[Privé] La loyauté ? une question de point de vue.

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

Modérateurs : Anshu Kipai, Wei-chi Komoku

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

Le coeur des hommes est inconstant. C'est ce que j'ai entendu dire, une fois. Ce n'est cependant pas ce que je leur reproche le plus. Non, ce pourquoi j'en viens à les haïr, c'est parce que je vois combien leur âme est corruptible. Ils sont faibles et manipulables. Ils se complaisent dans leur misère. Il s'en faut de peu pour les rendre misérables, pitoyables, pour les briser. Leurs rêves sont fragiles et cassent lorsqu'ils s'y accrochent. Alors ils se réveillent dans unm onde qui leur paraît hostile et trouvent la vie bien dure. Injuste. Je ne m'en rendais pas compte de mon vivant. L'amour rend aveugle, pas vrai ?Heureusement, tous ne sont pas ainsi... il existe de rares exceptions, dont la volonté parvient à triompher des difficultés. .

Weï-chi était assis parterre, dans la neige fondue d'une ruelle sombre. Il fixait un papier, en proie à un dilemme intérieur. Comment était-il arrivé entre ses mains? Le chûnin ne s'en souvenait plus exactement. Il se disait juste qu'il hésitait. Ce que proposait cette organisation était tentant. Peut-être même la solution à ses problèmes. ET pourtant, il hésitait, car au fond de lui, certaines valeurs n'avaient pas tout à fait disparu, et la "loyauté'' se débattaita vec peine pour rester à la surface. Loyauté ? oui, mais à qui ? A quoi ? Il n'était pas d'accord avec le kage. Loyal à sa culpabilité, voilà ce qu'il était. Il ne voulait pas sombrer parce qu'il savait que Kadjin ne l'aurait pas supporté. *Si tu me voyais maintenant...*

Il soupira, puis releva la tête, il avait entendu un bruit ? Non, ce n'était rien. Il reposa son attention sur la feuille. Un symbole l'y fascinait. Le même qu'il avait vu tatoué dans la nuque d'un homme qu'il avait croisé peu de temps auparavant. Un homme qui lui avait payé un verre. "Si vous êtes intéressé, nous vous contacterons." Weï-chi se demandait que choisir. La facilité et le déshonneur ou bien, la difficulté et la fierté de tenir ses principes ? Il pencha la tête pour fixer un vieux morceau de glace entreposé là. Ses traits étaient tirés et il ne se reconnaissait plus. Où était donc passé cet air à la fois doux et impassible ? *On dirait un zombi...je dois me ressaisir... *

Sa main instinctivement effectua à nouveau ce geste qui commençait à devenir rituel chez lui, et il avala deux nouvelles pilules. Puis, il sortit un stylo de sa poche et, s'emparant d'un livre qu'il y transportait aussi, "La voie de l'Immortalité", dont il se servit comme support, il marqua la date du jour, suivi de la mention "lu et approuvé". Suite à quoi, il apposa sa signature, puis resta à fixer sa feuille sans bouger pendant plusieurs secondes, absorbé par l'intitulé. "Recrutement".
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Sagara Toshiro
Chûnin ombrageux
Messages : 716
Inscription : sam. 09 avr. 2005, 12:27
Localisation : En mission... far far away.
Contact :

Message par Sagara Toshiro »

Une nuit comme les autres ou presque. Depuis trois semaines, il était Chunin et pourtant, en son cœur, l’étrange sensation que rien n’avait changé. Que tout demeure identique, tout paraisse immuable. Il observa sa chambre. Toujours la même photo, toujours le même futon, toujours le même parquet. Les jours se répétaient inlassablement. Il espérait que ses entraînements avec des anbus de haut-vol allaient débuter prochainement.

Mais pour le moment, hormis la veste, la prime et le genjutsu qu’il tentait de mettre au point… rien de neuf au pays de la neige. Le petit-déjeuner se déroula comme tout petit déjeuner digne de ce nom. Il se reput de manière suffisante afin de patienter jusqu’au déjeuner. En clair, cette journée ne s’annonçait guère palpitante.

Aussi n’ayant rien prévu de faire ce matin, il se dirigea dehors pour une petite promenade matinale. Il n’avait nullement l’intention d’aller quelque part. Juste se promener, sentir le vent frais sur son visage, sentir ses pieds aplatissant le délicat manteau neigeux. Il arborait sa nouvelle veste avec fierté et déambulait dans les rues de Yuki.

Jusqu’au détour d’une rue, où il aperçut une silhouette familière. *Wei-chi ? Qu’est ce qu’il fout là ? Encore en train de cuver ?* Simplement une réflexion en passant… pas même méchante.

« Bonjour Wei-chi. Comment allez-vous de bon matin ? Il fait beau aujourd’hui n’est ce pas ? », plus par politesse qu’autre chose, il lui adressa la parole. Le ton paraissait monocorde. Cependant Sag disait vrai, le soleil, bien que peu haut dans le ciel, dardait ses rayons sur le village s’éveillant.
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

Seul un homme pourvu d'humanité peut vraiment aimer ou haïr. (Confucius)
Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

Le chûnin sursauta. Il ne l'avait pas entendu approcher, et cela était mauvais signe. Il n'aurait jamais dû baisser sa garde. Oh bien sûr, ce n'était que Sagara, mais cela aurait très bien pu être quelqu'un d'autre. Que faisait-il ici, d'ailleurs ? D'un geste rapide, Weï-chi se releva, s'empressant de plier en deux la feuille qu'il tenait et de la ranger dans son livre. Il était sobre, et là était peut-être le problème : ses inquiétudes étaient revenues en même temps que sa lucidité. AU moins aujourd'hui, il était propre et ne sentait pas autant l'alcool. Il força un sourire, par politesse également. Puis il répondit, d'un ton qui se voulait aimable mais qui peinait à l'être :

"Bonjour... je ne faisais que profiter du grand air, j'aime le vent du matin. Et toi ? Comment vas-tu ? Ta nouvelle vie en tant que chûnin se passe bien ? Ca fait quoi maintenant... trois semaines..? "*Trois semaines qu'on est à égalité...

Egalité. Un mot qui laissait au chûnin un arrière goût amer. Il n'aimait pas ce mot, il était traître. Il réduisait les espoirs à néant. Egalité. Tout le monde dans le même horrible monde, et débrouillez-vous avec. Toutefois, ce matin-là, Weï-chi se sentait un peu plus en forme que les autres matins - peut-être parce que justement il avait retrouvé quelque espoir allez savoir où - et avait envie d'être aimable. Et puis, il regrettait d'être parti sur de mauvaises bases avec Toshiro, il était temps de réparer les erreurs du passé et d'essayer de s'en faire un ami.

"Aussi, je voulais m'excuser si j'ai pu être désagréable avec toi... j'étais simplement un peu, hum... énervé. Mais ce n'était en aucun cas ta faute, rassure-toi. Tiens, tu as déjà pris ton petit déjeûner ? Si non, je t'invite. Et si oui, tu prendras bien un café ? "

La proposition sonnait sincèrement, alors qu'il rangeait son livre dnas sa poche intérieure et qu'il s'assurait que le fourreau de son épée n'était pas, contrairement au bas de son pantalon, plein de gadoue. Puis, il releva la tête et lui sourit, l'air de dire "alors, tu viens ?"
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Sagara Toshiro
Chûnin ombrageux
Messages : 716
Inscription : sam. 09 avr. 2005, 12:27
Localisation : En mission... far far away.
Contact :

Message par Sagara Toshiro »

Le Chunin ne semblait pas être saoul, c’est la première réflexion que se fit Sagara lorsque celui-ci lui retourna son salut. « Ca va bien. Ma nouvelle vie de Chunin se déroule tranquillement. Pour l’instant rien qui m’ait pu permettre d’appréhender la différence entre un Genin et un Chunin… si ce n’est la paye hebdomadaire, ce qui cela dit… n’est pas négligeable. »

Cette remarque lui tira un sourire, car effectivement celui lui avait permis quelques emplettes qu’il n’aurait jamais pu, ne serait-ce qu’imaginer en étant encore Genin.
« Effectivement ça fait trois semaines… Trois semaines aussi depuis la dernière fois que nous nous sommes vus… Vous avez repris les cours ? »

Encore et toujours ce vouvoiement. Plus que le respect, il s’agissait de la distance existant entre lui et ce Komoku. Et c’est là qu’intervient le laïus qui fit lever un sourcil à Sagara. Qu’arrivait-il donc à son sensei préféré ? Difficile à dire, impossible à imaginer. Refuser ce café aurait été coupé court à toute possibilité de réponse. Toshiro était bien trop curieux par nature pour laisser passer une telle occasion. Peut-être en apprendrait-il plus sur le passé de cet homme trouble ?

Il l’ignorait et désirait ardemment le savoir.
« Effectivement, j’ai déjà petit-déjeuné… mais je me vois mal refuser une telle invitation… Et puis un café me fera du bien. Ca me réchauffera l’estomac… Vous connaissez un bon café à Yuki, vous ? Je reconnais que je n’ai pas tellement l’habitude de ce genre d’endroits et donc suis assez méconnaissant en la matière. »

Le ton paraissait franc et honnête, il lui souriait franchement et prit sa suite lorsque Wei-Chi se décida à la guider vers l’endroit qu’il connaissait.
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

Seul un homme pourvu d'humanité peut vraiment aimer ou haïr. (Confucius)
Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

Le chûnin hocha la tête. Oui, il avait repris les cours. Evidemment, il était surveillé et avait l'interdiction formelle de quitter la salle de classe pour ce faire, du moins jusqu'à ce que les soupçons quant à son aptitude à faire cours se fussent dissipés. La paye hebdomadaire...pas négligeable, ça, c'était sûr... encore moins négligeable quant on n'était pas payé pendant presque un mois. Il avait emprunté à ses parents l'argent qui servait à payer sa déchéance. Alcool, drogue...mais pas aujourd'hui. Il fut presque heureux d'entendre Sagara accepter son invitation, il fallait dire qu'il n'avait pas vraiment eu de compagnie pendant ces trois dernières semaines. Il avait fait un cours, certes - ou non seulement il avait traumatisé Primura, mais où en plus sa saute de conduite de début d'heure lui avait valu un rappel à l'ordre de la part des supérieurs. Parler lui ferait du bien, se disait-il. En espérant que le jeune homme qui l'accompagnait se contenterait de continuer sur des sujets aussi extérieurs que la météo. Il prit la route, et renseigna la question de Toshiro :

"Oh, j'en connais plusieurs qui ne sont pas mal... j'aime bien ce genre d'endroit, l'odeur du chocolat chaud, du pain tout juste sorti du four, des gourmandises... je trouve ça chaleureux. Bien sûr, il ne faut pas tomber sur une famille nombreuse, les enfants qui s 'agitent ont quelque chose d'agaçant. Et puis, de temps en temps, se faire servir a quelque chose d'agréable. Je n'avais pas envie de me préparer quelque chose ce matin. "

L'endroit en question n'était pas bien loin, aussi ne fallut-il que quelques secondes après que Weï-chi eût terminé sa phrase pour entrer dans le bâtiment. Le cadre avait quelque chose d'accueillant, tant par les couleurs chaudes contrastant avec le froid extérieur que par la température qu'il y faisait et l'odeur qui s'élevait. Les tables étaient petites, carrées, pour deux ou pour quatre, recouvertes de nappes à carreaux blancs sur fond rouge, ornées de dentelles. Des banquettes confortables remplaçaient les chaises de bois, et sous verre au comptoir l'on pouvait apercevoir moultes merveilles culinaires. Le chûnin invita son "collègue" à s'asseoir, vers le fond, pour ne pas subir les courants d'air chaque fois que la porte s'ouvrait. Le monde était présent à cette heure-ci, sans toutefois être trop abondant. La carte, papier jauni plié en deux, était déjà sur la table.

"Prends ce que tu veux."

Le temps qu'il choisisse, et la serveuse était djéà là avec son carnet, habillée de manière convenable : jupe de tailleur et chemise élégante, elle n'avait rien de certaines hotesses provocantes de Futura Glacière.

"Trois pur-beurre et un chocolat chaud, pour ma part...Et toi, Toshiro ? Que choisis-tu ?"

Il laissa le garçon passer sa commande puis, toujours sans vraiment lui laisser le temps d'en placer une, ajouta :

"Au fait, jolie prestation l'autre soir... je ne connaissais pas cette chanson."*Du moins, le peu que je m'en souviens...*

Tout en parlant, il avait retiré sa veste qu'il avait posée à côté de lui sur la banquette. Il portait en dessous son habituel col roulé noir - il en avait plusieurs, n'allez pas croire qu'il ne se changeait jamais - quir endait son teint encore plus pâle. Heureusement, les lumières orangées de l'endroit venaient un peu contrecarrer cet effet là.
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Sagara Toshiro
Chûnin ombrageux
Messages : 716
Inscription : sam. 09 avr. 2005, 12:27
Localisation : En mission... far far away.
Contact :

Message par Sagara Toshiro »

Durant leur petite marche, Wei-chi se mit à expliquer les raisons qui le poussaient à aller dans de tels endroits. Sagara souriait en écoutant la voix du Chunin. Aussi se contenta-t-il pour toute réponse d’un « Je vois. » Exprimé plein de compréhension pour son interlocuteur.

Après un court instant de silence, il préféra rebondir sur le sujet.
« Je vis seul… alors j’ai l’habitude de tout faire moi-même. Donc ça ne me pose pas tellement de problèmes. Et puis je ne vais quasiment jamais au restaurant, ça me coûte trop cher pour une paye de Genin. De plus je n’aime pas la restauration rapide… donc au final, je reste chez moi pour manger. » Le ton paraissait neutre, sa voix glissait et coulait doucement.

Une fois arrivé sur place, il l’invita à choisir ce qu’il souhaitait. Alors une charmante serveuse fit son apparition, prête à assouvir le moindre de ses désirs… « Un café, s’il vous plaît. »

La salle dégageait une ambiance chaleureuse. Les gens s’activaient doucement. Le silence du matin, le moment où la ville s’éveille.
« Merci. J’aime beaucoup cette chanson… C’est l’histoire d’un junkie en réalité. Un type qui veut décrocher… et qui au final décroche du monde. Qui part dans un mauvais trip si on veut. C’est peut-être pour cette raison qu’elle vous a touché inconsciemment. Vous n’aviez pas l’air dans votre assiette le soir dernier. »
A cet instant la serveuse apporta leur commande. Sagara fixait Wei-chi, en quête d’une réaction. Toshiro souriait doucement, son intervention n’était en rien une provocation, c’était juste cette voix… toujours douce, toujours chaude.

Il porta le café à ses lèvres.
« Délicieux… c’est rare, le bon café. Je note l’endroit. »
Il reposa sa tasse pour que le délicieux liquide refroidisse un peu.
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

Seul un homme pourvu d'humanité peut vraiment aimer ou haïr. (Confucius)
Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

Weï-chi hocha la tête aux paroles de Sagara, il se rappelait que, lui-même genin, il n'appréciait pas trop sortir, préférant conserver son argent pour acheter quelque bijou à sa dulcinée, ou encore des armes. Sa vie entière était consacrée à l'art ninja, et il ne se laissait pas facilement distraire. Le jeune homme en face de lui commanda un café. Weï-chi n'aimait pas trop. Il y préférait la douceur d'un chocolat chaud. Il aimait la sensation que cela lui procurait, et parfois cela lui donnait même envie de pleurer - fort heureusement, pas aujourd'hui. Un sentiment de sécurité.

Le menton appuyé sur une main, fixant les motifs de la nappe d'un oeil intéressé, le chûnin écouta alors Sagara lui expliquer l'origine de la chanson. Il se redessa brusquement à la fin de l'explication, comme si une abeille venait tout juste de le piquer. Il secoua doucement la tête, avec nonchalance.

"Oh, ce n'était rien." répondit-il avec un sourire d'excuse tout en posant le chocolat sur la table.
"Je m'excuse encore d'avoir été désagréable, si j'ai pu l'être.. je ne me souviens plus de grand chose..."

Du moins préférait-il oublier ce dont il se rappellait. Il fixait son chocolat en y tournant sa cuiller, pour ne pas avoir à affronter le regard déstabilisant du chûnin en face de lui. Il le mettait mal à l'aise, tant par sa voix que par ses manières.
"Possible... je n'aime pas particulièrement le café, je préfère un bon chocolat. Enfin, il est délicieux aussi... "

Pour appuyer ses paroles, il but une gorgée, puis reposa la tasse. Restauration rapide ? Peut-être, mais pas pour Weï-chi qui aimait prnedre son temps.

"Je sais ce que certains peuvent penser sur moi, enfin, ça va mieux maintenant, j'ai fait comme d'habitude... Il n'y a rien de mieux qu'un bon livre pour vous changer les idées. Tiens, tu aimes lire ? Quand j'avais ton âge je raffolais des romans d'aventures. Enfin, ce n'était pas il y a si longtemps que ça... tu as quel âge ? Quinze ans ? Mais maintenant, je préfère les livres plus...spirituels."

La serveuse repassa à côté d'eux. Le chûnin lui demanda un sucre, tout en entamant un de ses pur-beurre.


"Tu en veux un ? je ne suis pas sûr d'arriver à manger les trois."
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Sagara Toshiro
Chûnin ombrageux
Messages : 716
Inscription : sam. 09 avr. 2005, 12:27
Localisation : En mission... far far away.
Contact :

Message par Sagara Toshiro »

Sagara écouta les excuses du Chunin.
« Oh, ce n’est rien. Cela arrive à tout le monde de ne pas être dans son assiette. »
Wei-chi paraissait fuir son regard. Ou cachait-il quelque chose ? Sagara souriait face à cette situation cocasse.
« C’est vrai que le matin, habituellement je préfère prendre un bon chocolat chaud. Mais là j’en ai déjà pris un en me levant… et puis j’apprécie le goût acre du café. Surtout lorsqu’il est fort. J’ai l’impression que tous mes sens s’éveillent lorsque ce liquide descend dans mes entrailles. »
La discussion n’était pas des plus intéressantes, admettons-le. Pourtant quelque chose poussait Toshiro à demeurer assis sur sa chaise. Il aimait observer ce Chunin, observer son comportement.
« Oui j’apprécie lire. Des romans, des ouvrages politiques. J’aime beaucoup l’onirisme dans les romans. En fait tout ce qui m’emmène loin de ma condition de ninja, du moment que c’est bien écrit, j’adhère. Sinon… j’ai dix-huit ans. Aussi surprenant que cela puisse paraître. Mais je suis rentré tard à l’Académie… Vous entendez quoi par : spirituel ? »

Wei-chi lui proposa alors son croissant.
« Oui, volontiers. J’en mange rarement. Alors quand c’est proposé de bon cœur. Vous savez, je n’ai rien contre vous. Je vous trouve un peu… louche. Enfin c’est pas vraiment le mot… mais vous me semblez juste un peu paumé… C’est difficile à dire… Mais parfois vous paraissez porter la misère du monde sur vos épaules, sans que l’on sache vraiment pourquoi. Alors lorsque l’on vous est totalement extérieur… c’est bizarre… Et puis vous prenez trop de cachets… Si j’étais vous, je ralentirai la consommation, quel que soit les bonnes excuses que vous avez pour en prendre. »
Une voix douce, en parfaite harmonie avec le cadre et toujours ce sourire délicat au coin des lèvres. Il avait dit ça sincèrement, il haïssait le mensonge.
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

Seul un homme pourvu d'humanité peut vraiment aimer ou haïr. (Confucius)
Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

Si Weï-chi avait apprécié l'entretien jusqu'à présent, les propos de Sagara commençaient désormais à lui déplaire de plus en plus. De quoi se mêlait-il ? Ne pouvait-il manger en silence ? *C'est gentil de t'inquiéter mais ce n'est vraiment pas la peine...* Il soupira. Les cachets ... c'était son problème.

"La misère du monde ? Tu devrais réfléchir à l'importance de tes mots. J'ai vu la misère du monde, lors de diverses missions, et crois-moi il n'y a rien de comparable avec nos petits ennuis personnels. Ce sont juste des états de faiblesse, les coups durs arrivent à tout le monde non ? Mais ça va aller mieux maintenant, j'ai trouvé ce dont j'avais besoin. Et pour les cachets... il faut bien vider le pot maintenant qu'il a été acheté...et puis, ce ne sont que des médicaments, ça ne fait pas de mal. Ce que j'entendais par "spirituel", ce sont... des livres comme celui-ci."

Le chûnin posa son croissant pour sortir de sa veste l'ouvrage de bien 800 pages qu'il y avait rangé, "les voies de l'immortalité". Les pages du milieu étaient séparées par un papier plié à l'intérieur, sans doute un marque page quelconque.

"Ce sont comme des guides. Si tu veux... c'est un peu comme... tu connais les différentes portes de chakra ? Et bien pour l'esprit c'est pareil. Nous possédons tous un pouvoir intérieur, rien à voir avec nos techniques shinobi, non, un pouvoir spirituel. Seulement, ce pouvoir est enfoui au plus profond de nous. Et ce sont ce genre de livres qui nous aident à le développer. Il paraît que certains d'entre eux permettent même de communiquer avec les esprits. Celui-là est plus intéressant, il développe plusieurs théories quant à la possibilité de vivre éternellement. Comme si l'esprit pouvait empêcher le corps de vieillir. Enfin, c'est compliqué..."

Le chûnin avala une bouchée de croissant trempé au lait et continua.

"Enfin, ils nous aident à nous sentir moins vulnérables. Ho bien sûr, beaucoup racontent des idioties mais c'est toujours intéressant et puis, cela permet de développer nos propres théories sur les mystères de l'existence..."

Il parlait d'une traite, fasciné par le sujet qu'il venait d'aborder, tout en trempant dans son chocolat un autre morceau de croissant, l'air un peu ailleurs, dans ses pensées.
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Sagara Toshiro
Chûnin ombrageux
Messages : 716
Inscription : sam. 09 avr. 2005, 12:27
Localisation : En mission... far far away.
Contact :

Message par Sagara Toshiro »

Tiens le vieux commençait à s’exciter ?
*Ouais, on la connaît l’histoire du type qui a tout vu et qui est revenu de tout. Change de disque, ça fait pas original.*
Cela lui paraissait le seul commentaire censé face à cette poussée de fièvre du Chunin.
C’est à cet instant que Wei-Chi lui fit un laïus sur la spiritualité de l’âme et l’immortalité.

*Euh… et dire que je croyais qu’il n’avait rien pris ce matin… Faut qu’il se calme le coco… L’immortalité… quelle foutaise. On va tous crever. La seule chose qui change entre nous tous, c’est le moment.*

Plus par politesse que par réel intérêt, Sagara attrapa le livre et commença à feuilleter.
C’est alors que ses yeux tombèrent sur une feuille où apparaissait le mot : RECRUTEMENT.
Commençant à la déplier, mû par un intérêt soudain, il porta son regard vers Wei-Chi.

« C’est quoi ce truc ? »
Il tenait la feuille négligemment entre son index et son majeur de la main gauche.
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

Seul un homme pourvu d'humanité peut vraiment aimer ou haïr. (Confucius)
Avatar de l’utilisateur
Wei-chi Komoku
Bisho Chûnin.
Messages : 2957
Inscription : mar. 22 août 2006, 19:05
Localisation : Là où la neige est la plus belle.

Message par Wei-chi Komoku »

Merde. Il l'avait oublié. Trouver quelque chose, et rapidement. Garder son calme, surtout. Il tendit la main au chûnin en face de lui pour récupérer la feuille. Et puis, il répondit d'un ton qui se voulait naturel. Il n'était pas particulièrement gêné, parce qu'au fond, s'il avait choisi d'adhérer, c'est parce qu'il ne voyait rien de mal à la chose. Hormis que Kadjin n'aurait sûrement jamais été d'accord :

"Ho, rien, juste un formulaire, pour une organisation privée. Quelques ryos en échange de quelques coups de main. Enfin, tu as peut-être déjà entendu parler de la Mayoi. "

Weï-chi se leva. Allez savoir pourquoi, il préférait sortir. Il déposa sur la table les ryos de l'addition et remit sa veste, rangeant à nouveau le papier dans le livre.

"Toujours est-il que ce ne sont pas tes affaires. Tu m'excuseras... il me faut rentrer.."

Le chûnin tourna les talons et prit la porte.
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
Sagara Toshiro
Chûnin ombrageux
Messages : 716
Inscription : sam. 09 avr. 2005, 12:27
Localisation : En mission... far far away.
Contact :

Message par Sagara Toshiro »

Evidemment qu’il connaissait le nom de cette organisation. Il s’agissait de la raison même de sa nomination au poste de Chunin et du fait qu’il avait été sélectionné parmi le groupe d’intervention. L’ignorer eut été une faute professionnelle. Maintenant, en quoi consistait ce groupe ? Xuan l’avait plus ou moins renseigné à ce propos. Et le recrutement de Wei-chi au sein de cette organisation confirmait ses dires. Corruption pour se rallier quelques membres importants du village. Car Wei-Chi malgré son rang de Chunin, tout comme lui, pesait plus que sa propre personne.

Si leur stratégie devait être la même qu’à Kiri. Si Xuan avait dit vrai, non seulement leur puissance de feu était prodigieuse mais la Mayoi avait déjà commencé à planter ses racines dans le village de Yuki. A cet instant, lui traversa l’esprit que la volonté de Yuki d’organiser l’examen Chunin n’était qu’une couverture servant à masquer les actions de la Mayoi. Et d’un autre côté, de leur permettre d’occuper les villages pendant qu’eux s’organisaient pour que passent sous leur contrôle l’ensemble du monde ninja.

Déjà, il s’éloignait. Il ne le rattraperait pas. Mais avait la ferme intention de le surveiller.
Sagara décida de quitter les lieux mais en jetant un coup d’œil sur la table. Il s’aperçut que Wei-chi l’avait quitté sans même régler la note. Alors, il porta la main à sa poche et en sortit quelques ryos. Suffisamment pour régler l'addition et laisser un pourboire à la serveuse.

Une fois dehors, n’ayant rien de particulier à faire et sentant qu’une époque s’achevait, qu’une terrible lutte allait s’engager, il éprouva le besoin d’aller vers la stèle où est inscrit le nom de ses parents.

Il marchait lentement, les pieds traînant. Songeant à tout et à rien. A ses parents, au baiser d’Hisae. Le village s’animait de plus en plus, les étals venait d’être sortis et dessus s’exposaient les denrées que chaque marchand souhaitait vendre. Il observait ce manège d’un regard amusé. Ses pas le menèrent, à destination. Au détour d’une rue, il aperçut la stèle, le mausolée.

Une forte émotion l’étreignit. A quand remontait la dernière fois qu’il était venu là ? Il l’ignorait. Au minimum deux ans. Il n’éprouvait pas le besoin d’aller sur un tel lieu pour penser à ses parents. Mais aujourd’hui, cela lui semblait différent. Yuki allait changer, il en avait la certitude. Or qui mieux que ses parents représentaient les vestiges du Yuki qu’il aimait. La représentation parfaite et idéaliste d’une époque révolue, remplacé par un monde en complète décadence.

Il ignorait combien de temps, il demeura là. Les yeux secs, perdus dans le vide. Regardant ce monument, sans le voir. Quelques souvenirs de son enfance ressurgissaient. Les parties d’échecs, de pêches. Tout cela lui semblait appartenir à une autre vie.

Il chercha alors, l’endroit où était inscrit le nom de ses parents. Il aperçut la ligne de son père. 26 ans. L’âge de sa mort. Sag eut un frisson. Plus que huit ans* songeât-il, *C’est définitivement pas un âge pour crever.*
Mais y-en-a-t-il ?
Sagara s’éloignait déjà. La stèle ne devint plus qu’un point avant de disparaître.
Sagara Toshiro ; Chunin à Yukigakure no Sato

Seul un homme pourvu d'humanité peut vraiment aimer ou haïr. (Confucius)
Répondre

Revenir à « Centre - Ville de Yukigakure no Sato »