Ne jamais oublier...[Privé]

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Ryo Hazuki
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Ne jamais oublier...[Privé]

Message par Ryo Hazuki »

Rp précédent=La pension Ozhora
C'est toujours,
de la lave,
qui coule, dans nos larmes
il y a toujours
des balafres
sur nos joues
et dans nos phrases...



L'après midi était magnifique. Le soleil filtrait à travers les feuilles des arbres de la pension Ozhora, laissant apparaître sur les monticules de lichen et de terre, un patchwork doré. Tout semblait s'accorder avec les événements, les ours ressortait de leur hibernation annuelle, tout comme les marmottes. Les oiseaux voletaient inconsciemment, répondant à l'appelle de la saison des amours... L'air frais du matin purifiait les poumons et l'esprit du genin.

Ryo était assis sur une branche basse d'un arbre et regardait droit devant lui. Une partie du village de Yuki s'étendait sous ses yeux, laissant voir les rues bondées de monde et les animations. Les rires, la musique, le garçon les entendait parfaitement. On voyait vraiment que c'était un jour agréable, tout le monde semblait heureux ! Mais pourtant, il, se tenait à l'écart de toute cette gaieté. Pourquoi ? Sûrement parce qu'il avait besoin d'être seul un tout petit instant...

Perdue dans ses pensées, l'adolescent regardait l'horizon d'un blanc nacré avec un léger petit sourire. Splendide, magnifique, il n'y avait pas assez de mot pour qualifier ce spectacle. L'Hazuki avait l'impression que ce moment n'appartenait qu'à lui, et, il resta dans la même position jusqu'à la tombée de la nuit. Cette journée était passée tellement vite ! Surtout depuis le départ de la jeune femme pour son travail.

Sautant de sa branche, il parti en direction du village d'un pas tranquille. Il savait qu'Emma le rejoindrait en fin de journée à la pension pourtant il quitta le lieu. Vagabondant dans les rues, le jeune homme arriva lorsque les gens commençaient à partir, laissant un peu plus de place pour circuler.

Dans les rues maintenant désertes, Ryo marchait paisiblement, entre sa mélancolie et les misères de sa vie. Son humeur était à la baisse, comme à chaque fois qu'il ressassait le passé, ses erreurs, ses désillusions... Il marchait alors, tel un fantôme, paisiblement, calmement, vers un lieu où il aurait dû aller depuis bien longtemps. Pour tenter de ne jamais oublier, pour tenter de se soulager de ses peines.

Perdu dans ses pensées, l'adolescent avançait machinalement. Sans même s'en rendre compte, il était parvenu aux portes du cimetière. Les stèles coiffées de neiges, les grilles rouillées se conciliaient avec la généreuse ambiance d'apocalypse régnant. Le brouillard omniprésent et le froid, encore plus intense qui régnaient, marquaient bien les frontières du Domaine des Morts.

Avec un pas malhabile comme envoûté, le garçon pénétra dans l'antre mortuaire. Le visage crispé par la sensation de culpabilité. Et, plus il se rapprochait de l'endroit, et plus cette sensation grandissait en lui. Ryo arpentait l'allée sombre et lugubre tout en titubant. Le temps qui passe, qui lamine et fait oublier, la petitesse des gens curieux, avides, comme repus du malheur des autres imprègnent alors son esprit. C'est un constat fatal.

Soudain...

Elle était là. Une modeste pierre tombale, pour un homme discret. Une sépulture à l'écart des grandes oeuvres du cimetière. Juste une sobre stèle en marbre qui collait à la personne qui avait vécue ici. Elle et lui ne faisaient plus qu'un désormais. C'était la demeure éternelle de Seiphiro Reitaco.

Il ne l'avait jamais oublié. Non, jamais ! Posant la main sur la pierre, le garçon chassa ses pensées néfastes d'un simple : « Pardonnes-moi ! » murmurré.Puis, sans même bouger, les souvenirs défilent, repassent, se ressassent, comme lorsqu'on retombe sur un vieux film d'époque. Une goutte perle le long des joues, laissant place aux larmes incommensurables, s'écoulant tel un ruisseau le long d'un fleuve.

« C'est pour toi, mon ami. Pour toi que je deviendrait un grand médic-nin. Pour pouvoir sauver mes amis de la mort. Ne plus jamais être faible... »


C'est toujours,
de la lave,
qui coule, dans nos larmes
il y a toujours
des balafres
sur nos joues
et dans nos phrases...
Suite ici= Au coin de l'arbre
Dernière modification par Ryo Hazuki le lun. 27 août 2007, 19:21, modifié 3 fois.
Ryo Hazuki Chunin Kita no Arawashi de Yukigakure No Sato

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