciel, dans SA mission à lui. Il tâcherait l’horizon de sa personne, ou de celle de ses adversaire.

Ce fut alors, le moment que choisit Anshu pour tirer de son sac une liasse de paperasse, y tirer deux feuilles et les tendre aux concernés. Ryo y jeta un œil rapide, avant que le sensei ne lui présente un stylo pour la remplir.

« Déchirez cette feuille et vous pourrez tranquillement retournez vous coucher vous jetez dans les bras protecteurs de Morphée, signez là et l’amusement s’arrête, le jeu commence, au dénouement vous reviendrez peut être avec tous les honneurs ou bien dans un cercueil. Faîtes le choix et les bon aspirants. Il est bon que vous sachiez au passage que les examens de Kiri sont considérés comme les pires puissants existés. »

« Je n’ai vécu ces deux longues années que pour un jour avoir à remplir à nouveau cette feuille. Ryo signa d’une traite et ajouta. Voilà, c’est fait. Je connais déjà les risques d’un tel examen. Je sais que le danger provient de chaque participants, de chaque village. Cette fois-ci, j’aurais l’expérience, et je profiterais de celle-ci pour ne plus commettre les mêmes erreurs. Avec cette présente décharge signée, je laisse surgir le Ryo enfoui au plus profond de moi. Celui dont la rage a bouillonnait sans cesse nuit et jour. Aujourd’hui, c’est lui qui part pour Kiri. Je laisse à Yuki mes sentiments et ma gentillesse. Je reviendrais ici qu’avec mon honneur retrouvé, ou alors dans un cercueil…C’est ma destiné et je l’accepte. »

Sans suivi une explication du maître, donnant les détails du voyage jusqu’au contrée du pays de l’eau. Un passage éclair par le village de la feuille, Konoha. Une fraction de seconde, l’Hazuki s’évapora ailleurs. Une pensée furtive l’effleura. Sagara s’y trouvait. Son rival. Peut être le croiserait-il. Ou pas. Là-bas, ils prendraient un bateau jusqu’à Kiri. Après cela, il demanda si les garçons avaient des questions. Le genin fit un signe négatif de la tête. Il connaissait les risques encourus. Puis, il conclua son discours par deux questions essentielles. L’équipement que les jeunes participants avaient prit avec eux, et leur motivation. Ryo s’élança dans l’inventaire :

« J’ai ma veste genin dans mon sac. Dans celle-ci, j’ai mis de quoi me défendre. Un certain nombre d’armes de jets, comme les kunais, shuriken et les trois sortes de bombes, aveuglante, somnifère et fumigène. Je dispose aussi d’un kit médical, et de meishi. Enfin, par rapport à mon style de combat porté sur des attaques puissantes en ninjutsu, j’ai toujours à porté, des pilules du soldats. Il fixa alors Anshu le regard sérieux et il reprit. Concernant ma motivation. Elle dépasse le cadre du simple upgrade dans l’armée. J’ai un honneur à retrouver suite au précédent examen. Puis, j’ai envi, j’ai une deuxième forte motivation. Mon rival…Toshiro Sagara, a réussi. Je ne peux me laisser distancer, je dois m’accrocher. Je vous l’ai déjà dit, sensei. Si je dois mourir je l’accepte. Tout comme, je suis prêt à tuer. Concernant Ikari, j’essaierais de l’aider en lui apportant mon expérience du vécu. Si nous avons une équipe soudé, c’est mieux, car il faudra se serrer les coudes. »
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Ikari Yorukawa
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Ikari Yorukawa »

Anshu se contenta d’un signe de tête en guise de réponse au salut d’Ikari, ce qui suffisait amplement au genin. Se levant, il se dirigea vers les portes du village, invitant les deux genin à le suivre. Ils retrouveraient probablement le reste de la délégation une fois à l’extérieur même si ça semblait curieux à Ikari.
Ryo se tourna une dernière fois vers le village, le poing serré. Le genin ne comprenait pas trop le pourquoi des réactions de son camarade mais à vrai dire ça ne l’intéressait pas non plus donc l’un dans l’autre tout allait bien.

À quelques mètres des portes, ils s’immobilisèrent. Il n’y avait personne d’autre qu’eux et les gardes de faction. Était-il possible que Yuki n’envoie que deux genin ? Si c’était bien le cas, Ikari pouvait être fier d’en être mais quelque part c’était également un peu inquiétant car même s’il lui avait semblé comprendre que Ryo était déjà assez expérimenté, lui n’était pas ce qu’on pouvait appeler un vétéran mais la valeur n’attend par le nombre des années. *J’espère qu’on est un peu plus que de simples unités jetables uniquement là pour faire acte de présence…* Ikari n’était pas vraiment motivé à l’idée de mourir pendant cet examen même si c’était pour la grandeur du village de Yuki.

Le junin les enjoignit à regarder vers le ciel. Celui-ci était rouge, teinté par le jour naissant. Si c’était pour ça qu’ils avaient dû se lever à pas d’heure… Il leur parla d’une légende du pays de la pluie, ce rouge dans le ciel était soi-disant le sang versé par les shinobi ayant sacrifié leur vie pour leurs idéaux. Il dit également qu’en se présentant aujourd’hui ils avaient accepté de peut-être assombrir encore un peu plus le ciel. Ce type avait une façon de présenter les choses… il valait mieux éviter de le nommer responsable de la communication, peu importe le projet. Au moins était-il honnête et ainsi ils savaient à quoi s’attendre même si ça n’était pas vraiment réjouissant.

Il leur tendit ensuite à chacun une feuille et un stylo. Ikari y jeta un vague coup d’œil en écoutant Anshu, des décharges. Voila qui annonçait la couleur, mais ça n’était pas comme si elles allaient servir… Le genin n’avait ni prévu de perdre un morceau de son anatomie, même si la perte de quelques morceaux ne semblait pas gêner Anshu, ni de mourir. Il prit cependant le temps de lire intégralement les documents à la clarté du jour naissant, contrairement à Ryo qui signa immédiatement avant de partir dans un délire que ne comprit pas totalement Ikari mais il en déduisit que Ryo avait l’intention de faire mieux que lors de l’examen précédent. De son côté Ikari se sentait calme, il se montrerait à la hauteur de la confiance qui lui était accordée. Cet examen, ça n’était rien de plus qu’un nouveau défi après tout.

Le junin leur expliqua comment allait se passer le voyage et le temps qu’il durerait. Ikari nota le léger trait d’humour d’Anshu. Certains vantaient Yuki comme étant un village riche et prospère mais au final les dirigeants se montraient plutôt économe et la situation n’était peut-être pas aussi bonne qu’on ne voulait bien l’admettre comme l’insinua le junin. À quand une crise économique ?
Il leur demanda s’ils avaient des questions. Une seule. "Sommes nous les deux seuls genin présentés par le village ?" Il aurait également pu demander pourquoi Kiri, quels pays seraient présents mais non seulement le junin ne le savait pas forcément et surtout Ikari s’en fichait un peu. Il allait avoir l’occasion de visiter un autre village caché, et Kiri n’était pas celui qui ouvrait le plus facilement ses portes, il pourrait également se mesurer à des shinobi de d’autres pays, il n’allait donc pas se plaindre. *Peut-être l’Akikaze est partie avec un autre junin ou avec Wei-chi.*

Puis Anshu lui accorda un peu de temps pour prendre connaissance des documents qu’il leur avait transmis tout en leur demandant de lui dire ce qu’ils avaient amené avec eux. Ikari ayant déjà commencé tout en écoutant le junin, il ne lui fallut pas très longtemps et il signa finalement le document, se demandant s’il arrivait que certains renoncent à ce moment. Sans un mot, il rendit le formulaire et le stylo à Anshu.
Ryo fut le premier à prendre la parole pour annoncer la teneur de son équipement. En comparaison Ikari semblait plutôt sous-équipé. Tant pis. En vérité le jeune homme ne s’inquiétait pas trop, il possédait l’équipement dont il avait besoin. Pourquoi de se surcharger inutilement ? Même si les bières qu’il avait dans son sac pouvaient laisser sous entendre le contraire… donc par extension cela signifiait qu’elles n’étaient pas inutiles. Chacun son minimum vital.

Anshu leur avait également demandé s’ils étaient motivés. Ryo l’était, pas de doute là-dessus. Lorsque son camarade se tue, Ikari répondit à son tour à Anshu et dans le même temps à son équipier. "J’ai emporté chhhhhkre" Merde, on a de la friture sur la ligne… "Par contre je n’ai pas pris de nourriture, j’espère que le village y pourvoira. Sinon, j’ferai de mon mieux pour réussir cet examen." Une motivation simple, fallait voir maintenant si elle suffirait.
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Anshu Kipai
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Anshu Kipai »

Anshu récupéra la feuille de Ryo et la rangea précieusement dans un de ses poches intérieures, il pouvait garder le style sait t’on jamais. Il avait au moins prit sa décision et il semblait sûr, ses motivations le regardait mais au moins il acceptait la règle, c’était cela le principal. Avec le temps Anshu connaissait quelque peu les motivations de son élève, bien qu’il ne s’y soit jamais prêté à une discussion il connaissait les grandes lignes de son parcours. Le Junin se contenta de répondre d’une voix teintée de mystères à l’égard de Ryo.

« La destinée n’est pas imposé, c’est à chacun de se la construire, petit à petit, seul les faibles laissent la destinée s’imposer à eux et guider leurs pas. »

Il écouta les motivations du jeune homme et ne pu s’empêcher de sourire, il était équipé. L’avantage d’avoir beaucoup d’expérience, il serait sans doute l’un des mieux armés de l’examen, mais les ninjas savaient d’expériences que le shinobi ne se limite pas à son équipement. Ryo et Ikari le savait.

« Je pense que ton expérience pourra être profitable à Ikari, qui est un peu plus jeune et pour qui cet examen est une nouveauté, bien que je doute que vous soyez ensemble, sans en dire trop, il est de coutume de séparer les membres des villages durant au moins une épreuve. Enfin vous verrez je ne m’avance pas trop. »

Il haussa les épaules et récupéra la feuille d’Ikari qu’il rangea précieusement. Le paradoxe entre les deux genins était surprenant, Ikari était aussi calme que le marbre blanc, à contrario Ryo semblait excité à l’idée de combattre de nouveau, il ne jugeait aucun comportement mais cette expression de neutralité déconcertante dans les prunelles d’onyx d’Ikari n’était pas sans lui rappeler une expression familière à laquelle son propre faciès se parait régulièrement. Puis vint la question du jeune homme, pertinente. Le Junin eut un léger rictus sadique et répondit d’une voix chantante :

« Comme je l’ai dis, les examens de Kiri sont souvent considérés comme les plus difficiles, nous avons été particulièrement sélectif sur le choix de nos envoyés, et bien qu’envoyer de jeunes ninjas à une mort longue et atroce ne me gène pas, mes confrères ont préférés envoyer que les meilleurs. Sans rentrer dans les détails pour diverses raisons ne vous regardant pas Yuki ne peut se permettre d’échouer ou de faire pâle figure à cet examen. C’est capital. Et c’est un grand honneur pour vous de représenter le village, c’est à vous de nous prouver que nous avons bien fait de choisir la qualité, et non la quantité.

Il ponctua la phrase d’un grand soupir. Les autres jounins s’étaient montrés bien timorés sur le choix des genins, Anshu croyait peut être au succès d’Ikari et de Ryo, mais il espérait tout de même des blessures sanglantes ou des traumatismes au cours de l’examen, en plus d’une montée en grade l’examen chounin représentait pour beaucoup de shinobis un grand choc, souvent une première vision de la mort et de la difficulté, à vaincre sans péril on triomphe sans gloire.

*Grandi plutôt que grandiose*

Puis vint le tour de l’équipement d’Ikari, celui était un peu moins impressionnant que Ryo mais tout de même suffisant, et puis l’équipement n’est que la continuité du ninja. A son examen chounin Anshu ne possédait pas le quart de l’équipement de Ryo, cela ne l’avait pas empêché de réussir. Quand à ses motivations, elles étaient sommaires. Mais après tout pourquoi pas. Il était à présent temps de se mettre en route et de dire au revoir au confort réconfortant du village, le trajet promettait d’être long et difficile, Yuki ayant pour particularité d’être le village le plus éloignée et possédant une voie d’accès difficile. Le climat n’était pas tendre en cette saison, et réussir à aller jusqu’au lieu de l’examen serait déjà un bel exploit. D’autant plus qu’on avait mit Anshu en garde… La situation politique de Kiri était compliquée et difficile et dans les villages cachés on ne savait plus à quel saint se vouer pour parler du village de la brume et du brouillard de secrets l’entourant. Le Junin durant sa désertion avait travaillé pour un prestataire dépendant d’une organisation très puissante ayant des intérêts à Kiri.

« Bien il est temps de nous mettre en route, dîtes adieu à votre village, nous ferons peu de pauses, le village est loin, et la route risque d’être difficile, couvrez vous bien. Pour répondre à ta question Ikari, logiquement le village d’accueil fournit gîte et couvert à ses hôtes, et pour le repas sur le chemin nous trouverons bien quelques braves gens pour accueillir trois respectables shinobis. »

Sans un regard le vieux jounin se mit en route en direction de Konoha. Courant à travers la pleine enneigée baignée à présent pas le soleil timide qui pointait haut dans l’azur, le paysage était magnifié en cette saison, la forêt était si belle, placide et calme, sous un léger vent d’hiver faisant frémir les arbres d’une façon qu’on pouvait penser que les souches chantaient. Le regard du vieil homme se perdit dans ce décor de rêve, qui serait bientôt remplacé par la désolation Kirienne.

Ainsi défila le paysage. En courant Anshu termina les dernières recommandations à ses deux élèves, des informations capitales :

« J’espère que vous avez le laisser passer que l’on vous a remis avant l’examen, vous ne devez jamais vous séparer de celui-ci pendant toute la durée de l’examen, les Kiriens sont du genre… susceptibles. Je dois également vous dire que durant l’examen le village est une terre neutre, toute bagarre est donc interdite en dehors des épreuves, si vous avez un compte à régler que cela ne se sache pas, de même que vous êtes garant de la réputation du village, au moindre incident… »

Les voilà prévenus, au moins tout était clair. Anshu n’aimait pas déballer les démarches administratives, ils reniaient même sa propre nature en leur disant de ne pas se battre durant l’examen, mais c’était les règles, après deux désertions il n’était plus en position d’exiger des choses du seigneur du village. Mais si ce vieux fou s’imaginait qu’il n’allait pas aider les participants il se trompait, de même que si quelqu’un osait entacher la réputation de Yuki cela ne manquerait pas d’être sanctionner par l’accompagnateur.

Trois heures avaient passés et les paysages défilaient devant les yeux des ninjas, il était presque midi, or le groupe n’avait pas le temps de faire une pause.

« Au fait, on va faire un jeu pour pimenter un peu le voyage : le jeu de la question réponse, cela nous aidera à mieux nous connaître c’est une excellente idée je trouve. Ryo commencera à poser une question à Ikari puis Ikari posera une question à qui il le souhaite. Et ainsi de suite. »

Il eut un petit rire dénué de sentiments, il fallait bien s’occuper après tout.

HRP: Merci d'avoir répondu aussi vite on se donne pas de délai mais postez vite SVP le chemin resèrve des surprises ça serait dommage de les rater par manque de temps :mrgreen:  :twisted:
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Ryo Hazuki
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Ryo Hazuki »

Le phrasé d’Anshu sonnait toujours juste par rapport aux situations. L’expérience de cet intriguant homme n’était plus à démontrer, et, lorsqu’il prit le soin de répondre avec son ton légendairement neutre, il eu le don de faire réfléchir le garçon. Ryo buvait chacune de ses paroles depuis qu’il avait apprit à faire connaissance avec le Puzzle, un soir brumeux…au cimetière du blizzard. Il se souvenait encore et toujours de cette tirade, qui résonnait en lui. Cette réplique qui l’avait poussée à toujours continuer malgré les obstacles s’imissant sur sa route. Grandi plutôt que grandiose…

Aujourd’hui, il comprenait mieux ses paroles. Mieux que le soir où Akru fut invoquée. Il avait comprit la leçon du maître. Car, le Jônin au Puzzle n’était pas de ses hommes à pavasser inutilement, et futilement. Chaque mots étaient pesés, et servaient de leçon de vie. Ryo le fixait. Il essaierait de se montrer digne. Construisant lui-même son propre futur. Il avait noté. Il ne laisserait pas la destinée s’imposer à lui. Comme une fatalité. Il se resaisit. Un sourire l’envahissant un très bref instant, trop bref pour être dissimulé. Puis, il leva la tête au ciel. Son père veillait sur lui, il en était sûr.

*On se reverra un jour…mais pas encore…pas encore…*

Il ne s’était jamais laissé abattre, même après la mort de son paternel. Il n’allait pas changer d’optique dès à présent. L’Hazuki n’avait jamais été du genre à blamer sa vie, à se morfondre sur le passé. Il l’avait accepté. Il faisait avec. Et, il allait se battre pour son futur.

Puis, le sensei continua de parler pour répondre à son apprenti. Il doutait du fait que les deux garçons pourraient rester en équipe et faire front ensemble. Rapidement, le genin se remémora l’ancien examen. En vérité, il n’avait pas du tout pu agir en équipe. Les trois épreuves entant solitaires. D’abord un test de connaissance écrit, puis un oral, pour finir avec les combats. Les seuls moments où le jeune adolescent avait pu voir ses coéquipiers fut la semaine avant l’épreuve dans le Futura Glacière. Il se remémora furtivement les bons moments passés avec Sagara, et Kenji notamment. Sans oublier Nanami. C’était il y a bien longtemps…

Le temps de traverser les époques, Ryo ne fit pas attention à la remarque de son compatriote concernant le fait qu’il n’étaient que deux genins présent. En effet, aucuns membres de l’Akikaze n’étaient là. Pas même Primura. Bizarre. D’ailleurs, une chose l’effleura brièvement sans trop le soucier. Cela faisait quelques jours qu’il ne l’avait pas aperçu au village. C’est alors que le ninja expliqua que le Conseil avait choisi les meilleurs shinobis. Alors Ikari et Ryo étaient considérés comme les plus aptes. C’était flatteur, mais étrange à la fois. L’Hazuki n’avait nullement des doutes sur les capacités du garçon à se débrouiller. Mais il semblait moins expérimenté que Primura tout de même. Soit, c’était le choix de ninja de très haut rang, et ce n’était pas à lui de juger. Puis, il était vrai, que le jeune homme réservait beaucoup de mystère. Il possédait moult qualités insoupçonnées. Le genin attendait de le voir vraiment à l’œuvre, chose qui ne s’était réellement jamais encore produite. Peut être que le fait de se retrouver face à des concurrents dangereux ferait apparaître le vrai visage d’Ikari.

« Bien il est temps de nous mettre en route, dîtes adieu à votre village, nous ferons peu de pauses, le village est loin, et la route risque d’être difficile, couvrez vous bien. Pour répondre à ta question Ikari, logiquement le village d’accueil fournit gîte et couvert à ses hôtes, et pour le repas sur le chemin nous trouverons bien quelques braves gens pour accueillir trois respectables shinobis. »

C’est alors qu’il s’élança sans la moindre hésitation, le moindre regard de compassion. Un vrai mercenaire. Anshu Kippai. Quels mystères cachait-il encore… ?? Ryo, tout aussi machinalement le suivit. Son premier pas donna ainsi le ton aux suivants, et, promptement, Yuki s’effaça derrière la grandeur blanche. Les bras le long du corps, le buste légèrement en avant pour que son centre de gravité soit le plus bas possible, Ryo se déplaçait à vive allure, mettant en pratique l'entraînement intensif de ses sensei respectifs depuis son entrée à l’académie.

Il progressait toujours avec rapidité et agilité à travers la petite toundra formait autour de lui. Le terrain avait cette si douce lueur blanchâtre caractéristique de la neige qui le recouvrait entièrement, ne laissant dépasser que quelques arbustes sans feuille au dessus de la fine couche. Courant à vive allure tout en admirant le paysage. Ce qu’il faisait était pleinement bénéfique, et à la fois jouissif. Que c’était beau…d’ailleurs, tellement absorbée par la beauté naturelle des cimes enneigées, le garçon ne se rendait pas tellement compte de la distance, ni du temps de sa course. Ainsi défila le décors majestueux. Anshu, décida de rompre le silence à nouveau, sans stopper leur avancée.

« J’espère que vous avez le laisser passer que l’on vous a remis avant l’examen, vous ne devez jamais vous séparer de celui-ci pendant toute la durée de l’examen, les Kiriens sont du genre… susceptibles. Je dois également vous dire que durant l’examen le village est une terre neutre, toute bagarre est donc interdite en dehors des épreuves, si vous avez un compte à régler que cela ne se sache pas, de même que vous êtes garant de la réputation du village, au moindre incident… »

Sa voix, malgré qu’autoritaire, trahissait le personnage. Ryo fit un signe approbateur tout de même. De toute manière, s’il avait quelque chose à régler avec certains anciens participants, il le ferait dans le cadre de l’examen. Et, si d’autres nouveaux éléments venaient à se supposer durant le séjour, alors il ferait à la manière du Jônin. Il le ferait de façon illégal, loin des regards.

Petit à petit, les cimes laissèrent place à un désert blanc, totalement vide et démesuré. Le lieu semblait éternel, infini, incommensurable. Il le fixait d’un œil fabulateur, se sentant écraser par une telle puissance sempiternelle, et ferma les yeux. Respirant une grande bouffée d’air, il avait l’impression d’être libre. De ne plus appartenir à personne. De ne plus être un pion sur l’échiquier du monde, mais d’être un ange pur, lavé de tout ses futurs pêchés, vivant dans un paradis blanc. Lentement, des flocons de neiges commencèrent à tomber. Sensation céleste de caresse rafraîchissante sur sa peau blanche. Ryo se trouvait au milieu de ce lieu de délices, encore loin des regards de haine et des combats de sang qui se profilaient. La sagesse avant la hardiesse. Bientôt, il ne serait plus qu’un démon parmis d’autres. Les Enfers lui tendait les bras. Et il allait lui donner son corps.

Courir. Courir. Et encore courir. Tel était son emploi du temps désormais. Depuis son départ de Yuki, il n'avait point cessé d'arpenter le paysage qui s'offrait à lui. Au fur et à mesure que ses pas le menait à l'extérieur du domaine yukien, la neige diminuait, laissant place à un paysage de plus en plus morne, qui longeait vers le Sud. Il ne parlait pas beaucoup. Il était déjà très concentré. Ainsi, trois heures passèrent…

Le soleil pointait à son zénith. Brûlant plus qu’à l’accoutumé. L’Hazuki se souvînt de son voyage solitaire. Celui qui l’avait mené aux portes d’Iwa. Il avait ainsi déjà goûté à ce changement de climat en descendant vers de nouvelles contrées. Mais, c’était il y a de cela une bonne année. Anshu sortit encore les deux garçons de la stupeur mortuaire.

« Au fait, on va faire un jeu pour pimenter un peu le voyage : le jeu de la question réponse, cela nous aidera à mieux nous connaître c’est une excellente idée je trouve. Ryo commencera à poser une question à Ikari puis Ikari posera une question à qui il le souhaite. Et ainsi de suite. »

Le genin ne rechigna pas, même s’il trouvait cette proposition étrange de la part d’un être si démoniaque. Il semblait allait contre nature depuis le début du voyage. L’Hazuki arrivait même à le trouver trop sympathique. Mais ce n’était pas pour le déplaire. Chaque monstre cache derrière son masque, une part d’humanité. Et celle-ci prenait de plus en plus de place. Kippai devenait humain avec l’âge. C’est ainsi qu’il prit la parole pour commencer le jeu :

« Ikari, qu’est-ce qui t’a poussé à devenir ninjas ? »
Ryo Hazuki Chunin Kita no Arawashi de Yukigakure No Sato

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Ikari Yorukawa
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Ikari Yorukawa »

Quelques instants plus tôt, Anshu avait répondu à la question d’Ikari. Oui, ils ne seraient effectivement que deux, les meilleurs, le village ayant choisi de miser sur la qualité plutôt que sur la quantité. Si Ikari était parfaitement d’accord avec ce précepte, ne voyant pas l’intérêt d’envoyer à la mort des shinobi qui n’étaient pas prêts, il était surpris que l’Akikaze ne soit pas considérée comme suffisamment bonne pour prendre part à l’examen alors que lui-même y participait. Certes il avait de bons états de service mais il ne doutait pas des capacités de ses camarades. Enfin, qu’importe, on ne lui demandait pas son avis de toute façon et les sélections étaient faites alors il n’avait plus qu’à s’en accommoder, ce qui ne serait guère difficile à condition qu’il rentre entier. Peut-être pas indemne mais entier.

Le genin avait ensuite annoncé son équipement et donné ses motivations, comme l’avait fait Ryo un instant plus tôt. Suite à cela, Le junin donna le signal du départ puis rassura Ikari quant au fait qu’il n’avait pas emporté de quoi se sustenter, ils demanderaient le gîte et le couvert en chemin.
Remontant le col de sa veste, le genin partit à la suite d’Anshu et de Ryo, courant dans leurs traces. Ils coururent ainsi durant quelques instants sans que le silence ne soit brisé par aucun d’eux puis le junin reprit la parole pour leur donner les dernières recommandations. Quoi qu’il arrive, ils devaient avoir en permanence leur laissez-passer sur eux, ce qui était compréhensible. Lorsque l’examen chunin s’était déroulé à Yuki, Ikari était bien content que seul les personnes autorisées aient accès au village, sans quoi il aurait été aisé de masser des troupes et d’envahir le village sous prétexte que c’était journée portes ouvertes.

Seconde chose, ils n’avaient le droit de combattre que dans le cadre de l’examen. Ou alors ça ne devait pas se savoir comme le fit remarquer Anshu, détail qui amusa Ikari. Généralement on n’encourageait pas son équipe à enfreindre les règles. Peut-être cherchait-il ainsi à s’assurer qu’ils ne se feraient pas pincer au cas où ils seraient tentés en cours d’examen de s’en prendre à un autre participant, voir même à n’importe qui.

Il y avait également une certaine forme de menace qui leur était adressée au cas où ils viendraient à salir l’image du village. Ça aussi c’était compréhensible. En tant que chef de la délégation Yukienne, Anshu portait la responsabilité des actes des deux genin et s’ils faisaient quelque chose de répréhensible durant l’examen, cette responsabilité incomberait ensuite au village mais pire que tout la réputation du village serait remise en question. Tant pis, pas de virés dans les bars jusqu’à pas d’heure et de viole chez l’habitante… nan de toute façon si Ikari voyait un jour l’un de ses équipiers déconner à ce point, il n’hésiterait pas à se charger personnellement de lui. Il n’était pas spécialement patriote vis-à-vis de son village mais certaines choses n’avaient pas à être faites, c’était aussi simple que ça.

La suite de leur marche se passa dans le silence, à peu de chose prêt. Ils coururent ainsi à travers les pleines enneigées, économisant leur souffle pour un long voyage qui, il allait sans dire, serait éprouvant. Yuki n’était pas le village le mieux situé pour aller à l’examen et les conditions météorologiques étaient peut-être les pires, bien qu’ils y étaient habitués. Faut bien, ils habitent là. Un coup à arriver à moitié mort à Kiri…
Au bout de plusieurs heures de course, durant lesquels ils ne croisèrent que quelques rares animaux, qui généralement décampaient en les voyant arriver avec leurs gros sabots, Anshu brisa le silence à nouveau.

Le vieux junin leur proposait un jeu, ce qui devait être particulièrement troublant pour Ryo qui ne lui connaissait visiblement pas cette personnalité, encore qu’il était souvent question de puzzles, mais Ikari n’y voyait rien de mal, ça les occuperait, le temps commençant à se faire long. Faut dire que courir dans du blanc avec quelques arbres et cailloux pour seul décor, il y avait plus passionnant.
Le principe était simple, l’un d’eux posait une question, l’interrogé y répondait puis c’était ensuite à son tour de poser une question. Comme le souligna Anshu, ça leur permettrait de mieux se connaître. Ce fut Ryo qui fut désigné pour commencer en posant une question à Ikari.
Le petit rire qu’eut Anshu après avoir énoncé les règles en disait long sur ce qu’il en pensait, ou pas. Le jeu ne semblait pas l’amuser mais au moins ça les occuperait.

La question de Ryo tomba comme un couperet. Elle était assez classique mais il avait su bien viser même si répondre ne gênait pas du tout Ikari. C’est juste que la réponse n’était pas aussi classique que la question.
Il retint un petit rire intérieur avant de répondre tout en continuant de fixer la route devant lui, et par extension le dos de ses compagnons. "L’argent. C’était un bon moyen de remplir le frigo." Il faut dire que trouver un emploi à son âge n’était pas aisé et par chance pour lui l’académie avait faim de chair fraîche et futur chair à canon.
C’était à lui de poser une question à présent. Il réfléchit un instant et en trouva une qui pourrait sembler morbide mais en réalité il n’en était rien. Par son intermédiaire il souhaitait en apprendre davantage sur Anshu afin de jauger la personne qui les guidait.
"Anshu, vous disiez que ça ne vous gênait pas d’envoyer à une mort atroce de jeunes ninja. Combien en avez-vous envoyé ?"
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Anshu Kipai
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Anshu Kipai »

[Désolé du retard, on continue en parallèle le voyage, priorité à l’examen vous l’imaginez bien Désolé c’est un peu court, pressé, pressé]

Anshu eut un petit sourire, ce n’était pas la première fois qu’il organisait un jeu comme ça, il se doutait que les garçons allaient être séparé et que ce petit jeu avait bien ses limites, mais c’était toujours intéressent de cerner les profils, on apprenait parfois des choses surprenantes, la question de Ryo était classique, très scolaire, mais la réponse d’Ikari brisa le masque de porcelaine du visage de Anshu. Surprenant, la réponse sortait de l’ordinaire, habituellement on assistait à de pitoyables démonstrations de courages, venger un proche, devenir un ninja puissant, ces jeunes écervelées invoquaient parfois un destin promis, un avenir déjà tracé sur un route magnifiée.

Ces considérations dégoûtaient Anshu au plus haut point, mais pire encore les rêves qui ne se réaliseraient jamais. Leurs existences qu'ils pensaient heureuses s'écroulaient peu à peu, lambeaux de rêves déchirés et utopies massacrées. De leurs rêves ne resteraient que des cendres. Au moins Ikari était plus pragmatique malgré son jeune âge, Anshu se renseignerait sur son passé à l’occasion, si il survivait à l’examen.

Le paysage défilait et comme promis le groupe ne fit aucune pause, ils tombèrent sur une patrouille de Iwa, il crut à un moment croiser le célèbre jounin à l'unique genou mais en vain , mais cela se passa sans encombres durant l’examen les équipes avaient toutes autorisations de passages dans les zones franches. Le jeu continuait et c’est avec bravoure que le curieux Genin posa la question à son Junin, un sourire carnassier sur les lèvres ourlées du vieil homme. Amusant.

« Je pense qu’il faut faire la différence entre les genins que j’ai moi-même tué et ceux que j’ai envoyé à la mort, dans le premier cas je les compte sur les doigts de deux ou trois mains, dans le second cas je pense qu’il n’y a pas assez de doigts sur les mains de ce groupe pour les compter. »

Il marqua une pause comme pour savourer ses propres paroles, il parlait de la mort sans aucun complexe, et bien qu’il eût exagéré les chiffres volontairement par amusement sans raison aucune, son parcours était chargé de nombreux meurtres, il n’avait jamais reculé. Pour Anshu un ninja était un katana, rien d’autre, un katana ne s’affûte qu’efficacement qu’en s’entrechoquant avec d’autres sur un champ de batailles, beaucoup se cassaient seuls les lames le plus solides perduraient pour devenir les armes les plus tranchantes possibles.

Les victimes d’Anshu n’étaient jamais été totalement innocentes. Il alla même jusqu'à pousser le jeu un peu plus loin, après tout Ikari n’avait rien de ses genins candides et innocents, il aurait une réponse à la hauteur de sa question.

« En fait en vous envoyant à cet examen j’espère améliorer mon palmarès. Pour ne rien te cacher »

Faux, Anshu avait même appuyé les candidatures de Ryo et d’Ikari, mais ils n’étaient pas obligés de le savoir. C'était tellement plus amusant, tellement plus stimulant, cela le pousserai peut être à se battre encore plus fort, à ce que cette parole blesse à jamais son esprit, et peut être que même blessé, le sang s'échappant de son corps il trouverait en lui cette force de prouver au décadant Anshu Kipai qu'il avait tort.

« Bien j’espère que ma réponse te satisfait. Ryo, que feras tu si tu rates de nouveau l’examen ? Quelle voie choisiras-tu ? Quelles décisions prendras-tu ? Il existe de nombreux moyens pour un ninja de progresser, en dehors du chemin classique… Des secrets enfouis que l'on peut déterrer pour apprendre la vraie puissance quitte à y laisser quelque chose de précieux en retour.."

Mystère.
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Ryo Hazuki »

La simple question du genin eut le don d'invoquer une réponse inatendue de la part de son compatriote. Ainsi, il s'était retrouvé un peu par hasard dans l'armée du village. Il aurait très bien pu être pêcheur, marchand, ou autre, si l chômage ne faisait pas rage. Et, dans ses temps où l'emploi se fait rare, l'Académie ne rechignait jamais à acceuillir de nouvelles têtes, mais surtout de la chair à canon. L'argent avait donc guidé la voie d'Ikari. Au moins, cela avait l'aptitude de le démarquer de la majorité des autres shinobis.

Le froid était de moins en moins vif. Ryo marchait vers le sud, et le vent lui jetait dans le dos de légers flocons de neige. Il courait, sans s’arrêter. Le genin se déplaçait avec des mouvements très félins et des bonds d'une rare intensité. Bien qu'essoufflé par le rythme, la troupe n'avait que peu de temps devant elle, et il fallait donc soutenir la cadence. Les moindres secondes comptaient. La pause n'était pas à l'ordre du jour. Désormais, comme il venait de brûler pas mal de molécule d’ATP, le garçon devinait que l’oxygénation de ses muscles serait bien plus difficile. Il fallait donc scinder son esprit et son corps. Il devrait lutter dans son esprit pour rester conscient. C'était une épreuve supplémentaire.

Lorsqu'ils changèrent d'Etat, les trois hommes rencontrèrent une patrouille. Le bandeau que les shinobis ornaient fièrement sur leur front représenté la pierre d'Iwa. Tout coïncidé. La disparition de la neige, la chaleur plus intense, et des roches à perte de vue. Brièvement, Anshu s'occupa de répondre au genin, qui avait posé une question pertinente.

« Je pense qu’il faut faire la différence entre les genins que j’ai moi-même tué et ceux que j’ai envoyé à la mort, dans le premier cas je les compte sur les doigts de deux ou trois mains, dans le second cas je pense qu’il n’y a pas assez de doigts sur les mains de ce groupe pour les compter. »

La réponse n'étonna pas l'Hazuki qui connaissait le personnage. Mais, elle eut le don de réveiller des souvenirs enfouis. La mort de Sephiro. Oui, Anshu l'avait tué, et s'en était servi pour son jeu sadique lors de cette infinie soirée au cimetière du blizzard. Le jeune adolescent serra fortement son poing, s'en en rajouter. C'est alors que le Jônin au puzzle reprit sur un ton sarcastique:

« En fait en vous envoyant à cet examen j’espère améliorer mon palmarès. Pour ne rien te cacher. Il laissa planer quelques secondes avant d'ajouter. Bien j’espère que ma réponse te satisfait. Ryo, que feras tu si tu rates de nouveau l’examen ? Quelle voie choisiras-tu ? Quelles décisions prendras-tu ? Il existe de nombreux moyens pour un ninja de progresser, en dehors du chemin classique… Des secrets enfouis que l'on peut déterrer pour apprendre la vraie puissance quitte à y laisser quelque chose de précieux en retour..»

La troupe continua sa route en longeant vers le Sud. Après moult moment de déplacement sur un chemin atone et languissant, ils arrivèrent devant une bifurcation. L'Hazuki s'en souvenait. Il avait déjà emprunté la route jusqu'à Iwa, lors de son périple jusqu'à Hatsumi. Les deux autres protagonistes purent constater alors que le sentier orienté au Sud montait vers les collines et, ils décidèrent ainsi de l'emprunter. Cependant ce n'était pas si facile, après quelques instants, les trois ninjas se retrouvèrent devant un pont totalement désagrégé, celui-ci mènant de l'autre côté de la rive, en direction des collines. C'était le seul moyen pour traverser le canyon!

"C'est où ça, où on risque de perdre du temps à longer le canyon. En plus, rien ne nous prouve que plus loin, on trouvera de quoi le franchir. J'ai déjà emprunté ce chemin par le passé, il est sûr. Concernant votre question, sensei, je vais clarifier une chose. Au début, je ne m'étais inscrit à l'académie que dans l'optique de pouvoir un jour venger mon père. Pour cela, il me faut acquérir une puissance importante. Mais, avec le temps, j'ai appris à aimer Yuki, ce village qui m'a adopté. Alors je ferais tout pour le représenter dignement. Bien entendu, le rang de Chunin n'est qu'un grade administratif, et si j'échoue...alors, je serais prêt à vous suivre dans votre chemin...et déterrer tout ces secrets..."

Le pont tombait quasiment en ruine mais ils parvinrent malgré tout à le franchir sans encombre. De l'autre côté, ils arrivaient au pied de quelques collines tandis que le soleil continuait de taper. Le soir n'était pas encore prêt de tomber, mais il fallait tout de même accélérer la cadence, sinon, une nuit à la belle étoile se profilait...

La gigantesque falaise, droite et victorieuse n’est pas la simple falaise qui donne vie à un paysage. Ici, l’amas de roc donne une véritable âme au lieu. Belle, grande, majestueuse, elle peut être admirer de n’importe où. Sa pierre est dur comme le fer, pourtant les anciens ont su en tirant de grandes choses.

A plus de cinq cent mètre du sol, sept milles marches et quinze minutes au pas de courses, se dresse le haut de la falaise. Les marches y sont moins praticables, abîmé par l’érosion et délaissé par le personnel qui travaille en bas. La roche se faire plus granuleuse, plus fragile, mais elle demeure toujours aussi résistante. Ces pierres, font la beauté, la dignité et la grande fierté de ce magnifique village. Le village de Pont de Pierre, qui vécu dans une paix instable depuis quelques années.Un village annexé à Iwa. D’ici, les regards se portes au-delà des remparts modestes soient-ils, presque au-delà des frontières du pays, si le brouillard est suffisamment levé et que la visibilité est bonne. Ce lieu, est un véritable point de domination. Il est possible d’y voir tout Iwa, d’un unique et simple coup d’œil, malgré la réelle distance qui les séparent. Le haut de la falaise, est un point grandiose.

Le genin reprit la parole, car c'était à lui. Il renvoya tel un boomrang la question vers son supérieur:

"Qu'êtes-vous devenus après la soirée au cimetière du blizzard...??"
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Ikari Yorukawa
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Ikari Yorukawa »

[hrp] : scusez pour l’attente, l’examen m’a bien occupé.

Pendant qu’Ikari réfléchissait à la question qu’il allait poser, ils croisèrent une patrouille Iwaienne. Plus de neige, cela faisait déjà quelques temps qu’ils parcouraient le pays de la terre et le genin s’était attendu à ce qu’ils rencontrent quelques problèmes avec cette patrouille mais en fin de compte les locaux ne firent pas d’histoires en voyant leurs laissez-passer et leur souhaitèrent même une bonne route.
Une fois qu’ils se furent un peu éloignés, Ikari posa sa question, s’adressant à Anshu. Combien avait-il envoyé de genin à la mort ? Un bon moyen de savoir à qui il avait à faire selon Ikari et la réponse fut à la hauteur de ses attentes : l’homme n’avait pas seulement l’air d’un fou. Enfin, ça n’excluait pas la possibilité que le junin fasse de l’humour, juste un zeste, bien noir, ou mente. Même si en fait d’humour, ce fut uniquement la dernière phrase d’Anshu qui semblait en être, ainsi il comptait améliorer le score en les envoyant à l’examen chunin. Manque de bol, pas de pot. "Dans ce cas, vous allez être déçu."

En dépit de ce qu’Ikari supposait être de l’humour, si ce que leur vis-à-vis leur avait dit n’était qu’à moitié vrai, c’était déjà un beau salopard. Pourtant cela ne choquait pas le genin qui savait ce qu’il faisait en posant une telle question et à présent il avait sa petite idée sur Anshu.
La réponse satisfaisait pleinement le genin et tout en continuant à courir, il écouta Anshu poursuivre, sa question étant adressée à Ryo. Ce qu’il ferait au cas où il échouerait à l’examen ? C’est vrai, Ryo y avait déjà participé une fois.
Tirant de sa poche son paquet de cigarette, le genin s’en grilla une, tout en écoutant la suite. Ça ne le fascinait pas spécialement mais la réponse pourrait être intéressante, à condition qu’il ne soit pas question de suicide en cas d’échec. Le suicide n’était rien d’autre qu’une fuite déguisée. Ikari n’aimait pas les fuyards.

Poursuivant leur route vers le sud, Ikari découvrait le pays de la terre : pas de neige, des cailloux partout, le mercure qui montait trop haut. Ça lui semblait bien résumer ce qui l’entourait. Ils arrivèrent ainsi à un croisement et prirent le chemin qui montait jusqu’à se retrouver face à un pont délabré. *Et on est censé passer là-dessus… génial. Qui passe en premier ?*
Selon Ryo le pont était sûr, Ikari n’en était justement pas si sûr mais si son équipier se proposait pour passer en premier why not…
Ryo profita de l’arrêt, sans pour autant parler de pause, pour répondre à la question qui lui avait été posée. Le genin semblait totalement dévoué à Anshu, prêt à le suivre jusqu’au bout. Ikari ne jugeait pas, chacun faisait bien ce qu’il voulait mais il espérait que le jour où Anshu voudrait envoyer Ryo à la mort, ce dernier se réveillerait ; avant qu’il ne soit trop tard.

En fin de compte ils traversèrent sans encombre et arrivèrent au sommet d’une falaise d’où ils dominaient toute la vallée se trouvant quelques cinq cents mètres plus bas. *Belle vue, et maintenant ?*
Plus bas se trouvait un village mais il y avait peu de chance que ce soit le village caché du pays de la terre vu les remparts et puis il valait mieux pour Iwagakure no sato d’être mieux planqué que ça. C’était également mieux pour eux, ça leur éviterait certainement quelques ennuis avec les autorités.
La course reprit de plus bel afin de rallier l’objectif avant la tombé de la nuit et Ryo posa sa question à Anshu, une histoire de cimetière, rien de bien étonnant vu le personnage.

Même si dormir à la belle étoile ne gênait pas Ikari, si on lui laissait le choix entre ça et un bon lit, le choix était vite fait et il acceptait sans broncher le rythme qu’ils s’imposaient. Par contre il commençait à faire bien chaud et le genin ouvrit sa veste tout en courant, il regrettait déjà le froid de son pays, un froid qu’il affectionnait.
Ikari, Shimei Yorukawa genin à Yukigakure no sato

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Anshu Kipai
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Anshu Kipai »

Arrivé au pont suspendu au dessus de roches magnifiées dont les reflets irisés brillaient de mille feux bleutés dans une vision kaléidoscopique dont les protagonistes étaient spectateurs (je me calme) Ryo traversa le pont le premier suivi par Ikari, Anshu ferma la marche et arriva de l’autre côté du pont pour retrouver sa route en écoutant la réponse de Ryo.

Déterrer les secrets le plus sinistres était un jeu dangereux, dans son ancienne secte Anshu avait eu vision des arts anciens et des techniques immémoriales, beaucoup n’étaient pas capables de les utiliser ou devenaient fou, la frontière entre le bien et le mal était bien mince avec de telles armes et à défaut d’avoir une vision manichéenne on se laissait parfois tromper par les démons enfouis au fond du cœur. Les ninjas les plus ambitieux rêvait de pouvoir sans parfois en connaître le prix, Anshu en avait payé le prix sa chair en serait marquée à tout jamais.

D’une voix latente il répondit à Ryo en arborant un petit sourire sous son masque de cuir.

« Les secrets sont fait pour le rester, difficile à trouver, difficile à garder ils cessent d’exister lorsqu’ils sont découverts. Ils sont des armes dont on ne devrait pas avoir confiance, à trop poursuivre ses rêves on se brûle. Le grade est peut être à ta portée sans vendre ton âme au diable»

Ce n’était pas une leçon de morale, comment aurait t’il pu en être ainsi ? Non c’était juste un conseil gratuit, sans demande de retour, malgré la folie ambiante qui le caractérisait Anshu avait eu la sagesse de savoir s’arrêter à un moment, il repensa à une connaissance fortuite qui a trop penser à sa postérité s’était fait arracher les deux bras par un sceau et dont les rêves éventrés gisaient à jamais par terre.

Les rêves... Manifestation du subconscient selon certains... Pourquoi pas. Anshu ne savait pas vraiment s'il fallait prêter foi aux dires selon lesquels certains seraient prémonitoires. Pour sa part il ne rêvait pas, ou s'il le faisait, il ne s'en souvenait pas. Les seules songes pouvant marquer son esprit étant les cauchemars qui s'espaçaient pourtant ces temps ci, et loin d'en être soulagé, cela l'inquiétait plutôt, comme le calme avant la tempête.

La question de Ryo eu le mérite de le faire hésiter quelques instants, il répondit machinalement sans vraiment chercher à dissimuler le début de malaise qui pourrait l’habiter en parlant de ça.

« J’ai fait mon devoir de ninja… J’ai tué quelqu’un dont le sourire avait de la valeur à mes yeux, et je me suis enfui ne pouvant me résoudre à affronter les conséquences de mes actes, j’ai été lâche et couard, et j’ai préférer me faire mercenaire pour exulter ma colère sur des pillards, ou tout du moins sur les villages que mes commanditaires considéraient comme gênant. »

Le souvenir était douloureux, et il crut revoir quelque part à l’horizon les yeux de sa sœur a qui il avait arraché la vie ce soir là alors qu’elle tenait de s’échapper avec des documents confidentiels pour dieu sait qui. Il avait le ninja arme, avait appliqué ce précepte à lui-même et dieu que c’était dur.

Anshu toisa un instant Ikari et l’imita ôtant une cigarette de son étui. En tant qu’accompagnateur il aurait du lui demander d’éteindre cette cigarette car ne c’était pas bon pour lui, mais à quoi bon ? Le garçon semblait assez à l’aise avec lui-même pour décider quoi faire, c’était une sorte de Peter pan vieilli, désabusé, un angelot de jeunesse vicié par quelques événements dont il avait le secret, le jounin appréciait ce genre de profil, mais il était curieux de voir jusqu’où il était en décalage, en spécialiste de l’interrogatoire il répliqua à l’attention du jeune garçon :

« Ikari, Si tu mourrais durant cet examen, qui laisserais tu derrière toi, qui dans ton entourage aurait besoin d’affection, te pleurera t’on ? Ou laisseras-tu simplement une marque que le temps effacera comme la neige qui fond au soleil ? Avant de mourir où ira ta dernière pensée ? »

Anshu ferait monter Ikari en pression, il était curieux de voir où étaient les limites du garçon.

Les paysages continuaient à défiler, grandioses ou décharnés, le trio passa trois autres ponts et croisa la route d’un troupeau de bœufs en liberté. Il marchait depuis longtemps, peut être avaient t’ils faim.
Anshu Kipai - Jûnin rescapé des enfers de Yukigakure No Sato

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Ikari Yorukawa
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Ikari Yorukawa »

Anshu ne semblait pas très à l’aise au moment de répondre à la question de Ryo, ce qui eut pour effet de capter un minimum l’attention d’Ikari. Qu’il dise tout à Ryo ou non, l’histoire qu’était en train de conter Anshu était triste. Triste car il avait pris la vie d’un être cher, Ikari se voyant immédiatement avec sa sœur, celle-ci gisant à ses pieds dans une mare de sang, la lance du genin plantée dans l’abdomen tandis que sa propre épée était encore au creux de sa main ouverte, les yeux de la jeune fille contemplant le vide maintenant pour l’éternité. Se secouant, Ikari chassa cette pensée malsaine de son esprit, comment pourrait-il en arriver là ? Il donnerait sa vie pour Mai.

Tout ça pour le devoir, Ikari n’en aurait pas fait autant. S’il avait dû choisir entre la vie de sa sœur et le devoir envers Yuki, au stade actuel des choses, il n’aurait pas hésité un instant et tant pis si ça lui fermait les portes du village à jamais. Au moins aurait-il la conscience tranquille et un espoir de revoir un jour le sourire de sa sœur. *Pourquoi faire passer ceux qu’on aime après son travail ? Malgré ce qu’on nous enseigne, je ne serai jamais une arme sans état d’âme au service du village. La cause surpassait-elle l’amour d’Anshu pour cette personne ?*

Anshu s’était enfui après cet épisode, Ikari ne pouvait l’en blâmer. Il ne savait pas à quel point cette personne comptait pour le vieux junin mais il concevait qu’on ne veuille pas assumer le meurtre d’un être cher quant à se faire mercenaire, c’était une vie qui aurait très bien pu lui convenir, à lui qui s’était engagé dans l’armée Yukienne uniquement pour la solde, au moins au départ. De toute façon il ne connaissait pas les détails de cette histoire donc il lui aurait été difficile de porter un quelconque jugement sur Anshu.

Le junin jaugea un instant Ikari avant de lui aussi sortir une cigarette pour s’en griller une. *Quoi ? Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?*
En fin de compte, il posa une nouvelle question à Ikari, question qui méritait un minimum de réflexion, bien qu’il n’y ait pas réellement à hésiter sur la réponse.
S’il venait à mourir pendant l’examen, à qui manquerait-il et vers qui irait sa dernière pensée ? "Cela fait plus d’une question… Je pense pas manquer à grand monde, ma sœur, mes parents et mon grand-père, même si ces trois derniers habitent loin. Ce serait donc à ma sœur de les en informer et c’est également vers elle qu’irait ma dernière pensée."

Pendant qu’ils parlaient, leur course vers le port qui devait les conduire à Kiri avait continué, leur faisant traverser les paysages d’Iwa. D’autres ponts succédèrent à celui qu’ils venaient de passer, ceux-ci semblant tout de même en meilleur état. Puis à nouveau ils croisèrent des formes de vie, les premières depuis l’escouade rencontrée peu après avoir passé la frontière. Bon, c’était des bœufs, mais ça changeait des végétaux… Vu le pays on était en droit de s’attendre à voir apparaître un homme avec un stetson, juché sur un cheval, un lasso fixé contre le quartier de sa selle, mais il n’y avait personne à l’horizon, les bœufs paissaient simplement, paisiblement. Une paix à laquelle il était aisé d’aspirer lorsqu’on avait vu nombre de conflits mais Ikari n’en était pas encore là, recherchant pour le moment encore l’action, considérant celle-ci comme autant de nouveaux défis qui n’attendaient que d’être relevés.

Au risque de donner le monopole de l’attention au junin, Ikari lui posa lui aussi une question, les réponses du vieillard l’ayant intrigué. S’il n’avait pas osé assumer les conséquences de ses actes lorsqu’il avait quitté Yuki, pourquoi avoir changé ses plans et être revenu ? "Qu’est-ce qui a motivé votre retour ?" Question simple, réponse moins évidente, probablement…
Bien qu’Ikari ne soit pas du genre à montrer un intérêt débordant pour les autres, il se prêtait au jeu et ce qu’avait raconté Anshu l’avait bel et bien titillé et même s’il ne montrait aucune expression, la réponse l’intéressait beaucoup.
"Et puisque vous m’avez posé deux questions, j’en ai une seconde, je suis le seul à avoir les crocs ?" Ils couraient depuis déjà un bon moment, en effet, et se restaurer n’était pas une si mauvaise idée ou alors Ikari allait se mettre à bouffer ses clopes.

Par contre, ils se trouvaient en rase campagne, alors pour trouver un habitant qui leur offrirait le couvert, ou même une simple auberge où ils pourraient se régaler aux frais de Yuki, c’était pas gagné. Encore que, après tout ces bœufs devaient bien appartenir à quelqu’un et Ikari scruta autour de lui, à la recherche d’une habitation ou d’un quelconque signe de vie.

[hrp] : t’as croisé Orochimaru XD ?
Ikari, Shimei Yorukawa genin à Yukigakure no sato

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Ryo Hazuki
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Re: Aller simple pour Kiri (examen chounin)

Message par Ryo Hazuki »

Après avoir traversé le fameux pont menant au village de Pont de Pierre, le Jônin prit le soin de répondre au jeune homme de façon réfléchie. Malgré ses côtés ténébreux et démoniaques, il était parfaitement capable de prodiguer des conseils d’une sagesse étonnante. C’était une autre facette du bonhomme que le jeune adolescent apprenait à découvrir au fur et mesure de son évolution avec lui. Sous le masque hideux se cachait un ninja respectueux, et Ryo franchissait petit à petit cette barrière invisible qu’Anshu avait constitué.

Ainsi, il croyait aux chances du Yukien dans ce futur examen, et, il pensait qu’il n’aurait pas besoin de tenter une approche dangereuse pour arriver à ses fins. Il lui glissa une sorte de phrase dont lui seul avait le secret concernant les arts interdits, et le risque de s’y brûler les ailes. De la manière dont cela venait d’être lancé, on pouvait remarquer que le ninja au puzzle tenait tout de même assez à son protégé. En aucun cas ce n’était une leçon de morale, simplement un conseil d’un homme d’expérience envers son apprenti. Il s’en était passé du temps depuis le premier soir dans lequel, le fraîchement nommé avait pu frôler la mort avec ses trois autres coéquipiers. Cette première nuit dans laquelle, le Jônin les avait testé pour savoir s’ils seraient digne d’être ses élèves.

Par contre, autant le conseil fut énoncé de manière calme et simple, autant la réponse à la dernière question de l’Hazuki semblait poser un certain problème. Il hésita un bref instant, avant de s’élancer sur un ton machinal et mécanique. La voix robotique et vacillante, prouvait qu’un certain malaise habitait Anshu le démon. Pourtant, il ne cherchait pas vraiment à le dissimuler, et avec franchise il se confia.

Le shinobi pour servir son village avait, semblait-il, du tuer une personne chère à ses yeux. Il avait appliqué le douloureux précepte du ninja agissant comme une simple arme au service de sa nation, sans prendre en compte ses propres émotions et sentiments. Il était devenu une sorte de robot, perdant sa qualité d’être humain. Suite à cela, ses remord l’ayant dévorés, il avait préférer fuir plutôt que d’affronter la réalité. Même un homme aussi ténébreux qu’Anshu pouvait ainsi avoir des faiblesses. Et, savoir cela, grandissait le côté humain du Jônin. Le souvenir était douloureux, et cela s’entendait. Quand au garçon, il eut une légère pensée pour des amis, ou de la famille. Serait-il capable de faire passer les ordres avant les sentiments ? Pas sûr. Mais, chacun était libre de ses actions, même un ninja.

C’est alors que le supérieur reprit l’interrogatoire tout en sortant une cigarette. Il posa plusieurs questions à Ikari, essayant de faire monter la tension, pour voir la réaction du genin. Mais, totalement décontracté, clope au bec, le garçon prit la parole. Il enchaîna assez rapidement par une nouvelle question envers le Jônin. Elle était plus que pertinente, et concernait le retour dans les contrées d’Anshu. Ryo attendait attentivement la réponse tout en continuant de courir devant les paysages qui défilaient. Chose qui ne tardait pas à arriver.

Le petit groupe franchit deux nouveaux ponts dans un meilleur état que précédemment. Les kilomètres parcourus ne se faisaient en tout point pas ressentir dans les mollets du jeune homme, guidait par sa seule volonté de devenir chunin. Cependant, son estomac commençait à gargouiller, et, il poussa un petit « pouf » de soulagement lorsque son coéquipier proposa de casser la croûte.

« Non, non. J’te rassures, je commences à avoir une faim de loup… Trouvons un endroit pour nous ravitailler. »

Les trois hommes continuaient leur chemin vers le Sud, espérant tomber sur une auberge de plaisance, ou un petit village en bord de route. Ceci dura ainsi encore dix bonnes minutes avant qu’ils ne tombent sur un village excessivement petit. C’était assez microscopique, mais suffisant pour casser la croûte certainement. Oui, c’était un patelin comme il devait y en avoir des centaines d'un bout à l'autre de la carte du continent...

La plus grande place était ornée d'une fontaine représentant deux énormes dauphins crachant des jets d'eaux dans des directions opposées. A peu près toutes les maisons étaient en granite: ce n'était pas un village à l'architecture moderne, comme on en trouvait tant au pays de la neige. Pour le coup, il s'agissait plutôt d'un style médiéval, vraiment très simple.


*Enfin...*

Bientôt le petit groupe se retrouva devant une enseigne avec un panneau de bois sur lequel était soigneusement gravé : « Le Relais » C'était un lieu à l'aspect assez engageant, à l'enseigne fraîchement peinte, aux fenêtres munies de rideaux marron bien nets, au carreau couvert de sable propre. L'établissement donnait sur deux rues, et, comme les deux portes étaient ouvertes, on y voyait assez clair dans la grande salle, malgré des nuages de fumée de tabac. Presque tous les consommateurs étaient des voyageurs ou commerçants. Ils parlaient si fort, buvaient comme des trous, les bons vieux clichés quoi...Ryo toussa discrètement, la fumée le gênait pour respirer, un odieux mélange de vapeurs d’huile et de toutes sortes de choses pouvant se fumer.

« Maître, que faisons-nous ? »
HRP: Je me suis permi de faire avancer jusqu'à une sorte de village en bord de route pour pas qu'on traîne le voyage en longueur. Au moins, si on veut genre dormir dans l'auberge ou quoi avant d'accélérer la cadence ^^ Anshu, je te laisse choisir si on rentre ou pas. Si tu as autre chose à proposer, tu n'auras qu'à dire "Non" à Ryo ;D
Ryo Hazuki Chunin Kita no Arawashi de Yukigakure No Sato

Ryo Anbu :
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