Au coin de l'arbre.

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Ryo Hazuki
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Message par Ryo Hazuki »

Rp précédent= Ne jamais oublier...
Un esprit agité…
Voilà dans quel état se trouvait le jeune homme après son passage sur la tombe de son défunt ami, Sephiro. Il lui fallait changer d’air quelques heures pour y voir plus clair, car depuis l’instant où il lui avait rappelé qu’ils ne pourraient plus jamais se revoir, Ryo n’arrivait pas à retrouver la paix en lui. Adossé au coin d'un arbre, il se ressassait sans arrêt le scénario de cette nuit de ténèbre.

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FlashBack

On était au milieu de l’automne, juste après l’examen genin. Le ciel de Yuki affichait un gris foncé sans nuages au début de la matinée. Un gris annonciateur de la mort. Sephiro, était plus joyeux que jamais, malgré son échec pour le passage en grade. Dans la salle réservée aux étudiants, l’ambiance était festive. Après tout, il y avait aussi des réussites, et les conversations allaient bon train. Ryo et son ami avaient quand à eux, profité du brouhaha indescriptible pour s’éclipser.

Non loin de l’établissement ninja, la terrasse d’une brasserie les accueillit. Dès qu’ils furent installés, le visage de l’Hazuki afficha une gravité de mauvais augure. Son ami et coéquipier tapa sur son épaule d’un mouvement léger et demanda :

« Que cache cet air soucieux ? Tu penses encore à cet examen ? Tu es si déçu que ça ? Tu sais que tu peux tout me dire. »

Le jeune adolescent, l’air gêné, s’était rejeté sur sa chaise pour échapper aux tapotements de son ami. Puis, détournant le regard et baissant la tête en se mordant les lèvres, le jeune homme ne répondit pas aux questions. Ainsi, Sephiro répliqua : « Mais, que se passe-t-il enfin ? Tu m’inquiètes. » Il releva crânement le visage et, avec un air de défi, lui annonça : « Je vais quitter ce village. Il s’oppose à mon évolution !! » Serrant le poing tout en se retenant d’exploser. Oui, Ryo n’avait jamais envisagé que son apprentissage à l’académie puisse se terminer aussi vite, et surtout pas de cette manière-là. Il se sentait floué, vexé, humilié. C’est à peine s’il écouta les explications et les encouragements de son ami. Son esprit était un véritable champ de bataille, et il ne parvenait pas à retrouver le calme. D’ailleurs, il quitta l’enseigne, abandonnant Sephiro sans le moindre mot.

Ce qu’il ne savait pas encore, c’est que ce moment allait être le dernier en sa compagnie. Le dernier instant avec le jeune étudiant. S’il avait su, il aurait sûrement agi d’une autre manière, moins égoïste. Moins centré sur sa propre personne. S’il avait su, il l’aurait empêché de partir en forêt espionner le junnin au puzzle. Il lui aurait évité une mort absurde. Une mort accidentelle sur une erreur de jugement d’un être machiavélique. Ryo n’avait contribué qu’à la mort de son coéquipier par sa bêtise. Au lieu de se morfondre sur son sort, il aurait du profiter de l’amitié. Au lieu de penser qu’à son évolution au sein des grades ninjas, il aurait du admettre son échec, comme Sephiro l’avait si bien fait. Pourtant, au lieu de tout cela, il avait fuit. Se retrouvant seul sur un banc, seul avec sa haine.

Haine qui fut rapidement estompé par la venue d’un chunnin envoyé par le kage dans le but d’offrir le bandeau genin tant rêvé par le jeune adolescent. Mais en y repensant…il était cher payé celui-ci. La vie d’un ami en échange d’un symbole. Ryo n’en était pas fier. Ainsi, il s’était juré de ne jamais oublier cet être, qui l’avait révélé à lui-même et lui avait fait découvrir des talents qu’il ne soupçonnait pas. Grâce à lui, il était devenu beaucoup plus ambitieux et téméraire. Dans ses yeux admiratifs, il se sentait invincible, indestructible.

D’ailleurs, malgré la réussite de la mission genin au cimetière, Ryo ne cessa d’en vouloir à la vie. Vie parfois injuste et cruelle. Tous les soirs se ressemblaient, et il ne pu apprécier le goût de son nouveau statut au sein de l’organisation du village. Lorsqu’il rentait à la pension Ozhora, celle-ci lui paraissait de plus en plus étriquée. Il retrouvait devant la chambre vide de son ami. Avec amertume et surtout mauvaise foi, il s’était mis à penser que c’était le destin. C’est d’ailleurs à cet époque, que le village de la neige eu un grand passage à vide, se laissant abandonner par des personnes toutes aussi chers pour le jeune genin. Kojiro, Katako Baragaï, Urusaki Kitai, Neiji, Katshino tous délaissèrent Yuki. Laissant Ryo Hazuki et son bandeau genin, bien trop seul pour ne pas fondre dans une mélancolie dévastatrice.

C’est à ce moment là qu’était arrivé, dans la pension où il vivait, une lettre de Yuanda Zhu, maître d’art martiaux, mais surtout ancien ami de son père. La quête qui le mena aux portes de Suna eu le don de soulager l’esprit agité du garçon. Mais surtout, de le relancer dans sa vie ninja. Il avait comprit que rien ne servait d’être défaitiste, il avait acquit une nouvelle sagesse.


Fin FlashBack

Adossé à un arbre, il était resté ainsi durant plusieurs heures. A méditer. Son nouveau choix de vie avait été conditionné par ses expériences passées et surtout celle de la mort d’un ami. Se disant que Sephiro Reitaco subsistera à jamais en lui désormais…
Dernière modification par Ryo Hazuki le sam. 28 févr. 2009, 12:38, modifié 1 fois.
Ryo Hazuki Chunin Kita no Arawashi de Yukigakure No Sato

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Message par Ryo Hazuki »

La perspective de reprendre bientôt les missions genin ne calma pas tout à fait les angoisses du jeune adolescent. S’il retrouvait un peu de sérénité, le sentiment de culpabilité qu’il avait réussi à étouffer depuis la nuit fatidique, se retrouva un peu réveillé.

D’ailleurs, quand le grelot du chat tinta, il sursauta. Il ne l’avait pas vu arriver. Avec la prescience surnaturelle des félins, le chat avait senti qu’il se passait quelque chose et accourrait pour assister le garçon. Il entreprit de se frotter contre les jambes de Ryo en agitant sa queue en panache.

Il resta prostré un dernier instant, réfléchissant à tout ce gâchis dont il était l’auteur. Il se maudissait de l’avoir quitté si promptement. Il se demanda encore une dernière fois, s’il était encore temps de réparer son erreur. Il se sentait complètement vidé. Il n’avait pas dormi de la nuit, et ses pensées chaotiques l’avaient brisé physiquement et émotionnellement.

Le soleil se levait lentement dans le ciel encore sombre de la nuit. Dans ce ciel gris, les mouettes traçaient des arabesques. L’Hazuki fermait un instant les yeux. Une image s’imposait à lui : la foire sur la grande place au pays du Malt, le son des fifres et des violons…Ce jours-là, il riait, heureux de cette fête improvisée. De bons moments de détentes en compagnie de Kojiro Wakizaki et Sephiro Reitaco lui parvint. Soudain, un miaulement déchirant, le tira brutalement de sa léthargie. L’animal miaulait à fendre l’âme. Il se méprit sur les intentions du chat.

« Toi aussi tu viens sur la tombe de ton défunt maître ? »

La réponse ne tarda pas. L’animal semblait accréditer les dires du jeune adolescent. Par l´amour qu´ils inspirent et par la fidélité dont ils font preuve, les animaux domestiques enseignent aux hommes des vertus qui leur manquent trop souvent. Ainsi, le chat se posa sur la pierre tombale de son maître afin d’y passer une longue journée. Cet animal, était un modèle de patience. Il avait certainement passé le plus clair de son temps à attendre ici depuis la disparition de son maître. Qui d´entre nous est capable d´attendre avec une telle constance l´arrivée d´un être cher, la conversion d´un ami égaré ou la lente maturation d´une décision importante ? Qui dit patience dit fidélité. Celle des animaux ne nous renvoie-elle pas à notre propre difficulté à établir une relation fidèle ? Possible.

L´affection et le dévouement d´une bête nous autorisent à espérer que les hommes cesseront enfin d´exploiter, de maltraiter et de torturer les animaux ; espérer que nous reconnaîtrons de mieux en mieux dans la riche diversité du monde animal un message de générosité et de paix de la part du Créateur ; espérer que les générations à venir sauront respecter en vérité le superbe jardin que Dieu nous confie et subordonner la loi « naturelle » du prédateur à la dynamique divino-humaine de la charité.

Se baissant vers l’animal, Ryo lui gratta la tête, qui, comblé, s’était mis à ronronner. Avant de le quitter pour rejoindre lui aussi un être cher. Emma devait sans nul doute l’attendre à la pension Ozhora. « Au revoir fidèle ami. » glissa-t-il vers l’animal.

Il commença à s'éloigner de cet arbre au pied de la tombe, jetant un dernier regard à l’animal, il lui sourit, un sourire simple. Les traces de ses pas marquaient la neige. Son enseignement lui semblait loin de son achèvement, il venait encore d’apprendre quelque chose dans le regard de cet animal.

Bientôt, il n'était plus qu'un point à l'horizon du cimetière.

Suite ici =
Entraînement à un truc tout bizarre
Ryo Hazuki Chunin Kita no Arawashi de Yukigakure No Sato

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