Re: Des jeux d'enfants...[Pour Naju, Kisuke, Prim, Tenki, Sh

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Tenki Kentaro
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Re: Des jeux d'enfants...[Pour Naju, Kisuke, Prim, Tenki, Sh

Message par Tenki Kentaro »

Deuxième fois. A croire qu’il aimait ça. Oui. Il ne pouvait le nier. Il se sentait très bien, entre chaud et froid. Son cœur battait à tout rompre. Une onde brûlante traversa son corps. Souffle de braises. Le parfum de la rose caressa ses narines. Des mèches de cheveux blancs vinrent lui chatouiller le visage. Difficile de croire à la nuit ambiante. Difficile d’imaginer le soir étendre son voile sur le monde. Difficile tout ça quand à ses yeux naissait l’astre étincelant. Lumière de sa vie, Primura le plaquait au sol. A croire… qu’il aimait ça ? Oui. Il ne pouvait le nier.

Tenki s’était senti faillir. Sa main tremblait lorsque Maïka lui arracha le parchemin. Ses os se muèrent en verre, symbole de fragilité. Il était à la merci de la jeune femme, offert comme Jean le Baptiste à Salomé. L’aura sombre de la colère l’étouffa. Ce n’était pas le bon rouleau. Sa gorge se noua pendant un long, difficile et douloureux instant. Des taches noires crépitaient à son regard. Maïka pouvait le tuer d’un excès de rage. Il le savait. Du moins, il pensait le savoir. L’humeur âpre qu’elle partageait l’encouragea dans ce sens. La mort. Rapide. Injuste.
Etait-ce la chance ? Etait-ce la honte ? Maïka ne le tua pas. Pas ce soir.
Elle s’était fait doubler et sa colère explosait. Un éclair de fureur dû traverser son visage, mordre ses traits. Mais, elle ne le tua pas. Au lieu de ça, elle envoya le plus joli des cadeaux dans ses bras. Fleur des neiges, Primura le fit basculer par terre. Un câlin forcé, mais un câlin quand même. Il avait cru la perdre, se voir séparer d’elle par une lame froide. Marre de sang.
Sa voix. Ses mots raisonnaient en lui comme un chant. « Tu m'as fait peur idiot, j'ai cru qu'elle allait me couper en morceau et encore ça c'est la version gentille de ce que j'avais imaginé ! »
Il savoura le baiser qu’elle déposa sur ses lèvres comme si c’était le premier, son souffle suave lui redonnait vie. Sirène en pleine tempête, Primura fit bien plus que le sauver ce jour-ci. Tenki renaissait encore et toujours de ses cauchemars. Primura était son fil d’Ariane.

Très vite. Trop vite. Maïka emmenait Kisuke. Leur ami n’avait plus la force de renoncer. Tenki croisa son regard effrayé. Il connaissait trop cette sensation, être emporté par le fleuve du Destin, le ventre noué de doutes. L’âme de Kisuke devait vaciller ; son courage, se réduire à la maigre flamme d’une bougie. Il les abandonnait, les yeux perlés de larmes. Pour survivre, il devait devenir acier. Aurait-il cette force ?
*Akikaze l’aidera* pensa Tenki quand Primura lui tendit sa main. * Le chemin que nous empruntons sera le plus difficile. La mort nous guette, et sourit à notre passage. Ensemble, nous produisons des merveilles. Ensemble, nous serons l’étincelle. Ne crois pas que tu t’en tireras comme ça, Kisuke. *
Primura exprima l’évidence. L’Akikaze suivrait. Au loin, Maïka s’engouffrait dans la brume. Tenki fit un dernier regard en arrière. La Lune se dénudait lentement de ses nuages. Les rayons de son déshabillé chatoyèrent les tuiles couvertes de givre. Les demeures somnolaient encore. De la brume hivernale jaillissaient les spectres nocturnes. Une grande dame blanche se promenait avec son chien difforme. Là bas, un enfant jouait avec un immense parapluie. Au loin, un vieillard, mi homme mi serpent, escaladait un arbre. Le vent les dissipa.

Une larme coupa son visage en deux. Le froid s’engouffra dans ce sillon. Tenki prit la main de Primura avec un sourire nostalgique. Ils quittaient le lieu de leur rencontre, le lieu de leur amour. Pour aller vers où ?
Il eu un dernier rire. Ses pensées lui semblaient bien trop sérieuses.
Après tout, l’aventure ne faisait que commencer…
Tenki Kentaro, Genin de Yuki
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Maika Sukyuri
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Re: Des jeux d'enfants...[Pour Naju, Kisuke, Prim, Tenki, Sh

Message par Maika Sukyuri »

Maika sourit à Naju lorsqu'il lui annonça qu'il venait. Elle regarda ensuite son cousin, l'air de réfléchir, puis disparut dans le voile que formait le crachin de neige qui tombait. Le temps s'était quelque peu dégradé et n'était pas des plus agréables. Si les vêtements – du moins ceux de la jeune femme – étaient prévus pour résister à l'humidité, rien ne pouvait empêcher le vent de lui lacérer le visage. C'était très désagréable.

Pendant un moment, elle marcha, absorbée dans ses pensées, et ce moment parut d'autant plus long que le paysage était toujours le même, on n'y voyait pas à vingt mètres et tout n'était qu'étendues désertiques de neige blanche. Evidemment ce n'était qu'une impression car le terrain réservait par moments quelques surprises et descendait parfois abruptement. Une chose était à déduire : elle prenait par le versant vierge du Mont des Sentinelles, et cela ne voulait dire qu'une chose, du moins pour ceux qui avaient quelques notions de géographie ; bientôt, ils atteindraient une ancienne route marchande. De là, soit ils partiraient vers la mer, soit ils se perdraient dans la forêt car voilà bien longtemps que plus aucun chemin praticable ne menait à Yuki, forteresse dissimulée dans la neige, que seuls ceux qui savent où la trouver peuvent la trouver. Oh bien sûr, pour nos amis commerçants il existe nombre de passages plus ou moins secrets – et qui avaient le mérite d'être souterrains et à l'abri du froid, mais Maika ne les connaissait pas – ou alors avait choisi délibérément de les éviter, allez savoir. Elle ne voulait pas risquer de croiser des têtes connues, peut-être.

Elle avait remarqué qu'ils étaient suivi – et avait également remarqué par qui. Mais étrangement, elle avait laissé faire. Qu'ils fissent ce qu'ils voulaient. Elle ne s'en occuperait pas, et s'ils les suivaient loin, alors elle ne les laisserait plus faire demi-tour. Elle ne voulait pas prendre le risque de se faire dénoncer. Alors, autant attendre les retardataires – qui en fait les avaient peut-être déjà rattrapés pendant qu'elle réfléchissait, genre d'instant rare que même le flot incessant de paroles de Primura n'arrivait à perturber.

Elle s'était calmée, d'ailleurs, depuis un moment, en fait, précisons-le quand même. Son pas s'était quelque peu ralenti – autant parce que le vent les ralentissait que parce qu'elle s'était rappelée qu'ils étaient déjà en retard de toutes façons alors inutile de se fatiguer pour rien. Soit on était à l'heure, soit on ne l'était pas, peu importe de combien. C'était du pareil au même. Et puis, inutile de s'épuiser ici quand le plus pénible restait à venir.

Elle les observa, les uns après les autres. Loin de Yuki, elle semblait plus sereine.
« Etes-vous conscient qu'en suivant vous avez de fortes chances d'avoir gâché votre vie à tout jamais ? Que les autorités de Yuki vous rechercheront ? Vous traqueront ? Vous êtes genins... on ne vous lâchera pas facilement. Enfin, de toutes façons, c'est trop tard maintenant. Si vous faites marche arrière, c'est moi qui vous tuerai. Ou Naju, s'il s'ennuie. Vous avez intérêt à suivre. »

Elle fronça les sourcils en remarquant son erreur et se reprit : « Oui, Maika vous tuera si vous reculez. Bon. Il devrait y avoir une entrée pas loin pour rejoindre une galerie.»

Puis, l'air de rien, elle reprit son chemin. Pas longtemps parce que soudain elle s'enfonça dans la neige, avec un petit cri, et disparut dans un trou.
Allez savoir comment elle avait fait pour se repérer dans une étendue comme celle-ci.
« Maika a trouvé la galerie.. »

S'il ne faisait pas beaucoup plus chaud, au moins, il n'y avait plus ni neige niv ent. C'était étroit mais assez haut pour se tenir debout. Il fallait aimer les insectes. Maika semblait ne pas les voir.
Et puis elle s'arrêta. Le chemin était bouché.

« Rendez-vous utiles. Ouvrez le chemin. Naju, surveille les. Cousin, tu peux te reposer. Tu as besoin de reprendre tes forces. »

Les pierres n'étaient pas bien difficiles àb ouger, mais assez lourdes. La galerie se perdait dans l'obscurité – il faudrait y aller à tâtons.
« Les amoureux vont ouvrir le chemin . »

Et prendre le risque de mettre la main sur une bête.

Et puis après une bonne demi-heure de marche descendante la galerie se fit plus large. Elle s'était changée en grotte et des cendres de plusieurs jours indiquaient qu'ils n'étaient pas les seuls à avoir trouvé refuge ici.

« Asseyez-vous là. Naju, tue ceux qui essaient de s'enfuir. »

Maika se rendit un peu plus loin, par où pointait la lumière, et revint.
« La tempête s'est levée. On se repose. Demain on ne s'arrêtera pas. »

Elle n'avait de quoi manger que pour elle, Naju et Kisuke. Ou du moins, n'avait accepté de distribuer de quoi manger qu'à ces deux là. « Toi et toi, rallumez le feu. Kisuke, on va discuter technique. Les autres, dormez. »

Prenant Kisuke un peu à part, elle s'assura qu'il connaissait toutes les techniques de base.
Et puis elle lui chuchota, le plus discrètement possible :
« Est-ce que tu peux déjà...les voir ? Les sentir ? »

HRP : alors, pour tous sauf Kisuke, vous postez pour résumer votre aventure pas besoin de faire un roman pour me répéter, ne mettez que ce qui suscite des réactions chez vous, Genre primu et tenki le fait de devoir jouer les eclaireurs, etc. Ensuite, vous avez la possibilité pendant ce temps libre de faire ce que vous voulez, genre débuter un entraînement à une technique, si oui indiquer la quelle, avec un seul essai, ou alors de commencer un dialogue entre vous.

Kisuke, toi, contente toi de répondre à la question de Maika.

Ceux qui pensent avoir l'ouie assez fine pour écouter la conversation, vous pouvez, mais alors postez en dernier pour l'avoir plus en entier ;)

Je ne mets pas de date limite, mais avant le week-end prochain ce serait chouette. Je ne sais pas moi-même quand je posterai. J'ai une vie très...agitée, en ce moment.
"Celui qui rumine sa vengeance se consume, celui qui l'ignore se renie."
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Tenki Kentaro
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Re: Des jeux d'enfants...[Pour Naju, Kisuke, Prim, Tenki, Sh

Message par Tenki Kentaro »

L’aventure se révélait beaucoup moins charmante une fois commencée. Les chimères sont fragiles. Le rêve de liberté se muait en calvaire. Yuki n’était pas un paysage accueillant. A la rigueur sur une carte postale, ça passait. A vivre… Tenki était trempé à l’extérieur par la neige qui ne cessait de tomber, à l’intérieur par la sueur qui s’échappait de ses pores. Les rafales frigorifiaient le tout. La brume omniprésente réduisait à néant ses tentatives d’orientation. Yuki disparu très vite dans leur dos. Le chapitre était clos. Le livre s’ouvrait sur une page neuve. Encore blanche, comme tout ce qu’ils les entourait. Main dans la main, Primura aida Tenki à avancer pendant une bonne partie du trajet. La Genin était d’une vigueur étonnante, sa poigne musclée contrastait avec la douceur de ses yeux. Ils ne devaient pas les perdre de vue. La neige tombante recouvrait déjà leurs traces. Tenki fut soulagé en voyant Maika ralentir. Il n’aurait pas pu tenir le rythme. Entouré par ce terrain inconnu, il se sentait plus vulnérable que jamais.

Maïka finit par accepter leur présence. Elle leur fit même une sorte de sermon, ce qui surprit Tenki. Allaient-ils gâcher leur vie ? Avait elle encore un cœur pour se soucier de ce genre de chose ? Néanmoins, il ne répondit pas. Ca n’en valait pas la peine. Le choix était fait. De toutes façons, elle fut assez claire. Quiconque ferait mine de changer d’avis subirait son courroux. Tenki comprit cela comme un jugement sensé. Maïka devenait de plus en plus complexe au fur et à mesure qu’on la côtoyait. Sa folie n’était elle qu’une façade ? Il remarqua sa reprise, et son obstination à parler à la troisième personne. Jouait elle avec elle-même ? Voulait elle devenir folle pour de bon ? Etait elle possédée ? Il prit soin dorénavant d’observer attentivement ses tics de langage. La clef de la libération de Kisuke s’y trouvait peut être. Leur ami portait une mine effroyable. Un air de chien battu. Tenki eu un pincement au cœur. Maïka le vidait elle, tel un vampire, de toute forme de courage ? Un frisson violent lui chatouilla les omoplates.

Quand ils s’engouffrèrent dans la galerie, Tenki ressentit la fatigue s’abattre d’un coup sur ses épaules. La faim le tenaillait. Il s’enquit de l’état de ses camarades. « Shou, Primu, ça va ? Vous tenez le coup ? Plutôt tordue cette balade… » Il n’osait encore leur parler de désertion. Peut être ce soir. Ils étaient partis sans plan, ni rien. De véritable mouton. Peut être était il encore trop tôt pour chercher une perspective d’avenir… Le tunnel était bouché. Sous les ordres de Maïka, Akikaze du déblayer le terrain. Tenki obéit sans un sourcillement. Le travail se révélait plus décourageant qu’épuisant. Les pierres semblaient se remplacer dans un flux continuel. A peine avait on créé une brèche que celle-ci se comblait. Sous l’œil vide de Naju, Tenki fut tenté de s’abandonner à ses vieilles habitudes. Ne plus réfléchir. Devenir un nuage. En voyant ses amis dans l’effort, il réussit à se contraindre. Pour survivre, il lui fallait être en pleine possession de ses moyens.
Le tunnel était dégagé, Primura et Tenki durent jouer les éclaireurs. Tenki remarqua alors que le sous sol grouillait d’insectes. Dans l’obscurité, il ne put voir le visage de Primura. Celle-ci exprimait elle un certain dégoût ? * Au point où on en est… Ce n’est pas quelque bébêtes qui vont nous faire peur. La peur se tient derrière nous. Et c’est une Sukyuri spécialiste en Genjutsu. Notre sommeil risque d’être agité. Si on arrive ne serait-ce qu’à s’assoupir…*
Les mains de Tenki tâtonnaient les parois grouillantes. Ce mouvement visqueux lui rappela les plaintes de son estomac. « Dit Primura, tu crois qu’on va avoir quelque chose à se mettre sous la dent ce soir ? Parce que sinon je te propose un menu de roi. Steak de vers, servit sur son lit de larves. L’araignée frite en accompagnement. Jus de cloporte en supplément boisson. »

Leur descente prit fin, ils arrivèrent dans une sorte de place à campement. La pénombre régnait. Le jour allait bientôt pointer son nez ? Tenki n’avait pas encore sommeil. Ses nerfs, mis à vif, l’empêcheraient de dormir. Maïka les commandait. Tenki jouait au parfait petit soldat. Il doutait par contre que ses compagnons acceptent cet état d’esclave. Ils furent rapidement renseigner : pas de repas pour eux ce soir. Ce constat ne fit qu’empirer la faim intense que Tenki éprouvait. Kisuke pourrait se nourrir. Le ferrait-il sous l’œil torve de ses amis ?
Le temps du repos serait de courte durée, mais l’adrénaline de la journée rongeait encore son sang. Alors que Maïka leur conseilla de dormir, Tenki et ses amis avaient envie de s’entraîner. Comme si les temps obscurs qui pointaient à l’horizon les obligeaient à mettre toutes leurs cartes de leur côté. « Vous avez envie de dormir, vous ? J’ai surtout une faim de loup…Maïka est partie avec Kisuke. » commença-t-il en jetant un regard à Naju. « Combien de temps cela va-t-il durer ? Kisuke est dans un état bizarre, je trouve. Il nous faut un but, même si pour l’instant on se contente de suivre Maïka. Avant, nous servions à protéger le village. Que protégera-t-on demain ? »

Fuyant le sommeil, Tenki chercha une occupation. Il se sentait faible comparé à ceux qui l’entouraient. Naju pouvait les tuer à tout moment. Tenki devait trouver quelque chose pour se protéger. Une technique défensive. Surtout pour les techniques vicieuses d’illusion. Il fouilla quelques instants dans sa mémoire avant de se rendre à l’évidence. Il était spécialiste de Genjutsu – modeste, mais s’orientait dans cette branche – et ne connaissait même pas la technique basique du Kai. Une technique archi-connue. Non, il n’arriverait certainement pas à l’apprendre en un soir. Tenki s’instaura comme objectif de l’apprendre pendant le voyage. Il n’avait ni rouleau d’apprentissage, ni livres. Il devrait puiser toutes les informations requises dans sa mémoire. Il comblerait le reste avec son imagination. Il n’avait pas d’autre choix.

Il chercha d’abord à théoriser la technique. Comment pouvait on briser une illusion ? * Le Kai est une technique unique qui s’utilise contre de multiples techniques. Comment acquérir une technique qui exploite un point faible commun à chaque illusion basique ? Quel est le principe même d’un Genjutsu ? Le Genjutsu joue sur l’esprit de la victime. Le Genjutsu joue sur les sens de la victime. Un Genjutsu joue-t-il alors à la fois sur le corps et sur l’esprit de l’adversaire ? L’illusion est avant tout un tour de passe-passe. Il faut réunir des conditions, imposer ces conditions, savoir détourner le regard des gens. L’effet de surprise est primordial. Serait-ce la clef ? Ne jamais être surpris ? Trop simple. Et puis même, le Genjutsu est plus complexe. Le chakra perturbe les sens de manière invisible. Plus que l’illusion, c’est donc le processus d’illusion qu’il faut briser. Comme le Kai est une technique fiable, et réutilisable à divers moments, il n’est donc pas applicable à ce phénomène d’effet de surprise ; puisque ce dernier est créé dans l’instant par l’adversaire et dépend des antécédents du combat, du lieu de l’affrontement, des personnes mises en cause etc.… * Le Kai devrait donc s’attaquer aux flux de chakra de l’adversaire qui perturbe nos sens. Seul le chakra peut contrer le chakra. Reste à savoir comment s’y prendre pour briser ces flux étrangers. Tenki devait déjà repérer leur nature.
Il demanda de l’aide à Shousan : « Hey Shou, tu pourrais m’aider ? Essaye de faire un Henge, s’il te plait. J’aimerais savoir si je peux le briser. »
Shousan n’était pas un spécialiste en Genjutsu, aussi, Tenki se dit qu’il serait plus facile de briser son illusion. Quand son compagnon effectua la technique sous ses yeux, Tenki essaya de se concentrer sur l’énergie que dégageait ce dernier. Il mit une de ses mains en face de lui, sans pour autant toucher Shousan. Il ne sentit pas grand-chose. Tenki concentra alors une partie de son chakra sur sa paume. Peut être que… Oui, il ressentait une sorte d’onde bizarre. Celle-ci pénétrait sa propre aura en différents endroits. Etaient-ce les flux de Genjutsu ? Il ne pouvait en être parfaitement sûr. La fatigue accumulée dans la soirée dévorait ses capacités de jugement.
« Tu sens quelque chose, toi ? J’ai comme l’impression que ton aura pénètre la mienne. En tout bien, tout honneur, bien sûr… »
Tenki tenta de boucher les chemins qu’empruntait l’aura de Shousan. Il voulu repousser ceux-ci avec toute la force de sa volonté. Former un mur de pierres, comme celui qu’ils avaient déblayé.
Sa tentative allait elle se montrer concluante ?

Décidément, Tenki avait trop faim. Il n’essaya pas une seconde fois. Son ventre réclamait substance ! Il posa son dos contre la paroi. Ses yeux se plissèrent. Sur sa main rampa une grosse araignée. Elle explorait sa paume par un chatouillis ignoble. Avant qu’elle ne plante ses crocs dans sa chair, Tenki l’écrasa à moitié. Sa tête était toute aplatie mais il restait un abdomen juteux et gonflé. Dans le noir, on aurait pu le confondre avec un bonbon. Dans sa fatigue, Tenki n’eu pas le temps de douter. Il avala le tout d’une bouchée. Un liquide amer se répandit dans sa bouche. Un sourire béat se dessina sur ses lèvres.
« Un peu gluant, mais appétissant… » Il s’assoupi quelques instants. Comment réagirait il au poison de l’araignée ?

[Hum... Quelqu'un pourrait il ajouter le Kai dans mon inventaire de techniques Non maitrisées ? Et déduire le prix de celle-ci. S'il vous plait :) ]
Tenki Kentaro, Genin de Yuki
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Primura Tchinonamida
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Re: Des jeux d'enfants...[Pour Naju, Kisuke, Prim, Tenki, Sh

Message par Primura Tchinonamida »

Leur escapade les menèrent bien au delà des portes du village de Yuki, à travers la neige et des décors inconnus de l'adolescente. L'appréhension de voir Maika se retourner en effectuant des taos tout en envoyant Naju les tuer d'un même mouvement ne la quitta pas. La peur de l'Inconnu, se disputa à l'excitation et aux valeurs qu'on lui avait inculqué comme celles qu'elle s'était fixée.

Elle aurait aimé préparer le voyage, acheter de la nourriture, des couvertures, du matériel... mais les évènements étaient allés trop vite pour qu'elle ait pu se le permettre. Le seul atout dans sa manche à ce niveau c'était son snowboard et ce qu'elle y avait déjà stocké.
* J'aurai du être plus prévoyante... on aurait pu m'envoyer en mission dans un délai très serré et j'aurai eu le même problème... *
L'adolescente cessa de se morigéner pour se concentrer sur le chemin accidenté dans lequel ses bottes s'enfonçaient profondément. Sans la présence des deux garçons à ses côtés, elle aurait peut être tourné bride jusqu'au village. Primura résista à l'envie d'appeler Hatsuyuki. Nul doute que le petit cheval lui aurait remonté le moral. Lui qui désespérait d'avoir un peu d'action et de nouveauté. Il allait être servi. Toutefois l'invoquer requerait du chakra et la genin refusait d'en utiliser avant d'être suffisamment loin du village. D'après ce qu'on lui avait appris certains shinobi étaient en mesure de sentir quelqu'un utiliser un jutsu à des centaines de mètres. Hors l'invocation n'était pas la moins puissante de ses techniques et elle requérait énormément d'énergie donc pas de petit farceur chevalin pour le moment.

Ils durent accélérer le pas car Maika semblait vouloir soutenir un véritable marathon à travers les congères et la poudreuse et Primura garda sa langue derrière ses dents, préservant sa salive pour l'effort.
La jeune fille se rendit compte que le trio de tête n'esquissait pas de mouvements hostiles lorsqu'ils s'approchaient et elle s'enhardit jusqu'à se déplacer à cinq mètres derrière eux. Distance raisonnable qu'elle refusa de raccourcir pour le moment.
Le temps n'était pas au beau fixe et cette distance lui permettait au moins d'être sure de ne pas perdre de vue les deux geôliers de Kisuke. Quoique pouvait on encore les appeler geôliers si le Sukyuri s'était lui même constitué prisonnier ?
Son regard rose bonbon transperça le dos du garçon.
* Vois Kisuke ! Vois ! Nous sommes là ! Nous sommes là pour toi ! Ne nous laisse pas tomber alors que nous sommes allés aussi loin pour toi... ou par mon Sang je te le ferai payer ! *
Primura s'assura que Tenki et Shousan étaient toujours là, lorsque le chemin le permettait elle les prenait pour la main, autant pour les savoir près d'elle que pour partager un contact chaud et reconfortant.
Au bout d'un moment qui lui parut une éternité, Maika daigna se retourner pour s'adresser à eux. L'adolescente retint un mouvement réflexe vers son épée histoire de ne pas envenimer les choses. Peut être était ce une erreur, mais elle lui laissait l'initiative.

La genin sentit son pauvre sourire de circonstance s'effriter en entendant les paroles de la jeune femme. Elle eut beau résister vaillamment elle se sentit trembler légèrement, son nez la chatouilla et elle sentit ses yeux la brûler.
Maika remuait le couteau dans la plaie et ce n'était vraiment pas agréable. Elle sentit son coeur hurler aux paroles de la jeune femme, sa Raison l'implora de s'enfuir, de courir, de partir loin de cette folie...
Son Âme tint bon, empêchant ses jambes de faire demi tour, son bras d'armer un coup, sa bouche de lancer une réplique acide. La Tchinonamida se contenta d'afficher un visage mélancolique mais résolu, son regard restant fixé dans celui de la Sukyuri.
Aura elle le temps de laisser une sanglante estafilade sur le visage de la désertrice si la fantaisie lui prenait de vouloir les tuer ? Primura pria pour cela en son for intérieur.
Une galerie ? Comment comptait elle trouver une galerie par ce temps ? Tout ce qu'elle voyait autour d'elle c'était des flocons, du blanc et les vagues contours du décor proche, sans compter les silhouettes d'Akikaze et des déserteurs.
La réponse vint d'elle même quelques minutes plus tard lorsque la forme de Maika disparut soudain du champ de vision de l'adolescente qui était pourtant derrière elle. Allons bon une illusion ? Une téléportation ? Voulait elle les semer ? Dans ce cas elle aurait emmené Kisuke et Naju non ?
La phrase étouffée par le vent qui lui parvint ne la rassura pas pour autant. Jamais au grand jamais elle n'avait emprunté de galerie à part à l'entraînement à l'Académie... et encore là bas on leur avait fait promettre de toujours respecter les consignes de sécurité très strictes après s'être assuré que la galerie était praticable...
Un sourire d'auto dérision éclaira fugacement son visage poupin.
* Je jette au Blizzard mes principes, mon éducation, ma famille... et je me préoccupe encore de respecter les leçons de l'Académie ? Il va falloir que je m'habitue... et vite si je ne veux pas mourir...*
Lorsqu'elle pénétra dans la galerie, l'adolescente resta quelques instants déstabilisée par le fait que le vent ne sifflait plus à ses oreilles comme un serpent furieux mais elle emboîta très vite le pas au groupe qui ne s'arrêtait pas pour autant. Depuis combien de temps marchaient ils ?

La marche fut soudain stoppée et en se levant sur la pointe des pieds pour voir par dessus les épaules de ceux qui étaient devant elle, Primura put voir le bouchon qui obstruait la galerie. Se mordillant nerveusement la lèvre, l'adolescente se demanda s'ils allaient devoir retourner en arrière dans le froid et le vent...
Un mille patte passa à proximité de sa main et elle en frissonna de dégoût. Sa mésaventure avec une araignée dans le château n'avait pas contribué à améliorer son aversion pour les insectes. Loin de là.
La genin n'en crut pas ses oreilles lorsque la désertrice leur demanda de déblayer le chemin. N'avait elle donc pas un jutsu miracle pour leur faciliter la tâche ?
De mauvaise grâce elle s'exécuta, pliant les genoux et tendant ses muscles elle déplaça les blocs sans trop d'efforts aidée par Shou et Tenki... Akikaze travaillait incomplète. Pendant toute la durée de l'opération, Primura tenta de croiser le regard de Kisuke mais elle n'était pas sure d'y être parvenue.
L'obscurité ambiante obligeait l'adolescente à travailler au juger et plus d'une fois elle dut se convaincre que ce qui venait d'échapper à ses doigts était une pierre glissante... abstraction faite du bruit de chute qui ne venait jamais. Elle convainquit Tenki de ne pas utiliser son briquet afin de ne pas gaspiller une lumière qui leur serait certainement plus utile en d'autres circonstances... plus tard. Finalement le chemin fut suffisamment dégagé pour qu'ils puissent passer, survint alors un nouvel ordre de la Sukyuri. Celui là plut encore moins que les autres à l'adolescente. Serrant les dents, Primura ne s'y astreignit pas moins et ouvrit la marche en tenant la main de Tenki, tâtonnant de l'autre. C'était assez peu visible mais son teint déjà pâle à l'accoutumée avait tourné au blanc teinté de vert. Sa main rencontra un corps rond qui céda sous la pression dans un scrunch caractéristique de l'insecte salement écrabouillé. S'en fut trop pour Primura qui lâcha une exclamation qui tenait de la surprise dégouttée teintée de répulsion. Marcher dans le froid, avoir faim, soif... passe encore... mais alors ça...
Elle se colla un peu plus contre Tenki, ils avaient encore plus de mal à marcher ainsi mais au moins la genin se sentait d'attaque pour tâtonner plus avant. La chaleur de son soleil la poussait à avancer encore et encore... jusqu'à ce qu'il s'ouvre à elle d'un menue fantaisiste très peu au goût de la jeune fille. Un haut le coeur l'obligea à se arquer violemment vers l'avant et elle retint avec difficulté le flot de bile qui lui montait à la gorge. Le coeur au bord des lèvres elle réussit tout de même à articuler :
« Très peu pour moi merci... »

Enfin après un moment interminable ils débouchèrent dans un endroit moins clos et moins étouffant. Une vraie bouffée d'oxygène pour la jeune fille qui n'aimait vraiment pas être confinée dans un espace aussi petit.
Même les nouveaux ordres de la désertrice ne parvinrent pas à atténuer le soulagement qu'elle ressentait.
L'adolescente se força à ne pas penser au traitement que leur infligeait Maika. Assis, couché, fais ci, fais ça... Primura avait beau être kunoichi elle n'était pas encore habituée à ce qu'on lui parle ainsi... son estomac hurla sa jalousie à la face du monde lorsqu'elle vit les victuailles de Maika passer entre les mains de Kisuke et de Naju.
* Premier test Kisuke... en garderas tu pour nous ? Élèveras tu la voix ? *
La genin se concentra sur le feu qu'elle s'escrimait à raviver avec Shousan et Tenki, histoire de moins penser à son ventre désappointé.
Son cher et tendre eut la bonté d'occuper son esprit en s'adressant à Shou et elle, ce à quoi elle répondit après un temps de reflexion.
« Je n'ai pas envie de dormir... j'ai trop faim... je ne sais pas combien de temps cela va durer. Demain on sera peut être mort la gorge tranchée par un commando qui aurait retrouvé notre trace malgré la tempête... ou bien attachés dans une cellule pour interrogatoire... ou rien de tout cela... mais peut être que cela arrivera un jour prochain... je ne sais pas... peut être pour quelques jours, peut être pour quelques années... on ne peut rien planifier à long terme dans l'état actuel des choses alors je propose de nous concentrer sur des objectifs à court terme. Tout d'abord il faut qu'on mange. Demain je pense que nous serons assez loin du village pour que je me permette de faire des jutsu... j'invoquerai Hatsuyuki et je vous le présenterai par la même occasion, puis j'irai chasser avec lui. Je vais essayer de voir comment fonctionne l'arbalète que j'ai acheté il y a quelques temps déjà... au pire il me reste quelques atouts si je trouve du gibier.
Kisuke est dans un état bizarre mais je ne me trouve guère vaillante non plus... je suppose qu'il se sent mal parce qu'il nous entraîne dans une aventure dangereuse alors qu'il espérait justement éviter ça... il n'empêche que j'aurai bien aimé qu'il nous fasse un signe ou quelque chose...
Avant nous servions un village qui ne nous donnait pas de mission... à partir de demain nous débuterons une mission bien plus difficile que tout ce qu'on a pu vivre jusqu'à présent : survivre. Une mission au quotidien qui de mon point de vue dépasse de loin le rang S. Je propose donc de nous concentrer sur notre protection à nous trois comme à celle de Kisuke, même si il a une paire de gardes du corps surement plus efficace que nous... lorsqu'on aura le ventre plein, l'esprit clair et au moins un jour supplémentaire ainsi, je pense que l'on pourra se concentrer sur notre avenir. Moi je me sens encore embrouillée sur certains points et j'ai besoin d'un peu de temps. C'est tout ce donc je suis sure pour le moment... »
termina t-elle avec un pâle sourire.

Finalement ils se concentrèrent chacun que leur entraînement. Le feu crépitait à présent, diffusant dans l'abri une chaude lumière mouvante. Primura prit une bûche et creusa un cercle d'environ cinq centimètres de diamètre dans le bois avant de la placer à un bout de l'abri, pour ensuite se diriger vers l'autre côté. Sa main passa sur l'un des signes de son snowboard et une arbalète avec notice et accessoires apparut. Après avoir lu le texte explicatif en diagonale, l'adolescente tourna la petite manivelle sur le côté pour tendre la corde après s'être assurée que celle-ci était en bon état.
Puis elle plaça un carreau dans la rainure prévue à cet effet. Elle vérifia l'alignement du matériel, prenant son temps tant qu'elle le pouvait. Satisfaite de l'empennage, elle leva l'arme. Elle avait opté pour la version avec poignée et gâchette pour cet essai. Le support pour bras était rangé dans un morceau de tissu isolant, elle avait estimé que l'autre version lui convenait mieux pour un début. L'arme en bois noir laqué, semblait dévorée par les flammes alors que le feu se mirait dans sa beauté. L'adolescente leva l'arme à hauteur d'épaule.
Les pieds solidement ancrés au sol elle aligna son oeil gauche, sa main gauche tenant fermement la poignée de l'arme, sa main droite soutenant le fut. Respirant normalement, elle ne put s'empêcher de trembler très légèrement et la tête du carreau semblait vouloir danser la rumbala. De si petits mouvements créaient de si grandes différences de trajectoires. Un sourire malsain tordit une seconde son visage à l'idée qu'un carreau pouvait accidentellement s'égarer du côté du front de l'un ou l'autre des déserteurs.
Non pas maintenant, pas encore... ils n'avaient pas évalués leur force, ils ne savaient pas de quoi ils étaient capables. Plus tard...
Primura tenta de distinguer une certaine logique de tempo dans ses petits tremblements et appuya sur la gâchette au moment où elle eut l'impression que son tremblement allait l'amener dans la bonne direction. La cible se trouvait à un peu moins de quinze mètres mais elle aurait aussi bien put se tenir à cent.

Projectile sifflant
Pointe acérée
Précision.
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Wei-chi Komoku
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Re: Des jeux d'enfants...[Pour Naju, Kisuke, Prim, Tenki, Sh

Message par Wei-chi Komoku »

A ceux qui n'ont pas encore posté je laisse jusqu'à samedi soir....20h.
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"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
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Shirasagi Naju
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Re: Des jeux d'enfants...[Pour Naju, Kisuke, Prim, Tenki, Sh

Message par Shirasagi Naju »

Dans sa besace, il commença à toucher ses explosifs. Sa tonne d'explosifs, de toutes les formes, de toutes les couleurs. Toujours présentes ces petites bêtes, toujours aussi utiles, leurs explosions sonnaient dans les oreilles du déserteur comme une mélodie. Mais ce n'était pas pour maintenant. Il ne devait tuer personne, et la galerie s'était ouverte presque sous leurs pieds. Tant mieux, ils n'allaient pas passer des heures à la trouver.

"Si vous faites marche arrière, c'est moi qui vous tuerai. Ou Naju, s'il s'ennuie."
"Naju, surveille les."
"Asseyez-vous là. Naju, tue ceux qui essaient de s'enfuir. "

Il avait le mauvais rôle, mais avait l'habitude. Enfin, Maika souleva un point important. Ils venaient de gacher leurs vies futures. Tout ça pour un concept qui échappait au déserteur.

"Ils ont gâché leur vies ? Ne doit-on pas être heureux pour eux ? Après tout ils en avaient quelque chose à gâcher..." se contenta-t-il de dire, plus pour lui même que pour les autres. Il ne les enviait pas, tout compte fait. Lui il avait tiré un trait sur son passé depuis longtemps, mais principalement parce qu'il n'y avait jamais attaché d'importance. Ou plutôt non, il avait cessé d'y attacher une importance quelconque lorsqu'il avait levé la main pour la première fois sur ceux qui, selon lui, ou plutôt selon son subconscient, le méritaient. Il n'était pas devenu fou du jour au lendemain, tout comme il n'était pas né de la sorte. Et s'il avait pu ressentir des émotions, si son cœur ne s'était pas tu depuis si longtemps, la pitié pour ces jeunes gens, qui par amitié s'envoyaient les uns les autres à la mort, aurait pu l'effleurer. Mais non. L'iceberg qu'il était devait rester dur et froid, car sa survie passait avant tout, et les émotions n'étaient que des poids morts dont il devait, avant tout, se débarrasser.

Puis vinrent des étranges faits. Tenki se mit à ... apprendre une technique. Intéressant. Puis il se lança un insecte dans la bouche. Intéressant. Primura de son côté s'était mis en tête de chasser. Intéressant. Naju par contre, n'avait étonnamment pas faim. Avoir passé un an à moitié mort sur les chemins qui menaient au Kuran avait cet avantage : il était bien plus difficile de ressentir la faim, une fois qu'on a failli en mourir. Il se laissa partir en rêveries alors que les autres cherchaient à se nourrir et que lui, de son côté, ne le désirait pas. Un air étrange s'empara de son visage, alors qu'il ne le sentait pas. A la pensée de ce qu'il aurait pu devenir s'il s'était contenté de souffrir en silence, ... était-ce de la tristesse que l'on pouvait lire dans ses yeux ? Impensable lorsqu'on connaissait le jeune garçon. Et pourtant. Il ne la ressentait pas. Elle venait de s'installer, au moins physiquement, et il ne l'avait pas senti. Était-il arrivé au point de non retour ? Était-il toujours maître de son absence d'émotion ? Probablement, cependant son regard, froid auparavant, était maintenant plus triste qu'autre chose.

Il regarda le reste des troupes, et leur lança sa part de nourriture. Il n'avait pas faim, vous ai-je déjà dit, il ne mangerait pas. Ce n'était pas de la pitié, c'était son sens pratique qui parlait. " Mangez." Et comme une bonne nouvelle ne venait jamais seul, il se tourna vers Tenki.

" Tu veux apprendre à passer à travers un Genjutsu ? Sache qu'on travaille mieux lorsque notre vie est en danger. Tu me remercieras plus tard... si tu y survis. " lui lança-t-il sans un sourire, d'un ton monocorde. Puis, fermant les yeux et concentrant son chakra, il lança un sort de genjutsu.

"Dekishi no Mugen"

[Désolé pour le temps d'attente, j'ai cru que le forum marchait pas :/]
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Keyran
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Re: Des jeux d'enfants...[Pour Naju, Kisuke, Prim, Tenki, Sh

Message par Keyran »

"Non... tu ne les vois pas encore... "
Le verdict de Maika était tombé. Elle semblait déçue. Son cousin n'était pas encore prêt. Mais Maika arrangerait cela. Elle laissa les autres s'amuser encore et se contenta de réfléchir dans son coin, seule. Les événements étaient assez chaotiques et leur logique lui échappait. Elle en voulait à Keyran de s'être joué d'elle mais n'osait lui faire de reproche car elle savait ce qu'elle-même luia vait fait. D'ailleurs, quand on parlait du loup...

"Fuh...il paraît qu'il y a de la tempête dehors... "
Il en venait, mais n'en avait aucunement souffert. Ses vêtements étaient impeccables et lui-même était sec. Il semblait être apparu de nulle part.Le Dekishi no Mugen n'eut pas d'effet - dissipé."Il a raison. On travaille mieux lorsqu'on n'a pas d'autre choix que de sauver sa vie. Mais parfois on n'a pas le temps de faire quoique ce soit pour se défendre... "

Et comme pour prouver ses dires, il esquissa un geste de main. A l'autre bout de la caverne Maika s'effondra, morte. Il s'en approcha et murmura : "Ca, c'était pour le réant. Espérons que la chance te sourie plus là-haut... tu les reverras tous, ceux qui t'en veulent... June, sa gonzesse, Pyu... la nuit aura été sanglante il faut croire, hum...arrête de chialer."

Il se retourna vers les autres, remarquant Primura mais prit la parole avant même qu'elle n'eut le temps de dire quoique ce soit "Il ne faut pas suivre les mauvaises personnes. Avec elle vous n'auriez pas tenu dix jours une fois dans le grand monde. Brûlez le cadavre si vous voulez avoir chaud cette nuit. Et gardez vos forces si vous voulez atteindre vivants le port le plus proche...ou refaire le chemin en sens inverse. Il est encore temps. Ce soir ce n'est pas vous que les autorités chercheront - vous n'aurez qu'à dire que vous vous êtes perdus en forêt. "

Et, comme il était apparut, il disparut - et le vent qui se tut laissa entendre, dehors, un bruissement d'ailes. Maintenant, ils étaient seuls.
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Primura Tchinonamida
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Re: Des jeux d'enfants...[Pour Naju, Kisuke, Prim, Tenki, Sh

Message par Primura Tchinonamida »

Au commencement était le verbe, attendre. Puis vint l'élément, le Vent. Traînant dans son sinistre sillage surprise, mort, désillusion et douleur. Enfin, le calme après la tempête. Dans la nuit, le froid et la faim, une adolescente s'effondre. Sa vue se trouble. Le nom du monde était Souffrance.

HRP : Je précise que ce post est le résultat d'un odieux défi. Or même s'il est odieux, je relève tous les défis. D'où ce post. CQFD. (Le défi étant : faire le meilleur des post possible en trois lignes, les trois lignes étant trois lignes Word parce que le nombre de lignes sur nns dépend de la résolution de l'écran de chacun.)
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Shirasagi Naju
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Re: Des jeux d'enfants...[Pour Naju, Kisuke, Prim, Tenki, Sh

Message par Shirasagi Naju »

" Etrange personnage. " se surprit-il à dire, lorsque l'homme disparut. Après tout, il avait connu de drôles d'oiseaux par le passé, Kyoui, ou Hana, pour ne citer qu'eux, et pourtant ce dernier, en quelques phrases avait réussi à le faire sortir de son comportement verglacé. Un glaçon qui fond, un peu, au soleil. Mais la chaleur disparut, en même temps que l'étranger, et à un moment où un autre, ils devraient se décider. Deux groupes allaient se former. Au moins. Celui des gosses, qui pouvaient encore revenir sur leurs pas, et retourner d'où ils venaient, détruisant par la même occasion les témoins, et les preuves de leur plus qu'improbable départ. Comme si on effaçait un souvenir, et qu'on recommençait. Encore une fois.

Et lui. Seul à nouveau, mais habitué à cette solitude. L'habitude de n'avoir, pour seul compagnon, que lui même, allait revenir. Et bientôt, trop d'ailleurs, il recommencerait à parler à cet être qui n'existait pas, substitut de conscience sans vraiment l'être. La liberté. Encore. Toujours. Mais cette liberté avait un prix. Sa stagnation. Il avait beau avoir développé ces derniers temps une palette de techniques aussi utiles sur le papier qu'un stylo dans la trousse d'un étudiant, il manquait de temps et de connaissances pour les mettre à exécution. Oh ce n'était pas très grave. Après tout, il avait perdu tout espoir de devenir important un jour. Maika lui avait expliqué que désormais, il était recherché. Par qui ? Probablement par tout le monde. Pourquoi ? Pour avoir côtoyé ces monstres du Kuran.

Il n'allait probablement pas sortir vivant de ce pays. Les ANBUs n'étaient peut-être pas au courant de son arrivée, mais pendant sa fuite, il serait sans aucun doute localisé. Et ces derniers n'y allaient pas de main morte avec les déserteurs. Restait, qui plus est, le problème des gosses. Si il les laissait partir, ils parleraient autour d'eux. Mais en même temps, il n'avait pas spécialement envie de les faire taire. Ils étaient un élément neutre dans son échiquier personnel. Et ça changeait de la vision "seul contre tous" qu'il s'était faite du monde.

" Cet homme a raison. Retournez d'où vous venez. Vous n'êtes pas fait pour les routes. Vous avez encore quelqu'un qui vous attend quelque part, ne serait-ce que le reste de votre petit groupe. "

Puis contre tout attente - décidément - il se s'assit par terre. Le froid n'était pas un problème, pour le moment. Il s'était rendu compte qu'en condensant l'humidité autour de lui, il arrivait à garder une certaine chaleur. Le Sagiri no Kansei n'était finalement pas seulement une technique d'assassinat, mais aussi de survie. Tant mieux. Il commençait à s'assoupir. Dans ces conditions épouvantables.

Peut-être qu'ils tenteraient de le tuer pendant qu'il dormait ?


[Hrp : En fait je sais pas trop ce qu'il faut qu'on fasse, alors... voila. Si il reste des gens parmi vous qui veulent déserter ça doit être le moment de le signaler je suppose :) ]
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Shirasagi Naju déserteur, adorateur du Grand Héron.
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