La morgue

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Ryo Hazuki
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La morgue

Message par Ryo Hazuki »

RP's précédents= La fragilité d'un être [Entraînement]

Une semaine s’était écoulée depuis son dernier entraînement d’art ninja dans les montagnes enneigées de son village de naissance. Depuis, il n’avait pas mis de côté l’apprentissage, mais simplement la partie pratique. Il s’était rendu à la bibliothèque plusieurs jours afin d’étudier les sciences naturelles comme la biologie, l’anatomie, le système cardiovasculaire, le système respiratoire. C’est là, qu’il découvrit en lui une passion enfoui…la médecine.

Ainsi, c’était donc normal de retrouver le jeune genin à cet endroit précis, à ce jour. Ryo se tenait dans un long couloir sombre. Le peu d'air qu'il respirait était méphitique. Mais, le plus impressionnant dans ce lieu, fut le silence. Un silence que le jeune homme n'avait jamais retrouvé nulle part, le vrai silence de la mort...L’ambiance morne et mortuaire l’éclairait bien sur sa position. C’était bien ici…la morgue.

On doit à l’esprit philosophique, plus encore qu’à la piété religieuse, la consécration de ce monument. C’est dire que la Morgue date d’une époque peu éloignée. Il n’y a guère plus de vingt ans qu’elle existe telle qu’elle est aujourd’hui. Soudain, il arriva devant l’entrée de la salle de dissection. Lorsqu’il posa le premier pied devant la porte, le jeune garçon, eu un moment de réflexion intense, il craignait de s'aventurer dans le ténébreux chemin, mais il lui était bien impossible de l'éviter, puis finalement, ses envies de connaissances médicales reprirent le dessus. Après s'y être enfoncé, il ne pu s'empêcher de sentir une légère odeur pernicieuse, odeur de pourriture entassée au cours des siècles...

Lorsqu'il traversa la porte du laboratoire, un homme se tenait là. Il tourna la tête pour contempler le nouveau venu, et le toisa du regard. Il semblait l’attendre.

« Ah ! vous voilà, lui dit-il, en s’essuyant la bouche avec une serviette fort blanche, et nouée à sa boutonnière, absolument comme l’aurait un épicier en gros ; entrez ! - Monsieur, que voilà, est un voisin qui me fait l’honneur de m’aider dans ma besogne. Cela par pure amitié ! - Il est arrivé que ce matin j’ai eu besoin de ses bons services. Mais ceci vous arrive à merveille, à vous ; nous avons aujourd’hui une femme qui s’est pendue avec sa jarretière. C’est étonnant comme les femmes se pendent facilement de nos jours ; ne trouvez-vous pas ? L’autre, c’est un homme qui a quatre jours d’eau ; le troisième c’est une enfant, une toute petite fille qui a été étouffée cette nuit elle est pourtant jolie comme un coeur. »

La salle, celle qui touche à la chambre d’exposition, est consacrée à la dissection des exposés dont la police suspecte le genre de mort. Elle a pour tous meubles, une table en marbre, où l’on découpe, et une étagère où sont placées quelques bouteilles de chlore, désinfectant incisif, mais trop rapide et trop volatil pour suffire à une opération entière. Il est lassant à employer ; il s’évapore, et le méphitisme revient.

Comme si de rien n'était, le morgueur décida de terminer son opération avant de s'occuper du nouveau venu, et reforma son scalpel de chakra afin d'ouvrir complètement le ventre de la jeune fille. L’Hazuki se mit à murmurer avec beaucoup de désarroi : « Elle avait peut-être une mère qui l’attendait pour la chausser, et lui mettre du beau linge blanc avec des dentelles au poignet ! »

L’homme ajouta alors : «La mère est passé ce matin, elle ne voulait pas lâcher son enfant, elle lui a baisé la tête, elle lui a baisé les mains, elle lui a baisé les épaules, les pieds, et me disant toujours : "C’est bien vrai qu’elle est morte, n’est-ce pas, monsieur ?" Elle me la donnait, elle me la reprenait, elle la secouait en l’appelant, en la baisant, en la mordant, en lui ouvrant les yeux avec ses doigts. On ne désole pas les gens ! on leur dit quelque chose pour les rendre tranquilles. - Vous ne savez pas de moyens de me lui faire ouvrir les yeux ? - Ah ! ils étaient si jolis ses yeux, si ronds, si bleus, si petits : ses yeux ! Ma fille avait des yeux bleus comme ceux de sa mère…c’est difficile comme métier. Ainsi faite la mort est horrible. »

Soudain, alors que le médecin continuait en sifflotant ses travaux, le jeune ninja se rapprocha de lui, ou plûtot du corps ouvert de la petite fille. Malgré son dégoût, le garçon resta planté là sans dire un mot. Il observait le travail minutieux de l’homme en blouse blanche. Plusieurs sentiments lui traversaient l’esprit. Egarement par moment, hésitation par la suite, malaise pour finir. La mort, une chose bien pénible, mais bien réelle. L’Hazuki passa près de l’après-midi à suivre l’homme dans sa journée type. Il n’était pas fait pour cela…et, ce séjour lui donna la confirmation de sa voie à suivre. Désormais, il développerait des connaissances dans les jutsus médicaux afin de sauver des vies innocentes.

« Je crois, que j’ai trouvé ma voie. Je veux devenir un grand médic-nin combattant afin d’être utile sur le terrain. Combattre et sauver des vies, voici ma voie. »

Ainsi, il en avait fini pour la morgue. C’était tout ce qu’il pouvait recueillir de faits sur un établissement aussi simple, d’une nudité aussi désolante. Ryo ouvrit la porte vitrée pour sortir et respirer l’air des vivants, lorsque la foule le rejeta encore à l’intérieur ; elle suivait une civière qui laissait une longue trace d’eau sur son passage. On rejeta la couverture qui cachait le corps, et au relief des muscles du visage, au racornissement des doigts, à la torsion des lèvres, il était aisé de reconnaître que la personne venait d’expirer sur-le-champ. Sur cela, le garçon fit volte face et quitta le lieu pour rejoindre l’académie ninja afin de prendre connaissance sur les différent médic-nin du village.

Suite ici= L'hôpital de yuki

Hrp: Voilà le début pour expliquer mes futurs techniques de type médicale
Ryo Hazuki Chunin Kita no Arawashi de Yukigakure No Sato

Ryo Anbu :
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