[Ryo, Ikari][Here comes the thing.]

Message par **Ikari Yorukawa** » mar. 07 déc. 2010, 20:41

Oda ne perdit pas de temps, après tout il leur était compté, et dès que le Kirien qui avait posé l’ultimatum eut rejoint les rangs de ses alliés, le vieux chef de guerre organisa une réunion à laquelle dix de ses généraux furent conviés ainsi qu’Ikari et Ryo. Qu’on les invite surprit un peu le jeune homme dans un premier temps mais d’un autre côté ils représentaient Yuki, ce qui pourrait s’avérer utile, de plus Ryo était chunin. Seul hic le jeune homme était introuvable…
Le genin accepta la proposition et se joignit à Oda et ses généraux, après avoir demandé à Stélios de l’attendre ici et de guetter un mouvement suspect de l’ennemi. Parmi les généraux il vit sans surprise que Tomoe se trouvait parmi eux. Point de salle de conférence ou d’endroit sécurisé, ils parleraient ici même, ça aussi cela surprit un peu Ikari.

Le silence s’installa parmi eux qui entouraient le chef de famille, comme s’il n’avait attendu que ça il rompit à ce moment là le silence. "L’un de vous sait-il de qui il parle ?" Son regard plongea dans celui d’Ikari, semblant espérer que le jeune homme ait un élément de réponse à lui donner. Et à vrai dire oui il avait sa petite idée de qui il était question. Aussi prit-il la parole, estimant que le regard d’Oda était une invitation. "Quelqu’un dans ce village a-t-il entrepris des actions contre des représentants de Kiri ?" Pas d’accusation ouverte mais il aurait aussi bien pu désigner Ozaki que ça n’aurait pas été plus explicite.

"Qu’on se comprenne bien, il nous faut une issue pacifique à ce conflit, nous n’avons pas les moyens de résister." Poursuivit le vieil homme. Il n’avait pas tort, l’armée ennemie était plus importante que la leur et n’était composée presque que de gradés. Avaient-ils la moindre chance en cas de combat ? Ikari était tenté de dire que oui, pour peu qu’ils disposassent d’une stratégie adéquate. à cela près qu’il faudrait s’assurer qu’il s’agissait de faux Kiriens en face car face à un pays comme celui de l’eau, effectivement le village des Tu n’avait aucune chance.
Quoi qu’il en soit Tomoe ne semblait pas d’accord avec son père et frappant le sol de sa lance, elle prit la parole à son tour.

"Père, nous pouvons les combattre ! Nos protections sont érigées, tous nos guerriers sont présents et nous valons autant qu’eux. Même s’ils ont le nombre comme avantage, nous avons notre rage. Si nous ne combattons pas aujourd’hui, ils reviendront, encore et encore, jusqu’à ce qu’ils nous aient soumis !" Il y avait du vrai dans ce qu’elle disait, ils pourraient revenir encore et encore, jusqu’à avoir totalement vaincu les Tu. Mais Ikari n’était pas d’accord avec elle sur le fait que leur rage contrebalancerait leur infériorité numérique. C’était d’une stratégie fiable et d’alliés qu’ils avaient besoin, pas de se laisser aveugler par la colère.

La jeune femme avait parlé de protections érigées et cela intrigua un peu le genin. Il y avait bien les remparts du village mais ce devait être autre chose. Plissant les yeux il regarda autour de lui, cherchant les fameuses protections et finalement il lui sembla distinguer quelque chose grâce au soleil qui se reflétait dessus. Tout le village semblait entouré d’une bulle géante. *Faut espérer qu’elle est plus solide qu’une simple bulle de savon. Sinon on est foutus pour de bon… au moins eux.*
Contemplant le ninja ennemi qui avait émergé du puits et qui se tenait toujours dans les airs, le jeune homme comprit finalement que ce qui le maintenait dans les airs n’était pas une quelconque technique que lui aurait formée mais bien la bulle de protection. Il était appuyé dessus, essayant de traverser, en vain.

L’un des généraux marmonna que si en face ils s’y mettaient tous, la protection ne tiendrait que peu de temps. Quelqu’un fit alors remarquer qu’ils ne pourraient pénétrer à l’intérieur qu’un par un à moins qu’une faille ne soit créée et qu’ainsi ils devraient pouvoir se débarrasser de tous les ennemis entrant. Bizarrement le genin avait comme un léger doute quant à la possibilité que leurs assaillants entrent bien gentiment un à un à la suite de leurs camarades fraîchement massacrés. Non, il pensait plutôt qu’ils allaient effectivement affaiblir la barrière jusqu’à ce qu’elle cède et alors ils envahiraient le village, faisant un carnage.

Selon l’un des généraux le mieux serait de quérir leurs alliés le plus vite possible, afin que l’aide arrive au plus vite. Oui, très bien ça, en espérant que le messager ne soit pas intercepté et que l’aide arrive à temps. Ils ne disposaient que de quelques heures avant la fin de l’ultimatum, plus tout le temps que tiendrait la barrière puis que eux tiendraient face à l’ennemi. Les regards étaient tournés vers Ikari, comme s’ils attendaient de lui qu’il ait la solution idéale. Tirant une cigarette il se l’alluma et tira une latte dessus. "Ryo et moi sommes là et nous maîtrisons tous deux la technique du clonage de l’ombre. Ça pourrait augmenter un peu notre nombre mais je doute que ce soit suffisant. Quant à aller quérir des alliés, Yuki est trop loin, par contre avec un cheval rapide on aurait largement le temps d’aller prévenir les villages alentour, il n’y a pas que nous sur cette île."

Il se tut un instant avant de reprendre : "En attendant, quoi qu’on décide il ne faut pas leur donner l’impression que nous souhaitons combattre, même si au final c’est ce qu’il risque de se produire. Préparons-nous mais dans la discrétion. D’ailleurs, pensez-vous qu’une ordalie soit possible pour régler ce conflit ? Leur meilleur guerrier contre votre meilleur guerrier ? Autrement comme je doute que vous soyez de ceux qui abandonnent leurs frères, il m’est venu une petite idée mais ce sera au mieux un répit. Je peux créer des clones et leur donner l’apparence de ceux qui sont recherchés mais pour cela il faudra convaincre l’ennemi de ne pas exécuter les prisonnier, sinon le mensonge sera éventé."

Il marqua un nouvel arrêt, le temps pour lui de tirer à nouveau sur sa cigarette et d’exhaler un nuage de fumée. "Maintenant j’ai un petit problème avec ce conflit. Je veux vous aider mais pour ça nous devons être certains que ces hommes ne sont pas de Kiri contrairement à ce qu’ils prétendent. Cette île est une zone neutre et il ne m’appartient pas d’impliquer Yuki dans une guerre contre le village de l’eau.
Cela dit je ne pense pas que ces hommes soient de Kiri, contacter Kiri et s’en assurer serait sage. Avez-vous un moyen rapide de les contacter ?" La situation était plus complexe qu’il n’y paraissait et si Ryo ou Ikari se trompait, ils risquaient de déclencher une guerre, ce qu’ils devaient à tout prix éviter, quel qu’en soit le prix pour le village, quand bien même cela révulserait Ikari de les laisser tomber.

Message par **Ryo Hazuki** » mer. 08 déc. 2010, 17:19

La voix d’Ikari s’éleva. Sage et calme ; elliptique et intense. Le jeune homme prêtait l’oreille sans intervenir durant ce monologue qui se voulait en adéquation avec son propre avis. Mais aussi celui du village de Yuki. Ils étaient deux représentants du pays de la neige, avant toutes choses. Ils étaient des portes paroles avant d’être des têtes pensantes indépendantes. Agir avec aphorisme pour l’intérêt de vies innocentes et inconscientes ; tel était leur devoir.

Ozaki en enfant gâté ne paraissait pas comprendre, ou du moins, ne semblait pas avoir la maturité nécessaire pour prendre conscience du sens moral de la vie, et surtout, des contraintes et impératifs d’un dirigeant, comme le faisait son père. En étant le chef d’un village, on en devenait par la même occasion, le père de toute une nation. Le jeune téméraire avait encore du chemin à parcourir, et sa dernière tirade confirmait son esprit juvénile.

"Ces paroles sont des paroles de lâches. Alors que vous festoyez gaiement, mon peuple souffre. À moins que vous n'ayez peur..." Suite à cette phrase mariée dans la contradiction, le chunin tel un prêtre pondéré se fit le messager d’un sage écho colporté.

"Ta bravoure jeune homme, a failli te coûter la vie contre cet élémentaire d'eau. Tu peux remercier la nôtre, te permettant de jouer à nouveau au héros. Mais, cela ne fait pas de toi un grand ninja ou un grand seigneur. Les GRANDS, ce sont ceux qui savent prendre des décisions réfléchies. Tu devrais méditer là-dessus avant d'embarrasser ton père avec de tels propos. "

Méditer. Il en était encore bien loin. Son esprit borné avait vraisemblablement érigé un mur infranchissable entre sa décision, et toutes argumentations voulant le traverser. Ainsi, toujours opaque à d’autres pensées que la sienne, il s’entêta, oubliant son peuple comme il aimait le soutenir, pour ne laisser place qu’à son propre désir. Un vrai petit prince…L’Hazuki soupira. Ses mots n’avaient pas résonnaient assez fort. Il en devenait las et la situation en était presque dérisoire. Soit…il voulait jouer au petit soldat, qu’il le fasse à ses risques et périls. Mais les guerres n’ont jamais rendues les hommes vaillants et forts. Personne ne sort jamais vainqueur d’une guerre. Il fallait bel et bien qu’il en prenne conscience. Peut être cela passerait par une perte considérable chère à son cœur. Il se leva ainsi, s’avançant en direction de la porte, avant de reprendre envers les invités, joignant le geste à la parole, "Et à l'intention des deux pleutres qui nous rendent visite ...". Des masques facilement identifiables s’écrasèrent à leurs pieds. C’était ceux que portaient les chasseurs de déserteurs. Ozaki crachat ensuite au sol, marque de son irrespect, avant de quitter l’assemblée.

" Il n'est pas inconscient finalement...juste immature." Se murmura le chunin avant de se lever et suivre la voie ouverte par le jeune impétueux. Il n’avait plus faim, et, vu la tournure du repas, il se doutait bien que celui-ci serait brièvement écourté. Il prit congé de ses hôtes sans un mot, pas même pour son coéquipier.

***

Chambre des deux Yukiens

Les yeux clos, le souffle lent, Ryo faisait le tri sur la scène surréaliste qui venait de se dérouler. Des images, par flash, le frappèrent. Mélangée comme les pièces d’un puzzle pas encore entamé. Il essayait d’en visualiser l’esquisse finale encore trop floue. Commencer par les contours, plus facile à assembler, puis petit à petit, combler les trous par infime touche au hasard. Ainsi, lorsque le genin apparut de derrière la porte, il se trouvait en pleins brainstorming. Le casse-tête prit fin avec le claquement de la porte, qui l’expulsa de ses songes. Bienvenue parmi le monde réel Ryo Hazuki.

C’est alors que son coéquipier l’avisa sur ses intentions.

"Ça aurait pu mieux se passer mais j'ai peut-être une idée pour tirer profit de la situation. Je défie Ozaki parce qu'il nous a insultés, si je gagne il devra renoncer à sa vendetta, pour le moment au moins. Comme on aura sauvé pour la seconde fois l'héritier du clan, c'est bien la mort s'ils ne nous aident pas à retrouver Primura. Ou qu'au moins ils nous laissent bosser. Qu'en dis-tu ? Reste la question de si je perds... tu me diras suffit que je gagne."

Que cherchait-il ? Un aval pour agir ?! L’accord de son coéquipier pour mettre en péril sa vie et par la même occasion leur véritable mission ? Voulait-il se dédouaner de toutes sanctions probables ?! Ryo ne savait pas vraiment quel était le but du genin dans cette requête. Pourtant, il paraissait la respecter. Sa réponse comme déjà acquise, il prit soin d’interpeller le Yorukawa sur les règles ancestrales des shinobis.

" Selon les coutumes ancestrales, un défi clairement formulé ne peut être refusé. Il suffit simplement de s'y prendre correctement. Bien entendu, une fois lancé, tu ne pourras revenir en arrière et encore moins compter sur mon aide. Tu es conscients des risques auxquels tu t'exposes?!"

"J’en suis conscient et je prends le risque."

" Quoiqu'il arrive, je respecterais ton choix."

Il bondit alors de son lit, passant silencieusement devant son coéquipier, avant de quitter la pièce, le laissant seul face à ses responsabilités…

***

Dehors tout était calme. Marchant dans le jardin du château, il aperçut le portail qui le menait au monde desman. Zieutant à droite et à gauche pour voir si personne ne le suivait, il s'y engouffra. [Voir suite entraînement] Après plusieurs minutes, il réapparut au même endroit.

***
Un endroit dans le village.

Ses questions l’amenèrent à l’extérieur du dojo. Il errait dans les rues désertes et endormi, comme un chat filant à travers la nuit. Son regard se portait au loin, sans vraiment fixer le moindre détail. Simplement perdu dans le vague ombragé. Aussi ténébreux que son esprit. Parfois, des interrogations bien distinctes s’imprégnaient en lui. Un alliage complètement chaotique. Un cocktail puissamment secoué. Une tornade cataclysmique qui allait de «Arrivera-t-on avec Ikari à retrouver Primura ?! », « Combien de temps prendra ce voyage ? », à « Reverrais-je un jour la neige de Yuki ?! », ou bien, « Comment va ma bien aimée ? ». Et, chacune d’elles s’enchevêtraient sur la précédente.

Il s’engagea dans une nouvelle allée. Marchant dans le clair de lune. Puis, il parut se souvenir de quelque chose, revint sur ses pas et posa un regard plein de satisfaction en direction d’un arbre trônant dans le décor. Mais pas un arbre quelconque. Un petit pin blanc, seul, planté dans une sorte d’enclos circulaire. Sur celui-ci était gravé deux initial dans un cœur. Etrange rencontre par une nuit étrange. Il ne se souvenait de rien de semblable, à l’exception d’un soir, il y avait de cela un an, où il avait découvert le monde des desmans. Ryo secoua la tête. Son regard se posa sur ce pin blanc. Le visage de son amour était là, d’une remarquable beauté dans son souvenir ; stupéfiant en fait. Il resta un instant médusé. « Quoi ?! » demanda-t-il à son autre moi. Et, immédiatement la réponse fut comme une évidence en lui.

Combien connaissait-on de personnes susceptibles de vous renvoyer votre propre lumière ? La plupart des gens étaient…étaient des bougies qui flambaient et finissaient par s’éteindre. Rare étaient ceux dont les visages vous prenaient et vous renvoyaient votre propre pensée la plus intime et la plus vacillante. Emma était de ces exceptions.

Soudain…

Le clocher sonna avec force. Ryo leva la tête en direction du dojo, quelque chose se tramait par là-bas. Il fixa une dernière fois le pin blanc. Un large sourire se dessina sur son visage, il avait toujours eu les réponses enfouis en lui, mais les avaient simplement oubliés. C’est alors que dans la foulée, les chaumières se réveillèrent, et le village s’anima. Les gens se dirigeaient tous vers la place. Le garçon se jeta alors dans le flot de personne, se laissant dériver avec eux dans les dédales de la cité. Les hommes semblaient équipés pour se battre à première vue, comme préparé à la guerre. C’était bien plus grave qu’il ne l’avait imaginé au son des cloches.

Prenant la chose au sérieux, il bondit sur un mur pour voltiger de toit en toit jusqu’au dojo. Sa traversée fut brève, et, promptement il se retrouva devant les portes. Un homme l’avertit qu’Oda-san avait convoqué les généraux et que le village était en alerte maximale. Il s’élança à nouveau. Bientôt, il aperçu la petite assemblée dans laquelle se trouvait Ikari. Il s’avança calmement et fit une entrée plutôt inattendue :

« Je vous ai pas trop manqué ?! »

Message par **Noriko Asahina** » mer. 08 déc. 2010, 17:26

Ravie de l'apprendre

Message par **Ikari Yorukawa** » mar. 25 janv. 2011, 22:09

Bien que cela semblait ennuyer Oda d’envoyer l’un de ses hommes à Kiri, un combattant de moins pour défendre le village, il accéda malgré tout à la demande du genin. Le messager partirait dans l’heure. Ikari apprit également que le restant des villages de l’île avaient été prévenus grâce à un ingénieux système de tocsins placés à intervalle suffisant pour échanger des messages rapidement et à distance. Hochant la tête, il marqua son approbation. "Bien, parfait."
Certains généraux commencèrent à discuter de la meilleure stratégie à adopter lorsqu’un invité surprise apparut en la personne de Ryo. "Je vous ai pas trop manqué ?!" Leur demanda-t-il.
"On s’est débrouillé." Lui répondit le jeune homme d’un ton neutre. De fait c’est ce qu’ils avaient fait.

Les discussions stratégiques reprirent alors de plus belle, chacun y allant de sa petite idée et les deux Yukiens ne furent pas en reste. Au milieu de tout ça, Ikari demanda : "Disposez-vous d’huile ou de produits inflammables, voire mieux, explosifs ?" Il lui fut répondu que pour l’huile, le village en disposait en quantité suffisante pour les usages de tous les jours mais qu’en revanche les explosifs étaient en faible quantité. Donc les explosifs étaient aussi en quantité utilitaire, pour le peu qu’ils servent… "Bien, nous savons déjà que la barrière ne tiendra pas indéfiniment lorsque l’ennemi lancera l’assaut. Aussi nous pourrions piéger les maisons les plus proches de la barrière et lorsque l’ennemi sera dans le village, les faire exploser afin de causer des dégâts les plus lourds possible à l’ennemi. L’avantage de l’huile c’est que même avec de l’eau c’est difficile à éteindre."

Au final ils en arrivèrent à quelques conclusions intéressantes. Ils décidèrent de placer les vivres disponibles en sûreté au château. Ils disposaient d’environ trois semaines de vivres s’ils se rationnaient, mais bizarrement le genin doutait qu’ils auraient le temps de voir la fin du stock d’ici à ce que l’ennemi soit dans leurs murs, cela dit protéger ce qui pouvait l’être était une bonne chose, il était d’accord.
Quelqu’un proposa que le château serve de quartier général et que le temple soit transformé en hôpital, ce avec quoi tout le monde semblait relativement d’accord.

Il fut également décidé de trier les villageois en fonction de leurs compétences. Les ninja d’un côté bien entendu, mais également les hommes en âge de combattre avec eux. Un groupe de soigneurs serait aussi apprêté et installé au temple. Enfin ceux ne pouvant ni combattre ni soigner les blessés seraient mis à contribution pour d’autres tâches, comme par exemple placer des stocks d’armes en divers endroits pour le moment où ils seraient forcés de reculer face à l’ennemi.
Un point gênait malgré tout Ikari, la majeure partie des ninja présents étaient spécialisés dans le taïjutsu, ce contre quoi il n’avait rien à la base mais ils devraient se montrer très prudent au moment de mettre le feu aux premières maisons afin d’éviter de blesser leurs propres hommes qui seraient au contact. Voila pourquoi il regrettait de ne pas avoir à faire à des spécialistes du combat à distance, parce qu’en fasse il ne doutait pas qu’il y en avait quelques-uns, mais tant pis, ils devaient faire avec ce qu’ils avaient.

Au terme de la réunion les généraux de la famille Tu partirent organiser le village conformément à ce qui avait été décidé et, un peu à la surprise d’Ikari, Tomoe s’approcha d’eux pour leur parler. Il était question d’une légende locale, l’île ayant déjà été assiégée par Kiri il y a bien longtemps et une femme était parvenu à quitter le village durant le siège pour aller chercher des alliés de par le monde. Elle s’était rendue à Iwa et Suna où sa demande fut rejetée. Puis elle était allée à Konoha où elle formula sa requête différemment pour ne pas avoir à subir un troisième échec.

"- Je viens vous proposer de montrer à Iwa que vous êtes plus courageux qu’eux.
- ???
- Et que Suna n’est qu’une bande de pleutres comparés à votre puissance.
- ???
- Oui, Suna et Iwa ont refusé d’aider mon île qui se fait attaquer par Kiri. Ils ont peur de leur force et se terrent dans leurs terres. Heureusement, j’ai trouvé les plus courageux ninja du monde et ils vont pouvoir le prouver à tous." Récita Tomoe qui leur expliqua ensuite que motivés par de tels propos les troupes du village de la feuille se mirent en marche pour repousser Kiri et arrivèrent dans les temps pour empêcher que le village où ils se trouvaient actuellement ne soit détruit. Ils allèrent même jusqu’à repousser les Kiriens jusque dans leurs terres, ce qui n’était pas rien puisque entre il y avait la mer, terrain où les Kiriens devaient être particulièrement à leur aise pour combattre.

La jeune femme leur révéla ensuite que la femme de la légende fut la première à porter l’épée de la famille Tu, celle-là même qui avait été perdue et dont ils avaient retrouvé le fourreau. Elle poursuivit : "Ainsi, je crois réellement que ces troupes peuvent venir de Kiri. Et comme elles sont plus entraînées et plus nombreuse, je suis pessimiste sur nos chances de survie. Mais si seulement vous vous joigniez au conflit… nous aurions peut-être une chance ?"
Le genin trouvait cette histoire étrange, c’était une légende mais un tel voyage, il y en aurait probablement eu pour des semaines…
Bien qu’intrigué, le genin se garda bien de mettre en doute les paroles de la jeune femme, et laissa Ryo s’exprimer le premier, il préférait dans ce sens, pas pour une histoire de grade mais bien parce que ça l’arrangeait.

"Croire est une chose. Savoir en est une autre. Nous ne pouvons pas risquer une guerre sur le doute. Il faut des preuves. N’oubliez jamais demoiselle, Chaque décision entraîne une conséquence. Décision. Conséquence. Décision. Conséquence." dit-il tandis que le genin levait les yeux au ciel en entendant cela. Voila pourquoi il préférait s’exprimer en second. Puis Ryo se tourna vers Ikari. "Je peux te parler une seconde ?! En aparté ?" Avait-il remarqué la mimique du genin, possible et qu’importe d’ailleurs.
Sans surprise Tomoe avait l’air énervée par les paroles de Ryo, ce qui était très compréhensible, et elle semblait faire un réel effort de volonté pour ne rien dire. Alors que Ryo s’éloignait déjà, le genin glissa un mot rapide à Tomoe. [cdolor=green]"Navré pour ça."[/color] Puis il suivit le chunin.

Lorsqu’ils furent à quelques pas, Ryo prit la parole pour demander son avis à Ikari. "Je suis contre attaquer Kiri. Par contre, imaginons que ces hommes dehors attaqueraient, nous ne ferons que riposter. Légitime défense. Que nous le voulions ou non, nous nous trouvons au milieu. Nous ne sommes plus tellement neutre. Qu’en penses-tu ?! Tu as un conseil à me donner avant que j’en avertisse les Tu ? Je t’écoutes."
"Kiri n’a de toute façon pas à envahir un territoire neutre… Je n’ai pas de conseil pour toi." Décision, conséquence…
"C’est sûr. On va éviter de rentrer dans cette affaire, n’oublions pas que notre but est de trouver Primura et de la ramener à la raison ou de la tuer. Je vais en avertir les Tu."

Là le genin ne comprenait plus, cela voulait-il dire que Ryo était pour abandonner le village, malgré ses dernières paroles ? Bien sûr ce n’était pas à eux de décider de l’entrée en guerre ou non de Yuki contre Kiri mais là il s’agissait de légitime défense, un point de vue qu’ils semblaient partager.
"C’est le but de notre mission mais que penses-tu d’abandonner ces gens ? Et de fuir un tel affrontement ?" Répondit-il, gardant un visage impassible mais dans sa tête un petit conflit se livrait. Aller au devant du danger ou bien éviter tout risque pour son village.
"Nous n’allons pas fuir. Nous sommes au coeur de ce conflit au gré de notre volonté. Mais je préfère avoir l’argument de la légitime défense pour être appuyé par les hautes instances de Yuki, plutôt que d’être l’agresseur. Officiellement, on défend notre peau, officieusement, on aidera les Tu… en cas d'attaque je répète." Petite incompréhension passagère donc.
"Je préfère ça. Tant qu’on y est, tu devrais faire plus attention à la façon dont tu parles aux gens." Il ne dit rien de plus, mais certains souvenirs étaient encore frais dans sa mémoire.
"Lorsque je parle, je suis conscients des conséquences que cela peut entraîner. Parfois cela peut déplaire, mais c’est ainsi. J’assume." Dit-il avant de retourner vers Tomoe.
"Quitte à les insulter…" dit Ikari en secouant la tête, plus pour lui-même qu’autre chose. Le genin doutait que Ryo ait réellement conscience de la portée que pouvaient avoir ses paroles, c’était malheureux quelque part…

[hrp] : merci à vous deux pour ce post, je me suis bien amusé.

Message par **Ryo Hazuki** » mer. 26 janv. 2011, 12:29

Les yeux se levèrent sur lui. Normal après tout avec une entrée pareille. La salle s’interrompu alors un bref instant dans sa démarche stratégique. Aucuns des généraux ne prit soin de répondre au jeune ninja. Seul son coéquipier, lui envoya une petite réflexion bien de chez lui, avec toute la neutralité dans la voix, qui le caractérisait.

"On s’est débrouillé."

Très bien. Il s’était occupé en l’absence du Chûnin. Plus tard, Ryo lui demanderait des détails concernant le duel qu’il devait faire contre le fils Tu ; mais pas pour le moment. Ce n’était ni l’heure, ni l’endroit adéquat. Il se rapprocha alors du lieu de discussion, et, celles-ci reprirent de plus belle, chacun autour de la table, y allant de sa façon de penser et de voir la chose.

Ryo restait silencieux au premier abord. Il écoutait attentivement les idées projetées. Il y avait pas mal de précipitation chez les généraux. Certains prônaient de ne pas attendre l’attaque et de jouer sur la surprise, d’autres estimaient que l’armée était plus en sécurité dans l’enceinte du château. Ces divergèrent permirent au garçon d’analyser méticuleusement la carte du village. Les divers recoins, les divers bâtiments, les meilleurs angles d’attaque, les systèmes de replis. Il fixa un instant le genin. Lui aussi était silencieux. Sûrement qu’il devait faire tout comme lui, et utiliser au mieux la conception du terrain. C’est alors qu’il prit la parole :

"Disposez-vous d’huile ou de produits inflammables, voire mieux, explosifs ?"

Brièvement, l’un des généraux lui expliqua que le village jouissait d’une quantité utilitaire d’huile, pour une consommation quotidienne ; tandis que pour les explosifs, ceux-ci se trouvaient en possession déficiente. En gros, pas de feux d’artifice pour cette fois. A cela, le genin apporta une touche stratégique, il semblait déjà avoir une petite esquisse de la façon de réagir. Confection qui plaisait à l’Hazuki. Sacrifier quelques chaumières à proximité de l’entrée, pour causer un maximum de dégât à l’adversaire, tout en restant à couvert. Sans rien dire, il était fier du Yorukawa. Il n’avait pas besoin de lui finalement. D’ailleurs, les généraux adhérèrent unanimement. D’un mouvement de bras, l’un d’eux fit venir un guerrier. Il lui ordonna de faire évacuer toutes les maisons situées aux abords de la barrière énergétique, sans perdre un instant. Puis, la discussion poursuivit.

L’un des hommes en vînt à la question des vivres, dans le cas où ils seraient assiégés de longue durée. Un autre lui répondit presque dans la foulée. Le village bénéficiait d’encore trois semaines de vivres en se restreignant grâce à l’utilisation du puits et de la nourriture déshydratée dans les caves du château. Ryo eut un rictus. Si Kiri attaqué à pleine puissance, le combat ne durerait pas trois semaines. L’attaque risquait plus d’être chirurgicale et lourde. C’est alors qu’il prit la parole, lui placide depuis le début.

« Je propose qu’on utilise le château comme quartier général. C’est l’endroit le plus sûr, le plus résistant et le plus reculé du village. Nous pourrions réagir aux attaques jusqu’au dernier instant. Concernant le temple, il serait bon d’en faire l’endroit pour acheminer les blessés. C’est un lieu rarement attaqué, et souvent respecté par l’assaillant ; de plus, il possède une grande surface carrée nécessaire pour disposer les combattants touchés. Il s’arrêta un court instant. Fixant de droite à gauche l’assemblée qui s’avérait conquise. Puis, n’ayant aucune objection, il reprit pour conclure. Il serait aussi essentiel de pouvoir classer notre main d’œuvre afin d’exploiter au mieux les compétences de chacun. Les ninjas et ceux qui sont en âge de combattre feront partie de notre majeure partie, ensuite les villageois ayant des compétences en médecines rejoindront les médic-nin au temple, enfin, les autres pourront aider dans d’autres tâches tout aussi cruciales, comme s’occuper des stocks d’armes ou de marchandises. »

Là encore, l’assistance parut satisfaite et en accord avec les propos du Chûnin. Juste l’un des généraux mis un léger bémol. Il s’appliqua de préciser, au cas où le ninja n’aurait pas remarqué, que la plupart des shinobi du village étaient adeptes du Taijutsu. Ryo prit note, les pertes risquaient d’être plus conséquentes que prévue, et, il fallait déjà si préparer. Pourtant, le genin en face de lui, semblait soucieux et cela l’interpella quelque peu. C’est alors que le chef du clan se prononça pour clore les débats. Au terme de la réunion, tous les généraux prirent leur quartier pour mettre en place et organiser le village selon les choix adoptés. Chacun s’occupant d’un quartier précis pour plus d’efficience.

Soudain, la jeune héritière s’approcha des deux yukiens afin de leur parler. L’objet de ce rapprochement portait sur une légende de l’île, selon laquelle celle-ci avait déjà était la cible de Kiri par le passé. Toujours selon ce récit, une femme avait pu s’extirper discrètement pour partir aux quatre coins du globe à la recherche d’alliés. Ses premières tentatives se soldèrent par des échecs successifs auprès d’Iwa et Suna. Le mythe rapporte alors que cette héroïne, réussi à convaincre Konoha en utilisant ses échecs à son avantage.

"- Je viens vous proposer de montrer à Iwa que vous êtes plus courageux qu’eux.
- ???
- Et que Suna n’est qu’une bande de pleutres comparés à votre puissance.
- ???
- Oui, Suna et Iwa ont refusé d’aider mon île qui se fait attaquer par Kiri. Ils ont peur de leur force et se terrent dans leurs terres. Heureusement, j’ai trouvé les plus courageux ninja du monde et ils vont pouvoir le prouver à tous."

Tomoe conta l’histoire avec ardeur et émoi, vivant chacun de ses mots. Fière de ses origines, fier d’être l’un des descendant de cette valeureuse femme qui sauva l’île des griffes du « grand méchant loup » Kiri avec l’aide du « gentil » village de Konoha. Que cela pouvait être beau et réducteur une fable. Finalement, la seule véritable révélation, fut celle concernant l’épée Tu, celle que le village avait perdu et dont le fourreau avait été retrouvé par les deux ninjas de Makyou no Kuni. La femme était donc le porteur originel. Ce détail frappa l’Hazuki. Plus que tout le reste d’ailleurs. Sûrement parce qu’il avait connu une histoire similaire. Une histoire de vengeance pour des miroirs. Ce conte présentait donc beaucoup de similitude avec la mort de son père ; et, vu la tournure qu’avait prit la résolution de son enquête, il eut un moment de stupeur. Peut être que le village n’était pas si blanc qu’il prétendait.

"Ainsi, je crois réellement que ces troupes peuvent venir de Kiri. Et comme elles sont plus entrainées et plus nombreuse, je suis pessimiste sur nos chances de survie. Mais si seulement vous vous joigniez au conflit ... nous aurions peut-être une chance ?"

Marqué par sa dernière impression, le Chûnin s’empressa de calmer les ardeurs de la jeune femme d’une voix autoritaire : "Croire est une chose. Savoir en est une autre. Nous ne pouvons pas risquer une guerre sur le doute. Il faut des preuves. N'oubliez jamais demoiselle, Chaque décision entraîne une conséquence. Décision. Conséquence. Décision. Conséquence." Immédiatement, il se tourna vers son coéquipier oubliant littéralement Tomoe, "Je peux te parler une seconde?! En aparté?" dit-il avant de s’éloigner. Il avait remarqué la mimique du genin, et l’agacement de la jeune fille, mais il n’était pas là pour jouer au « secours populaire » et encore moins sur des faits basés sur un conte pour enfant, que cela plaise ou non. Il était question de guerre, et d’implication de Yuki dans un conflit qui n’était à l’origine pas le sien.

A l’abri d’oreilles indiscrètes, le shinobi prit la parole en direction de son camarade de route. "Je suis contre attaquer Kiri. Par contre, imaginons que ces hommes dehors attaqueraient, nous ne feront que riposter. Légitime défense. Que nous le voulions ou non, nous nous trouvons au milieu. Nous ne sommes plus tellement neutre. Qu'en penses-tu?! Tu as un conseil à me donner avant que j'en avertisse les Tu? Je t'écoutes."

"Kiri n'a de toute façon pas à envahir un territoire neutre... Je n'ai pas de conseil pour toi."

"C'est sûr. On va éviter de rentrer dans cette affaire, n'oublions pas que notre but est de trouver Primura et de la ramener à la raison ou de la tuer. Je vais en avertir les Tu. "

"C'est le but de notre mission mais que penses-tu d'abandonner ces gens ? Et de fuir un tel affrontement ?"

Le genin avait en réalité déjà prit position concernant l’attitude à avoir, malgré le fait qu’il ne prit pas soin de conseiller son ami et supérieur. Mais surtout, une certaine incompréhension passagère s’était installée. Ryo la sentit, et essaya d’être plus clair dans ses propos.

" Nous n'allons pas fuir. Nous sommes au coeur de ce conflit au gré de notre volonté. Mais je préfère avoir l'argument de la légitime défense pour être appuyé par les hautes instances de Yuki, plutôt que d'être l'agresseur. Officiellement, on défend notre peau, officieusement, on aidera les Tu...en cas d'attaque je répète. "

Ikari plus soulagé conclua alors avec une petite remarque. "Je préfère ça. Tant qu’on y est, tu devrais faire plus attention à la façon dont tu parles aux gens." Remarque qui faisait référence à sa mimique antérieure. Chose à quoi, le Chûnin prit soin de répondre, "Lorsque je parle, je suis conscients des conséquences que cela peut entraîner. Parfois cela peut déplaire, mais c’est ainsi. J’assume." Il voulait ainsi faire comprendre qu’il agissait en priorité pour les bienfaits de Yuki, avant de penser à l’image qu’il pouvait donner de lui-même, à une enfant ! Il lui fallait plus qu’une petite histoire folklorique pour mettre en péril la position du village de la neige dans l’échiquier diplomatique universel. Puis, il fit volte-face en direction de cette dernière.

« Ma décision est irrévocable, qu'elle plaise ou non. Je le fait pour mon pays avant tout. Mon coéquipier et moi-même n’attaquerons pas Kiri. Par contre, si ces derniers venaient à envahir votre village alors nous riposterons. Je suis en position de légitime défense. Il y a bien trop d’enjeux diplomatiques qui vous échappent, et là, nous ne sommes pas dans un conte. Il faut plus qu’une belle histoire pour impliquer toute une nation. »

Un instant plus tard, une personne se présenta. L’homme expliqua qu’une femme de Kiri qui dit connaître les deux ninjas yukiens, attendait seule au Sud, à la lisière du mur spirituel du village. Selon les propos de l’homme, la femme dénommée Kamata Rei, semblait vouloir les rencontrer avec urgence. Il fit remarquer aussi, que la femme avait lourdement insistée sur l’importance de ce rendez-vous. Ryo salua l’homme de la tête afin de le remercier de cette information, avant de se tourner vers son comparse et de lui glisser :

« J’y vais ! Si cela peut permettre d’éviter un conflit inutile. Tu es libre de me suivre ou pas. »

Les dés étaient jetés, peut être pipés, mais il roulaient vers un futur certain.

Suivant finalement le chunin, Ikari put entendre ce qu’il dit à Tomoe et ce qu’il entendit ne lui plut guère. Pour ne pas changer Ryo se montrait hautain et agissait comme un crétin. Décision irrévocable, qu’elle plaise ou non… il avait des manières d’annoncer les choses… Le jeune homme se demanda s’il ne faudrait pas inclure une épreuve diplomatique pour l’examen chunin, c’était avec des paroles comme celles de Ryo qu’on s’attirait les animosités et que naissaient les conflits.
Ryo poursuivit en disant qu’ils n’attaqueraient pas Kiri mais qu’en cas d’attaque du village ils riposteraient. Il poursuivit en disant qu’ils seraient alors en position de légitime défense et qu’il y avait bien trop d’enjeux diplomatiques qui échappaient à Tomoe selon Ryo, ce dont le genin n’était pas si sûr.

L’instant suivant, quelqu’un vint à eux pour les avertir qu’une Kirienne s’était présentée à l’entrée Sud du village et disait connaître les deux Yukiens. Si dans un premier temps Ikari fut surpris d’apprendre qu’ils étaient connus chez leurs adversaires, il comprit en entendant le nom de la femme. Kamata Rei, ils l’avaient rencontrée la veille peu avant de rencontrer Ozaki. Rei voulait les voir de toute urgence, appuyant sur l’importance de leur entretien, peut-être avaient-ils des alliés insoupçonnés sur cette île.
Saluant l’homme en opinant du chef, Ryo se tourna vers Ikari. "J’y vais ! Si cela peut permettre d’éviter un conflit inutile. Tu es libre de me suivre ou pas."
Regardant en direction du messager, Ikari prit la parole à son tour. "Merci de nous avoir prévenus." Puis son regard se porta sur Ryo. "Je te suis, j’en ai pour une seconde."

Lorsque Ryo se fut éloigné de quelques pas, Ikari s’adressa à Tomoe. "Excusez-le, c’est un imbécile incapable de se rendre compte qu’il passe son temps à insulter tout le monde de par ses propos. Malgré tout c’est lui qui est chunin, pas moi.
D’ici au début des affrontements, pourriez-vous faire récupérer ma lance ? J’en aurai sans doute besoin." De telles paroles étaient probablement déplacées vis-à-vis de Ryo mais le jeune homme s’en fichait éperdument. Il en avait souper du comportement de son équipier au cours de cette mission. La rencontre avec Kyoko n’avait pas suffi à lui faire comprendre et le genin en avait marre de devoir passer derrière pour essayer de sauver ce qui pouvait l’être.
La jeune femme fronça les sourcils et lui dit qu’elle allait voir ce qu’elle pouvait faire.

L’échange n’avait duré qu’un bref instant et le genin partit au pas de course pour rattraper Ryo, des fois qu’il y ait à nouveau besoin de lui pour rattraper une éventuelle provocation de la part de son équipier. L’ennui c’est que si Kamata Rei était avec leurs adversaires, la provoquer ouvertement risquait de faire empirer la situation.
Comme on le leur avait annoncé Rei se trouvait près de l’entrée Sud du village, aussi près que la barrière spirituelle le lui permettait. Elle était seule et semblait tendue, ce qui était quelque peu compréhensible avec deux armées prêtes à se jeter l’une sur l’autre dans les prochaines heures. Restant sur ses gardes, elle ne les en salua pas moins, cordialement qui plus est et Ikari lui rendit son salut de façon polie tandis qu’elle demandait si elle pouvait entrer.

Restant lui aussi sur ses gardes, Ryo invita la jeune femme à franchir la barrière protégeant le village. Après tout elle était seule et puis des négociations ne se faisaient pas sur le pas de la porte. "Madame Rei. Vous aviez quelque chose d’important à nous communiquer ?! C’est le moment, avant qu’il ne soit trop tard." Lui dit Ryo.
Pour le moment ça allait, pas de provocation, mais le genin n’en restait pas moins sur le qui-vive bien qu’il fut peut-être celui chez qui cela se voyait le moins. Le visage impassible comme toujours et les mains dans les poches il faisait mine de simplement écouter, quand en réalité il se tenait prêt à déclencher un jutsu de protection à la moindre menace, qu’elle provienne de leur interlocutrice ou non.

"Écoutez, ne soyons pas futiles et allons à l’essentiel. Je connais bien Juichi, le général de l’armée qui vous assiège. Il ira jusqu’au bout pour récupérer ces terroristes. Vous devriez accéder à sa requête. Après tout, vous êtes ici pour ça, non ?"
"De quelle requête parlez-vous?!" Demanda simplement Ryo.
Rei leur donna rapidement la couleur : Voyons… tss, tss… Dénoncez ces déserteurs et livrez-les-lui et tout ce rassemblement ne sera qu’un mauvais rêve. Je sais que c’est un homme fier et qu’il souhaite aller au bout de cette victoire, mais il m’écoutera si… ce que j’ai à lui dire est intéressant. Elle n’était pas exactement leur alliée mais cherchait, au moins en apparence, à éviter le conflit armé qui se préparait.

Elle les fixa dans les yeux, Ikari soutint son regard en usant du kaï l’instant suivant, craignant une illusion. La femme arborait un sourire confiant tandis qu’elle poursuivait. "Nous savons de manière sûre que ces déserteurs sont revenus il y a peu ici. Je pense que vous devez aussi avoir cette information, non ? Si je pouvais ne serait-ce que les voir, je pourrais obtenir l’évacuation des civils de la ville. Mais si je ne peux pas les voir…"
Cette dernière révélation surprit Ikari. Jusqu’alors il pensait que les terroristes dont il était question étaient Ozaki, qui se targuaient d’avoir tué des Kiriens, et quelques-uns de ses admirateurs mais à présent il était question de déserteurs, or pour ce qu’en savait le genin, Yuki n’avait pas pour habitude de collaborer avec les autres pays lorsqu’il s’agissait de ses déserteurs. Alors dans ce cas comment cette Rei était-elle au courant pour Primura ?

Sortant un kunaï la jeune femme commença à jouer avec la pointe de l’arme mais ce qui attira l’œil d’Ikari ce fut le reflet métallique provenant de sa poche. Un bandeau de ninja et de Kiri en prime. "…ce serait regrettable que tous ces gens subissent votre obstination… une si jolie petite île…" Poursuivit-elle.
*Tss, est-ce bien la peine de nous menacer ? Ryo va se foutre de sa gueule et ça va être la guerre pour de bon… Qu’est-ce que je fous là moi ?*
"Mais de quels déserteurs parlez-vous ? La famille Tu ?! Et puis, je trouve que c’est une drôle de façon de demander les choses, en menaçant… Je n’ai jamais pris de décision par peur de représailles. Je prends mes décisions suivant ce qui me paraît logique, de bon sens."
Cette fois Ikari ne voyait rien à redire aux propos de son équipier. Vingt sur vingt, nickel ! Ils n’allaient quand même pas se laisser menacer ainsi ?

Tout au long de la phrase de Ryo le sourire de Rei n’avait eu de cesse de s’élargir et le point d’orgue arriva quand le chunin eut terminé, la jeune femme éclatant tout bonnement de rire. Elle reprit, son ton étant dédaigneux à présent. "Et bien, retournez donc demander à vos petits amis qui se préparent des informations sur l’examen chunin de Kiri no Kuni… ils pourront peut-être enfin vous dire où ils cachent ces terroristes…" Cette fois le doute n’était plus permis, c’était de Primura qu’il était question.

La réaction au ton de Rei ne se fit pas attendre, sans surprise. Pourtant il la joua assez finement, peut-être parce qu’en face ils avaient une jolie armée à leur opposer. "Évitez de prendre ce ton dédaigneux avec moi je vous prie." Répondit-il sèchement avant de poursuivre : "Vous dites l’examen chunin de Kiri…" Le chunin marqua un silence ou deux et poursuivit. "Je vais tenter de m’en informer. Faire la part des choses, car je me doute bien que la famille Tu n’est pas aussi blanche qu’elle veut le laisser croire. J’ai besoin de temps pour ça ! Alors, si comme moi, vous préférez éviter une guerre inutile, il serait utile que vous retourniez voir Juichi… puisque vous le connaissez siii bien." Finit-il avec un sourire avant de reprendre plus sérieusement : "Demandez-lui de ma part. Qu’il me laisse du temps pour enquêter."
*Hum, pas mal non plus cette fois. P’têt qu’il aime juste pas Tomoe… Légèrement provocateur sur la fin mais pas mal ouais.* Au moins Ryo ne se laissait pas écraser par l’adversaire dans cette joute verbale, pas un mal ça.

Resté silencieux jusqu’à présent, Ikari prit finalement la parole : "Qu’est-ce qui vous laisse penser que la famille Tu cache de quelconques terroristes Rei-san ?" Demanda-t-il d’un ton poli, son expression restant neutre comme à l’accoutumée.
"Ces terroristes sont venus ici, nous le savons. Nous avons retrouvé trace de l’un de leur contact qui leur a servi à quitter nos terres. Son cadavre nous a menés ici."
"Qu’ils soient venus ici ne veut pas dire qu’ils y sont toujours ou que la famille Tu les a cachés. Et ce contact, ses informations sont fiables ?"

Message par **Ryo Hazuki** » jeu. 10 févr. 2011, 16:07

Le jeune homme quitta le lieu de fortune pour se rendre promptement au rendez-vous. Il n’était pas question de faire attendre une femme, qui plus est, qui pouvait donner une nouvelle tournure à cette mascarade. Son coéquipier l’excusa un instant pour parler à Tomoe. Le Chunin prit les devants, il le rattraperait bien. De toute façon, il ne s’en souciait pas. Déambulant tranquillement, le genin pu le rejoindre bien assez vite. Le trajet fut pour le moins silencieux jusqu’à la lisière du mur spirituel du village. En réalité, Ryo n’appréciait guère la façon d’agir de la princesse, croyant avoir tout les droits sous prétexte qu’elle était l’héritière d’un trône. Lui, avait grandi dans la douleur d’une enfance à se forger seul. Il connaissait la dureté de la vie. Rencontrer des personnages aussi imbus de leur personne l’horripilait. Il ne l’aimait pas. Et, il appréciait encore moins que son compatriote joue les médiateurs, de peur de la froisser. Voilà pourquoi, il n’avait pas envi de discuter avec lui.

Finalement, comme prévu, Rei attendait seule au sud du village. Juste à la limite du mur spirituel. Son visage trahissait ses émotions. Crispée et sérieuse, elle n’était plus celle rencontrée à l’auberge. Assez tendue, elle salua les deux ninjas d’un ton grave, avant de leur requérir le droit de traverser la barrière. Le shinobi lui aussi sur ces gardes, l’invita d’une voix assez réconfortante. Il voulait qu’elle sente qu’il avait l’objectif d’éviter ce massacre, qui lui semblait inutile.

"Madame Rei. Vous aviez quelque chose d'important à nous communiquer?! C'est le moment, avant qu'il ne soit trop tard."

La femme s’empressa de se rapprocher des deux hommes pour discuter. De son côté, le genin restait silencieux, les mains dans les poches, donnant l’impression d’être déconcerté de l’affaire. Pourtant, l’Hazuki le sentait. Il était attentif, prêt à réagir. Ce côté flegmatique et nonchalant qui le caractérisait, faisait d’Ikari un ninja dangereux. Il valait mieux pour quiconque de ne pas le sous-estimer. Ainsi, Ryo savait qu’il assurait les arrières au cas où le rendez-vous tournerait mal. Rei répondit brièvement.

" Ecoutez, ne soyons pas futiles et allons à l'essentiel. Je connais bien Juichi, le général de l'armée qui vous assiège. Il ira jusqu'au bout pour récupérer ces terroristes. Vous devriez accéder à sa requête. Après tout, vous êtes ici pour ca, non ?"

"De quelle requête parlez-vous?! " demanda le chunin intriguait.

"Voyons ... tss, tss ... Dénoncez ces déserteurs et livrez-les-lui et tout ce rassemblement ne sera qu'un mauvais rêve. Je sais que c'est un homme fier et qu'il souhaite aller au bout de cette victoire, mais il m'écoutera si ... ce que j'ai à lui dire est intéressant."

Fixant Rei, il remarqua son regard limite défiant, et sa confiance imprégnée sur ses lèvres souriante. Il n’affectionnait pas cette expression narquoise. Assez contrarié, il ne détourna pas son regard irrité.

"Nous savons de manière sûre que ces déserteurs sont revenus il y a peu ici. Je pense que vous devez aussi avoir cette information, non ? Si je pouvais ne serait-ce que les voir, je pourrai obtenir l'évacuation des civils de la ville. Mais si je ne peux pas les voir ..."

Ryo écoutait attentivement les propos de son interlocutrice, tout en se posant une multitude de question concernant ces révélations. Premièrement, il n’avait eu vent d’aucunes requêtes précédentes et encore moins concernant la probabilité d’abris de déserteur dans le village. Deuxièmement, ce pouvait-il que les Kiriens cherchaient Primura et Jun. Cette question pouvait devenir intéressante. Jusqu’à présent, l’Hazuki avait toujours cru que les assiégeants voulaient la peau de la famille Tu à cause de leur passé communs. Mais, finalement, peut être que quelque chose de différent se tramait dans leur dos. Ryo avait été sceptique jusqu’à présent concernant les Tu, et ces mots accentué ce sentiment.

Soudain, il fut interpellé. En sortant un kunai, la femme laissa entrevoir le bandeau de Kiri dans sa poche. Elle n’était donc pas simplement une connaissance. Mais bel et bien un ninja du pays de l’eau. Jouant avec la pointe de son arme, elle reprit d’une voix hostile et caustique :

" ... ce serait regrettable que tous ces gens subissent votre obstination ... une si jolie petite île ..."

Ryo eut un rictus amusé. Elle ne le connaissait pas assez pour savoir que les menaces n’étaient pas la bonne façon de s’employer. D’une voix calme et largement en confiance, il s’adressa à nouveau à elle. "Mais de quels déserteurs parlez-vous? La famille Tu?! Et puis, je trouve que c'est une drôle de façon de demander les choses, en menaçant...Je n'ai jamais pris de décision par peur de représailles. Je prends mes décisions suivant ce qui me paraît logique, de bon sens. " Il espérait en apprendre plus sur l’identité des fameux déserteurs réclamés, mais surtout, lui faire comprendre, qu’elle prenait un très mauvais chemin avec lui.

Pourtant, l’effet fut inverse. Au fur et à mesure de ses propos, un large sourire se dessina sur son visage, jusqu’à exploser en un grand éclat de rire. L’arrogance même. Rei, hautaine, rétorqua avec un ton trop orgueilleux, vexant Ryo.

"Et bien, retournez donc demander à vos petits amis qui se préparent des informations sur l'examen chunin de Kiri no Kuni ... ils pourront peut-être enfin vous dire où ils cachent ces terroristes ..."

Le Chunin n’affectionnait pas l’attitude de la kirienne, mais, il tenta par tous les moyens de garder son calme. Il s’était promis de ne plus agir dans la précipitation et se laisser avoir par ses émotions depuis l’affrontement avec Angelus aux abords du village de Yuki. Le passé devait servir de leçon. Ainsi, assez froidement, il l’a remit en place.

"Evitez de prendre ce ton dédaigneux avec moi je vous prie. dit-il de façon sèche. Vous dites l'examen chunin de Kiri...il laissa un léger blanc avant de reprendre. Je vais tenter de m'en informer. Faire la part des choses, car je me doute bien que la famille Tu, n'est pas aussi blanche qu'elle veut le laisser croire. J'ai besoin de temps pour ça! Alors, si comme moi, vous préférez éviter une guerre inutile, il serait utile que vous retourniez voir Juichi...puisque vous le connaissez siii bien." Il lui renvoya alors l’image de son précédent sourire arrogant. Il comptait bien lui faire décoder qu’elle avait tout faux en tentant d’agir par la peur. Et, qu’elle était tombée sur les mauvaises personnes. Les deux hommes avaient de la répartis, mais surtout, ils ne se défileraient jamais devant personnes. Quelque soit l’adversaire en face. Il espérait vraiment qu’elle ait incorporé le message. Du moins, pour le bien de tous. Aussitôt, il en conclu le débat par une offre.

"Demandez-lui de ma part. Qu'il me laisse du temps pour enquêter. "

Resté silencieux jusqu’à présent, Ikari prit finalement la parole : "Qu’est-ce qui vous laisse penser que la famille Tu cache de quelconques terroristes Rei-san ?" Demanda-t-il d’un ton poli, son expression restant neutre comme à l’accoutumée.

"Ces terroristes sont venus ici, nous le savons. Nous avons retrouvé trace de l’un de leur contact qui leur a servi à quitter nos terres. Son cadavre nous a menés ici."

"Qu’ils soient venus ici ne veut pas dire qu’ils y sont toujours ou que la famille Tu les a cachés. Et ce contact, ses informations sont fiables ?"

"Mes informations sont fiables." Dit-elle persuadée de détenir la vérité.

Or, il était désormais possible de lire en elle le doute. Les propos des deux shinobis paraissaient avoir eu leur effet sur le comportement de la jeune femme. Elle s’excusa auprès d’eux, avant d’ajouter qu’elle allait contacter le général Juichi, tout en maintenant qu’un entretien avec les terroristes annuleraient toute cette mascarade. Ryo semblait content. Ils avaient en quelque sorte gagnés cette joute verbale, mais surtout, du temps. Un temps précieux pour en savoir plus sur cette histoire, mais aussi, pour se préparer en cas d’attaque.

***

Alors que le soir se couchait, une trajectoire enflammée vola dans le ciel. La flèche termina sa courbe au milieu de la cour, signifiant la fin du délai imparti pour une solution à l’amiable. Au sein du village en ébullition, les ninjas Tu se massèrent selon les plans ordonnés auparavant. Pourtant, l’assaut ennemi ne parut pas survenir. Ryo espérait que Rei ai pu raisonner le général selon son souhait. Seul le temps en avait les réponses.

Rei leur avait dit que le cadavre du contact des terroristes présumés les avait menés jusqu’ici. Ikari se demandait qui avait tué ledit contact, les déserteurs ou bien les Kiriens ? Toujours est-il que lorsqu’il demanda si les informations liées au contact étaient fiables, c’est sans émotion que la jeune femme lui répondit, le regardant fixement, l’air persuadée de ce qu’elle disait. "Mes informations sont fiables." Instinctivement le jeune homme avait déclenché un kaï après cela, n’aimant pas trop être fixé du regard par un ennemi potentiel.
Ayant dit cela, Rei prit congé d’eux, s’en excusant et leur expliquant qu’elle allait contacter Juichi, le général adverse. Elle leur rappela que s’ils parvenaient à arranger un entretien entre les terroristes et Juichi ou elle-même, elle ferait son possible pour que le siège soit levé, et qu’ainsi toute cette histoire ne soit plus qu’un mauvais souvenir.

Si Ikari n’en avait rien à faire de ceux qui accompagnaient Primura, il était hors de question pour lui de la livrer aux Kiriens. Elle avait déserté, soit, mais elle restait une Yukienne et une amie. De même il n’avait aucune assurance que les Kiriens tiendraient parole une fois que les Yukien et les habitants du village des Tu auraient rempli leur part du contrat.
Une fois Rei partie, Ikari s’adressa à Ryo, désireux de connaître son avis sur la situation : "Qu’est-ce que tu penses de tout ça ?"
La réponse ne se fit pas attendre, ne correspondant pas vraiment à ce qu’Ikari attendait mais il s’en contenta. Ryo voyait des cachoteries chez chacun, ce qui n’était pas improbable, et poursuivit avec l’examen chunin.

Selon Ryo, cette histoire dépassait le cadre d’une simple légende comme tentaient, selon lui, de le leur faire croire Tomoe et Ozaki. Étrangement le genin s’en doutait un peu... Bien sûr que cette histoire n’était pas causée par une simple légende. Si ces Kiriens étaient là c’était pour une bonne raison et les Tu ne le niaient pas, en revanche ils auraient pu leur parler des déserteurs si tant est qu’ils étaient effectivement passés par là, ce qui restait à prouver par contre. Que Primura et ses petits camarades se soient au moins arrêtés sur cette île, c’était une certitude, en revanche qu’ils aient fait escale dans ce village, rien ne l’indiquait à Ikari.
Ryo fit également mention de son épreuve lors de l’examen chunin et Ikari qui avait à l’époque entendu quelques rumeurs l’écouta avec attention, intéressé par ces détails supplémentaires.

Après une courte pause, le chunin poursuivit sur sa lancée, instruisant Ikari de son expérience passée durant l’épreuve de survie. "Il faut que tu saches ce qui s’est réellement passé durant mon épreuve de survie... et les choses que j’ai apprises durant ce séjour à Kiri. Tout cela peut finalement avoir un lien avec ce fameux déserteur Jun et Primura." Effectivement, tous deux ayant été présents sur l’examen, ces évènements pouvaient avoir un lien, bien que Primura n’était ni dans l’équipe de Ryo, ni dans la sienne. Or c’était avec l’équipe de Ryo qu’il y avait eu un problème. Restait ce Jun qu’Ikari avait déjà rencontré dans le Futura Glacière.

Ryo lui parla de la Mayoï, le chunin étant visiblement bien informé sur ce sujet. Il parla également du Kuran, organisation qu’Ikari connaissait, ainsi que du Seiryuu, ça par contre il connaissait beaucoup moins. En fait il ne connaissait cette dernière organisation que de nom. "Tout d’abord, je suppose que tu as déjà entendu parler de la Mayoi, sans savoir quel était le but de cette organisation. L’un de ses buts, est de lutter contre le Kuran et le Seiryuu ; une autre dangereuse organisation qui faisait des expériences sur des êtres humains, grâce à un trafic d’échanges avec le Kuran. La Mayoi est désormais le dirigeant unique de Mizu no Kuni, mais surtout, c’est elle qui est responsable de l’organisation de l’examen chunin..." Ce qu’il entendit du Seiryuu ne lui plut guère, une organisation bien déplaisante que voila...

Le chunin poursuivit, recentrant le sujet sur l’examen chunin de Kiri et sur l’épreuve de survie en elle-même. "...pour en venir à l’examen à proprement parler, il y a eu durant les épreuves de survie... une sorte d’intrusion. Mon examinateur, un dénommé Akai a été tué ; nous avons retrouvé son corps dans notre chambre de l’auberge avec un message codé que j’ai transmis à un anbu kirien... et de ce fait, mon groupe et moi avons été la proie durant l’épreuve de survie, de Jun Akerai le fameux déserteur qui pourrait détenir Primura." Quelqu’un capable de s’introduire dans une telle épreuve et d’y tuer un anbu pour une raison inconnue et s’en sortir tranquillement, il y avait du niveau et le jeune homme se félicita de ne pas lui avoir sauté dessus quand ils s’étaient croisés. Il aimait les défis mais fallait pas pousser non plus...

Après un nouvel arrêt, Ryo acheva son explication. "Depuis, Kiri a logiquement du mener son enquête pour le retrouver... peut être que Rei ne ment pas ! Et que Jun et Primura sont passés par le village des Tu..." Voila qui expliquerait comment les Kiriens pouvaient être au courant pour Primura. Le village de la neige ne dénonce pas aux autres pays ses déserteurs, mais avec la mort de l’un de leurs anbu une enquête avait été menée pour le village de la Brume et si Primura avait été vue avec Jun, si tant est que ce soit bien lui l’assassin de l’examen chunin, Kiri en avait tiré des conclusions logiques. Le fait de ne pas dénoncer ses déserteurs à l’international évitait que les secrets des clans de Yuki ne tombent aux mains de l’ennemi, une sage décision selon Ikari.
Peut-être bien que Primura et ses compagnons de voyage étaient bel et bien passés par le village des Tu mais de là à ce que eux sachent où les déserteurs se trouvaient sur l’île à l’heure actuelle, en admettant qu’ils n’avaient pas pris la tangente depuis... Rei devait avoir foi en leurs capacités d’enquêteurs ou de prestidigitateurs.

"Hum, il suffirait que Primura ait été vue avec Jun pour être liée à l’affaire et que d’autres villages apprennent sa désertion." Dit-il avant de poursuivre après un instant : "Quand bien même nous la trouverions cachée au village, je n’ai pas très envie d’aider ces Kiriens. Mais allons poser quelques questions."
Ryo l’approuva et tous deux retournèrent au cœur du village afin de pouvoir parler avec Oda Tu, le chef de village. Après une rapide prise de renseignements, ils apprirent qu’il se trouvait au château afin de préparer l’affrontement à venir et les deux Yukiens se dirigèrent vers là.
Ils trouvèrent Oda sans problème et Ryo prit les devants. "Seigneur, nous aurions besoin de converser avec vous en aparté." L’homme les invita à passer dans son bureau pour cela, le genin s’étonnant un peu qu’il accepte si facilement avec tous les préparatifs qu’il y avait à superviser.

En chemin ils croisèrent Tomoe dans les quartiers d’Oda, cette dernière était en colère et semblait chercher quelque chose, hélant les servantes sans la moindre douceur. Se tournant vers Ryo, Ikari lui demanda : "Je peux te laisser gérer ça ?" Il ajouta alors plus bas : "Diplomatiquement évidement." Pour finalement terminer à voix haute : "N’oublie pas de lui demander s’il a déjà entendu parler de cette Kamata Rei."
Comme Ryo n’y voyait pas d’objection, le jeune homme s’approcha de Tomoe. Cette dernière renvoya les servantes et le toisa avec son expression habituelle de défi.

Message par **Ikari Yorukawa** » mar. 15 mars 2011, 20:15

Laissant son équipier avec le chef de la famille Tu, Ikari s'approcha de Tomoe qui après l'avoir toisé un bref instant congédia les servantes qu'elle disputait l'instant d'avant et un air de défi sur le visage et les bras croisés, elle attendit qu'il parle le premier. "Que vous arrive-t-il Tomoe-san ? Un problème supplémentaire ?" Lui demanda le genin, espérant que ça n'était rien de grave car avec la guerre aux portes du village il préférait se concentrer sur des choses importantes.

Ce que la jeune femme lui répondit pouvait sembler on ne peut plus trivial, d'ailleurs ça l'était peut-être, mais cela eut le mérite d'intriguer le genin. "Quelque chose a disparu dans mes quartiers, un livre que j'estimais beaucoup et qui vient de notre aïeule."
L'aïeule de la famille Tu, était-il question de celle qui était allée chercher de l'aide jusqu'à Konoha quand Kiri était, comme aujourd'hui, aux portes du village ? Quant à ce vol, avait-il été perpétré par un infiltré Kirien ? Ou par un villageois ? Ces questions Ikari les garda pour lui pour l'instant.

Se détournant, Tomoe ajouta par-dessus son épaule : "Rien de bien important pour vous en somme." En temps normal ça n'aurait eu aucune importance pour le genin, effectivement, mais là, la situation était différente, aussi insista-t-il un peu auprès de la jeune femme. "Peut-être pourrais-je vous aider à le retrouver ? Puis vous pourriez m'aider à récupérer ma lance." La seconde partie constituait un bonus. Pour tout dire, sa lance lui manquait et il espérait bien l'avoir récupérée d'ici au début des affrontements.

"Je ne suis pas très... à l'aise... à l'idée de vous laisser rôder dans nos affaires ainsi. Surtout après que cette femme vous ait fait mander en connaissant exactement votre nom." Difficile de justifier le fait que Rei connaissait leur identité à Ryo et lui et dans ces conditions il comprenait que la jeune femme ne leur fasse pas totalement confiance, voire même plus du tout, cependant c'était elle qui leur avait demandé de combattre pour le village et non eux qui s'étaient proposés pour se fourrer dans cette galère mais le genin n'en dit rien. Par contre il avait d'autres choses à dire mais Tomoe le prit de court.

Hélant une servante qui passait à proximité, elle la chargea de leur apporter la lance d'Ikari puis s'empressa d'ajouter, à l'attention du Yukien cette fois : "Et puisque vous le demandez, mon frère se porte mieux." Tiens, sur ce coup là c'était lui qui avait manqué de tact. "Comme il vous plaira. Quant à votre frère, c'est une bonne nouvelle." Dit-il, cherchant à se rattraper un peu. "Je suis navré de la façon dont s'est terminé notre duel." Poursuivit-il, sincère.

Après un instant, le jeune homme reprit. "Ce livre qui a disparu, a-t-il un quelconque rapport avec la façon dont votre ancêtre a aidé à repousser les Kiriens ? Je m'inquiète un peu que ce soit l'œuvre de nos adversaires, après-tout l'un d'eux s'était bien infiltré dans le village, intervenant probablement dans mon combat contre votre frère. Vous êtes importante pour le village et donc une cible de choix."
"Ce livre contenait l'histoire de mon aïeule ainsi qu'une grande partie philosophique écrite de sa main sur les armes et leur conception. Voyez-vous, pour elle, une arme n'était autre que le prolongement du corps. Comme vous avez pu le remarquer, nous sommes à l'aise en taijutsu, et cet ouvrage a été le point de base pour étendre notre discipline à l'utilisation d'armes." Commença-t-elle avant d'enchaîner sur leurs ennemis du jour : "Mais pourquoi sont-ils intervenus dans votre combat ?"

Ikari hocha la tête de haut en bas. La thèse de l'ennemi venait de se conforter. "Un tel ouvrage permet donc d'en apprendre plus sur le fonctionnement de vos techniques d'armes, un bel avantage pour celui qui sait l'exploiter. Quant à la raison qui a poussé les Kiriens à intervenir dans mon combat, je ne suis sûr de rien." Avoua-t-il. "Peut-être voulaient-ils me voir gagner pour saper le moral des troupes du village en voyant que le fils aîné de votre famille ne prendra pas part à la bataille." C'était une hypothèse parmi d'autres.
Il marqua un léger silence avant de reprendre : "Je pense que votre aïeule avait raison, une arme est bel et bien le prolongement du corps pour qui sait s'en servir."

Au bout du couloir, le jeune homme vit Ryo arriver. Il devait en avoir fini avec le chef de famille et le jeune homme espérait que l'entretien avait été concluant. Quand bien même savoir si oui ou non les Tu avaient hébergé Primura et ses compagnons un temps ne les avancerait guère dans la situation actuelle.

Message par **Ikari Yorukawa** » mar. 29 mars 2011, 23:01

L'entretien avec Tomoe se conclut avec le retour de Ryo. Le genin ne voyait pas grand-chose à ajouter mais quoi qu'il en soit, la venue de son équipier fit décamper Tomoe. Le chunin n'avait pas été très tendre avec elle dans ses propos et Ikari comprenait qu'elle n'ait pas envie d'avoir à faire à lui.
Ikari attendit que son camarade lui dise ce qu'il avait appris du chef de famille, en lui posant la question si besoin était, puis il lui fit un bref résumé de ce qu'il s'était passé de son côté : "Apparemment Tomoe s'est faite voler un livre, parlant du style de combat avec les armes pratiqué par sa famille." Un sacré atout entre les mains de l'ennemi...

La servante chargée d'aller chercher la lance du genin, ne revenant pas, ce dernier se décida finalement à quitter les quartiers réservés à la famille Tu. Il lui avait laissé amplement le temps de s'occuper de ceci et peut-être avait-elle déposé l'arme dans la chambre du jeune homme pour qu'il la trouve lorsqu'il en aurait le temps. Après tout rien n'indiquait à la jeune femme que le genin n'était pas parti régler quelques affaires urgentes, étant donné qu'ils avaient une guerre sur les bras.
Accompagné ou non de Ryo, Ikari vit en passant à proximité d'une fenêtre qu'à l'extérieur la nuit était tombée depuis un petit moment.

De retour dans la chambre qui leur avait été allouée, le genin trouva, avec grand plaisir, sa lance déposée sur son lit. On avait même eu la délicatesse de nettoyer la lame. Reprenant son arme, il s'équipa également de son bouclier et alla à l'endroit où la nourriture était distribuée. Il commençait à se faire faim et s'il devait prendre part à cette guerre lorsque le délai imparti serait écoulé, il entendait bien le faire le ventre plein !
Avant de quitter Ryo, il lui avait fait remarquer qu'il pourrait être intéressant de former quelques kage bunshin pour la nuit afin qu'ils montent la garde pendant qu'eux prendraient quelques heures de sommeils. Après tout il était inutile qu'ils veillent tard si leurs clones pouvaient le faire à leur place.

Le repas était des plus simple mais au vu des récents évènements il ne fallait pas espérer de la grande cuisine. Dommage que le dernier vrai repas ait été en partie gâché par le fils Tu... Enfin, le genin mangea tranquillement au niveau de l'un des postes de garde, devisant un peu avec les gardes de faction, prenant ainsi la température des troupes. Lorsqu'il prit congé, il laissa un kage bunshin qu'il chargea de faire deux copies, qui en formèrent eux aussi deux et ainsi de suite jusqu'à avoir une dizaine de genin qui se répartirent en différents points stratégiques du village afin de monter la garde pendant que leur créateur irait dormir.
Il n'avait pas invoqué d'allié pour le moment mais si la bataille avait lieu, nul doute qu'il le ferait et n'hésiterait pas à faire appel à Dilios, le dernier guerrier à l'avoir rejoint. Un renfort de choix pour le combat à mener.

Un peu avant d'aller dormir, Ikari vit une flèche enflammée éclairer le ciel, partie de l'autre côté des murailles et traverser le bouclier protégeant le village pour venir se planter dans le sol au milieu de la cour. Le délai qui leur avait été imparti était à présent écoulé et serrant sa lance, le jeune homme se prépara à foncer au combat, peut-être avait-il un peu perdu la notion du temps mais il ne s'attendait pas à ce que le délai prenne fin à ce moment-là.
Chose étrange, aucun bruit de bataille ne lui parvenait. Pas de clameur de l'ennemi, pas le moindre son d'impact, aucun cri de panique. Tout était si calme...
Les shinobi présents au village s'étaient rapidement mis en place comme prévu dans leurs plans et Ikari les avait rejoint, renonçant au sommeil.

Les gardes de factions transmirent rapidement que les bordures du village avaient été abandonnées, comme si l'ennemi avait finalement renoncé à son attaque, théorie que venait infirmer la flèche enflammée qui s'était plantée il y a quelques instants dans la cour...
Tout ceci était bien étrange, le délai imparti était passé, la flèche les en avait avertis mais aucun signe de l'ennemi à présent, c'était à n'y rien comprendre. Jouaient-ils avec leurs nerfs ? C'était possible, ou alors ils cherchaient à détourner leur attention pour s'infiltrer dans le village en masse. Ikari communiqua cette hypothèse à l'un des officiers présents lors de leur réunion de fortune peu après l'annonce du délai.
Les troupes restèrent encore un peu en place mais comme rien ne venait, ils finirent par regagner leurs postes, ceux qui le pouvaient en profitant pour se reposer un peu en attendant le véritable assaut. Le genin alla alors se coucher.

Lorsque le lendemain Ikari se réveilla, il constata qu'il n'avait aucun souvenir de ce qu'avaient fait ses clones pendant la nuit, signe qu'ils étaient toujours en faction et donc qu'il ne s'était rien passé de particulier. *Qu'est-ce qu'il se passe, c'était juste de l'esbrouffe leur action ?*
Sortant dans les rues, le jeune homme fut surprit de ce qu'il vit. Le village n'était pas méconnaissable mais pas loin... Durant la nuit les habitants n'avaient pas chaumés, contrairement au genin, et tranchés et digues avaient été mises en place, des stocks d'armes étaient disposés et le jeune homme était certain que certaines maisons avaient été piégées conformément aux instructions données. Mais ces travaux de nuit avaient également laissé quelques stigmates chez les villageois qui semblaient éprouvés, on l'aurait d'ailleurs été à moins...

Ce n'est que vers midi qu'ils eurent des nouvelles de leurs ennemis. Après leur avoir pourri la nuit, ils comptaient leur pourrir le déjeuner ? Effectivement, c'était bien parti... Juichi était de retour avec trois hommes, chic ils étaient venus en comité restreint et ce serait facile de les exterminer. Moins cool, ils attendaient d'eux qu'ils fassent de même et n'envoient que trois hommes...

"Félicitations, vous avez plus de ressources que prévu. Aussi, dans ma grande générosité, je vous propose un "jeu". Voici trois de mes meilleurs hommes. Je vous laisse choisir trois champions. Pour chaque duel gagné par votre champion, je laisse partir saine et sauve une partie de votre population et de mes prisonniers. Vous êtres priés d'envoyer vos trois champions dans les dix minutes qui viennent, sans quoi, l'offre ne sera plus valable."
Il avait peur de livrer une bataille totale ? Enfin, Ikari n'allait pas s'en plaindre s'ils n'y avait que trois combattants, mais c'était risqué, chaque défi perdu signifiant qu'un tiers des habitants allait rester. Enfin, ceux qui seraient libres de partir pouvaient tout aussi bien prendre l'armée ennemi à revers et finalement les prendre en tenaille. Quoi qu'il en soit ça n'était pas au genin d'accepter ou non cette offre, aussi fonça-t-il vers le chef de la famille Tu, Ozaki, afin de se tenir à sa disposition, quoi qu'il décide.

[hrp] : Ryo, je me permets de poster, on est sur cette mission depuis presque deux ans et j'aimerais bien en voir la fin. Tout comme toi je suppose.

Message par **Ikari Yorukawa** » mar. 05 avr. 2011, 22:25

En arrivant chez Ozaki, Ikari vit avec plaisir qu'ils avaient déjà commencé à s'organiser, les dix minutes allouées ne leur laissant que peu de temps pour cela. Le vieux chef de guerre s'enorgueillissait que c'étaient leurs préparatifs qui avaient forcé l'ennemi à organiser ces trois duels, de peur de se faire battre. Le genin n'en était pas si sûr, bien entendu leur plan aurait causé de lourdes pertes à l'ennemi mais de là à les craindre quand en face ils étaient bien plus nombreux, non, le jeune homme ne pouvait accepter l'idée que Juichi les craigne. Sans doute y avait-il quelques autres motivations derrière la proposition de leur adversaire, mais quelles étaient-elles ? Souhaitait-il faire davantage de prisonniers en cas de victoire de sa part ? Agissait-il ainsi simplement par jeu ? Ou bien espérait-il que parmi les champions il se trouve un membre important du village ?

Son arrivée fut plutôt bien acceptée par Ozaki qui lui fit bon accueil, toujours en fanfaronnant que si l'ennemi avait revu sa copie c'était en raison de leurs défenses.
À son tour Tomoe prit la parole et fit remarquer que comme l'adversaire connaissait leurs techniques, il vaudrait mieux envoyer en guise de champion les deux Yukiens séjournant au village. Sans doute voulait-elle ménager l'effet de surprise en agissant ainsi, mais ces paroles surprirent quelque peu le genin, la veille elle lui avait pourtant fait clairement comprendre qu'elle ne leur faisait pas confiance, depuis que Rei s'était présentée aux portes et avait demandé à leur parler, les appelant par leur nom.

D'un air suppliant, Ozaki leur demanda s'ils accepteraient de combattre au nom du village pour deux des trois duels. Une fois encore la situation était délicate, pouvaient-ils agir ainsi contre Kiri. Après tout ils ne faisaient que se protéger de l'agression des troupes adverses, oui voilà c'était cela même, ils agissaient pour se défendre, espérant que les hautes instances des différentes nations shinobi seraient du même avis qu'eux. Malgré tout ça n'empêcherait pas le genin d'aller combattre en prenant quelques précautions élémentaires.
Tomoe se proposa pour prendre part aux duels, se chargeant du troisième combat, mais en dépit de l'air suppliant du chef de clan, le jeune homme se tourna vers Tomoe, il voulait s'assurer d'une chose avant de donner la moindre réponse, quand bien même il était déjà quasiment sûr d'accepter.

"Tomoe-san, nous faites-vous confiance ?" La veille encore elle avait répliqué au genin qu'elle était mal à l'aise à l'idée qu'il circule dans ses quartiers depuis que Rei avait demandé après eux, et il doutait que tout ceci ait changé depuis. Pourtant, à présent, elle semblait prête à laisser reposer sur leurs épaules le destin des deux tiers des habitants de son village et des alentours, Juichi ayant parlé de prisonniers.
"Ai-je vraiment le choix ? L'avenir du village repose sur ces duels semble-t-il. Et sur notre résolution, si vous perdez le combat, à prendre l'avantage sur la bataille à venir en nous retranchant le plus vite possible dans nos positions."

Se retrancher aussi vite que possible au cas où ils perdraient leurs duels. Il n'y aurait qu'eux trois à sortir, Ryo, Tomoe et lui, les autres n'auraient pas besoin de se retrancher, quant à eux, en cas d'échec, ils n'en auraient tout simplement pas le temps. Soit ils seraient morts, soit l'armée adverse s'en chargerait avant qu'ils n'aient atteint le mur d'enceinte. Ils devaient gagner, un point c'est tout, il n'y avait aucune alternative à cela.
"Ainsi nous pourrons vous prouver notre bonne foi." Renchérit-il, il n'aimait pas que Tomoe se méfie d'eux quand il était sincère en leur proposant son aide. Il ne perdait pas de vue l'objectif de sa mission, mais retrouver Primura serait bien plus simple avec le soutien de la famille Tu que sans lui.
Le genin s'approcha ensuite doucement de Tomoe et poursuivit à peine plus fort qu'un murmure : "Soyez prudente Tomoe." En dépit de ses attitudes, il appréciait bien la jeune femme et ne voulait pas qu'il lui arrive malheur, quand bien même c'était une guerrière, tout comme lui. Elle hocha la tête, silencieuse.

La décision prise, ils se dirigèrent vers le champ de bataille et avant d'être visible de l'ennemi, Ikari forma un henge afin de modifier son apparence, rangeant son bandeau de Yuki afin que l'ennemi ne sache pas que c'était à lui qu'ils avaient à faire. Ses armes le trahiraient peut-être, son bouclier étant déjà fixé à son avant-bras et sa lance tenue dans sa main opposée, mais cela valait la peine d'essayer.
À l'extérieur du village, là où les combats allaient se dérouler, l'armée ennemie se tenait face à eux, et c'est à ce moment qu'Ikari se rendit compte que le groupe adverse était assez dépareillé et qu'il ne contenait pas que des shinobi, ceux-ci étant en minorité pour ce qu'il pouvait en juger. Le symbole de Kiri était présent en de nombreux endroits mais cela vint conforter le jeune homme dans son idée que l'ennemi n'était peut-être pas réellement Kiri... Quoi qu'il en soit, certains semblaient de vrais guerriers, leur force se ressentant.

Devant eux, quatre personnes se tenaient en avant de leur armée. Juichi qui avait tout du vétéran, l'air calme. Et à ses côtés, ses trois champions, deux hommes et une femme. L'aspect de leurs trois adversaires était particulier.
Le premier donnait l'impression d'avoir le corps humide et gluant, et semblait avoir du mal à se tenir droit en raison de sa corpulence qui le faisait se tenir ramassé sur lui-même. Le second se tenait bien droit, et s'amusait avec un kunaï tandis qu'ils approchaient. C'est lui qu'affronterait Ikari s'il en avait l'occasion. Enfin, leur dernier adversaire, la femme du groupe était déjà d'un âge avancé pour une shinobi, assez ronde et vêtue de vêtements qui partaient en lambeaux, aussi sales qu'elle l'était elle-même, la crasse se remarquant particulièrement dans ses longs cheveux. Il n'y avait bien que son bandeau, frappé des armes de Kiri, qui était impeccable, contrastant nettement avec son apparence générale... De drôles d'adversaires
S'avançant, Tomoe prit la parole, dirigeant les opérations. "Nous sommes venus relever vos défis."
Juichi hocha la tête en silence, puis après un instant, Tomoe les invita d'un geste à choisir leur adversaire respectif. Ryo parla avant Ikari et défia l'homme au kunaï. "Bien, je prends l'autre homme." Annonça Ikari d'une voix neutre.

Message par **Ikari Yorukawa** » mar. 12 avr. 2011, 22:04

Tandis que Ryo venait se placer face à son adversaire, Ikari esquissa un pas dans la direction de son propre opposant, la répartition était faite. Face à la chose étrange lui tenant lieu d'adversaire, le genin s'immobilisa, attendant qu'on leur indique que les combats commençaient. Il fit bien car à côté de lui, l'homme au kunaï recula de quelques pas, entraînant Ryo dans son sillage et Tomoe ainsi que la Kirienne supposée s'éloignèrent largement, bien à l'écart, toutes proches des troupes ennemies. Ikari n'aimait pas trop cette disposition, Tomoe se trouvait trop proches des lignes ennemies pour son goût, c'était risqué.
Finalement l'adversaire d'Ikari se traina lui aussi un peu à l'écart, si bien qu'ils avaient tous quitté leur position initiale, formant trois duo à l'écart les uns des autres.

Quelqu'un, peut-être Juichi, cria : "Commencez !" Ikari se prépara à attaquer mais face à lui son adversaire disparut et avant même que le jeune homme n'ait pu réagir, il se sentit projeté d'un violent coup d'épaule dans le dos. Se retrouvant au sol, le genin réagit aussi vite qu'il le put, bien décidé à ne pas laisser son opposant enchaîner les attaques et le clouer au sol. Il n'avait pas le droit de perdre ce combat et entendait bien remporter la victoire, espérant que Ryo et Tomoe en feraient tout autant. Eux aussi le devaient.
Focalisé sur son combat il ne prêta pas attention à ce que firent Ryo et Tomoe mais dès que lui le put, il enchaîna quelques sceaux d'une seule main. [Action 1] Son but était de former un mur de glace presque à l'horizontal dans la direction approximative de son adversaire par rapport à la provenance de son coup, dans le but de l'empaler sur son mur de glace.

[Action 2] Puis sans laisser de temps mort, Ikari forma un nouveau sceau, unique celui-ci et fit apparaître à ses côtés trois kage bunshin. Les clones agirent alors et ce fut sans doute le début d'un grand bordel. [Action C1] Le premier clone se tenait en position défensive, prêt à intercepter une attaque de l'adversaire, soit à l'aide d'un nouveau mur de glace s'il s'agissait d'une attaque à distance, soit en lui faisant carrément du rentre dedans avec un dragon de glace si la chose recherchait le contact.
[Action C2] Le second clone enchaîna alors quelques sceaux et fit appel à Stélios, ce dernier apparaissant normalement en position défensive, bouclier et lance levée, prêt à prêter main-forte à Ikari mais pour l'instant il restait au côté de son invocateur, attendant la suite des évènements pour réagir.

Enfin, le troisième clone agit. Il y avait probablement des façons plus délicates de commencer un affrontement mais après tout la chose n'y était pas allée par quatre chemins elle non plus, aussi Ikari se devait-il de répondre au même niveau, au minimum. [Action C3] Enchaînant quelques sceaux lui aussi, le dernier kage bunshin comptait utiliser un dragon de glace pour l'encastrer dans l'ennemi.
C'était un plan simple et relativement bourrin, restait à savoir jusqu'où il se déroulerait sans accroc puisqu'il était assez peu probable que son adversaire le laisse réaliser toutes ces actions sans broncher. Encore que, pris de vitesse suite à son attaque de taijutsu, peut-être...

[hrp] : s'il y a besoin de précisions, n'hésite pas à demander Noriko. Pareil, je n'ai pas fait agir Stélios pour le moment (ne sachant pas s'il était invoqué), mais je peux t'envoyer ses actions si besoin.

Message par **Ryo Hazuki** » jeu. 14 avr. 2011, 14:31

"Qu’est-ce que tu penses de tout ça ?"

Ikari s’était adressé à son coéquipier, désireux de connaître son point de vue sur la situation en cours. Et, la réponse ne se fit guère attendre dans la bouche du ninja. Tombant comme un couperet. Vif et sans détour.

" Je pense que je n'aime pas les cachoteries des uns et des autres. Les Tu ne m'inspiraient guère déjà, mais là encore moins. Mais surtout, ce qui me tracasse, c'est l'épisode de l'examen chunin. Il revient sur le tapis. Sachant ce qui s'était déroulé durant mon épreuve, je pense que le conflit et bien plus grave qu'une simple histoire légendaire, comme veut bien te le faire croire Tomoe et son frangin..."

Ryo marqua une pause. Songeur. Hésitant. Comme s’il se questionnait intérieurement. Etait-il nécessaire de faire resurgir les fantômes du passé. D’un passé plus ou moins révolu. Le verdict fut prompt. Il était essentiel que son équipier soit mis au courant. Leur confiance allait de pair. Tôt ou tard, les cadavres enfermés dans nos placards, finissent par se manifester jusqu’au repos éternel. Pour mieux les enterrer, il est parfois préférable de commencer à creuser, dans les profondeurs. Parfois abyssale.

"Il faut que tu saches ce qui s'est réellement passé durant mon épreuve de survie...et les choses que j'ai appris durant ce séjour à Kiri. Tout cela peut finalement avoir un lien avec ce fameux déserteur Jun et Primura."

Désormais, il ne pouvait plus faire machine arrière. Le train de la vérité venait de quitter le quai. Direction les portes d’un vestige lointain.

"Tout d'abord, je supposes que tu as déjà entendu parler de la Mayoi, sans savoir quel était le but de cette organisation. L'un de ses buts, est de lutter contre le Kuran et le Seiryuu; une autre dangereuse organisation qui faisaient des expériences sur des êtres humains, grâce à un trafique d'échange avec le Kuran. La Mayoi est désormais le dirigeant unique de Mizu no Kuni, mais surtout, c'est elle qui est responsable de l'organisation de l'examen chunin...pour en venir à l'examen à proprement parlé, il y a eu durant les épreuves de survie...une sorte d'intrusion. Mon examinateur, un dénommé Akai a été tué; nous avons retrouvé son corps dans notre chambre de l'auberge avec un message codé que j'ai transmis à un anbus kirien...et de ce fait, mon groupe et moi avons été la proie durant l'épreuve de survie, de Jun Akerai le fameux déserteur qui pourrait détenir Primura."

Il marqua un temps d’arrêt avant de terminer par une hypothèse plus que probable, reliant le passé au présent. "Depuis, Kiri a logiquement du mener son enquête pour le retrouver...peut être que Rei ne ment pas! Et que Jun et Primura sont passé par le village des Tu..." Eventualité plus que probable aux vues des différents éléments dont les deux hommes avaient eu vent. Beaucoup de composant concordaient dans ces deux histoires éloignées, et pourtant si juxtaposées. Après avoir silencieusement écouté le Chûnin, le Yorukawa prit de nouveau la parole.

"Hum, il suffirait que Primura ait été vue avec Jun pour être liée à l'affaire et que d'autres villages apprennent sa désertion."Après un instant, il poursuit. "Quand bien même nous la trouverions cachée au village, je n'ai pas très envie d'aider ces Kiriens. Mais allons poser quelques questions."

"Oui, allons-y!" approuva Ryo, tout en prenant congé en direction du cœur du village. En marchant, le jeune ninja restait silencieux, admiratif devant la vitesse à laquelle le peuple mettait en place chaque parcelle de terrain selon les ordres. Chaque personne était déjà prête à l’affrontement, ayant sans nul doute envisagé de ne plus jamais revoir la lumière du jour. Affronter la probabilité de la mort. Voilà un trait ninja que l’Hazuki connaissait. Bientôt, ils eurent connaissance de l’endroit où se trouvait Oda-san, grâce à la prise de renseignement auprès d’un administrateur de l’armée. Le chef du village s’était replié dans ses quartiers afin de finaliser la bataille qui se rapprochait au fil des secondes.

***

Assez facilement, les deux Yukiens parvinrent à trouver le chef Tu au sein du château. Organisant les réserves et planifiant les défenses de ce lieu important. Lieu stratégique et crucial. Sa protection demeurait vitale pour la victoire finale. Calmement, mais aussi très clairement, Ryo s’adressa à lui. "Seigneur, nous aurions besoin de converser avec vous en aparté. " Le souverain les invita dans son bureau, délaissant ses travaux.

Alors qu’ils passaient dans les quartiers du chef, les deux shinobi croisèrent l’héritière du trône. Tomoe semblait assez inquiète, et très perturbée. Au point d’aboyer sur ses servantes comme un petit caniche hargneux. Ikari bien plus proche d’elle que ne pouvait l’être le Chunin, se tourna pour lui glisser un mot. "Je peux te laisser gérer ça ?" Ajoutant encore plus bas qu’un murmure. "Diplomatiquement évidement." Ryo fit un signe de la tête, car il n’y voyait aucune objection. Il n’avait que faire de cette arrogante et de ces problèmes. Ainsi, il continua son chemin alors que le genin le sollicita pour se renseigner sur Kamata Rei. Il avait entendu. Et en prenait note.

Laissant son coéquipier avec la fille Tu, le supérieur hiérarchique pénétra dans l’office du chef du clan. Entrant, le ninja ne pu s’empêcher de faire un rapide détour de la pièce, du regard. Il la balaya par curiosité humaine. Celle-ci, très bien rangée et assez vide, ne comportait aucun luxe apparent ne pouvant troubler le calme qui y régnait. Oda-san se disposa et invita le Yukien à faire de même, tout en lui demandant ce qu’il souhaitait.

"Seigneur, si je me permet de vous demander un entretien personnel à cet instant précis, alors qu'une attaque semble inévitable à priori, c'est tout simplement dans l'optique de préserver des personnes innocentes. J'ai eu vent de quelques informations, que je me réserve le droit de croire ou non, selon les prochains éléments qui seront en ma faveur, et, pour cela, je vous demande la plus grande franchise envers moi. Selon une certaine Kamata Rei, le Général Juichi de Kiri qui vous assiège à l'extérieur, pense que vous abritez des déserteurs. Ces deux mêmes ayant agi durant l'examen chunin. Selon mes propres connaissances de cet évènement, il s'agirait d'un dénommé Jun Akerai et de sa jeune complice. "

Le chûnin respira alors un grand coup afin de marquer une pause dans son discours, le temps de laisser son interlocuteur digérer ses premiers propos, avant de terminer sa requête.

"Je vous le demande avec beaucoup de respect. Soyez sincère avec moi, je ne porterais aucuns jugements. Et, une fois cela réglé, je serais prêt à vous porter mon aide, mais je dois d'abord compter sur la votre. Abritez-vous, ou avez-vous abritez ces deux fugitifs? Une guerre dépend de votre franchise, Seigneur. "

"Notre village n'a jamais abrité de déserteurs et ne compte pas le faire." Dit-il avec une grande fermeté ne voulant laisser place à aucun doute concernant sa franchise. Le ton et la posture du chef sûr de lui, appuyant cela. Le peu de secondes qui s’écoulèrent avant qu’il ne reprenne la parole eurent l’effet d’une myriade. Comme si le temps s’était figé de stupeur devant tant de poigne. Ryo restait tout de même assez sceptique pour le moment. C’était simplement la parole d’un homme qu’il ne connaissait pas assez. "Quant à l'examen dont vous parlez, au vu des effectifs du village et de nos relations avec Kiri no Kuni, personne de notre ile n'y est allé." Cette phrase eut le même effet qu’une goutte d’eau dans l’océan. Car elle n’avait aucun rapport avec l’occasion. Ce n’était pas parce que le village ne possédait pas les ninjas nécessaires pour participer à l’examen, qu’il n’avait pas pu abriter des fugitifs. L’Hazuki resta silencieux. Fixant son interlocuteur qui paraissait pensif. Son comportement trahissait l’entame de sa confiance. Puis, il reprit. "Et pour ces personnes que vous avez nommé, je n'en ai jamais entendu parler, si ce n'est de cet homme qui met en péril mon village." Profitant de l’hésitation de plus en plus flagrante d’Oda-san, le Chûnin, prit la parole.

"Ne vous sentez pas offensé par ma demande. Il me semble simplement judicieux d'écouter les deux parties afin de me faire une opinion qui soit la plus juste possible, mais surtout la plus raisonnable. Les guerres n'apportent jamais rien de bons, et ce sont toujours les pauvres villageois innocents et inconscients des histoires politiques qui existent dans leurs dos qui souffrent. Si je peux éviter ça, j'en serais fier. Dites-moi seigneur, que savez-vous sur ce Juichi? "

"J'en sais autant que vous ..."

" Excusez-moi d'en douter..." dit-il le regard droit.

"Je vous assure que c'est pourtant le cas. Je ne suis pas très régulièrement en contact avec nos ennemis héréditaires, voyez-vous ..."

Il secoua la tête comme pour prendre en compte la dernière affirmation du chef de clan. Cependant, son attitude laissait transparaître qu’il n’était pas du tout convaincu. "D'accord. Je prends donc acte de vos réponses. Laissant un léger blanc, il tenta une dernière ruse. Ouvrir une porte à son destinataire. Une dernière option. Puis, il la signifia carrément vocalement. Quelque chose à rajouter ou un détail à apporter, avant que je ne m'en aille?!" Le silence palpable avait pour but de faire cogiter le Tu.

« Non vous pouvez y aller. »

Ryo se leva alors, sans rien rajouter. Il l’avait poussé au maximum. Maintenant, ses décisions auraient des conséquences. Il fit un signe de la tête de façon tempéré, pour saluer son hôte avant de regagner les couloirs du château. Suivit de très près par Oda lui-même. Toujours méfiant, l’Hazuki marchait à pas compté. Trainant quasiment des pieds, pour l’embarrasser. Il n’aimait pas être chaperonné. Ainsi, pour obliger le chef du village à griller sa couverture, il fit tomber un objet au sol. S’arrêtant, il fit mine de le ramasser, se baissant graduellement. L’homme poursuivit sa route afin de reprendre les préparatifs. Parfois, le Yukien faisait preuve de paranoïa, mais c’était essentiel de se couvrir face à des inconnus. Avec le poids des années et l’expérience des diverses missions, il avait apprit à ne faire confiance qu’à lui-même. Et personne d’autre !

Quand à Ikari, il se trouvait toujours là où le garçon l’avait abandonné, conversant encore avec la jeune héritière. Cependant, les servantes avaient quittée le couloir. Lorsque le jeune chûnin arriva, la discussion cessa. Un malaise s’installa assez brièvement. D’ailleurs, la jeune femme s’esquiva dans la foulée. Ikari et Ryo se retrouvèrent à nouveau seul. Là, un peu plus à l’aise, le jeune homme fit un rapide résumé du rendez-vous avec le chef. Et le genin fit de même. "Apparemment Tomoe s'est faite voler un livre, parlant du style de combat avec les armes pratiqué par sa famille." Les deux ninjas prirent alors congé. En regardant aux fenêtres, on pouvait voir que la nuit avait prit sa place depuis un petit moment déjà, et que l’heure de l’affrontement était plus qu’imminente. Il était nécessaire de se préparer.

***

Ils émergèrent dans leur chambre. Ryo remarqua que la lance de son coéquipier était déposée sur son sommier et qu’elle avait était très bien choyée. Il restait silencieux. Dans ces moments là, le jeune ninja aimait profiter du mutisme ambiant. Ce fameux calme avant la tempête. Une dernière fois écoutait le chant insonore de la paix, avant d’entendre les pleurs de la douleur. Il se prépara ainsi, durant plusieurs minutes, sans un mot pour son équipier et ami.

Ce fut Ikari qui brisa ce repos.

Il lui fit remarquer avant de partir, qu’il pourrait être intéressant de former quelques Kage Bunshin pour la nuit, afin qu’ils puissent monter la garde à leur place, et ainsi, leur permettre de dormir un peu avant la date butoir. Il prit les conseils du genin, s’en pour autant les écouter. Il ne voulait pas gaspiller de chakra inutilement, avant une probable guerre. Surtout qu’il n’avait aucune idée de combien de jours ils devraient tenir le siège et se battre. Pour cette nuit, il ferait confiance aux villageois postés aux endroits stratégiques. Aux éclaireurs.

Restant seul dans la chambre, le Chunin s’allongea sur son lit. Il voulait rester isolé pour cette nuit. Demain, une journée de fureur les attendait. Fermant les yeux, il s’évada, sans pour autant pouvoir s’endormir. Il pensait à sa bien-aimée. Si loin et à la fois si près. Dans son cœur. Il l’avait rencontré, par accident. Il ne l'avait pas cherché, pas dragué. Ca avait été foudroyant. Elle avait dit un truc, il en avait dit un autre, et l'instant d'après, il avait eu envi de passer le reste de sa vie dans cette conversation. Sentant au fond de lui que ça pourrait être la femme de sa vie.

Cette femme complètement jetée, d'une façon qui le fait sourire. Qui fait battre son cœur comme jamais aucunes autres n'avaient pu. C'est un monde vaste et dur. Plein de rebondissement, et on a tendance à cligner des yeux et à rater le moment essentiel. Celui qui aurait pu tout changer. Ce train qui passait aujourd’hui pour lui, il voulait le prendre et ne plus jamais en descendre.

Serrant fort son poing, il se jura de revenir.

***

Plutôt matinale, le garçon pénétra dans la cour du village alors que beaucoup de combattants sommeillaient encore, pendant que d’autres villageois continuaient de travailler. Le village avait subit une conséquente modification durant la nuit, et, les préparatifs allaient bon train. Des digues, et des tranchées marquaient le sol. Des stocks d’armes avaient été installés communément au plan mis en place. Tout semblait prendre forme comme prévu. Mais, tout à un prix. Les hommes paraissait accuser le coup, et, beaucoup avait la mine défraichie comme des zombies errant. La fatigue flottait dans l’air, alors que les affrontements n’avaient pas encore débuté. Dehors, aux alentours du village, il n’y avait toujours pas âme qui vive. C’était le calme plat. Rien de bon aux yeux du Chûnin.

Et, sa crainte resta en suspens jusqu’au zénith de la journée. Alors que l’astre solaire brillait à son paroxysme, Juichi réapparut, accompagné de trois ninjas. Midi dans le jardin du Bien ou du Mal. Sa voix s’éleva haut et fort.

"Félicitations, vous avez plus de ressources que prévu. Aussi, dans ma grande générosité, je vous propose un "jeu". Voici trois de mes meilleurs hommes. Je vous laisse choisir trois champions. Pour chaque duel gagné par votre champion, je laisse partir saine et sauve une partie de votre population et de mes prisonniers. Vous êtres priés d'envoyer vos trois champions dans les 10 minutes qui viennent, sans quoi, l'offre ne sera plus valable."

L’Hazuki écouta attentivement l’homme. Avait-il eu peur de perdre trop d’homme dans cet affrontement ?! En tout cas, il y avait une réelle opportunité à saisir, aussi bien, il s’empressa de rejoindre le chef de clan et ses généraux. Il se portait volontaire pour combattre. C’était dans ses gènes. Tout au long du chemin jusqu’au campement des stratèges, le garçon frétillait. Il y avait une chose qu’il appréciait. Pouvoir se frotter à des adversaires toujours plus coriaces. Se jauger. Jusqu’à pousser dans ses derniers retranchements. Il espérait pouvoir ressentir encore ce genre de sentiment. Repousser ses limites.

Il arriva juste après Ikari. Le fixant, il dégaina un léger rictus. Lui aussi alors s’était proposé. Finalement, plus il passait de temps en sa compagnie, et plus il apprenait à l’apprécier. Lui aussi, un jour, il faudrait qu’il le défie. Lui aussi, était désormais dans la catégorie des Aoshi, Sagara, Gzaltan ou Mizaki. De grands combattants.

Les généraux s’étaient déjà mis en place pour s’organiser suite à ce retournement de situation, et, le vieux Tu parut même très confiant. Trop au goût de l’Hazuki. Toujours aussi méfiant. Contrairement à ceux qui osaient fanfaronner sur la dissuasion des préparatifs. Pour le Yukien, on ne connaissait pas le potentiel des trois champions qu’enverrait Juichi, et, il ne doutait pas que ceux-ci seraient extrêmement compétents et puissants. Pour cela, il restait silencieux au milieu de cette ambiance de pseudo-victoire. Il sortit de sa stupeur, lorsque, pour une fois, il fut d’accord avec la jeune héritière qui proposa les deux yukiens au conseil. Argumentant sur le fait que l’ennemi avait connaissance de leurs techniques, et qu’il était essentiel, voir vitale de profiter des deux étrangers. Et de l’effet de surprise que cela entraînerait.

Ozaki et les siens d’accord avec la jeune femme se tourne alors vers les deux ninjas présent devant l’entrée du quartier général. Droit, le regard fixe, le Chûnin fit un signe de la tête. Pas un mot. Mais parfois, les gestes valent mieux que tout les discours. S’il était là, c’est parce qu’il s’était senti concerné par les paroles de Juichi. Ikari fit de même. Quand au dernier duel, Tomoe se porta volontaire. Dans la foulée, surprit de la confiance portée par la jeune femme, le genin prit la parole :

"Tomoe-san, nous faites-vous confiance ?"

"Ai-je vraiment le choix ? L'avenir du village repose sur ces duels semble-t-il. Et sur notre résolution, si vous perdez le combat, à prendre l'avantage sur la bataille à venir en nous retranchant le plus vite possible dans nos positions."

"Ainsi nous pourrons vous prouver notre bonne foi."

Finalement, le discours de la jeune fille rassura le ninja. Elle avait proposé les deux hommes par dépit, plutôt que par confiance. Soit, cela lui convenait parfaitement. Contrairement à son coéquipier, il n’avait rien à lui prouver. Ni à elle, ni à personne d’ailleurs. Il irait sur le champ de bataille pour lui-même. Voir sa valeur dans le monde si vaste des shinobis.

Ainsi, il tourna rapidement les talons.

***

Sur le chemin, le jeune combattant retira le bandeau de son village et enfila son masque d’Anbu en forme de fantôme, maquillé rayures bleutées. Ainsi, il couvrait son identité et son appartenance au village de la neige.

A l’extérieur, la totalité de l’armée de Kiri est en place. Faisant face aux trois silhouettes qui s’avançaient vers le destin de tout un village. En balayant la zone du regard, le jeune Chûnin Kita no Arawashi de Yukigakure no Sato pu apercevoir la singularité de l’adversaire. Tous ne semblaient pas représenter Kiri. Un rictus se figea derrière son masque. Juichi avait sûrement engagé les meilleurs mercenaires pour l’occasion. Ainsi, l’attaque était prémédité depuis plus longtemps qu’il voulait le laisser imaginer. L’affluence dégageait une atmosphère oppressante, et puissamment dangereuse. Ce qui accrue l’excitation chez l’Hazuki. Un combat acharné allait avoir lieu. Il en tremblait. Pas de peur ! Mais d’envie. La dernière fois qu’il avait senti une telle ferveur bouillonner en lui remontait à son duel avec Aoshi le Sunite.

En avant des troupes, quatre hommes se distinguaient, dont Juichi. Le fixant un instant, le jeune homme pu comprendre dans sa stature et son sang-froid, que le poids de l’expérience était quasiment infini en lui. Puis, il dévisagea les trois autres personnages, plus caractéristiques les uns que les autres. Ses trois champions. Son regard s’attarda plus précisément sur l’un d’eux qui jouait avec son kunai, l’air détaché. Ca serait lui son adversaire. Le choix était fait.

"Nous sommes venus relever vos défis."

Ce fut Tomoe qui brisa le silence de mort qu’il régnait. Elle avait du cran la ptite ! En face, le Kirien hocha la tête sans rien dire. Evaluant les deux Yukien. D’un geste élégant et agile de la main, la fille du chef Tu, laissa le choix aux deux invités.

Ryo parla avant Ikari : « Je m’occupe de celui qui semble nous sous-estimer ! »

"Bien, je prends l'autre homme." Annonça le genin d'une voix neutre.

Le genin se recula afin de laisser son supérieur prendre place devant l’homme. Celui-ci, toujours le regard détaché, comprenant qu’il venait de trouver son adversaire, changea de ton. Il s’éloigna quelque peu, pour avoir la place nécessaire. Ryo le suivit sans un mot. Les deux femmes se poussèrent très la l'écart, à la limite des troupes ennemies. Enfin, la chose ramassée se traina un peu plus loin, laissant suffisamment de place pour que les autres combats ne la gênent pas.

Un puissant cri s’éleva, sonnant la charge.

L’homme s’élança à une vitesse inimaginable dans les sceaux formant un mur d’eau, avant même de bondir dans la direction du yukien. Action, réaction ! Ryo voyant l’ennemi s’abattre sur lui tel la foudre, n’eut juste le temps d’exécuter un Taiyoken. Il espérait que la faible distance entre eux, et l’effet de surprise lui permettrait d’éblouir son ennemi à son paroxysme. En tout cas, tous les éléments étaient présents pour réussir cette contre-attaque. [Action Visible 1].

Si celle-ci fonctionnait alors il aurait une ouverture sur son adversaire, lui offrant le temps de créer 3 Kages Bunshin. [Action 2 Visible annulée]. Seulement, le Taiyoken n’eut pas l’effet escompté sur l’homme. Sa vision se diminua quelque peu, mais ne l’empêcha pas d’attraper le yukien grâce au Karyudo no Fûin. L’action s’exécuta à une allure phénoménale, et, en une fraction de seconde, l’Anbu se retrouva genoux au sol et bras liés, sont adversaire dans son dos. Un rictus se dessina derrière le masque. Ryo était satisfait. Cet homme allait le pousser dans ses derniers retranchements. Il en était désormais sûr.

Bientôt, ce rictus disparut. Il était désormais concentré et sérieux. Son adversaire sûrement confiant de l’avoir neutralisé aussi facilement, allait bientôt comprendre qu’il en fallait plus pour se jouer de lui. Et, dans l’incapacité d’utiliser des jutsus comprenant des sceaux, l’Hazuki paraissait une proie faible paralysée. Sauf que le shinobi avait plus d’un tour dans son sac. Concentré, il activa son exasphère afin de la réveiller. L'adversaire situé carrément contre lui, allait ainsi être frappé de pleins fouet par le choc du Kyomeisei. [Action Subtile 1]

Profitant des effets du Kyomeisei, Ryo enchaîna alors par l’attaque Gôsuto Kamikaze Atakku, qui ne nécessite elle aussi, aucun sceaux. Quatre fantômes surgirent, prêt à bondir sur l'ennemi en formation losange. [Action subtile 2]

Message par **Ikari Yorukawa** » mar. 03 mai 2011, 22:24

Usant du mur de glace, le genin était parvenu à repousser son adversaire à quelques distances de lui. Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, il forma trois clones qui passèrent à l'action en un bel ensemble. Le premier garda une position défensive, prêt à intervenir si besoin mais il n'en fut rien car le temps que le second clone invoque Stélios en renfort, le troisième avait déclenché un dragon de glace qui vint entrer en collision à pleine vitesse avec l'adversaire. Ce dernier se retrouva projeté quelques dix mètres plus loin. Il resta étendu sur le sol, ne bougeant plus.
Difficile de croire que l'affrontement était déjà terminé et effectivement Ikari n'en croyait rien. [Subtile] Sans pitié, il envoya un kunaï muni d'une note explosive en direction du corps de son adversaire, se doutant que ce dernier en aurait fait tout autant pour lui.

L'adversaire ne bougeait toujours pas et la note explosa à côté de lui. Ça n'allait pas être joli à voir... L'adversaire ne se relevant pas, Stélios resta à l'affut d'une attaque en provenance d'une direction inattendue, prêt à toutes les fourberies avec ces ninjas et leurs tours de passe-passe. [Action S1] S'approchant prudemment, il usa simplement de sa lance pour embrocher l'adversaire mais ne rencontra aucune résistance en pénétrant le corps de l'adversaire. C'était étrange mais peut-être était-ce dû à une quelconque altération du corps du shinobi adverse qui était quand même assez étrange dans son genre. [Action S2] Quoi qu'il en soit, sa seconde action fut d'user de son bouclier pour frapper l'ennemi avec, la distance étant trop courte pour mettre un second coup de lance.

Sur sa seconde attaque le Spartacoq ne sentit pas plus de résistance et examinant d'un coup d'œil rapide la pointe de sa lance, il constata qu'il n'y avait pas la moindre trace de sang dessus. Perplexe, il ne quitta pas du regard sa cible, mais s'adressa à Ikari : "Il ne saigne pas !" Le genin n'eut pas le temps de répondre, en effet quelques secondes après avoir subi les attaques, l'adversaire se releva sous les regards de ses différents adversaires, clones, invocateur et invoqué. Le geste fut lent mais ce qui les retint d'agir ce fut la manière dont il se dressa, sans déployer le moindre effort visiblement, sans contracter aucun muscle, le tout semblant irréel, surnaturel.
Profitant de ce bref moment de répit, l'ennemi lâcha une bombe fumigène à ses pieds et disparut de la vision d'Ikari, tout comme Stélios qui se trouvait à proximité de l'endroit où était tombée le fumigène.

Recherchant du regard l'endroit où il allait attaquer, Ikari restait attentif, et au bout d'une poignée de secondes, qui parurent interminables au jeune homme, quelque chose émergea du nuage de fumée, un gigantesque corbeau qui se jeta sur Ikari pour l'attaquer, bec et ongles. Le jeune homme ne s'était pas attendu à ça, mais ça ou autre chose il saurait le surmonter, simplement il ne savait toujours pas où était caché son adversaire.
C'est à ce moment là que le kage bunshin étant resté en position défensive entra en action : [Action C1] Usant du dragon de glace dès qu'il vit un danger pour son créateur, il visa le corbeau. Pourtant le genin, et tout autant que lui ses clones, doutait que ce soit là véritable menace. Il se tramait quelque chose de déplaisant et le jeune homme pensait que son adversaire agissait dans l'ombre. [Action 1] Formant un unique signe d'une main, Ikari bloqua son chakra pour user du kaï et ainsi tenter de se libérer d'une illusion s'ils étaient bien pris dans un genjutsu comme il le craignait.

[Action 2] Si le corbeau disparaissait suite au kaï ou était intercepté par le dragon de glace, Ikari se tiendrait simplement prêt à agir dès qu'il aurait son adversaire en visuel, usant des oiseaux de glace pour voir s'il était tangible cette fois afin d'économiser ses réserves de chakra. [Action 2'] Si le corbeau ne disparaissait pas, Ikari userait de son bouclier pour bloquer le volatile au dernier moment. [Action C2] Alors son clone le plus proche pourrait agir, profitant de l'étourdissement de la créature, si tant est qu'elle le serait, pour lui envoyer quelques oiseaux de glace afin de le déchiqueter.

[Action C2'] Autrement, si le clone n'avait pas besoin d'agir sur le corbeau, il se tiendrait lui aussi prêt à agir, favorisant un mur de glace pour bloquer une éventuelle attaque de leur adversaire. Quant au dernier clone, il se déplaça, pour qu'autant Ikari que ses clones soient visibles les uns pour les autres. [Action C3] Lui aussi restait à l'affut, prêt à frapper de sa lance ou avec des oiseaux de glace si une occasion se présentait. "Stélios, par ici !" Lui indiqua-t-il pour que le coq sorte du nuage de fumée avant qu'il ne soit attaqué dans un milieu où il ne distinguerait pas grand-chose.
Stélios de son côté restait attentif aux bruits dans le nuage, cherchant là une indication de l'endroit où se trouvait actuellement leur ennemi et sur ce qu'il était en train de faire. [Action S1] Mais s'éterniser ici ne faisait pas partie de ses plans, il partirait dès que possible.

Message par **Ryo Hazuki** » ven. 13 mai 2011, 10:19

L’exasphère se mit à briller de mille feux, laissant s’évaporer le flux énergétique en direction de l’adversaire. Etant carrément collé au Chunin, il allait subir l’attaque de plein fouet sans pouvoir en réchapper. Du moins, c’est ce qu’avait prévu le jeune shinobi et non, ce qui se produisit sur le champ de bataille.

En effet, alors que Ryo crachait les quatre fantômes, il sentait toujours la présence de son adversaire qui lui lacérait les poignets. S’accrochant encore et toujours malgré les conséquences que devait avoir le flux sur son organisme. D’ailleurs, un deuxième phénomène inexpliqué s’offrit en spectacle. Les spectres explosifs détonnèrent aussitôt à l’air libre. Alors que ni le ninja ne l’avait ordonné, ni un objet n’était présent aux alentours. Comment était-ce possible ?!

* QU… ?!*

Il n’eut guère le temps d’y réfléchir, car déjà, il sentait une vive chaleur lui brûler le tronc et les paumes. Son adversaire était en train de façonner un rasengan tout en gardant ses mains liées aux siennes. Rapidement, l’énergie fulmina contre son corps, et, une ardente douleur le parcourut. Il fallait réagir ! Et vite. Pas le temps de se poser cent mille questions. Deux solutions se dessinaient logiquement. Premièrement sortir de se pétrin et de l’étreinte adverse, deuxièmement panser ses blessures handicapantes et affligeantes. Concentré sur cet objectif, le garçon mit en route son système interstitiel avec beaucoup de difficulté. La plaie le faisait inconsciemment se contracter aux niveaux touchés. Serrant les dents très fort, il donnait tout pour réussir à envoyer son énergie malaxée jusqu’aux points ciblés. Bientôt, il pu sentir cette agréable chaleur régénératrice. D’emblée, alors que le chakra cicatrisait ses lésions, il fit un mouvement de la tête, la basculant en diagonale au niveau du pectoral droit, afin d’attraper une poche de sa veste chunin avec sa mâchoire. A l’intérieur se trouvait des pilules du soldat. Il réussi avec un grand miracle, à en coincer une entre ses dents avant de l’avaler. Une sorte de big bang intérieur survînt et le revigora instantanément.

* Parfait. *

A cet instant précis, le Chûnin fit tempêter son exasphère à nouveau. Il espérait que l’accumulation des effets fasse lâcher prise à son ennemi. Pour appuyer cela, profitant de la perturbation sensorielle, il détacha une note explosive en frottant son bras fortement contre sa ceinture. Le papier explosif termina sa course aux pieds de l’opposant. Immédiatement ce dernier abandonna les mains de l’Hazuki et s’envola dans les airs au-dessus de lui. Son bond semblait être une contre-attaque. Il tombait sèchement genou en premier. Un flash mémoriel interpella promptement Ryo. Il avait déjà vu cette posture aérienne. * Mais… !* La technique ressemblait terriblement aux arts maitrisés par la famille Tu. D’ailleurs, il se souvenait avoir vu Ozaki faire de même lors d’un combat. Fixant son détracteur avec insistance, le ninja se fit malheureusement avoir. L’homme se mit à briller, se confondant avec l’astre solaire qui culminait à son apogée sous les coups de midi. La puissance de rayonnement lui éblouit irrémédiablement la vue. Il venait d’être prit au piège. * Merde, j’y vois plus rien.* Désormais, il fallait tenter de réagir encore pour repousser le shinobi le temps qu’il recouvre entièrement sa vision. Il se mit à sourire. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas autant était malmené durant un duel. Cet homme savait se servir à la fois du terrain, et de ses compétences pour les retourner contre lui. Cela allait rendre le combat plus qu’intéressant. Dorénavant, il allait se donner à fond. Déterminé comme jamais.

S'il n'avait pas le temps d'exécuter un jutsu comprenant des sceaux, grâce au Fuuin alors, il ferait exploser un Taiyôken puissant pour éblouir lui aussi son adversaire tout en accentuant la chose en laissant tomber une bombe aveuglante. Un cocktail aussi puissant que l'astre solaire. [Action Subtile 1]

Si cela fonctionnait, et que le cocktail éblouissant (Taiyôken+la bombe aveuglante) permettait d'aveugler l'adversaire, alors Ryo ferait appel à quatre clones en utilisant le Kage Bunshin. [Subtile 2]

Nindo no Shinobi

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