Perdue au milieu de cette étendue de neige

Le pays lui-même... C'est là que seront réalisées une partie des missions.

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Kikako Mitsumasa
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Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Kikako Mitsumasa »

Perdue au milieu de cette étendue blanche, une petite tâche colorée qui semblait ne pas avoir sa place dans ce paysage couvert de neige, avançait lentement et péniblement. La jeune femme, car cette tâche n'était rien d'autre qu'une femme, s'arrêta pour reprendre son souffle et observer le paysage blanc qui l'entourait... Depuis combien de temps marchait'elle? Elle l'ignorait, et d'ailleurs coment pouvait on perdre autant la notion du temps!

Tout se ressemblait!
Le vent se leva juste assez pour lui rappeler que le manteau qu'elle portait pour la protéger de ce froid mordant, était bien trop léger à son goût mais elle refusa de faire demi-tour. Si seulement l'idée qu'elle ai pu se retouver dans un tel endroit lui avait traversé l'esprit, elle aurait prit ses précautions et surtout un manteau et des gants plus chaud que ceux qu'elle portait!

Lorsque le vent retomba un peu, elle voulu reprendre sa marche, mais la températue, elle n'avait pas baissée et le froid avait engourdit ses membres plus vite qu'elle ne le pensait. Elle manqua de tomber et se rattrapa de justesse en jurant.
Alors seulement elle prêta une oreille attentive à son envie de rebrousser chemin, mais quand elle jeta un coup d'oeil par dessus son épaule, elle renonça bien vite à cette idée. Elle ne savait même plus de qu'elle direction elle arrivait! C'était un comble!! De plus le vent venait d'effacerles marques de pas qu'elle avait fait dans la neige.

Elle observa à nouveau le paysage, dans l'espoir, cette fois, de trouver un refuge ou un abris et le seul qu'elle trouva fut un arbre, lui aussi couvert de neige.
Au prix d'un gros effort, elle avança vers lui et une fois toute proche, elle se laissa glisser contre le tronc. Jusque là, Kikako avait réussi à se contôler mais à présent, ses dents claquaient et son corps tout entier tremblait. Elle porta ses mains pourtant gantées, à sa bouche et souffla doucement dedans pour se réchauffer.

Il ne faut pas que je m'endorme! Il ne faut pas que je m'endorme, surtout pas!" se dit 'elle en se frictionnant vigoureusement de partout alors que de la vapeur s'échappait de sa bouche à chacune de ses expirations…

Incapable de se relever, elle approcha ses genoux de sa poitrine et se roula en boule, en se servant de la propre vapeur qui sortait de sa bouche pour se réchauffer.

" Il ne faut pas que je m'endorme! Allez Kiku!!..." dit elle a nouveau en se tapotant les joues, mais ses paupières s'alourdirent et se fermèrent. Elle voulu les réouvir. Non! c'était tellment plus agréable de les laisser fermées après tout

Et elle s'endormit...
Kikako Mitsumasa ... la jeune fille glaçon et étudiante de Yukigakure no Sato experte en soupir ^_^.

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Je ne pars pas pour mourir, mais pour me prouver à moi-même que je suis encore vivante et capable de ressentir quelque chose au fond de mon coeur !
Sagara Toshiro
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Sagara Toshiro »

Aujourd’hui était un jour spécial pour Sagara. Cela faisait deux ans jour pour jour qu’il avait embrassé Hana et combattu Xuan. Deux ans que ses yeux s’étaient ouverts pour découvrir la dure réalité de ce monde. Deux mois qu’il ne glandait rien, hormis quelques entraînements, depuis sa nomination au grade de Chunin.

Il devait à tout prix sortir. Voir du pays. De plus, il se devait d’appréhender sa future fonction d’anbu. Or rien de tel qu’un petit pèlerinage sur ces lieux symboliques pour mieux goûter à l’âpreté de la vie. Les rues paraissaient silencieuses, les nuages recouvraient le village de leur morne grisaille.

*Ca sent la chute de neige ça… voire même une petite tempête. Cela fait un moment que Yuki n’a pas connu un temps aussi lourd.*

Tout à ses pensées, il avançait parmi les ruelles. Certains volets étaient clos, d’autres fenêtres laissaient apparaître les vies de famille tout à fait normales. Sagara contemplait l’une d’elle, comme un enfant émerveillé devant les images d’un poste de télévision. La mère nourrissait son petit enfant. Il devait avoir 4 ans, assis sur une chaise haute, pendant que son père lui caressait la tête et passait ses mains dans ses cheveux bouclés. Un terrible pincement étreignit le cœur de Toshiro. Il détourna la tête, fuyant cette réalité entrouvrant les portes de sa mémoire. Il sentait, surgissant comme un cadavre que l’on repêche, la chaleur du corps de sa mère contre sa peau.

Il devait fuir. Détourner le regard de ce spectacle insolent. Fuis, fuis fuis. Cours, cours, cours, jeune homme, sans but et sans espoir. Tu n’es qu’un bras au service de ton village. Celui-ci t’a tout pris, parviendra-t-il à prendre ton cœur et ton âme ? Ses jambes l’emmenèrent le plus loin possible. Non, il ne pleurait pas. Ses yeux étaient aussi sec que les pierres ayant servis à la construction de Futura Glacière.

Rapidement, Yuki ne devint plus qu’un point à l’horizon. Quelques volutes de fumées, dernières traces de la chaleur des foyers du village, se dispersaient dans le ciel. Ces traces s’élevant vers le ciel, lui rappelèrent une histoire que lui contait sa mère, afin de lui expliquer la création du Soleil et de la Lune.

Peut-être vous la conterai-je à mon tour mais l’heure n’est pas propice car Toshiro avançait vers son passé, comme Dante parcourant les bolges de l’Enfer. Son regard se posa sur le désert immaculé formant son pays.

*Quelle défense naturelle, exceptionnelle. Nous sommes à l’abri d’une attaque extérieure. Si une armée devait se déplacer ici, de nombreux effectifs mourront. Cela ne fait aucun doute. Aucune provision aux alentours. Il faudrait demander aux villageois de pratiquer la stratégie de la terre brûlée et qu’ensuite, ils viennent trouver refuge chez nous. Nous sommes quasiment inatteignables. Le seul moyen pour nous vaincre, serait de nous attaquer de l’intérieur… mais qui vendrait son pays ?*

Sur ces pensées, il aperçut une clairière avec quelques arbres. Ceux-ci vifs et alertes avec leurs belles branches emplis d’épines, se dressaient fièrement vers le ciel comme un défi lancé envers les intempéries. Poursuivant sa marche monotone, quelques flocons débutaient leur chute. Tout d’abord lente et flottante, le vent comme un mauvais augure se leva et accéléra leur chute avant que les nuages, tranchés au ventre par un couteau divin ne déversent plus abondamment leur contenu.

*Il va falloir que je revienne sur mes pas, si je ne veux pas être pris dans la tempête.*

Malgré la brume tombant, il aperçut une forme colorée au pied d’un de ces pins.

*Qu’est ce que ça peut bien être… Quelqu’un aurait-il perdu quelque chose… Un animal assoupi ? Mort ? Non… trop coloré.*

Avançant doucement, il réalisa qu’une jeune femme, complètement recroquevillé sur elle-même attendait la mort, quidam patientant sur le quai de la gare que son train arrive enfin. Celui-ci devait la prendre le plus tard possible. D’abord, il commença par quelques petites claques pour dégourdir son esprit.

D’un bond, il grimpa dans l’arbre et brisa quelques branches. Il les posa, à quelques mètres de la jeune femme, puis l’alluma avec un Katon. Il avait pris soin de ne pas trop les approcher de l’arbre, évitant ainsi qu’un éclat malheureux embrase le pin. La déplaçant légèrement près du feu afin que remonte sa chaleur corporelle, il observa attentivement la jeune femme.

*Elle a l’air jeune… Ca ne doit pas être une shinobi… On ne ressent pas de forte présence de chakra. Qu’est ce qu’elle peut bien foutre là. Quel pot. Dix minutes plus tard, elle mourrait. Encore qu’elle ne soit pas sortie d’affaire mais bon… faudrait que ce maudit temps se calme.*

S’accroupissant à hauteur de la jeune inconnue. Il commença à lui parler, espérant que la chaleur léchant son corps produise un effet bénéfique sur sa torpeur. Souhaitant faciliter la transition entre ce monde des ténèbres et celui des vivants. Il lui parlait doucement.

« Hep ! Réveille-toi. Tu n’as tout de même pas fait tout ce chemin pour crever. Ca serait con non ? Crever à un âge pareil, ça n’a pas de sens, alors réveille toi. »
*Tu me diras... qu’est ce qui a un sens dans la vie de ninja… mais bon, c’est un autre débat.*
« Hep ! »

Quelque peu lassé par l’effet improductif de ses méthodes et face à cette neige tombant de plus en plus drument. Il tapota à nouveau ses joues. Ca n’était pas très puissant mais à ce niveau là, quelques rougeurs au niveau des joues valent mieux qu’un sommeil éternel.

*Putain. Elle ne se réveillera donc pas.*

Les flammes crépitaient. Leurs ombres dansaient sur le tronc de cet arbre les protégeant par son auguste présence. Dans un dernier espoir, il lui frictionna vivement les épaules, en la rapprochant du feu. Il n’y croyait plus trop… peut-être devrait-il la ramener au village pour la sauver…
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Ryo Hazuki
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Ryo Hazuki »

Rp précédent= Un kilomètre à pied, ça use, ça use...

Le soleil était haut dans le ciel, la fraîcheur quotidienne de Yuki était portée par une fine brise semblable à celle du matin. Le vent, levait par moment les branchages chargé des gros arbres de la forêt. Dans cette forêt, prospère et douce, Ryo courait.

D’un rythme cadencé et harmonieux, le visage un peu rougeâtre, quelques sueurs lui traversant le visage, voici déjà depuis 7 heures du matin qu’il avait commencé l’entraînement. Comme tout les jours depuis l’examen chûnnin, étant donné qu’il n’avait rien d’autre à faire. Ces derniers temps, la vie des ninjas yukiens tournait au ralenti.

Ainsi, chaque jour, n’ayant qu’une chose en tête, ne pas se laisser distancer par son rival, le jeune adolescent travaillait seul. Il voulait enfin être reconnu. Il commençait à l’être, mais pas assez. Il voulait que les regards changes, il voulait devenir un shinobi reconnu. Il ne voulait plus être le recalé de chaque épreuve.

Trottinant tout en admirant le paysage. Ce qu’il faisait était pleinement bénéfique, et à la fois jouissif. Que c’était beau…d’ailleurs, tellement absorbée par la beauté naturelle des cimes enneigées, le garçon ne se rendait pas tellement compte de la distance, ni du temps de sa course. Estimeront la, à deux heures de courses. Rien d’un exploit pour un ninja.

Soudain, il s’arrêta. Emerveillé par la montagne qui lui faisait face, et, qui s’ouvrait à lui. Ici, c’était la limite entre les portes de la ville et ses alentours. S’il la franchissait, alors il serait aux frontières de Makyou no Kuni. Fixant d’un œil admiratif l’alpage majestueux, l’Hazuki eu un moment d’hésitation. Allait-il oser franchir la zone au risque d’être puni par l’administration du village ou bien rebrousser chemin ? L’aventure…l’aventure l’appelait. Lui tendant les bras. Et puis, s’il faisait qu’un petit tour vite fait, personne s’en apercevrait.

Un visage d’enfant, extasié par un phénomène naturel. Voilà ce qui pouvait caractériser la scène. Mais bon, il était vrai qu’ici, l’environnement y est asse attrayante, pour ceux qui affectionnaient la nature. Calme, silencieuse, assez froide et assez éclatante, la frontière est un lieu de repos comme d’entraînement. La douceur de la nature et l’amour de la montagne encadrent ces lieux. Il n’y a rien à voir, par rapport aux autres coins des forêts enneigées, celui-ci est sacré, banni d’une cime qui a traversée les âges pour témoigner de l’endurance et de la force de la nature. Elle est ici pour rappeler aux hommes les plus arrogants, qui dirige réellement ce monde. Cette éminence blanche, centenaire, millénaire, est la représentation de l’immensité universelle.

Son premier pas donna ainsi le ton aux suivants, et, promptement, Yuki s’effaça derrière la grandeur blanche. Il marchait, et admirait le paysage. Plus le temps défilait, et plus il risquait d’encourir des sanctions pour avoir osé franchir le seuil autorisé. Mais bon, la féerie blanche l’envoûtait, et le poussait à continuer son parcours. Petit à petit, les cimes laissèrent place à un désert blanc, totalement vide et démesuré. Le lieu semblait éternel, infini, incommensurable. Il s’arrêta, se sentant écraser par une telle puissance sempiternelle, et ferma les yeux. Respirant une grande bouffée d’air, il avait l’impression d’être libre. De ne plus appartenir à personne. De ne plus être un pion sur l’échiquier du monde, mais d’être un ange pur, lavé de tout ses pêchés, vivant dans un paradis blanc.

Lentement, des flocons de neiges commencèrent à tomber. Sensation céleste de caresse rafraîchissante sur sa peau blanche. Ryo se trouvait au milieu de ce lieu de délices, loin des regards de haine et des combats de sang. Tout seul avec le vent comme dans ses rêves d’enfants.

Puis, il décida qu’il était l’heure de rentrer. Il ne fallait pas s’aventurer trop loin sans prévision, sous risque d’être prit au piège par cette splendeur ancestrale. D’ailleurs, le vent ne tarda pas à accélérer la chute des flocons de neiges. Bientôt la brume fit son apparition, comme la nature voulait passer un message au garçon. Comme si son retour en arrière marquait le retour à une vie brumeuse et de troubles. Mais bon, c’était sa vie. Pas une illusion. Les chimères sont là pour permettre à l’homme de survivre dans le réel, et non pour être trouvées. L’eldorado n’est qu’un monde créé par la vision idéaliste et utopique de l’être humain, pour donner un sens à son existence. Le rêve fait avancer…

Alors qu’il marchait à l’aveuglette dans ce désert blanc et noir, il entendit une voix…

Son oreille frétilla. Il savait à qui elle appartenait. A croire que leur destiné étaient vraiment liées, ou bien était-ce le plus pur des hasards. Quoiqu’il en soit, Sagara se trouvait à quelques mètres. IN-SE-PA-RA-BLE, tel aurait pu être le mot caractéristique. Comment, les deux hommes pouvaient-il tomber nez à nez alors qu’un paysage titanesque leur faisait face ? Comment dans tous ses kilomètres de neiges, deux pions de l’échiquier était capables de se rencontrer ? Coïncidence ou bien destiné ? A vous de juger.

Bientôt, il aperçu plus précisément l’ombre qui se dessinait dans la brume. Le chûnnin frictionnait les épaules d’une jeune inconnue auprès d’un feu de camps installé dans l’urgence. La jeune fille semblait anéantie par le froid glaciale des lieux, malgré ses vêtements assez chaud. Cela devait sans nul doutes faire plusieurs heures qu’elle s’était échoué par ici. Risquant de finir ses jours dans un tombeau de glace. Tel était le piège de cette chaste continent. S’approchant de son coéquipier et rival, il le salua d’un simple signe de la tête tout en ajoutant : « Je ne peux plus lui porter les premiers soins en vitesse. Elle est sûrement en hypothermie, et si je lui insuffler du chakra, la chaleur apporté par l’extérieur provoquerait un abaissement supplémentaire de la température centrale. De plus, comme la peau est froide, le transfert de chaleur est plus important et peut provoquer des brûlures, et ce d'autant plus qu'en raison de l'anesthésie créée par le froid, elle ne sentira pas la douleur. Il s’arrêta un instant, retirant sa veste genin. Tiens, aide moi à lui enfiler. C’est la seule chose qu’on peut faire pour l’instant. Nous devons la ramener au village au plus vite, là-bas elle pourra recevoir les oins nécessaires. »

Il le regardait afin d’attendre les ordres. C’était Sagara le supérieur, c’était à lui de faire des choix. Ryo les suivraient quoiqu’il arrive…
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Urusaki Kenji
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Urusaki Kenji »

Le garçon ouvrit ses yeux, reveillé par le vent glacé qui se levait. Il était perché à un arbre où il s'était assoupi après son entrainement quotidien.

*On dirait qu'il va falloir rentrer.*

Il observa autour de lui et vit que le temps se gâtait, la frequence de la neige était plus importante et de la brume commençait à s'epaissir dans le paysage. Il aimait humer cet air qui annonçait la tempête. Le pysage enneigé se transformait alors, devenant plus menaçant, plus fermé mais aussi plus beau.
Il allait glisser vers le sol quand il s'aperçut qu'un filet de fumée inhabituel s'echappait plus loin, au travers de la brume.

*C'est un feu ? Je me demande bien ce qui se passe.*

Entrainé par sa curiosité, il se mit à bondir d'arbres en arbres, vers cette fumée filet. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il se demanda si cela pouvait être dangereux... Même s'il était évident que des deserteurs ne montreraient pas ainsi leur presence, il se rendit compte que le lieu paraissait plutôt loin, aux environs des frontières du pays. En cas de souci, il ne parviendrait peut-être pas à revenir au village, vu la tempête qui semblait se declarer mais il ne s'en souciait pas vraiment et continua vers l'inconnu. Maintenant qu'il était chuunin, il ne pouvait pas ignorer une menace potentielle.
Les arbres devenant plus rares et moins solides, il retomba sur le sol et utilisa son snowboard pour continuer son periple vers le camp inconnu. Mais il le faisait aussi parce que la brume s'intensifiait et que l'usage du surf serait bien plus rapide, il se dirigea en suivant tour à tour la fumée ou la lueur du feu au loin.

Le garçon finit par arrêter son snowboard non loin du feu d'où il marcha discretement, à l'affut d'un quelconque piège et prêt à invoquer des clones au cas où, les sens aux aguets. Mais il entendit une voix famillière qui le detendit.

*Les grand esprits se rencontrent on dirait*

En s'avançant dans la clairière et s'aperçut que Toshiro était là également. Il fit un bref salut à ses camarades qu'il n'avait pas revu depuis l'examen. C'est là qu'il remarqua près du feu une jeune fille inconsciente recroquevillée sur elle-même, près du chuunin.
*Le mystère du feu est donc resolu* Effectivement, la jeune fille semblait frigorifiée malgré son manteau. Qu'est ce qu'elle faisait aussi loin du village ? Il était plus probable qu'elle n'en vienne pas.
Quoi qu'il en soit, elle semblait être dans un état critique, malgré les probables tentatives de Toshiro pour la reveiller depuis l'apparition du feu, elle ne reagissait toujours pas. Pourtant, l'espace d'un instant, il se demanda si cela était prudent d'amener une étrangère dans le village mais il écarta cette pensée.

Il ne dit rien, mais sortit une écharpe de sa sacoche et resta prêt à aider, ses compatriotes ayant deja l'air d'avoir eu la même conclusion que lui. Et puis, vu son second 'metier', Toshiro était naturellement le leader du groupe. Kenji se concentra plutôt aux environs de la clairière, tentant de deceler un éventuel danger. Mais il ne craignait pas veritablement quelque chose, connaissant la force de ses acolytes.
Dernière modification par Urusaki Kenji le jeu. 27 sept. 2007, 1:21, modifié 1 fois.
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Wei-chi Komoku
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Wei-chi Komoku »

"Ce ne sont pas des flammes qui la maintiendront en vie, et une chose me dérange :Qu'une jeune fille traîne aussi loin de Yuki, je trouve ceci étrange. Et vous, qu'avez vous donc à faire ici, si loin du village ? "

Le chûnin se tenait debout dans la neige, les yeux plissés pour bien y voir malgré le vent. Passant une main dans les cheveux pour recoiffer sa frange, il se tourne vers l'enfant. Il fronce les sourcils, il a un doute. Elle dort immobile, au milieu de la route. D'où vient-elle ? Il a une idée mais préfèrerait avoir tort. Seulement voilà; le froid est un danger mortel, mieux vaut agir d'abord. La présence des trois jeunes hommes le met mal à l'aise, peut-être parce que lui n'avait rien à faire ici. Il ne laisse pas de temps au silence, et continue dans ses propos :

"A vrai dire, c'est sans importance, rentrons chez moi je la prendrai sur mon dos. Elle a eu de la chance, et encore c'est un faible mot. Enfin, quelle coincidence, de se retrouver ainsi à nouveau, vous ne trouvez pas ? Ne perdons plus de temps, suivez-moi."

Avec effort le chûnin prit l'inconnue sur lui. Elle était encore jeune mais déjà bien lourde pour lui! Il tourna ensuite les talons et reprit la direction de Yuki. Il espérait qu'elle tiendrait bon, malgré le climat qu'elle avait subi.

Les hommes ont parfois des comportements étranges, ne trouvez-vous pas? Eh bien, quoi, n'ai-je pas le droit à un peu d'attention. Cela fait longtemps maintenant que je ne me suis plus mêlée de ces histoires, mais je continuais de les observer. De vous observer. Vous, jeunes chûnins, et vous, jeune genin. Je sais ce qui se cache au fond de vous. Je lis en vous comme dans un livre ouvert. Ne vous inquiétez pas, je ne raconterai rien à personne de vos petits secrets, d'ailleurs, qui m'entendrait ? Enfin, voilà maintenant que mon très cher ancien fiancé pris de nostalgie se met à parcourir les montagnes en long et en large, pour atténuer un peu sa frustration d'avoir échoué dans sa carrière d'ANBU, et qu'il tombe sur deux personnes qu'il n'a pas envie de voir, et une qui lui rappelle ses péripéties passées. N'est-ce pas là quelque chose de formidable au plan ironique ? Le plus amusant est peut-être qu'il fait froid. C'est normal, me direz-vous, nous sommes à Yuki. Vous vous demandez pourquoi ? Non, vous ne vous demandez pas, vous savez que vous l'apprendrez en lisant la suite. Celle que je ne raconte pas. Comme ça vous aurez peut-être une chance de voir comme je vois ? Non, j'en doute. Vous sondez le fond des âmes mais vous ne parvenez pas à deviner celui des pensées. Communiquer me devient épuisant, je vous libère. Mais ne vous inquiétez pas, je reviendrai. Je vous aime bien. J'aime vous parler. Même si vous ne m'entendez pas, ou ne m'écoutez pas. Vous savez que je suis là. Vous vous en doutez. Quand je suis près de vous, vous frissonez. Ce n'est pas forcément parce qu'à yuki il fait froid.

Weï-chi avait donc opté pour transporter la jeune fille jusqu'à chezl ui et la soigner une fois là-bas. Pourquoi avait-il fait ça? Parce qu'elle lui rappelait quelque chose comme trois personnes et qu'en la sauvant il espérait sauver un peu ceux qui étaient déjà partis. Il n'avait pas fait montre de grande loquacité à l'égard de Ryo, Kenji et Toshiro mais il n'avait en réalité pas grand chose à leur dire. Il les avait côtoyé un jour, mais un autre s'était levé et tout était déjà oublié. C'était mieux ainsi. Et puis, d'un coté, c'était toujours moins désagréable de se retrouver avec des gens qui vous effraient qu'avec une solitude qui vous terrifie. Voilà pourquoi il leur proposa un chocolat. Et une mission.

"Monsieur Hazuki ,vous vouliez devenir medic-nin? Alors vous commencerez par vous occuper d'elle. Monsieur Sagara, je vous charge de trouver d'où elle vient. Moi je me contenterai de prévenir sa famille une fois que vous aurez trouvé. Nous allons chez moi. Je vous invite, si vous avez envie de chocolat. Vous aussi, monsieur Urusaki. Bienentendu je n'ai pas l'autorité requise pour vous assigner quelque mission que ce soit ou même vous donner des ordres, mais puisque vous êtes présents... "

Il se tut ensuite. Il ne voulait pas non plus leur donner l'impression qu'il recherchat leur amitié. Ce n'était pas le cas, d'ailleurs. Il cherchait juste à éviter les ennuis, ou la culpabilité si elle venait à mourir alors qu'il n'aurait rien tenté - ou laissé les autres dans leur incompétence. Il continua de marcher, mais il faisait froid. Weï-chi supportait mal les fortes températures et le poids de la jeune fille sur son dos l'affaiblissait. finalement, il n'y tint plus et s'arrêta.

"Tout compte fait, monsieur Urusaki, vous allez également pouvoir vous rendre utile...portez-la donc.."[color]

Weï-chi sourit étrangement, l'air de rien, et les autres purent sentir une émanation de chakra provenant de lui. Il venait d'user d'une technique sur la jeune fille, sans aucun doute. "La voilà protégée du froid. Pour une petite demi-heure... le temps qu'il nous faudra pour regagner des zones plus sûres.."

Evidemment ce genre de technique n'aurait jamais marché sur un enfant, pas vrai... enfin, après tout, quelle importance ? Ce n'était pas le mien.
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Sagara Toshiro »

Ses yeux se détournèrent lorsqu’une voix familière résonna dans le creux de ses oreilles. Avec attention, il écouta les paroles de son ami.

« Tu as raison, si nous restons ici, il sera bientôt trop tard pour elle. Il faut vite que nous rentrions surtout que la tempête risque de devenir blizzard et là… malgré notre connaissance de la région, nous n’aurons aucune chance de nous en sortir. »

Alors qu’il se relevait laissant Ryo mettre sa veste sur les frêles épaules de la jeune femme. Il posa son regard sur les nuages s’amoncelant de plus en plus densément au dessus de leurs têtes.

« Ca fait plaisir de te voir Kenji. Ca faisait un bail. Tu as fait quoi ces derniers temps ? Tu as choisi ton métier ? J’ai opté pour anbu de mon côté. »

Curieux endroit et curieux moment pour une telle discussion mais Sagara ne pouvait cacher la joie de voir l’Urusaki. Depuis l’examen Chunin, chacun était resté de son côté et cet évènement les avait rapproché, comme un clin d’œil du destin. Un vague sourire flotta sur son visage, rapidement effacé par l’intervention péremptoire de Wei-Chi.

« Je suppose que nous avons autant de raisons que vous de traîner par ici. Et pour certains, je dirai même qu’ils en ont plus. »

La phrase paraissait laconique, le ton aussi glacial que la neige recouvrant la jeune fille. Pourtant Wei-Chi poursuivit.

« Je ne vois pas l’intérêt de la ramener chez vous. Il n’y a qu’à l’hôpital de Yuki où elle pourra trouver les soins nécessaires à sa survie. Personne ici n’a les compétences pour la sortir de sa léthargie. Ryo m’a avoué avant que vous arriviez que ses connaissances ne lui permettent pas de l’aider. Et c’est le seul entre nous quatre qui aurait pu faire quelque chose. »

Et puis surtout une chose encore plus importante que cela. La dernière fois que Sagara avait bu un chocolat chaud chez Wei-Chi, quelques heures plus tard un enfant mourrait dans ses bras. Coïncidence, hasard de la vie ? Il ne croyait pas à toutes ces foutaises. Et il doutait profondément des intentions de Komoku.
D’ailleurs ce dernier avançait déjà vers le village.

Alors que Kenji allait prendre la jeune fille sur son dos, notre Chunin posa une main sur l’épaule de son collègue.
« Tiens la droite. A ce rythme là, on ne va pas pouvoir la sauver, la solution la plus simple, c’est que j’utilise mon Kagemane jusqu’à ce que je n’aie plus de chakra… Cela durera le temps que cela durera mais au moins cela nous fera gagner de précieuses minutes. »

Son épaule contre l’épaule de la jeune femme, grâce à l’aide (je le suppose ! Si ça n’est pas le cas j’éditerai :P) de Kenji, il put lier son ombre avec l’inconsciente.

« Bon c’est parti. »

Sa course à travers les plaines enneigées débuta. Cinq points se dessinaient à l’horizon, la température continuait de baisser, la neige tombait de plus en plus dense. Leurs pieds s’enfonçaient de plus en plus profondément dans ce manteau immaculé.
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Ryo Hazuki »

Un homme a dit un jour, « les grands esprits se rencontrent ». Et, ce ne fut pas le vent glacial, ni même la neige qui permit de réfuter ce célèbre proverbe aussi ancien que le monde. Ainsi, alors que Sag et Ryo s’occupaient d’enfiler la veste genin à la jeune fille inconsciente, Kenji puis Wei-Chi arrivèrent à tour de rôle. Le jeune adolescent les salua rapidement, car ce n’était pas le moment de cogiter trop longtemps. La vie d’une enfant se trouvait entre leurs mains, mais aussi, la leur risquait d’être mis en danger avec le temps passé sous cet air rudement glacial.

A vrai dire, c’est pour cela qu’il ne prit point la peine de relever la remarque du chûnnin quand à leur présence hors des limites du village. Ce n’était pas le moment de penser aux représailles administratives alors que la vie de chacun était en péril. Seulement, il ne fallait pas non plus se précipiter. Et, il fallait faire des choix judicieux pour le bon déroulement de cette pseudo mission improvisée. Ainsi, lorsque Wei-Chi proposa de la ramener chez elle, le jeune Hazuki fut réconforté par le soutient de son camarade. Celui-ci contesta la décision.

Soit…Komoku installa la victime avec précaution sur ses épaules, avant de s’élancer vers les portes du village. Le reste de la troupe suivit sans rechigner, car c’était déjà la première chose à faire. En route, Ryo décida de prendre la parole afin de donner son opinion d’apprenti médecin sur la suite des opérations. Il voulait d’abord le bien de la jeune fille.

« Avec le plus grand respect que j’ai pour vous, et en prenant avec beaucoup de considération votre distinction administrative, je me permet quand même d’émettre une réserve. Emmener cette jeune fille chez vous serait quasiment un suicide. Nous augmenterons ainsi, la proportion d’échec quand à la survie de cette étrangère. Il s’arrêta un instant, cherchant un regard complice chez Sagara afin d’avoir un allié dans son argumentation. Je m’explique, nous ne savons pas depuis combien de temps cette jeune fille et inconsciente. Nous ne savons pas non plus de combien à chuter sa température. Ainsi, comme il existe différentes manières d’agir selon la baisse de chaleur corporelle, il est préférable de rejoindre l’hôpital de Yuki. Là-bas, ils auraient les outils adéquats en cas d’hypothermie trop élevée. »

Ce fut d’ailleurs ce moment que choisi Wei-Chi pour se relayer avec Kenji. Le poids de la jeune fille inerte n’étant pas de tout repos. Alors qu’il la manipulait avec mégarde, Sagara devança Ryo dans ses paroles. « Tiens la droite. A ce rythme là, on ne va pas pouvoir la sauver, la solution la plus simple, c’est que j’utilise mon Kagemane jusqu’à ce que je n’aie plus de chakra… Cela durera le temps que cela durera mais au moins cela nous fera gagner de précieuses minutes. » Fixant son camarade, l’Hazuki fit un signe de la tête tout en ajoutant :

« Sag à raison, si on la bouge sans précaution, on activera la circulation au niveau de la peau, et elle risque de faire un arrêt cardiaque. »

Ainsi, la course pu reprendre à travers les plaines immaculées de blanc. Tout en jetant un œil au déroulement des opérations, le garçon reprit son discours médical. Il fallait que les trois autres membres qui lui étaient supérieur au niveau hiérarchique comprennent bien le danger de la mener chez Wei-Chi.

« Je ne voudrais pas paraître arrogant, mais la meilleure solution avec le peu de connaissance que nous avons de son hypothermie serait qu’elle reçoive un réchauffement actif effectué à l'hôpital, sous surveillance médicale. Là-bas, ils pourront soit par perfusion d’un soluté chauffé, soit par un lavage d’estomac avec un soluté tiède, soit en dernier recours une inhalation d’oxygène réchauffé lui sauver la vie. Toutes ses manœuvres sont irréalisables chez vous, Wei. Maintenant, je ne suis qu’un simple genin, et je suivrais vos ordres. »

Désormais, il avait tout dit. Il décida de se taire et suivre. Ceci ne dépendait plus de ses fonctions. Il allait simplement regagner sagement les portes de la ville en compagnie de ses coéquipier, la suite…il ne la connaissait pas.
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Urusaki Kenji
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Urusaki Kenji »

Kenji sourit.
"Je suis content de voir, moi aussi. Je ne me suis pas encore decidé pour mon metier, ces derniers temps, j'ai juste renforcé mes acquis"
Il ne connaissait pas vraiment Toshiro -et il le regrettait- mais il avait une sympathie sincère envers lui et le savait plein de ressources. Le fait qu'il souhaite être anbu n'était pas surprenant. Par contre, le fait que les trois participants au tournoi chuunin se retrouvaient là, par contre, était un detail amusant. Il ne savait qui était la fille inanimée mais il lui était reconnaissant quelque part d'être venue perdre conscience là.

Il frissonna brusquement. Une autre voix famillière retentit mais celle-là, il ne voulait pas l'entendre. Chacune de ses rencontres avec Wei-chi n'avait pas été particulièrement agreable, l'homme avait fait face à ses élèves metamorphosé en bonhomme de neige, était apparu tel un spectre durant la soirée suivant l'examen chuunin mais surtout, il y avait l'histoire de l'enfant.
L'homme s'était interposé face à ceux qui avaient decouvert l'enfant dans la grotte à Akikaze, est-ce que cette fois encore, son apparition mysterieuse et son empressement étaient liés à un secret obscur qu'il cherchait à dissimuler ? Il acquiesça alors aux paroles de Toshiro puis celles de Ryo, agreablement surpris des connaissances de Ryo dans ce domaine.
"Effectivement, il vaut mieux la remener aux personnes competantes pour qu'elle ait une chance de survie, il n'y a aucune raison de la cacher" Ajouta t-il, laissant volontairement un ton presque interrogatif à la deuxième partie de sa phrase.
Il avait beau être intrigué par la presence de la fille, il se mefiait de la tournure des évenements. La dernière fois que Wei-chi avait pris la direction d'un groupe et emporté un enfant dans ses bras, cela s'était soldé par du sang des larmes et une mort tragique. Et puis, finalement, le chuunin instructeur n'avait pas revelé le fin mot de l'histoire même à ceux qu'il avait entrainé avec lui dans ses soucis. Kenji vit alors l'homme marcher, emportant la demi-morte et faisait le garçon hesitant entre l'envie d'éviter de s'impliquer ou de sauver la jeune fille des griffes de l'oiseau de mauvais augure ...au risque qu'elle en meure aussi.

Heureusement, l'homme lui proposa de porter la jeune fille. Il n'aimait pas qu'on lui donne des ordres -en particulier de ceux dont il se mefiait- mais il ne se fit pas prier et fut surpris de sentir cette peau si froide entre ses mains. Mais l'homme avait fait quelque chose, du chakra avait été emis, mais dans quel but ?

"La voilà protégée du froid. Pour une petite demi-heure... le temps qu'il nous faudra pour regagner des zones plus sûres.."

S'il lui restait un soupçon de confiance envers Wei-chi, celui-ci s'évapora. L'homme utilisait-il cette technique ce jour-là par redemption pour ne pas l'avoir utilisée pour l'enfant ? Mais cela n'avait pas d'importance, maintenant qu'il tenait la fille, Kenji était resolu à ne pas la laisser à l'instructeur desormais, il devait la proteger. Il s'imposait une lourde responsabilité sur ses epaules s'il arrivait quelque chose à la fille, mais il preferait encore ne pas à regretter par la suite l'avoir laissée à Wei chi.

Il faillit sursauter quand Toshiro lui mit la main sur l'épaule. L'alternative qu'il proposait était plus prudente et permettait un deplacement plus rapide . Le garçon acquiesça simplement et tint le corps droit pendant que son compatriote fit son ombre adherer à celle de la fille. Ceci fait, il se mit en arrière dans le groupe se dirigeant vers le village.
Même s'il en avait entendu parler, il n'avait jamais vu de ses yeux un kagemane, cette technique à la fois subtile et puissante etfut fasciné par la manière à laquelle la fille se deplaçait avec eux comme si elle n'était pas inconsciente et transie de froide. Il reporta alors son attention vers les explications de Ryo.

Il accelera pour être à portée du genin.
*Le Kagemane consomme beaucoup de chakra, es-tu en mesure de redonner du chakra à Toshiro ?*

*Quand à moi, je vais surveiller la fille pour la rattrapper si le kagemane ne fait plus effet... Decida t-il.
Il regarda tout de même dans le sac de la fille.

*Un sabre ? Mais qui est cette fille ?*
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Wei-chi Komoku
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Wei-chi Komoku »

Weï-chi ne s'opposa pas à ce que l'on emmenât la jeune fille à l'hôpital. Les autres avaient raison, les suivre était ce qu'il y avait de plus sage à faire. Une fois de plus, cependant, Sagara venait de s'opposer à lui et le jeune chûnin commençait sérieusement à porter sur les nerfs du plus vieux. Il utilisait un kagemane, il était donc occupé, se dit WeÏ-chi. Il méritait un petit avertissement. Pas parce qu'il avait voulu l'emmener à l'hôpital, non, c'était quelque chose de plus profond. Comme si la crainte le poussait à se débarrasser de lui avant qu'il ne devienne dangereux. Il ignorait le pourquoi du comment, mais Sagara lui inspirait la colère. Il prit sur lui. Mais il ne put s'y tenir bien longtemps : c'était bien trop tentant. Fermant la marche, il observait les autres qui semblaient parfaitement s'entendre. Il ne se sentait pas intrus : il se promenait souvent aux frontières, nostalgique d'un temps oublié. Sauf que d'habitude, il y était seul. seul avec lui-même, seul avec ses pensées, seul dans sa bulle. Il s'inventait des histoires, des aventures, bien qu'il n'avait plus dix ans depuis maintenant plus que le double. Toujours était-il qu'il avait vu arriver la jeune fille, et que s'il n'avait rien fait au début, c'était parce qu'il était trop occupé à l'observer. Il haussa un sourcil en posant son regard sur Kenji près duquel il marchait. Un sabre dans le sac? Voilà qui augmentait ses soupçons. toujours était-il qu'une chose était sûre.

"Elle ne vient pas de Yuki. Ses mains sont abîmées. Il y a un peu de sang sur ses vêtements, quelque chose me dit qu'elle n'est pas tout à fait innocente, cette enfant. Portez la donc à l'hôpital, je me chargerai de son cas quand elle sera réveillée. Je l'ai vu en premier, il en va de ma responsabilité, je pense.."

Et comme pour dissuader Sagara de le contredire, Weï-chi qui avait auparavant joint les mains sous ses manches, effectua quelques taos rapides. Le nouveau chûnin se mit alors à voir des choses étranges. La neige devenait étonamment rose à mesure qu'ils avançaient et les nuages tournoyaient à vitesse folle, tout comme sa tête. L'air de rien, Weï-chi avala l'une de ses pilules et ajouta :

"Nous n'en avons plus pour longtemps."

En effet, non loin, le village se dessinait.
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"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
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Kikako Mitsumasa
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Kikako Mitsumasa »

Elle dormait…Non ! Elle n’arrivait pas à se réveiller plutôt. Une voix lointaine lui parla, une voix inconnue d’ailleurs se dit ‘elle calmement. Trop calmement ! Elle voulu ouvrir les yeux et se lever mais…il ne se passa rien.
Etait-ce un rêve ? Certainement ! Elle tenta à nouveau de bouger les doigts, d’ouvrir les yeux mais il ne se produisit rien. Bon ce n’était pas un rêve mais un cauchemar !
Puis elle se souvint. Elle avait froid, elle s’était assise puis…plus rien !
Elle était donc morte ? Non sinon elle ne penserait pas comme elle était en train de le faire.
Elle ne comprenait pas se qui se passait autour d’elle, seul des sons effleuraient ses oreilles de temps à autres et elle avait horriblement froid.
Voulait elle mourir alors ? Non elle ne le voulait pas ! Quoi que…
La vie n’était pas aussi douce que la mort, maintenant elle le savait, mais elle voulait encore s’accrocher au peu de vie qu’il lui rester.
Une autre voix s’ajouta à la première, puis une seconde… Et encore une. Mais elle n’arrivait toujours pas à distinguer ce qu’elle disait.
Elle sentit tout de même une faible chaleur l’envelopper, mais l’impression de geler revint peu de temps après :
Quelqu’un l’avait il couverte ? Ces voix n’étaient donc peut être pas ennemies mais amicales.
Si elle avait pu elle aurait soupiré de soulagement, mais comme elle s’y attendait il ne se passa rien. Elle se concentra à nouveau sur ses doigts mais elle fut incapable de les bouger et l’inquiétude la gagna. Allait elle mourir ? Elle avait tant de question à poser mais sa gorge glacée était incapable d’émettre le moindre son.
Puis soudainement elle sentit…enfin elle eut la vague impression d’être soulevée du sol quand un flux extérieur et chaud l’enveloppa. C’était quelque chose qu’elle n’avait jamais ressenti. Quelque chose d’agréable.
Elle sentit un autre flux s’infiltrer en elle, mais différent cette fois ci. Au lieu d’être doux comme le premier celui ci était puissant et il s’empara de tous ses membres. Affolée elle tenta de résister mais comment résister quand on arrive déjà pas à bouger ses doigts…
Kikako Mitsumasa ... la jeune fille glaçon et étudiante de Yukigakure no Sato experte en soupir ^_^.

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Je ne pars pas pour mourir, mais pour me prouver à moi-même que je suis encore vivante et capable de ressentir quelque chose au fond de mon coeur !
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Sagara Toshiro »

Tout allait s’emballer. Le destin de ces quatre jeunes gens et de cette fille basculèrent par une nouvelle imprudence de Wei-Chi. Sagara l’ignorait encore lorsque les premiers signes se manifestèrent. Il semblait tout à sa mission, risquant sa vie pour cette inconnue dont il ignorait tout. La neige continuait de tomber à un rythme effréné, recouvrant leurs traces à peine inscrites dans la neige. Métaphore de la vie ? Les traces de notre passé sont recouvertes tôt ou tard. Peut-être. Mais pas pour tout le monde. Sagara avait une mémoire et Wei-chi semblait hanté par ses démons intérieurs. Il le savait. Il ignorait son passé mais il sentait que de vieux fantômes vivaient toujours dans son cœur. C’est sans doute pour cette raison, que notre Chunin n’avait pas encore attaqué frontalement Komoku, mais l’observait non sans une certaine bienveillance.

Avançant que coûte, il sentit ses forces le quitter soudainement. Sa vue se transforma, la neige devint rose, ses jambes ne supportaient plus son poids. Que se passait-il ? Un Genjutsu ? Qui pouvait agir de la sorte ? Ryo ? Exclu. Il ne maîtrisait pas suffisamment cette spécialité et surtout, plus important à ses yeux, il avait confiance en lui. Kenji ? Il ne connaissait que vaguement ses aptitudes mais un sourire, une expression, en disent bien plus long que de longs discours. Et il sentait dans l’Urusaki, son compagnon de promotion, un homme droit et profondément gentil.

Il n’en restait plus que deux. La jeune fille ? Quel intérêt pour elle d’attaquer maintenant, si elle était un ninja de haut niveau ? Non… En plus, en s’approchant, il n’avait quasiment pas ressenti de chakra chez cette personne et même en le masquant au maximum, il aurait pu ressentir cet effort en étant aussi proche. Mais pourtant…
Kenji n’avait il pas parlé d’une épée ?
Ou son esprit lui jouait-il des tours.

Wei-chi. Le coupable idéal à ses yeux. Le coupable tout court. Il savait maintenant qu’il s’agissait de lui. Ses jambes se défilèrent sous lui. Le Genjutsu faisait toujours effet. Il s’écroula dans ce monde de barba papa. La nouvelle s’écroula en même temps que lui. Dans un ultime effort, il porta sa main à sa ceinture et en extirpa un Kunai. Ses membres, lui paraissaient terriblement lourds. Il sentit un objet froid et contondant sous sa main gauche. Sa respiration devenait de plus en plus difficile, ses membres s’engourdissaient. Il ne voyait plus rien. Juste des cercles de différentes couleurs. Une profonde colère l’envahit. Il ne comprenait pas. Pourquoi ? Pourquoi l’attaquer ? Pourquoi empêcher cette fille d’être sauvé ? Que cachait donc Wei ?

Quelques gouttes vermillon vinrent troubler l’harmonie de cette plaine enneigée. Sa main droite saignait. Il se releva. Le regard noir.

« Ryo pourrais-tu me donner un peu de chakra… et ensuite partir avec cette jeune femme pour l’emmener à l’hôpital, s’il te plaît. »

Sa voix sourde semblait provenir d’une autre personne, jamais une telle colère ne l’avait envahi auparavant. Il fixait Wei-Chi. Il savait ce qu’allait faire Sagara. Il ne pouvait l’ignorer. Trop d’éléments troubles entouraient sa personne pour qu’il s’en sorte toujours.

« Wei-Chi, peux-tu m’expliquer mon enfant. Tu voulais me blesser ? Comme un enfant capricieux face au jouet se refusant à lui ? Tu t’étais lassé ? Tu voyais que tu ne pourrais pas avoir cette jeune fille pour tes étranges jeux ? Tu pensais que tu pourrais m’écarter avec un Genjutsu de si bas niveau ? Je le reconnais, je me suis demandé ce qu’il m’arrivait… mais tout de même. Trompe tes étudiants avec, si cela te chante… mais pas quelqu’un devenu ton égal hiérarchique. »

Il se tut quelques secondes. Il ne cherchait pas ses mots. Non, au contraire ceux-ci se bousculaient au portillon de sa conscience.

« En plus Monsieur joue les bons Samaritains alors qu’il se laisse recruter par la Mayoi. »Se tournant vers Kenji et Ryo.
« Croyez moi ou non, mais de mes yeux, je l’ai vu se corrompre et s’abaisser jusqu’à rejoindre cette organisation… Traître. Pourriture. Tu crois pouvoir t’en sortir ? Je n’ai jamais voulu t’attaquer car j’estimai que je n’avais pas d’éléments suffisant pour pouvoir me le permettre. Et puis je le reconnais... je ne te détestais pas. Mais là, cette action… »
Il ricana.
« Tu traînes tellement de casseroles que tu pourrais ouvrir un restaurant. »Le village se dessinait au loin. Il savait qu’il n’était pas trop tard pour la jeune fille. Ryo devait faire vite. Il devait la sauver pendant que Kenji et lui, retiendrait Wei-Chi le plus longtemps possible. Il ne devait pas entrer en contact avec elle. Son esprit malsain avait contaminé suffisamment de personnes.
« Kenji, je sais que Wei est plus fort que moi. J’aurai besoin de ton aide pour l’empêcher de porter la main sur cette jeune fille. »

Les dés roulaient. Quel chiffre allait s’afficher ? Chacun avait un rôle a joué dans ce drame se nouant.
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Ryo Hazuki »

La neige tombait, perpétuellement, comme une lente et longue et pauvre laine, parmi la morne et longue et pauvre plaine, froide d'amour, chaude de haine. Elle secouait les maux des mauvaises saisons, la misère du fond des âmes. Et, quand une aurore boréale se mit à briller en pleine matinée, sur ce fond de ciel brumeux et ténébreux, soulevant un chant diurne, étrange et fantastique, Ryo comprit qu’il allait se passer quelque chose.

Quand l’aurore boréale brillait froide et calme au firmament, que les flocons de neige scintillaient avec la gelée, et que la terre demeurait engourdie et glacée sous son linceul de neige, ce chant morne, lugubre, modulé sur le ton mineur par le vent, avait quelque chose de puissamment suggestif, évocateur d’images et de rumeurs antiques. C’était la plainte immémoriale de la vie même, avec ses terreurs et ses mystères, son éternel labeur de conception et sa permanente angoisse de mort. Lamentation vieille comme le monde…

Rien de beau ne se présageait à l’avenir. Sauf…

"Nous n'en avons plus pour longtemps."

…les remparts du village qui se dévoilaient avec délicatesse. Les portes de la ville étaient encore loin, mais le fait d’apercevoir les contours de leur village redonnait un bon au cœur à la troupe. Seulement, c’est là, que le chûnnin se sentant écrasé, affaibli, défait par la jeunesse tenta un coup bas. Il était à cran, derrière la troupe, et il ne lui restait plus qu’une dernière solution pour asseoir son autorité, tenter une fourberie. C’était son seul moyen pour ramener la jeune fille chez lui, sa seule et unique solution.

Car, il avait en face de lui, trois garçons solidaires, unis et associés dans la réussite de cette mission improvisée. D’ailleurs, l’idée précédente de Kenji n’était pas mauvaise. Afin de permettre à Sagara de tenir plus longtemps, il pouvait utiliser la technique médicale de Souzousaise, cependant, l’adolescent ne le fit pas tout de suite. Il fallait l’utiliser en dernier recours, au moment où le chûnin ombrageux aurait une défaillance. C’est pour cela que l’Hazuki veillait au grain, restant à proximité de son coéquipier.

Le voyageur, aigri par l’infortune, perdait peu à peu toute ombre d’aménité ou de douceur. La ballade arctique, dépouillé de son charme imaginaire, devenait pour lui, une réalité trop dure. Il manquait totalement de cette merveilleuse patience propre aux hommes sobres et sereins, qui, tout en peinant dur, et en souffrant cruellement du froid, savent rester compatissant et surtout réfléchi. Ce n’était pas le cas de Wei.

Soudain, le jeune homme crépita sous le sol nacré de blanc. Ses jambes l’abandonnèrent d’un coup fracassant, comme un pantin lâché par son marionnettiste. Toshiro semblait sous l’emprise d’un manipulateur. Tel un automate désarticulé, le garçon resta un moment au sol, respirant fort et avec ardeur, les yeux battants avec haleines, les mains crispés. Ryo tourna la tête à droite puis à gauche pour trouver le coupable à l’horizon. Mais, il ne fallait pas chercher plus loin. Il restait trois candidats potentiels : une hypothermique, une sage et diplomate chûnnin, et un aigri. La réponse lui vînt assez rapidement.

A ce moment, Sagara toujours au sol et dans un mauvais état l’implora avant de lui demander une requête. Il avait besoin de l’Hazuki pour reprendre un peu de chakra, et surtout, pour partir avec la jeune inconsciente. Sa voix chancelante laissa bientôt place à une voix sombre et colérique. Alors qu’il commençait une tirade à l’encontre de l’amer Komoku, Ryo s’abaissa à hauteur de sa poitrine.

Une légère lueur bleutée fit son apparition au bout des doigts du genin, c’était les fines émanations de chakra. Ainsi, il utilisa son énergie à concentrer le Chakra, comme il l'aurait fait pour un kinobori. Il dirigea le flux ciblé sur les cinq Tenketsus qui composaient l’artère principale du lieu de stockage interne du chakra, avec la ferme intention d'utiliser ce flux, pour essayer de le mélanger avec le flux interne du chunin. Cela permettrait, selon lui, de fusionner son chakra avec celui de Sag. Car, il avait cette particularité de pouvoir être concentré sur un endroit. Ce que le sang ne pouvait pas faire. Il était polarisé sur l’opération en cour sans trop se soucier de la discussion entre les deux hommes.

Alors qu’il avait presque terminé, son coéquipier se tourna vers lui et Kenji, avec beaucoup plus de facilité, et leur dévoila un secret fort intéressant : « En plus Monsieur joue les bons Samaritains alors qu’il se laisse recruter par la Mayoi. Dit-il d’une voix sèche avant de reprendre. Croyez moi ou non, mais de mes yeux, je l’ai vu se corrompre et s’abaisser jusqu’à rejoindre cette organisation… Traître. Pourriture. Tu crois pouvoir t’en sortir ? Je n’ai jamais voulu t’attaquer car j’estimai que je n’avais pas d’éléments suffisant pour pouvoir me le permettre. Et puis je le reconnais... je ne te détestais pas. Mais là, cette action… »

Il se mit à ricaner avant d’ajouter une phrase des plus ironiques à l’encontre de Wei. C’était plus du tout le même garçon, ce n’était plus du tout le chûnin calme et réfléchi. C’était un Sagara en ébullition, prêt à rendre la monnaie de sa pièce à son adversaire. L’Hazuki lui, aurait voulu être de la parti et pouvoir se frotter un adversaire de sa trempe, mais, au loin le visage lui faisait des appels. Il y avait bien plus important qu’une rixe entre homme. Une vie était en jeu, et son coéquipier, rival et ami lui avait demandé un service.

Soulevant la jeune fille pour la glisser en balancier sur son épaule droite, le garçon jeta un œil sur Toshiro avant de lui glisser : « Ne meurs pas aujourd’hui ! Sinon ma vie n’aura plus aucuns sens. Tu devras m’affronter tôt ou tard, pour donner une conclusion à notre duel d’autrefois…Il n’est pas terminé… Il s’arrêta un instant, fixant son nouvel objectif, avant d’ajouter à l’encontre de Kenji cette fois. Bonne chance, tu peux le faire. Si tu es supérieur à moi aujourd’hui, c’est que tu possède d’énorme qualité, alors crois en toi. Puis, son regard se porta sur une dernière personne. Wei, je vous savais amer de notre réussite, mais pas au point de devenir un traître. Aujourd’hui, en temps de ninja représentant de Yuki, je ne pourrais tolérer cela. Alors, mourrez ou fuyez. »

Puis, il s’élança à travers les contrées afin de regagner le village et surtout l’hôpital au plus vite. La jeune fille ne pourrait pas attendre plus longtemps, dans de telle condition climatique. Chaque seconde de plus était une seconde meurtrière. Sa température chutée à vue d’œil. Il ne fallait pas traîner. C’était maintenant ou jamais que les bienfaits de son entraînement à la vitesse allait faire effet ( voir Un kilomètre à pied, ça use, ça use...[Entraînement] ).

D’un bond félin accéléra la cadence. Bientôt il n’était plus q’une ombre à l’horizon…Il était déçu d'abandonner ses camarades dans un moment aussi crucial, mais dans les missions, il existe des objectifs prioritaires et des choix à faire. Le sien aujourd'hui, était de transporter l'inconsciente victime jusqu'à bond port, pendant que les deux chûnins retenaient le jalou et corrompu Wei-Chi Komoku, traître du village yukien.

Rp suivant= Hôpital de Yuki
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Urusaki Kenji
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Urusaki Kenji »

Le trajet se poursuivait mais ils n'taient pas encore à proximité du village. Combien de temps cela prendrait ?
Mais quelque chose d'autre genait le garçon . L'instructeur était peu à peu passé à l'arrière du groupe, et commenta à autre voix ce que Kenji avait decouvert dans le sac.

*Il y tient à s'occuper de cette fille...Il avait pourtant demandé à Sagara de faire ça et il considerait lui-même qu'il n'avait pas à nous donner des ordres. Il en est hors de question. Et puis,s'il la vue en premier, pourquoi il n'est pas intervenu tout de suite ? Pourquoi faire mine de s'inquieter autant de cette fille au point d'en prendr ela responsabilité quand tout ce qu'il a fait jusqu'à present c'est retarder ou mettre en danger son sauvetage. La technique qu'il a employée sur la fille la protege vraiment, comme il le pretend ?
Si cela ne risquait pas de condamner la fille et si j'étais sûr que les autres avaient les mêmes soupçons que moi, peut être que...*


Brusquement, devant lui, Toshiro se mit à tituber avant de chuter. Liberée du kagemane, la fille subit le même sort, son corps plongeant en avant vers le sol. Kenji qui s'y était preparé accellera le pas et la rattrappa, se retrouvant accroupi dans la neige. Mais il releva rapidement la tête. Cette chute était inhabituelle et n'était apparement pas due à un manque de chakra...et Toshiro n'était pas supposé en manquer deja. Il se tourna vers le chuunin, le regard interrogateur.
Ce dernier saignait de la main droite qu'il s'était apaprement faite avec le kunai dans sa main gauche.

*Un genjutsu ? Mais qui ?*

Il ne pouvait y avoir qu'un seul coupable. La fille n'aurait pu rien faire, Ryo n'aurait rien fait à Toshiro, sachant de plus qu'il était le plus inquiet quand au sort de la fille. Restait ceux dont Kenji connaissait des talents pour le genjutsu, à savoir Toshiro qui n'aurait pas pu se jetter une illusion à lui-même et enfin Wei Chi.
Bien sûr. Il s'était deja metamorphosé en bonhomme de neige pour attaquer ses élèves, il n'en était pas à cela près. Mais pourquoi ? Et pourquoi maintenant ?

Toshiro se releva, devisageant le reponsable, l'air complètement envahi par une fureur incontrollable.
Sa première phrase rassura quelque peu Kenji mais lui indiqua implicitement comment les choses allaient se passer ensuite : Il n'oubliait pas la fille puisqu'il demandait à Ryo de la ramener mais son desir de recuperer le chakra et le fait que trois des cinq protagonistes resteraient sur place impliquaient qu'il voulait se battre avec l'aide de son camarade.
L'Urusaki n'eut un instant qu'un seul faible doute : Et si c'était lui qui était visé ? Et si Toshiro l'avait pris pour le reponsable du genjutsu ?
Les paroles suivantes retirèrent ce doute .
*C'est risqué de l'attaquer. Mais c'est aussi risqué de continuer avec quelqu'un qui peut et qui à l'intention de nous stopper. Decidemment, même enervé, tu gardes la tête froide.*
Il ajusta ses gants sur ses mains.

*mais pourquoi ce chuunin agit ainsi ?*

La reponse ne tarda pas, ce qui fit disparaitre toutes ses raisons de ne pas combattre ou d'essayer de comprendre l'instructeur et il ne vit même aucune raison de douter de son acolyte, c'était desormais si limpide.
Il repondit à Toshiro. "Bien sûr. Cette fille fait peut-être même plus partie des notres que ce traitre. "

La Mayoi, cette organisation qui avait detruit tant de vies d'autres villages avait assis sa domination jusque là, au sein de Yuki. Il ne pouvait pas admettre cela : Yuki, que sa famille avait defendue si longtemps ne pouvait pas tomber sous le joug de ces individus. Et le double-jeu de Wei-Chi le degoûtait. Comment on pouvait avoir tant de responsabilités dont l'enseignement des étudiants dans son village et le vendre dans le dos ?
Il laissa la fille à Ryo, souriant aux encouragements de ce dernier. Decidemment, il avait toujours ét là, encourageant et donnant son impulsion.
"Compte sur moi. Occupe-toi bien de la fille".

Se tournant vers l'ennemi, il se rendit compte qu'il mettait sa vie en jeu pour la première fois. Mais il luttait pour Yuki et cela lui donnait une bonne raison de se battre à fond, sans se soucier de sa vie. Il n'aimait certainement pas tout dans le village mais il avait fini par s'y faire, il y avait ét accueilli et vecu ses meilleures années. Et puis, il était chuunin, proteger son village était sa mission principale, faire obstacle à la Mayoi était la mission alternative, presque secondaire et elles se reunissaient idealement.

*Nous sommes deux, nous pourrons nous couvrir mutuellement mais il est plus fort que nous. Je me demande comment tout ça finira...Maman, où que tu sois, regarde ton fils se battre pour notre village.*
Urusaki Kenji du Clan Urusaki, Chuunin de Yuki
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Wei-chi Komoku
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Wei-chi Komoku »

Wei-chi ne savait pas trop s'il devait rire ou pleurer. Que d'emportement pour une fausse route! Il les dévisagea tous les trois, blessé par leurs paroles. Cependant il ne répondit pas à la provocation, car il savait qu'ils avaient tort et lui raison. Il se contenta de fermer les yeux et de calmer sa respiration accélérée par l'angoisse. Pas celle du combat qui approchait, non, verser le sang ne l'effrayait plus depuis bien longtemps. La cause de son angoisse était plus profondément ancrée en lui, si loin que lui-même n'en avait pas conscience. Il regarda nerveusement derrière lui et ne vit que de la neige à perte de vue, les flocons venant tremper ses cheveux et fondre en gouttes froides pour couler le long de son visage. Sagara se trompait. Il ne cherchait pas à se cacher. Il avait agi bêtement, comme un enfant. Il le savait, mais n'y prêtait pas trop d'importance. C'était une bête représaille, une expression de sa frustration quant à ce sentiment que lui laissait le jeune chûnin maître des ombres. Il n'aimait pas se sentir oppressé ainsi, avoir l'impression que Sagara savait tout sur lui, cherchait à aller contre lui en tout point. Et le jeune homme prétendait ne pas le détester ? Il n'y croyait pas. Il ne regrettait pas son acte, il ne le prenait simplement pas au sérieux. Sa main en contact avec le froid métal de son épée se crispa, il n'aimait pas ce vent glacial qui soufflait et qui lacérait sa peau comme des couteaux tranchants. Il plissa les yeux, sans autre expression qu'un absentéîsme flagrant. Il pensait. Il pensa beaucoup, mais à peine quelques secondes s'écouleraient, et encore. Peut-être que les paroles les plus violentes avaient été celles de Ryo. Décidément il n'avait rien compris. Les trois jeunes gens lui inspiraient un peu de compassion. Ils ne savaient pas. Ils en avaient de la chance. Lui-même eût préféré ne pas savoir, et puis, il s'y fit peu à peu. Pourquoi combattre une organisation bénéfique au village? Les vies des autres n'avaient pas d'importance. Ce n'était pas pire qu'une guerre entre Suna et Konoha. Son regard vide se posa ensuite sur Kenji. Il lui rappelait son ancien coéquipier. Encore un qui était mort sans qu'on ne pût rien faire pour le sauver. Encore ces regrets, encore ce sentiment d'impuissance qui prenait aux tripes et rendait malade. Le chûnin se fichait des origines de la fille. Il l'avait vue arriver et la présence d'un sabre dans son sac confirmait ses soupçons. Mais elle lui avait échappé et cela ne lui importait plus désormais. Tant pis pour elle si on la laissait à l'hôpital.

Weï-chi n'avait pas confiance dans les hôpitaux, cette aversion remontait à l'âge de ses seize ans. Son coeur se serra lorsqu'il repensa à la manière dont s'était terminée sa tentative de suicide. A la manière dont avait commencé son amour avec Kadjin. Kadjin qui, comme tant d'autres, était morte aujourd'hui. Kadjin dont les hôpitaux n'avaient pas voulu. Kadjin qu'il n'avait pas réussi à sauver. Kadjin qui le hantait. Kadjin qu'il avait trahie, trompée. Kadjin qui voulait se venger, sans doute. Rien n'allait plus vraiment sans elle : avant elle il n'était qu'un gamin turbulent. Elle l'avait transformé et assagi, elle lui avait appris à vivre mieux, à vivre bien, mais cette connaissance n'était qu'une apparence bien éphémère. Une apparence qui s'était envolée en même temps qu'elle. Ce combat, ils semblaient l'attendre avec impatience. Les deux adversaires étaient déjà prêts. Mais Weï-chi en une demi seconde n'avait pas bougé. Il restait debout, à les fixer tous deux en même temps, peut-être même ne les voyait-il pas., et son regard donnait l'impression qu'il cherchait à sonder leur âme. Il n'avait pas envie de se battre. D'ennuyer Sagara quelques secondes plus tôt, de manière purement gratuite, oui. De se battre ici et maintenant, non. Sa main restait cependant sur la garde de son épée. Au cas où. Il était prêt à dégainer.

Un sentiment étrange l'animait, qu'il ne savait décrire. Lorsque Toshiro l'avait appelé "mon enfant", il avait pris conscience d'une chose, qui n'avait pas grand chose à voir avec le contexte actuel. Il se sentait totalement perdu. Il l'était, d'ailleurs. Son seul réconfort était ce pot presque vide de médicaments coûteux. Les seuls qui auraient pu sauver Kadjin. Ceux qu'il avalait comme si vider la boîte finirait par la ressusciter... bien que de boîte, ce fût déjà la quatrième. Il ne comptait cependant pas se laisser mépriser, ou du moins, jouer les malheureux. Le mépris ne l'atteignait pas, il ne suscitait chez lui qu'une certaine lassitude. Une lassitude qui bien des fois l'avait poussé à tenter l'impossible pour remonter la pente. Par impossible, entendons celui qui est à la portée de n'importe quel être sans réelle volonté : l'alcool. S'abandonner à cette divinité qui rendait possible les désirs les plus fous, en annihilant les barrières dressées avec effort par la raison.

Les jeunes gens en face de lui semblaient prendre la chose qui s'annonçait avec beaucoup de sérieux. Comme si leurs vies allaient en dépendre alors qu'il n'en serait rien. Weï-chi trouvait tout ceci bien démesuré. La petite souris qui se transforme soudain en gigantesque éléphant rose parce qu'on lui a donné à manger un fromage de trop. Il se souvenait des combats qu'il avait menés jusque là, du sang qu'il avait versé, et surtout, des raisons qui l'avaient amené à le faire. Des raisons graves, sérieuses. Bien au-delà de provocation enfantines. Des enjeux politiques, loin de haines personnelles envers des opposants qui ne lui étaient pas sympathiques. Des ordres qui venaient d'en-haut et qu'on était obligés d'exécuter. Tout ça pour un principe nauséabond de loyauté, cette notion absurde pour laquelle tant risquent leur vie. Cet amour envers une personne, ou un village, ou ses propres principes parfois, qui cause votre perte lorsque, au bord d'un gouffre si profond qu'on pourrait penser qu'il mène aux entrailles de la terre, l'ordre donné n'est rien d'autre que "saute". Loyauté certes souvent récompensée, mais dont beaucoup abusent, profitent. Loyal rimant souvent avec méprisé, condescendu. Désillusion et déception. Les chûnins le prenaient pour un traître, Weï-chi était triste pour eux.

Parce que, en les regardant, il se voyait quelques années plus tôt, plein de convictions et d'espoirs. Il revoyait le monde avec d'un côté les gentils, d'un côté les méchants, et les traîtres au milieu. Avant qu'il ne comprenne que les gentils ne le sont jamais totalement, et que parfois les méchants peuvent avoir un bon fond. Que les traîtres ont leurs raisons et que tout n'est qu'une question de point de vue. Avant que tout ne devienne gris et flou, que tout ne se transforme en jungle psychédélique où tous les arbres se ressemblent, si bien qu'on si perd facilement, d'autant qu'il n'y a aucun chemin pour vous aider à la traverser. Au contraire, le sol y est recouvert de fougères, et de ronces. L'humidité lève un brouillard constant qui vous empêche de distinguer les dangers, d'apercevoir les serpents dans les arbres avant qu'ils ne vous mordent. Et puis un jour vos amis se font dévorer par les bêtes sauvages, les démons, les fantômes, les êtres maléfiques, et vous craignez que ce soit à votre tour. Alors vous continuez dans le brouillard, mais en vous méfiant. Vous n'osez plus manger de pomme parce que vous avez peur qu'une sorcière l'ait empoisonnée. Vous n'osez plus rien faire et vous vous affaiblissez. Survivre occupe alors tout votre esprit et vous en oubliez jusqu'à votre réelle raison d'être. Combattre les démons, les bêtes sauvages, les fantômes et les êtres malveillants est tout ce qui compte. Les éviter. Et peu importe où se trouve la sortie de la jungle, parce qu'elle est bien trop grande pour la traverser. Il espérait sincèrement qu'ils ne verraient jamais le monde ainsi. Voilà pourquoi il ne leur disait rien. Pourquoi il ne prononçait pas ces mots qui lui brûlaient les lèvres. Pourquoi il se contentait de les regarder. Sans rien faire.

Une seconde s'était écoulée et il n'avait toujours pas bougé. Une seconde. Un espace temps si court où tant de choses peuvent se passer. Qui lui avait suffi à réfléchir. Agir précipitemment ne lui ressemblait pas, il était grand temps de se calmer. L'avantage du combat qui s'annonçait, même si le mener n'était pas dans les intentions du chûnin, était les instincts qu'il avait réveillé en lui. Cet état second qui prend le dessus sur son état premier et qui le dote d'un sang froid à toute épreuve. Ils n'étaient pas ses ennemis. Ils n'avaient rien fait qui le justifiaient. Les tuer diminuerait la puissance militaire de Yuki de deux gradés d'importance. Et il demeurait loyal à son village. Voilà pourquoi, en même temps de le désoler, l'ignorance des deux jeunes gens l'amusait. La curieuse ironie du sort. Ils l'affrontaient pour une trahison qu'ils étaient seuls à commettre. En refusant d'accepter la Mayoi comme partie intégrante de Yuki. Elle avait fait des morts ? Pas plus qu'Iwa ou Suna.. ou que Konoha.....


Enfin, il eut une réaction. Un soupir ennuyé que rendait inaudible le vent qui soufflait. Mais qu'on pouvait deviner en le regardant. La neige tombait toujours, et il en profiterait. Il s'éloignerait de ces deux jeunes pour aller combattre ses vrais ennemis qui n'étaient autre que ses propres pensées. *Les traitres, c'est vous. Mais je vous épargnerai ces révélations...Vous ne voudriez pas comprendre, vous n'y verriez aucune logique. Vous trouveriez ceci absurde. Penseriez-vous alors que le kage est un traître pour le village qu'il a lui-même créé? Hissé dans les hautes sphères ? Je ne te détestes pas, Toshiro. Je me méfie de toi, c'est vrai. Je crains bien des choses à vrai dire... Mais ce que je redoute surtout c'est que tu commettes une erreur si tu venais à apprendre que tous tes principes, tes raisons d'agir, le village pour lequel tu te bats... ne reposent que sur des croyances vaines; Je sers tes ennemis, peut-être; Mais tu fais de même sans en avoir conscience. Pardonne-moi ma lâcheté, mais je ne veux ni être celui qui te l'apprendra, ni jouer les prophètes du grotesque.*

La main quitta l'épée. Il inspira, et joignit à nouveau ses manches comme pour protéger ses doigts du froid.Tout en parlant:

"Pensez ce que bon vous semble. "

Il tourna les talons. Le tour fut rapide, quatre signes, un murmure.

Dans la neige, le chûnin avait désormais disparu.
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
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Ryo Hazuki
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Re: Perdue au milieu de cette étendue de neige

Message par Ryo Hazuki »

Il courait…courait à travers les contrées neigeuses et angéliques de Yuki. L’endroit à l’extérieur des portes du village, se trouvaient pas si loin géographiquement, mais, les difficultés venait du chemin à prendre pour les rejoindre. Il n’existait pas !! Il fallait se frayer un chemin dans l’immensité blanche.

Ses pas s’enfonçaient dans l’immaculé et ralentissaient sa cadence pourtant effrénée. Il voulait rejoindre ses camarades au plus vite maintenant que la jeune fille était hors de danger. Il savait que, si le combat avait lieu, il arriverait bien trop tard, mais, il courait…

Tout à la joie de sa liberté retrouvée, extrêmement excité et tout aussi épuisé, Ryo, avait négligé les paroles que lui avait faite le membre du groupe de travail. C’est seulement après avoir laissé la jeune fille au soin des médic-nin, qu’il se rappela, dans l’isoloir, les paroles prononcées, à dessein ou par mégarde, par le jeune homme, qu’il eut l’impression que la foudre lui tombait dessus, et il en trépigna de rage impuissante; mais il était trop tard pour les regrets.

... Non, ils ne risquaient pas de devenir fous, l’affaire était bouclée. On avait le suspect principal, celui sur qui portaient tous les soupçons, mais s’il y avait une chose sûre, c’était que le chûnin venait de prendre une place irrécupérable…il s’était sacrifié pour le bien ou le mal de village. Sacrifié? Possible. Comme c'était aussi possible qu'il avait agi pour sa propre personne en trahisant le village.

Vint une pluie fine, et les oies sauvages s’envolèrent par bandes. Après leur départ, le désert blanc, vaste et dénudé, parut, plus encore, désolé et infini. Il n’y avait plus que le ciel et la plaine, qu’un seul regard pouvait embrasser. Il tourna la tête derrière, le toit de l’hôpital du village se détachait très distinctement sous le bleu du ciel et le blanc des nuages, et, sur la plaine enneigée, cette éminence était pareille à un sein nu, offert, révélé.

Dans ce coin de terre d’une simplicité proche de la pureté, quel mystère pouvait bien se dissimuler? Qui pouvait croire qu’un homme, pouvait disparaître en un lieu où même un moineau n’eût pas trouvé un endroit où se cacher? L’Hazuki cogitait en courant…il ne cessait de se ressasser les paroles de Toshiro. Elles le hantaient, et l’empêchaient de développer sa propre opinion sur la chose. Il était troublait…

Le froid était de plus en plus vif. Ryo marchait vers le nord, et le vent lui jetait dans le dos de légers flocons de neige. Il courait, sans s’arrêter. Il courait tout en repensant aux dires de Sagara. Comment et surtout pourquoi Wei-Chi était devenu un traître. Pourquoi marchander avec une organisation terroriste alors qu’ailleurs on la combattait ? Toutes ses questions fusaient dans le cerveau du genin. Il pataugeait maintenant dans une couche molle et poudreuse qui commençait à prendre de l'épaisseur. L’avancée serait rude tout comme les décisions à prendre à l’encontre du vendu. Le dénoncer dans sa traîtrise aux autorités administratives de Yuki, ou bien faire fi de cela… ??

En y repensant. Il y avait une question fondamentale qui devait être élucidé. Pourquoi Yuki avait été le seul village épargné par les affres de la guerre ? Pour les actes de violence de la Mayoi n’avait pas atteint les remparts ? Des interrogations qui pouvaient peut être légitimer le fait que Toshiro avait interpellé Komoku en pleine discussion avec un ou des membres de cette organisation. Et si Yuki avait signé un pacte de non agression avec eux ? Et si Yuki était un collaborateur ?

*NON, NON ce n’était pas possible ! Yuki est un village de paix. Il ne respire pas la criminalité et le terrorisme. Jamais le kage n’aurait accepté de telles combines. Jamais nos valeureux shinobi auraient pliés sous les ordres d’un organisme imposant la terreur. Je ne peux pas le croire !! Sagara à raison, il n’existe qu’un seul traître, c’est Komoku.*

D’un seul coup, Ryo stoppa net sa course. Ce fut comme une révélation ! Tout collait de plus en plus. Les morceaux du puzzle s’assemblaient les uns aux autres. Les hypothèses découlaient. C’était de plus en plus embrouillé dans son esprit. D’un côté ses pensées et sa propre réflexion, de l’autre les dénonciation de Toshiro. Quelle était la véritable version des choses.

Pour le genin, Wei-Chi n’était pas le seul traître !! Tout les shinobis du village l’étaient…Sag, Kenji et lui aussi !! Ils l’étaient ! Ainsi, Yuki avait aidé sciemment la Mayoi dans ses tâches de domination. Certainement que les hauts gradés comme le Kage ou autre avait acceptés que la vie continue tranquillement. En toute connaissance, et parce que c'était dans leur intérêt de préserver le calme et les vies de leur village, ils travaillaient directement ou indirectement pour la puissance terroriste montante, sans pour autant adhérer aux principes politiques et idéologiques de la Mayoi.

« Le Kage et les ninjas comme Wei auraient entretenus le secret pour épargner aux villageois de connaître les méfaits d’une guerre. Pour le bienfaits de la population. NON, NON, tu dis n’importe quoi Ryo…reprend toi ! Comment un être aussi déjanté mais pur comme le kage peu se vendre à cette organisation maléfique...ce n’est pas possible !! Komoku est le seul traître, il ne faut pas aller chercher plus loin...il s’arrêta un instant pourtant son regard dans le vague, c’était ainsi qu’il faisait quand il méditait. Et si j’y voyais une parcelle de vérité dans cette collaboration… Je dois arrêter Sag et Kenji avant que l’un d’eux ne meurt pour rien. Peut être que j’ai totalement tord, mais je prend le risque…»

L’Hazuki accéléra la cadence. Le genin se déplaçait avec des mouvements très félins et des bonds d'une rare intensité. Bien qu'essoufflé par le rythme, le jeune ninja n'avait que peu de temps devant lui. Les moindres secondes comptaient. Surtout que l’affrontement devait faire rage depuis assez longtemps déjà. Plus il avançait dans le chemin, et plus la chevauchée devenait laborieuse. Les prises étaient de plus en plus difficile à avoir dans la neige profonde et mouvante. En plus, le vent soufflait vraiment violemment!! Bientôt, il se retrouva au beau milieu des plaines enneigées infiniment grande. Cette situation était presque irréelle, il avait l’impression d’être dans un paysage imaginaire, un paysage de contes.

Le soleil avait laissé place à la brume, le ciel d’un gris opaque assombrissait les cristaux de glace composant le sol. Le tout donné un paysage maussade, il faisait assez froid pour avoir de la neige en abondance, mais pas assez pour avoir de la bouillis, ni trop pour avoir de la glace ou du verglas. Le combat du siècle probablement se déroulait à quelques centaines de mètres de sa position et lui...lui ne voyait toujours aucunes ombres significatives.

Il espérait à temps. Pouvoir leur permettre d’éviter le pire. De condamner un coupable aussi coupable que le juge ou bien un coupable tout court.... En y repensant, les trois jeunes gens avaient blâmés le chûnin qui, pour le bien de sa patrie avait peut être accepté d’endosser le mauvais rôle. Mais, ils étaient tout aussi fautifs. Ils contribuaient à la puissance de la Mayoi sans le savoir. Bien entendu, il n’était pas sûr, mais il faisait confiance à son intuition, quitte à regretter les réprimandes de son village s’il se trompait…si Komoku était le seul traître.

Au pas de course et d’une allure importante, Ryo approchait de ce fameux lieu de spectacle. Le visage légèrement transpirant, le souffle contrôlé, le jeune Hazuki courait tel un étalon. Il ne semblait pas avoir peur des longues distances, encore moins de la vitesse. Avec la vitesse d’un félin, l’animal parcourait presque quarante mètres par secondes. Le sourire aux lèvres il s’approchait…au loin un grand contours brumeux se fondaient dans le paysage. C’était une masse d’ombre indéchiffrable. Le garçon ne savait pas ce qui c’était passé depuis son départ. Si il y avait eu des morts, des blessés, etc…il ne voyait qu’une tache noire brouillée au loin. Dans l’espoir que les trois personnages soit encore là et vivant, il hurla…

« SAGARAAA !!! KENJIII !!! WEIII !!! VOUS ETES LA ??!!! »

Hrp: J'ai modifié le post pour qu'on essai de voir que Ryo cogite à mort. Il est troublait entre sa pensée et les dire de Sag. Si cela gêne encore, je l'enlèverais... :wink:
Ryo Hazuki Chunin Kita no Arawashi de Yukigakure No Sato

Ryo Anbu :
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