Carrie III (bah ouais le II existe..) : Le bal de Promo :p

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

Modérateurs : Anshu Kipai, Wei-chi Komoku

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Wei-chi Komoku
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Message par Wei-chi Komoku »

Tout avait été préparé avec la plus grande des attentions. La grande scène de bois avait été soigneusement montée, et les musiciens y avaient déjà installé leurs instruments ainsi que tout ce qui leur était nécessaire pour animer la soirée qui s'annonçait. Si certains villages comme Konoha investissaient dans les derniers groupes à la mode, Yuki suivait une voie plus traditionnelle, plus classique, conservant son argent pour la technologie qui en valait la peine... Ainsi avait-on dressé de longues tables à l'ancienne, en les recouvrant de nappes blanches et de couverts dignes de la première classe du Titanic. Il y avait assez de tables pour accueillir tous les shinobis de l'académie et leurs familles, car la remise des diplômes genins n'était pas seulement une cérémonie officielle, elle faisait également office de "fête du village", version "classe". Se tenaient, à une table, les professeurs. Certains étaient venus accompagnés de leur cher(e) et tendre, d'autres étaient venus seuls. A cette table on retrouvait entre autres Anshu, Aniki, Weï-chi et Suzumi, mais aussi d'autres gradés. Et, à son bout, un homme qui n'allait pas tarder à prendre la parole, celui qui pour s'attirer l'estime des autres villages ou au moins les provoquer, s'était proclamé Kôrikage, et qui régnait en maître sur le village de mercenaires qu'était Yuki. Tous bien habillés, coiffés, préparés pour l'occasion, selon leurs moyens.

Les invités arrivaient peu à peu, nettoyant leurs pieds trempés de neige sur les tapis de l'entrée, certains y troquant leurs bottes de fourrures contre plus élégants qu'ils avaient au préalable rangé dans des sacs. Les belles dames avaient revêtu leurs plus belles parures et rajustaient en grommelant le col de leur mari ou de leur gamin turbulent, tandis que ceux-ci cherchaient tous les prétextes possibles pour s'asseoir au plus vite. Sur un buffet étaient disposés les apéritifs, et une petite fille à l'entrée, d'une dizaine d'années, à l'apparence des plus classiques et qui répondait au nom de Chloé, distribuait les programmes de la soirée avec une motivation digne d'un paresseux. Sur ceux-ci on pouvait lire:
20h : ouverture des festivités/apéritif
20h30: Discours officiel
20h45: Remise des bandeaux - Promotions
21h: Dîner animé par l'orchestre Aijuria
22h: Dessert
22h30: Soirée dansante animée par l'orchestre Aijuria. Les nouveaux genins sont invités à ouvrir le bal avec leur cavalière.

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
Il était 20h05, il restait 25 minutes avant le discours officiel de début de cérémonie. Tous les membres de l'académie avaient reçu leur invitation chez eux, qu'ils eussent déjà assisté à un cours ou non, et la fête était ouverte à tous les non-académiciens pour la modique somme de dix ryos par personne. Les cavalières de ces messieurs et les partenaires de ces dames ne payant évidemment pas.
Cela fit d'ailleurs bien râler la vieille Gudule, la dame Irma du coin, qui trouvait cela scandaleux de faire payer l'entrée à de nobles gens comme elle juste parce qu'ils n'avaient pas les capacités requises pour entrer à l'académie -elle tenait à peine sur ses jambes et s'aidait d'une canne- ou qui n'avaient trouvé parmi la gent du sexe opposé celui qui ferait flancher leur coeur.
Des célébrités comme ça, il y en avait plusieurs dans le village, mais que serait Yuki sans sa dose de marginaux n'est-ce pas?
A propos de célébrité, les clans n'avaient pas été lésés. Une table avait été dressée pour chacun d'eux, bien evidemment rien n'empêchait les élèves de diner avec leurs camarades..
------

Weï-chi avait longtemps hésité à venir, mais il faisait passer son devoir avant ses états d'âme, et il se tenait ainsi à attendre que le temps passât, le coeur pas vraiment à la fête, tandis que le "kage" saluait avec les honneurs qu'ils méritaient les gradés qui s'asseyaient à leur table les uns après les autres.

Ha, les bals, à combien ai-je déjà assisté, servant de cavalière? Je connais ce discours par coeur, il ne change jamais... Ca commence par "Mesdames, messieurs, bonsoir..."
Weï-chi Komoku (so-called) chûnin de Yukigakure No Sato

"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
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Kizô Koebi
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Message par Kizô Koebi »

« Le petit doigt monte, monte, monte encore plus haut. Il arrive devant le nez du petit Kizô et va bientôt aller jusqu’au front. »

« Tu me chatouille… » Grommellement étrange et Kizôesque.

« Hihi. Allé, lèves-toi paresseux. »

Se tournant du côté opposé à sa copine qui n’était là que pour la bonne cause.

« hmm… Dodo. »

Déçue par un tel geste, Yume bouda. En croisant les bras, elle lui tint à peut prêt ce langage :

« Hé ! Tu m’as promis qu’on irait tous les deux au bal de promo. »

L’art de faire naître des étoiles dans les yeux de cette fana de NANA qui s’y croyait déjà ! Elle s’imaginait déjà au bras d’un charmant jeune homme, riche, blond et célibataire. Mais un bruit gras et rocailleux s’extirpa de la bouche de son petit copain, terminant ainsi ce petit fantasme interdit.

« T’es dégueulasse >__> »

Kizô se tourna à nouveau pour se retrouver nez à nez avec sa chère et tendre. C’est vrai, il lui avait promis d’aller au bal. Le jeune homme était désormais un étudiant de l’académie, et même s’il n’avait pas effectué de cours jusqu’à présent, il n’en était pas moins un élève ! De plus, pour confirmer cela, une lettre avait été envoyée au domicile de ses parents. –C’est là qu’à été mise au courant Yume.- Si seulement elle avait été absente à ce moment là, il aurait pût s’éviter d’aller squatter ces lieux et serait sûrement encore en train de rêver à cette heure ci.

Mais voilà, le destin ne fait que trop rarement ce que l’on désire.

Mission d’aujourd’hui : Aller au bal.
Sous mission du jour : Se laver, s’habiller, manger, partir, squatter, se faire chier, partir, dodoter *_*

Mais pour commencer ! Dodo.

Alors qu’il se ré-engouffrait dans ses draps, Kizô sentit une étrange tension s’échapper dans les airs. Mais il n’eut pas le temps de capter que cette onde négative provenait de sa copine, Yume qui, dans son plus grand désarroi, n’eut d’autre choix que de passer au plan B. Elle se leva d’une traite et emporta le drap avec elle ! Kizô se retrouva nu, sur le côté et sans tissu pour le protéger.

« Debout >_< »

Pas un seul grondement de la part du dormeur. Il ne semblait pas être déstabilisé par cette nouvelle attaque. Comment faire naître une tension nerveuse sur le crâne de Yume…

« DEBOUT SALE CON !!!!!!!!!!! »

Et au rez-de-chaussée, les parents de Kizô sirotaient tranquillement leur thé en faisant semblant de ne pas entendre les bruits et cris des deux amoureux du dessus. Quelques secondes plus tard, tout se calma, mais la chambre était dans un piteux état… Sous mission du jour, ranger la chambre -_-.

Dix minutes passèrent avant que le couple de descende pour saluer les deux vieux. Ils ne tardèrent pas –car déjà en retard- à partir pour se rendre au bal de promo. Ce bal qui accueillait des Genin’s, le Kage, des chuunin’s, juunin’s, autres… Et pourquoi pas un rat…

« Ce narrateur me casse les… » « Chérie… Chut. »

Par soucis de flemme/temps, le narrateur passera volontairement les minutes de marche pour traverser le village jusqu’à l’entrée du bal de promo.

Ils arrivèrent donc comme un couple de jeun’s, habillés élégamment. L’un portait des chaussures de ville, un pantalon classe, noir et une veste ouverte et noire sous laquelle une chemise blanche faisait son apparition. L’autre avait une superbe robe longue, rouge et effilée sur le côté droit. Yume avait à peu prêt la taille de son petit ami, elle portait des chaussures à talon haut –Sans ça c’est une naine ^-^- C’est donc bras dessus bras dessous qu’ils passèrent la porte d’entrée, piquant au passage un papier à la gamine en la remerciant d’un gracieux sourire –qu’elle ne rendit pas…- En l’espace d’un instant, on passait de l’air glacial de dehors au chaud réconfort de l’intérieur… Et quel intérieur !

« C’est magnifique… »

C’était une parole de Yume qui, dans son plus grand étonnement, regardait à droite et à gauche, repensant à son fantasme comme s’il était en train de se réaliser. De son côté, Kizô avait déjà repéré le buffer et les WC (Buffer pour passer le temps et WC pour éviter d’être à côte de Yume lorsqu’elle aura trop bu pour être consciente de ses actes) ((Ah oé j’ai oublié de leur dire que Yume bourrée, personne ne peut l’arrêter.)) Kizô connaissait trop bien son amie lorsqu’elle était pompette. D’abord elle rougit, puis elle rie pour rien, puis elle s’énerve, enfin elle casse tout et s’endort. Il ne lui restait qu’à prier un quelconque dieu pour qu’il n’y ait pas d’alcool ou qu’elle ne l’eût pas vu.

« Oh ! Regardes chéri ! De l’alcool ! »

** -__- **

« Mon cœur… Essais de ne pas trop boire s’il te… »

A peine avait-il tourné la tête du buffer vers sa copine que celle-ci avait déjà lâchée prise pour se jeter sur la marchandise tant convoitée.

« Plait… Bon, au moins je sais où sont les chiottes. »

** Et maintenant ? Que vais-je faire ? De tout ce temps… Que sera ma nuit ? é_è **
Kizô Koebi, Postulant de Yuki no Sato
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Nanami Sukyuri
Genin
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Message par Nanami Sukyuri »

Juste derrière un sapin au pied duquel quelques enfants jouent avec leurs nouveaux jouets, une fille pleure à chaude larmes. Elle pleure car elle se sent trahie… trahie par cette famille, sa famille, trahie par une légende, par un homme à la barbe blanche légendaire… L’homme que tous les enfants adorent, qui apporte joie et amour en ces périodes de fêtes…n’existe pas…
Ses parents le lui avaient annoncés après l’ouverture traditionnelle des cadeaux, ou plutôt, la nouvelle avait été annoncée à touts les enfants de son âge. Mais eux ne semblaient guère s’en soucier, et jouaient encore avec leurs cadeaux tout neufs. Mais Nanami ne le pouvait pas, ces jouets n’avaient plus aucune valeur et n’étaient que de simples cadeaux achetés par sa famille… Et pourtant, la légende prétendait que c’était un vieil qui les offrait, ce qui les rendait si exceptionnel…

Mais pourquoi diable avait-on inventé cette légende si cette fête consistait juste à acheter des cadeaux comme lors d’un simple anniversaire ? Pourquoi mentait-on à tous ces enfants ? A quoi cela servait-il de rendre heureux si c’était pour rendre malheureux juste après ? A quoi rimait tout cela…

Voici un aperçu des questions qui parcouraient l’esprit de la fille en pleure, que les adultes regardaient avec amusement. D’ailleurs, pourquoi riaient-ils ? Peut-être étaient-ils fière d’eux ? Peut-être trouvaient-ils sa réaction stupide ? Mais, Nanami, du haut de ses six ans ne pouvait comprendre la vraie raison… Si les adultes souriaient, c’étaient car ils trouvaient la réaction plus normal que celle des autres enfants, certes plus enfantine, mais plus naturelle, celle d’une enfant qui voit disparaître un rêve…

Et, lorsque les larmes furent séchées, la jeune fille essaya de comprendre le but de cette trahison, de ce père noël… Mais, les adultes avaient repris leurs discussions et ne voulaient pas parler avec elle. Quand aux autres enfants…ils ne pourraient comprendre…

Et pourtant, une personne vint lui parler, la réconforter… Cette personne était une des plus fortes personnalités et surtout, des plus discrètes. Il s’agissait de son grand-père, qui ne lui adressait que très rarement la parole. Et quand il le faisait, c’était pour la gronder ou, pour lui parler du dégoût qu’il éprouver devant la déchéance de sa lignée. Ses quatre enfants avaient pris le nom de Sukyuris mais, aucun ne l’honoraient en combattant… Sa sagesse était sa force et, malgré son âge avancé, il inspiré toujours le respect aux plus puissants ninjas, qui venaient parfois lui demander conseil…

Lorsque la jeune fille posa les nombreuses questions qui n’arrêtaient de s’entrechoquer dans sa tête, voici ce que répondit le grand-père :

« A-t-on avis, Nanami, si les enfants ne crient pas en un homme si bénéfique, si merveilleux que le père noël, en quoi croiront-ils ? »

Ces paroles furent accompagnées d’une brève étreinte et restèrent longtemps un mystère pour la jeune fille, devenue, comme le voulait le cycle de la vie une jeune femme. Elle pensait désormais en comprendre en partie le sens…

La vie d’un enfant, n’est peuplée que de rares soucis et, rien ne les prépare à la vie qui les attend, si sombre et, qui parfois peut paraître si malheureuse. Le Père Noël était, en quelque sorte une façon de préparer ces enfants à la réalité. Il les forçait à croire en quelque chose, ce qui était primordiale. Un ninja n’ayant pas confiance en lui, en ses partenaires n’avait aucune chance de s’en sortir. Et d’un autre côté, il préparait à la trahison, à la déception… Un jour ou l’autre, le ninja sera trahi…

Faire confiance sans être naïf…voilà en quelque sorte le but … difficile…

Mais vous allez me demander quel est le rapport entre ce souvenir et le bal de remise des diplômes… et franchement, j’aurais du mal à vous répondre… Voyez juste ça comme une pensée…certes pas très profonde, je vous l’accorde, mais une pensée quand même…^^

Maintenant réveillée et sortie de ses pensées, notre chère Nanami pouvait pleinement se consacrer à sa préparation. Aujourd’hui était un grand jour et, elle ne pouvait se permettre d’y aller habillée n’importe comment. C’est pourquoi elle s’était levée très tôt, histoire de pouvoir rester plusieurs heures dans la salle de bain… Et, en ce moment se décidait la phase cruciale de cette préparation ; le choix de la robe…
Devant-elle se tenaient une bonne vingtaine de robes, qui auraient rendues jalouses les plus riches. Une garde robe impressionnante qui pourtant, ne servait pas souvent… En effet, ces robes n’avaient pas le temps de s’user car, même si elle les essayait toutes à chaque fois, elle finissait tout le temps par en racheter une nouvelle. Ces robes étaient presque à usages uniques et, formaient juste une sorte de collection. Mais là, la jeune femme n’avait plus le temps de faire les boutiques et devait choisir une des robes qui se présentaient à elle…

Comme prévu, elle les essaya toutes et, choisit finalement la première… Il s’agissait d’une élégante robe noire, qui épousait les formes de son corps, et qui venait se terminer par de simples gants noirs… Elle était magnifique dedans et, ce fut une fois qu’elle eut finie de se maquiller et de choisir les différents bijoux qui l’ornerait qu’elle décida de changer. Et ce fut repartit pour une autre heure d’essayage… A chaque fois c’était la même chose… Heureusement que Neï dormait et n’attendait pas son tour…

La future Genin avait décidée de laisser un mot à son intention pour le prévenir de son départ, mais de ne pas le réveiller. Les événements de ces derniers jours l’avaient perturbé et, elle ne pensait pas qu’il serait venu de toute façon. Mais, s’il se réveillait, il tomberait sur ce mot et serait libre de la rejoindre ou non. Mais, normalement, à huit heures et demie du soir, on ne dort pas. Et pourtant, c’est bien ce qu’était en train de faire Neï…
Huit heures et demie !!!! Le bal était prévue pour huit heures, elle allait rater le début et allait encore passer pour une étourdie… Heureusement qu’elle courait vite… et surtout que le lieu de la remise était proche…
Ce fut enfin à neuf heures moins le quart que la jeune femme passa devant la petite fille, qui semblait maintenant presque dormir... Et, si à huit heures elle était vêtue d’une robe noire, elle était maintenant vêtue… d’une robe noir… Mais pourquoi diantre s’était-elle changée quatre fois, sans compter les nombreux essayages pour finalement porter la première robe ? Ca, nous pauvres mortels et célibataires ne le seront jamais… Mais bon, elle devait bien avoir ses raisons…^^

Imaginé alors le soulagement qu’éprouva cette dernière lorsqu’elle lu le petit papier, sur lequel il était inscrit que les festivités ne commencés qu’à moins dix… Elle n’était pas en retard et, cherché déjà, parmi ce flot de Yukiens des connaissances, d’autres élèves…Primura…

/HRP/ Voilà, Neï, désolé de ne pas t’avoir concerté mais, je ne pouvais attendre des mois que tu reviennes. J’ai donc choisis la situation qui PNJiser le moins ton perso : une bonne petite sieste./HRP/

Edit weichi: bien, comme Nanami a décidé d'arriver tardivement mais n'a posté qu'en deuxième, je vais, pour cette fois, vous autoriser même si vous postez après elle, d'arriver avant. Et dépêchez vous de poster ou je continuerai sans vous.
Nanami Sukyuri, Genin Yukienne.

Je croyais arpenter le voie du Shinobi depuis le premier jour.
Désormais, je me rends compte que ce que j'aperçois au loin n'en est que le premier virage.
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Primura Tchinonamida
Déserteur
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Message par Primura Tchinonamida »

Une dernière envolée de notes clôtura la valse , et Primura se retrouva légèrement penchée en arrière , retenue par le bras de Tenki .

La danse avait été effectuée avec brio par les deux jeunes gens qui reçurent en récompense les applaudissements enthousiastes des Tchinonamida .
Primura prit avec enthousiasme Tenki par la main avant de s'incliner devant le petit comité qui saluaient leur performance . Elle était aux anges . Leurs efforts avaient portés leurs fruits , le jeune homme était maintenant capable de danser la valse ainsi que deux ou trois danses traditionnelles en vogue dans le village . Son imagination lui permettait également d'improviser et de réagir avec une certaine sagacité à différentes situations et mélodies . Les joues rougies par l'effort et la fierté qu'elle éprouvait , Primura sourie à son cavalier , radieuse .
Mamie Sarie claqua alors dans ses mains pour réclamer l'attention générale .

« Pour récompenser nos deux danseurs ...et aussi parsque c'est l'heure et que j'entends l'estomac de nos phénomènes grogner ... » elle lança alors un regard amusé à grand père Kyo et Ryodo qui firent mine de s'offusquer « Je propose à tout le monde un goûter royal ! »Proposition qui fut acceptée à l'unanimité et avec un enthousiasme marqué qui fit sourire la mamie-gâteau et cuisinière hors paire .
Une légère bousculade s'ensuivit ayant pour but de déterminer qui entrerai dans la cuisine en premier ...on eut été bien en peine de dire qui était les plus jeunes dans ce groupe de gourmands .

Primura avait entraîné Tenki dans son sillage et ils avaient réussis à entrer les premiers , le fait qu'ils étaient debout et non assis comme leurs rivaux à l'annonce aidant . Primura désigna à Tenki le siège en face d'elle au milieu de la table , place selon ses dires , stratégiques , appuyé d'un clin d'oeil où brillait une lueur de malice . Une fois le reste des convives installés , non sans avoir ronchonner sur le fait que les jeunes avaient triché en ne démarrant pas la compétition dans les mêmes conditions . Ronchonnements auxquels mamie Sari mit fin en précisant qu'il n'y avait pas de compétition , donc aucune règle stipulant qu'il y avait une position de départ ...et de départ tout court d'ailleurs .

C'est là que Tenki comprit en quoi cette place était particulièrement prisée : Les gâteau que sortait mamie Sarie du four et la salade de fruit qu'elle sortait du frigo atterrirent ...au milieu de la table . Entourés par des boissons des deux cotés . De fait , les gâteaux se trouvaient à portée de main , alors que les autres convives devaient demander les plats pour pouvoir se servir .
Une fois les gâteaux au chocolat découpés et distribués , la salade de fruit servie et les boissons versées , tout les plats réatérirent au milieu comme prévu .

Alors que tout le monde dégustait , les langues se délièrent et la douce mélodie des conversations s'éleva dans la cuisine . Le gâteau au chocolat dégageait un arôme entêtant de cacao et de noisettes , et la salade de fruit contrastait agréablement par sa fraîcheur à la douce chaleur de la pâtisserie . Goûter de roi était un euphémisme pour qualifier ce festin qu'ils dévoraient tous ensemble , en buvant pour certain du jus de fruit d'autres du lait ou encore du thé .

Primura savourait l'instant , le moelleux du chocolat sur son palais s'alliait au puissant goût des fruits et à la fraîcheur d'un grand verre de lait . Elle se sentait bien , les trois après midi qu'elle avait passé à enseigner la danse à Tenki s'étaient révélés efficaces et riches en émotion ...mais cela n'aurait pas été possible sans la ténacité , la motivation et l'enthousiasme du jeune homme pour apprendre . En effet , Primura avait du compresser son enseignement et de fait , monter la barre très haut , cela avait dut être dure pour lui mais il s'en était sortie avec les honneurs . Leurs efforts à tous les deux avaient été couronnées de succès .
Au milieu d'une blague de grand père Ryodo , Primura regarda la vieille horloge de la cuisine . Elle cligna alors des yeux afin d'être certaine de ne pas avoir la berlue . Seize heure vingt huit minutes . Plus que deux minutes avant ... Primura avala sa bouchée de travers , et fit passer sa quinte de toux en terminant son verre de lait .
« Senpai , je suis désolée mais je ne vous raccompagnerai pas jusqu'à la porte aujourd'hui ... »

Primura lança un rapide coup d'oeil en direction des femmes de la maisonnée . Comme elle s'en doutait mamie Sarie et maman avait l'air de deux sprinter qui attendaient le signal de départ et Mamie Rin consultait sa montre a gousset .
«...Car je vais dans très peu de temps être emportée dans un tourbillon qui va m'amener directement au premier étage afin de me préparer pour l'évènement de ce soir ... »
Les trois femmes se levèrent dans un ensemble parfait et se dirigèrent vers Primura .
« ...Je vous dis donc à ce soir dix neuf heure trente , comme prévu ... »
Mamie Sarie , mamie Rin et la maman la poussèrent alors gentiment mais fermement en direction de la porte .
Primura adressa un regard d'excuse à Tenki avant d'être emportée par le « tourbillon » des femmes de la maisonnée au premier étage .

Étape numéro un : la salle de bain . Primura s'immergea dans un bain chaud avec un petit soupir de bien être . Il était agréable de se détendre dans cet océan de douceur . Alors qu'elle plongeait dans une douce torpeur , Primura fut empoignée sous les aisselles par mamie Sarie qui l'installa sur un petit tabouret . Certains parlent d'ascenseurs émotionels ...Primura experimenta l'ascenseur sensoriel . Les trois adultes frottèrent vigoureusement son corps et son cuir chevelu , la sortant brutalement de l'océan de bie nêtre dans lequel elle baignait . Elles rincèrent le corps de la petite fille avant d'attaquer la deuxième phase du lavage qui consistait en un nouveau savonnage avec un savon odorant et un après shampoing qui donnerait aux cheveux un aspect lisse et soigné . Un second rinçage suivit , Primura se laissait faire , malgré le fait qu'elle était manipulée sans rien pouvoir faire , elle trouvait agréable que l'on s'occupe d'elle .
Elle fut ensuite drapée dans une serviette tiède et séchée avec une grande douceur afin de laisser le parfum des savons et du shampoing imprégnait sa peau et ses cheveux .

Etape numéro deux : la chambre . Elle fut emportée telle quel dans sa chambre où elle fut placée sur un haut tabouret . Les hommes avaient pour consigne de ne pas monter à l'étage pendant toute l'opération et de raccompagner Tenki avec leurs excuses pour la brusquerie de la réaction des femmes de la maisonnée en expliquant qu'elles tenaient à bénéficier d'au moins trois heures pour préparer la jeune Tchinonamida . Mamie Sarie sortit alors d'une protection de tissu , une superbe robe immaculée . Cette robe était faite de la soie la plus pure , de la couleur du plumage d'une colombe , elle semblait flotter comme une plume dans les petites mains agiles de la grand mère . La coupe en était simple mais élégantes , légère mais sans être osée .
Elle l'aida à l'enfiler et Primura conserva une immobilité de statue alors que ses grands mères lui tournaient autour à la recherche du moindre défaut et que sa mère l'observait d'un peu plus loin afin d'avoir une vue d'ensemble . Aucun défaut ne fut trouvé : elle avait été cousue sur mesure par les trois femmes , qui avaient déjà vérifier à maintes reprises avant l'essayage qu'il n'y ait pas d'erreurs de leur part .

Cela fait , Primura s'assit sur un tabouret alors que sa grand mère Rin s'installait derrière elle et entrepris de coiffer délicatement ses longs cheveux couleur de neige , pendant que sa mère lui faisait essayer divers bijoux et accessoires et que sa grand mère Sarie lui faisait sentir différents parfums . Évidemment , tout cela ne se faisait pas sans divers commentaires et opinions sur des combinaisons de bijoux , de parfums et de coiffures sans oublier les inévitables recommandations d'usages . Primura souriait en se faisant chouchouter , c'était agréable de se pomponner de temps en temps ...bien que là , le cérémoniel était un peu long et exagéré .

Finalement , Primura se décida pour un parfum de rose rouge , une paire de boucle d'oreille d'un blanc étincelant en forme de larmes . Pour la coiffure , il fut décider à l'unanimité de laisser les cheveux libres .
Primura se leva du tabouret et chaussa une paire d'escarpins immaculés avant de contempler son reflet dans le miroir . Elle ne put s'empêcher de s'émerveiller devant la petite fille qui la contemplait bouche bée .
Ses cheveux impeccablement coiffés en une cascade étincelante étaient parfaitement assortis au blanc immaculé de sa robe et de ses escarpins et faisaient ressortir le rose de ses yeux . Ses boucles d'oreilles rajoutaient une touche d'élégance et de féminité à son visage souriant .
« Tu es éblouissante ma fille . » lui dit sa mère , et ses deux grands mères opinèrent du chef , un air satisfait sur le visage .
Il était dix neuf heure vingt . Elles avaient terminés juste à temps .

Primura descendit le grand escalier sous les sifflements admiratifs et les compliments des hommes qu'elle salua d'une gracieuse révérence .
C'est alors que la cloche de l'entrée sonna .
« C'est sûrement Tenki ... je me sens toute chose ...j'espère que ce n'est pas trop osé ...et est ce qu'il aime le parfum de la rose ? ...Flute j'aurais du lui demander ! ...bon il est trop tard pour s'en préoccuper ...advienne que pourra ! »
Primura inspira un bon coup alors que son grand père Kyo allait ouvrir , elle demeura sur la pallier , un sourire incertain sur le visage .
Tenki entra vêtu d'une superbe veste blanche , d'un pantalon noir et d'une chemise assortie qui lui donnait un air à la fois classe et élégant . Il demeura figé sur le pas de la porte pendant un instant , avant d'exprimer son admiration . Primura sourie et cacha sa gêne en effectuant un tour sur elle même afin de le laisser l'observer .

La voix de son grand père Kyo s'éleva alors , teintée d'un amusement marqué .
« C'est bon gamin tu peux refermer la bouche ! »Mamie Rin lança un regard sévère à son mari lui intimant de garder ses réflexions pour lui .
Grand mère Sarie conseilla à Primura d'enfiler ses bottes pour le trajet et de chausser ses escarpins une fois à l'intérieur , ce que la petite fille exécuta , consciente du bon sens de cette remarque .
Une fois prète , un petit manteau en fourrure de zibeline sur le dos , son sac contenant ses escarpins sur les épaules , Primura prit le bras de Tenki et se mit en route . Elle se sentait un peu génée , mais la joie prévalait sur la gêne et l'excitation la faisait bouillir d'impatience à l'idée de passer une soirée de princesse . Un fantasme de petite fille certainement ...mais pas désagréable au demeurant . Un rêve qui se réalise , même s'il date , provoque toujours une vive émotion .

Ils pénétrèrent dans la salle des fêtes une vingtaine de minutes plus tard , et Primura prit le papier que lui tendait une petite fille sur lequel était inscrit le programme de la soirée .
La jeune Tchninonamida retira ses bottes qu'elle fourra dans son sac avant d'enfiler ses escarpins .
Elle jeta un regard circulaire sur la salle et releva la présence de plusieurs têtes inconnus ...
Il faisait suffisamment chaud pour qu'elle enlève son manteau , ce qu'elle fit , avant de proposer à Tenki d'aller déposer leurs affaires sur des sièges .

Il ne lui restait plus qu'a attendre les autres étudiants et promus ...la fête s'annonçait belle .
Primura Tchinonamida, anciennement kunoichi de Yukigakure No Sato à présent désertrice.

Que tous vos rêves se réalisent sauf un !

There was a chunin and his wife, and he was beautiful, a proper artist with his knife...
Oni No Miko
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Message par Oni No Miko »

La pénombre enveloppait la chambre d'Oni. Une valse temporelle enlisait les deux aiguilles du cadran dans une symphonie douce et lente. La vitre recueillait délicatement les quelques flocons de neiges naissants, pour en dessiner des esquisses de larmes longilignes jusqu'à la bordure en ébène. Bientôt les lignées cristallines s'accouplerait en des masses aqueuses, dont le poids incertain ne tarderait pas à les faire tomber sur le sol. Le temps s'allongeait de façon amorphe dans cet espace réduit.

Une fumée opaque vînt s'éparpiller sur le plafond de la pièce, précédée par le bruit d'une expiration fatiguée. L'extrémité de la cigarette s'alluma d'un orange vif avant de s'endormir à nouveau. On pouvait en entendre le grésillement subtile, unique bruit d'un silence total. Une nouvelle soufflée de nicotine écorcha le mur, avant d'exploser en brises impalpables et nocives. Disparu dans l’immatérialité de l’instant. Oni s’était allongé sur son lit, un bras derrière sa tête, l’autre tenant son vice. Depuis l’histoire des Bois Akikaze, il s’était mit à déguster le tabac en cachette. Il aimait respirer profondément le goût fort en teneur de la substance avant de la souffler le plus loin possible. Parfois, quand la fatigue l’enlaçait de son emprise, il s’imaginait facilement Tenki savourer ce même vice, lui aussi en cachette. Alors qu’il n’avait pu se décider à lui reparler depuis l’incident, Oni remplaçait le manque de son ami par le loisir qui lui tenait tant à cœur. Si les premières bouffées s’étaient muées en d’innombrables crise de toux, il avait petit à petit apprit à profiter de ces moments de solitudes fumeuses. Un vice pour un manque. Un manque vicieux.

La cendre tomba sur son torse comme un ninja abattu. Mort et froid. Il inspira une dernière dose, écrasa le mégot entre ses deux doigts jaunis, et s’approcha de la fenêtre, sa seule ouverture avec le monde extérieur depuis l’affrontement contre les Sukyuri. Les secondes claquaient comme des coups de haches. Il redoutait de plus en plus l’évènement de la soirée, le bal. Non pas pour la promotion en elle-même, mais pour la rencontre avec ses compagnons. La première depuis ce qui lui semblait une éternité trop courte. Il n’avait même pas choisi de cavalières. Qu’importe, il préférait rester seul ou dans le meilleur des cas, il improviserait une fois sur place. La neige immaculé du village de Yuki s’étendait bien au delà de son jardin. Elle s’étalait comme un manteau lourd et réconfortant, comme une protection naturelle dont il aurait voulu profiter. Mais derrière la beauté du spectacle offert se cachait le froid, tel un chasseur guettant sa proie, comme un poison pénétrant le corps d’un jeune enfant...

Oni se laissa tomber sur le sol, le regard rivé au plafond. Une ombre s’y baladait, de façon irrégulière et impromptue, influencée par les caprices d’un quelconque reflet disséminé dans la chambre. Il retira de sa poche une deuxième cigarette, crissa une allumette et inhala son bien-être. La lueur éphémère éclaira une seconde le visage tiraillé de l’adolescent aux cheveux cristallins. La lumière s’était diffusé le long de son tatouage un court instant, avant de retomber dans la pénombre glaciale de la réflexion. Ses paupières se refermèrent lourdement afin de mieux plonger dans ses pensées. Ce soir, il y aurait Tenki. Il y aurait Komoku-sensei, aussi. Puis Primura, Nanami, Shousan et les autres. Il y aurait toutes ces personnes qu’il appréciait profondément, et pourtant qu’il cherchait à fuir. Physiquement. Moralement. Non, en réalité, il manquerait quelqu’un. Le môme. Le fameux. Celui auquel il s’était attaché l’espace d’une après-midi, d’une aventure à la fin tumultueuse. Une tragédie en soi. Partagé entre regrets et remords, il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il était fautif. Fautif de rien avoir pu faire. Fautif d’être faible. Encore faible.

On frappa à la porte. Oni s’empressa de jeter sa cigarette, et se dépêcha d’ouvrir. Aujourd’hui, Fubuki avait promit de passer le voir avant le bal de promotion. Il venait de rentrer de mission et n’était pas au courant de toute l’histoire des Bois Akikaze. Oni attendait impatiemment cette rencontre. Ce fut une toute autre surprise. Derrière la lourde porte en bois se tenaient deux reflets parfaitement circulaires, détachées d’une masse noire et obscure. Son père.

Il pénétra la chambre dans un silence absolument morbide. Ses pas résonnaient comme les derniers instants d’un condamné à mort, prêt à l’exécution. Sans mot dire, il s’installa sur le lit, face à son fils. Il plongea sa main dans sa poche pour en sortir un paquet de cigarette à peine entamé.

- Tu en veux une?

Les paroles se diffusèrent comme un raz de marée engloutissant entièrement le corps d’Oni dans un doute effrayant. Il eut l’impression de perdre l’équilibre, à moins que ce ne fusse le plancher qui s’effritait sous ses pieds comme une invitation à descendre aux enfers. L’incompréhension le frappait en un tremblement compulsif, comme si soudain il avait été prit d’une crise d’hystérie intérieure. Il avait beau chercher dans ses plus lointains souvenirs, il ne se rappelait pas avoir entendu ne serait-ce qu’une seule fois la voix de son paternel. Elle sonnait forte mais posée, comme si une grande puissance était contenue dans le corps d’un homme sage et calme. Mais tout ce qu’il avait devant lui était la carrure d’un adulte frêle et petit, caché derrière des lunettes trop grandes pour lui, et d’un mystère trop grand pour Oni.

- Ha, tu as déjà les tiennes. N’hésite pas à me demander, si tu en veux.

Non, Oni ne descendait pas aux enfers. Il y était déjà. Mais en annexe de cette incompréhension totale, Oni se demandait comme son père pouvait savoir pour les cigarettes, lui qui avait été aussi méfiant que possible. Dans cette salle obscure, il aurait été impossible pour son père, ce bigleux légendaire, d’avoir pu discerner la forme d’un paquet dans la poche de son fils. Impossible?

Prît de panique, Oni vînt s’installer à côté de cet inconnu qui, génétiquement parlant du moins, était son père, et balaya le sol de son regard, à la recherche de quelque chose à pouvoir dire. Le temps lui échappa, et son père en prît l’opportunité.

- Je suis au courant de ce qui s’est passé ces derniers jours. Les bois, l’enfant, les Sukyuri. Ta défaite aussi. Physique et mentale. Je suis au courant de tout.

Tout compte fait, Oni n'était pas tombé aux enfers mais sincèrement, il aurait préféré. Son père, lui qui ne s'était jamais occupé de lui de façon convenable, lui qui ne l'avait jamais accompagné dans sa voie de Shinobi, lui qui ne lui avait jamais adressé la parole, il savait tout. Le doute s'était mué en humiliation, parcourant l'échine d'Oni en un sentiment d'injustice. L'incident envahissait de nouveaux son esprit en flashs réguliers, comme dans un mauvais film. Il aurait voulu demander de l'aide, avouer ses fautes et sa peine, chercher du réconfort. Il obtînt sa dernière requête, en cette main chaleureuse qui vînt recouvrir son épaule voûtée et meurtrie par la culpabilité.

- Tu as fais ce que tu pouvais. Tu n'as rien à te reprocher, mais tu ne dois rien reprocher aux autres non plus. Tu as agis selon ta conscience, ils en ont fait de même. Tout ce que tu dois retenir de cette leçon, c'est de te demander ce qui t'as manqué pour réussir ce que tu voulais entreprendre. De cette façon, tu pourras agir en conséquence, et réagir au mieux la prochaine fois. Ce jour-là, tu as fait ton choix, et tu en auras d'autres à faire tout le long de ta vie de Shinobi. Il y en aura des bons, et des mauvais. Et c'est pour ça que tu dois t'entraîner et te préparer au mieux. Ainsi, que ton choix soit bon ou pas, tu sauras en assumer les conséquences et réagir pour faire en sorte que tu ne regrettes rien par la suite. Qu'importe ce que peuvent dire les autres, moi, je suis fier de toi et de ce que tu as accompli. Il commence à se faire tard, tu devrais te préparer pour ce soir, c'est une grande occasion, tu vas devenir Genin!

Nikkan'shi tapota l'épaule de son fils, se leva et repartît comme il était venu, dans un silence total. Les secondes qui suivirent plongèrent Oni dans un perplexité complexe. Il n'avait pas su comment réagir, une fois de plus. Mais étonnement, il se sentait heureux et rassuré. Il aurait voulu se lever et rattraper son père pour le remercier, mais l'hésitation l'en empêcha. Puis, il voulait savourer encore quelques instants cette conversation avec son paternel. Peut-être n'était-il pas l'homme qu'il pensait être?

Oni se leva d'un bond, soutenu par une toute nouvelle motivation. Il dévala deux par deux les marches de l'escalier, jeta un oeil dans le salon où son père s'était rendu. Assis, plongé dans son journal, derrière ses énormes lunettes. Si, en fin de compte il était peut-être celui qu'Oni pensait. Malgré cela, Nikkan'shi releva la tête vers son gamin, et Oni crût voir un infime mouvement derrière le verre des lunettes. Un clin d'œil? Oni n'en saura jamais rien. Un cri féroce le sortît de sa rêverie. Sa mère venait de sortir de la cuisine, s'essuyant les mains dans l'un de ses innombrables tabliers.

- Tu es encore là?! Tu vas être en retard! Je ne sais pas si tu es au courant mais ce soir tu as ton bal de promotion! Regarde moi dans l'état que tu es!! Va prendre ta douche, dépêche toi! Je vais te sortir ton costume! Tu as dix minutes, pas une de plus!

Oni s'extasiait à chaque fois de la capacité de sa mère à proliférer autant de phrases sans devoir une seule fois prendre sa respiration. Une technique secrète, peut-être. Mais il ne voulait pas énerver sa mère encore plus, et il s'exécuta gentiment aux requêtes de Nabe. En deux temps trois mouvements, Oni avait pris sa douche, et il ne manquait plus qu’à enfiler son costume préparé par les soins de sa mère. Horreur et stupéfaction devant l’ensemble complet pantalon-chemise-gilet-cravate-veste-chaussures brillantes que sa chère et tendre mère lui avait préparé! Le tout se partageait entre le rouge et le noir, des couleurs qu’Oni appréciait, mais la vue d’ensemble restait digne d’un costume de clown. Venait à présent la Oni’Touch. Il enfila le pantalon et la chemise, laissée à l’extérieur evidemment, vêtît la veste et laissa de côté le reste. Les cheveux correctement attaché à l’aide d’un fin bandeau de soie noire, le sourire ravageur et le paquet de cigarette dans la poche, Oni semblait enfin prêt au fameux bal de promotion. Il se faufila dans les couloirs de la demeure, évitant la rencontre avec sa mère, et salua la famille une fois le premier pas dehors. L’air frais de la soirée le frappa comme un renouveau. Il avait coupé tout contact avec l’extérieur depuis trop longtemps. Il accéléra le pas, pour éviter toute réprimande de sa mère qui devait déjà avoir trouvé le reste du costume éparpillé dans la maison, et fît une pause au coin de la rue pour griller une cigarette.

Alors que la fumée se jumelaient à la danse des flocons, Oni sentît une main aggriper son épaule de façon peu amicale.

* Non! Maman n’a pas pu me... *

Le sourire de Fubuki se dessina dans l’étonnement de l’action. Il relâcha son étreinte avant de saluer chaleureusement le jeune homme tatoué.

- Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Ta mère m’a dit que tu étais déjà parti, je n’ai pas pu arriver plus tôt. Elle m’a aussi dit de te dire qu’elle t’étranglera avec la cravate que tu as caché dans sa marmitte, qui par ailleurs était pleine pour le repas de ce soir.

Oni, la cigarette pendant sur le côté de sa bouche, retrouva peu à peu ses esprits et salua à son tour son ami.

- Tiens, tu fumes toi? Y’a pas à dire, tu ressembles à ton père! Alors ce bal? Enfin prêt?
- Oui.. Enfin, je crois. Papa est venu me parler tout à l’heure, ça m’a réconforté et remotivé.

Le mot « Papa » sonna bizarrement dans la bouche d’Oni. Il n’y était pas habitué, à vrai dire. Les deux compères discutèrent le temps de la cigarette, avant de se promettre de se revoir le lendemain pour tout se raconter. Fubuki pour sa mission, et Oni pour son bal. Il rejoignît très vite la salle des fêtes, prît d’une impatience qui s’était tenu bien loin de lui ces derniers jours. Après avoir accepté délicatement le plan détaillé de l’organisation de la soirée par une charmante demoiselle à l’entrée, il s’engoufra dans le hall d’entrée qui menait à la salle. Il balaya furtivement l’endroit du regard, pour distinguer les personnes qu’il connaissait de celles qu’ils n’avaient jamais vu. La balance penchait du côté des personnes qu’ils n’avaient jamais cotoyés, et Oni sentît vite l’envie de rejoindre ses compagnons. Il remarqua Primura changer des chaussures, troquant des bottes pour de jolis escarpins A ses côtés se tenait Tenki, méconnaissable. Le jeune homme, qui d’habitude paraissait frêle et fragile, revêtait un costume saillant et élégant. Il émanait de lui une classe insoupçonnée, une assurance nouvelle qui pouvait se sentir pour les personnes qui le fréquentait au quotidien. L’instant se révélait fatidique pour Oni. Il allait devoir faire le premier pas. Sur les quelques mètres qui les séparaient, il ne cessait de réfléchir à telle ou telle phrase d’introduction pour débuter la conversation.

* Hey, salut Tenki, ça va depuis la dernière fois? Non, non, pas la dernière fois... Wooo, Tenki, tu as la classe ce soir, tu assures! Mais oui bien sur... Ha Tenki, tu es là, je pensais que tu ne viendrais pas, ha ha...hum non plus... *

Les réflexions rendîrent les quelques mètres qui restaient beaucoup plus courts qu’ils en avaient l’air. Puis, de façon tout à fait naturelle, Oni posa sa main sur l’épaule de Tenki, comme il avait l’habitude de faire. Le jeune homme se retourna face à Oni, qui lui tendait une cigarette comme signe d’invitation. Il attendît la réaction de son compagnon comme si la soirée en dépendait. Comme si leur amitié en dépendait.
Oni No Miko, étudiant de Yuki
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Minzokujiketsu Shousan
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Message par Minzokujiketsu Shousan »

C'était bientôt l'heure, le bal allait commencer sous peu. Shousan n'était pas encore prêt, depuis quelques temps il essayait de retrouver la tenue adéquate pour le bal, mais la chambre où il logeait était un vrai bordel tout comme son esprit. Les vêtements qui étaient étaler par terre se chevauchaient, il savait ce qu'il voulait et ne renoncerait pas tant que tout ses affaires n'auraient pas étés inspectés. L'inspection dura quelques minutes, il tomba finalement sur ce qu'il cherchait, bien évidemment, cette chose se trouvait au fin fond de tout ce qu'il avait amenés. Désormais, il tenait dans ses mains l'objet tant convoité, un costard... Il semblait toujours être à la taille du futur genin, il avait été acheté il n'y avait pas si longtemps que ça. Le costume était un ensemble noir, tout ce qu'il y a de plus ordinaire, si il fallait être habillé classe, c'était la chose la plus approprié. Seule ombre présente sur le tableau, la cravate demeurait introuvable, de toute façon, il n'avait pas apprit à attacher ce machin correctement, il ne l'aurait jamais porter même si elle avait été trouvée. Dorénavant, il fallait chercher des chaussures assorties, une paire noire devant être en harmonie avec le reste. C'est en se retournant pour faire face au chaos qui avait envahi la pièce où il logeait qu'il constata que dorénavant ses fringues avaient recouverts toutes ses pompes, il allait à nouveau devoir faire face à ce désordre.

Trois minutes montre en main, ce fut le temps nécessaire pour que Shousan puisse tenir les objets recherchés à l'aide de ses doigts. Maintenant, il pouvait commencer à s'apprêter. Il enfila un à un ce qu'il fallait, tout d'abord la chemise blanche qui fera contraste avec l'attirail noir qui l'ornera dans quelques instants. Ensuite, la veste noire, simple mais efficace, pouvant rendre classe presque n'importe qui, celle-ci restera détaché. Juste après, un pantalon noir, vêtement lié avec la veste. Vint ensuite le tour des chaussures, du même noir que le costume, elles allaient parfaitement avec le reste. Shousan était désormais prêt à partir, mais avant cela, il fallait au moins pouvoir observer son reflet. L'absence de miroir dans sa chambre l'en empêchait, s'il voulait se voir il devrait aller chercher après quelque chose pouvant réfléchir son image. Un rapide coup d'oeil à sa montre afin de vérifier l'heure, il constata qu'il n'aurait pas vraiment le temps. Il était légèrement à la bourre, d'ici quelques minutes, le bal allait commencer.

Il était nécessaire de passer à la deuxième vitesse, un genin qui arrivait en retard lors de la soirée où le bandeau lui est remit, ça le fait pas trop. Descendant les escaliers qui menaient au rez-de-chaussée quatre à quatre, Shousan manqua de se casser la gueule lamentablement au sol. Heureusement, un réflexe lui permit de reprendre son équilibre, apparemment les divers exercices effectué en salle de cours commençaient à rentrer. La veste virevoltant dans les airs, Shousan franchit finalement la porte. À présent, c'était une course contre la montre afin d'atteindre l'endroit où se déroulait le bal le plus tôt possible. Démarrage rapide, l'étudiant aux cheveux violets piquait un sprint dans les rues du village, légèrement essoufflé par l'effort soudain alors que le corps n'était pas encore échauffé, il tentait de reprendre son souffle tout en continuant sa course. Slalomant entre les passants, sa vitesse augmentait et descendait à tout va, il était impossible de garder une vitesse constante.

Le stress était de plus en plus grand, plus Shousan approchait, plus cette pression s'amplifiait. L'idée de se savoir genin dans quelques heures avait le don de le rendre mal à l'aise. Porter le bandeau du village de Yuki indiquait qu'on avait été choisi pour représenter le village. Il se demandait si il pourrait en être capable, accomplir des missions dans si peu de temps, était-ce raisonnable ? Peut-être aurait-il mieux valu que cette promotion arrive plus tard finalement. Il y avait encore un jour, c'était une promotion rapide qu'il voulait, mais maintenant que celle-ci était toute proche, il commençait à se demander si il n'aurait pas mieux fallu attendre d'avoir plus d'expériences plutôt que de se lancer sans connaître la majeur partie des choses qu'il devrait affronter par la suite. Il y avait un début à tout, c'est en pensant ça qu'un sourire apparu sur le visage du futur genin.

Une flaque d'eau se trouvait sur le chemin de Shousan, il porta un regard vers celle-ci afin de pouvoir apercevoir brièvement son reflet. Il pu se voir l'instant d'une seconde, l'habit semblait lui aller, il n'y avait pas de problèmes majeurs. Cependant, l'image qui lui était renvoyé via l'eau l'avait distrait, une seconde d'inattention qui lui valu une chute. Tombant la tête la première, il chuta sur la neige. Sa tête resta quelques secondes dans la neige, un gémissement plaintif s'échappant de sa bouche. Il se releva avec l'aide de ses deux bras pour ensuite constater qu'il avait atterrit devant la salle du bal. Ironie du sort, de nombreux témoins avaient pu remarqué la maladresse de l'étudiant, si seulement ils savaient qu'ils avaient devant eux un des futurs genins. Se contentant d'afficher un sourire grotesque en guise d'excuse, Shousan passa la porte afin d'entrer dans la salle.

Il y était, il ne pouvait plus reculer, ça ne servirait à rien. Il saisit le papier qu'on lui tendait et balaya la salle du regard à la recherche de tête connue. Il distingua certaines qui se trouvaient non loin. Tenki, Oni et Primura étaient les personnes qu'il avait aperçu, il alla s'adosser à un mur assez proche afin de pouvoir se faire remarquer par les personnes qu'il connaissait. Il n'était pas du genre à aborder les gens en premier, alors autant faire remarquer sa présence pour que les gens viennent à lui. Il observa le monde présent dans la salle, les choses allait sûrement bouger sous peu.
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Tenki Kentaro
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Message par Tenki Kentaro »

L’appréhension avait saisit le ventre de Tenki durant toute l’après midi. Il s’était souvenu, pendant la nuit, de ses débuts en tant que danseur. Une raideur à faire pâlir un mort. Pourtant, Primura n’avait pas baissé les bras. Grâce à son acharnement et sa pédagogie, elle lui décoinça le popotin, lui apprenant différentes danses, tout à fait charmantes. Sa méthode semblait fonctionner. Tenki fit des progrès visibles jours après jours. C’était le moment de vérité. L’instant qu’il ne fallait surtout pas louper. Le jugement dernier, presque. Le couple Primura/Tenki devait montrer le résultat de ce travail intense, face à la famille Tchinonamida, au complet. Cette ultime valse marquerait la fin du rapport élève professeur, la fin de cette petite distance… La fin, et peut être le début d’autre chose. Il fallait se lâcher tout en s’appliquant. Une alchimie complexe et jouissive. Joie et volupté. Un naturel difficile à aborder sous les regards scrutateurs des doyens. Une épreuve en plus.

La danse prenait une allure effrénée. Les corps entraient dans une sorte de symbiose, une transe d’une douceur hypnotique. Ils tourbillonnaient avec adresse, s’écartant parfois afin d’exécuter un nouveau pas. Celui-ci ne brisait pas le rythme, au contraire, il l‘agrémentait. Une virgule bien placée au sein d’une longue phrase. Leurs bustes se touchaient en un léger frottement, d’une rareté exquise. Les pas s’enchaînaient, subtile cadence, avec fluidité. Tenki avait apprit à aimer cette sensation. L’impression de ne plus toucher le sol. De s’envoler dans un tourbillon euphorique. De sentir son corps traverser l’air, le mordre, l’apprivoiser. Il jouait avec sa partenaire. Rupture de rythme calculée. Reprise. Faire le funambule sur la ligne des notes. La douce main de Primura dans sa paume le libérait d’un poids. Il pouvait se perdre dans ses yeux roses sans se noyer. Il sentait le battement de son cœur au contact de ses doigts. Il n’osait pas encore l’improvisation, pas ouvertement. Il ne se sentait pas assez à l’aise encore, surtout à cause du regard des Tchinonamida. Il ne voulait surtout pas les décevoir.

Il avait apprit à les connaître partiellement. Primura l’avait présenté. Il s’était senti si gêné… Ils formaient une famille plus qu’unie. Ponctuée de codes et d’habitudes plaisantes. Primura semblait être l’une de leur plus grande fierté. Ils la chérissaient avec soin, prenant garde à son éducation. Il en été né une véritable perle. Une douceur de nacre. Tenki comprenait la chance qu’il avait de la tenir dans ses bras. De la contempler si près. Il se devait de savourer l’instant présent.
Les Tchinonamida paraissaient exceptionnels. Un rocher en pleine tempête du temps. Tenki se mélangeait encore un peu dans leurs noms, il en avait honte. Leurs visages étaient encourageants, nulles méchancetés ou arrière pensées ne s’en dégageaient. Ils régnait une atmosphère nostalgique en leur présence. La mémoire d’une époque ancienne, ancrée dans l’imaginaire collectif. Ils étaient courtois. Un peu vieux jeu, mais courtois. Même carrément marrant.

La danse se termina sous un tonnerre d’applaudissement. Le jeune Kentaro retenait le corps aérien de Primura, légèrement incliné. C’était une figure plus complexe que l’on pouvait le croire. Il fallait trouver un équilibre, force et souplesse. Une confiance mutuelle devait les lier. Ne pas avoir peur de l’autre, tout en le respectant. Ils avaient longtemps travaillé sur ce final. Une clôture parfaite. Tenki contemplait sa partenaire avec une pointe d’admiration. Ses joues rosées accentuaient l’éclat de son regard. Il fixait les mouvements subtiles de sa bouche, haletante après l’effort. Il apprécia la caresse de ses cheveux sur le dos de sa main en la relevant. Primura semblait aux anges. Il appréciait d’autant plus quand Primura lui prit la même main, [C’était le jour de chance à cette main dis donc !], pour saluer l’assemblée. Mamie Sarie s’était levée et, claquant dans ses mains, avait déclaré l’ouverture du goûter royal ! Tenki connaissait sa renommé de cordon bleu, aussi il se laissait prestement entraîner à la t able, par une Primura plus que vivace.

En bonne experte, la jeune Tchinonamida l’avait placé au milieu de la table. Les pâtisseries, encore tièdes, s’exposaient face à lui dans un concert de senteurs appétissantes. Une odeur suave qui mettait l’eau à la bouche. La vision sublime de gâteaux préparés avec soin. Effluve d’arômes et d’épices. Un brin de cacao, ici, ponctuait la cannelle de là. Une salade de fruit colorée, presque exotique en ces terres de grand froid. On ne mangeait pas que par la bouche. Mais par le nez. Par les yeux. Le touché d’un moelleux au chocolat. La sensation fondante qu’il prenait ensuite au contact du palais. Tenki se resservait de jus de fruit, un brin d’acidité pour contraster l’effet sucré.
La scène restait ludique. Ils gardaient toujours cette ambiance bon enfant. Se chamaillant pour de faux, riant des uns des autres. Tout cela semblait appartenir à un code, un rituel chaleureux. Ils ne mettaient pas leur hôte à l’écart, mais l’incluait dans ce jeu, tout en le mettant à l’aise. C’était l’art de recevoir, établit par des maîtres. Tenki ne se lassait pas de les observer, sans toutefois, prendre la parole. Un sourire persistait à ses lèvres.

Soudain, Primura prit la parole. Par son phrasé rapide, il comprit qu’elle s’était aperçue de quelque chose. Etait elle en retard ?

« Senpai , je suis désolée mais je ne vous raccompagnerai pas jusqu'à la porte aujourd'hui ... ...Car je vais dans très peu de temps être emportée dans un tourbillon qui va m'amener directement au premier étage afin de me préparer pour l'évènement de ce soir ... Je vous dis donc à ce soir dix neuf heure trente , comme prévu ... »

Il ne comprit pas exactement de quoi il était question. Il ne captait pas cette histoire de tourbillon. Une autre danse ? Puis, il vit son regard d’excuse délicieux. Il se sentit comme réconforté. Tout ceci était bien réel. Le bal. Le reste. Genin et danse. Rendez vous donc à dix neuf heure trente, se dit il. Il prit le temps de finir sa bouchée avant de se lever. Tout se passa très vite. Il eu a peine le temps de se considéré en trop qu’on le raccompagnait déjà à la porte. Les hommes s’excusaient de la brusquerie de leurs femmes, et lui expliquaient, par moyens détournés, à quel point ils tenaient à leur jeune fille. Tenki se retrouva dehors, après un « a tout à l’heure » entendu.
Il faisait froid comparé à l’intérieur. De la fumée s’échappait de son souffle. Il ne faisait pas encore nuit, mais bientôt. Le gris s’appropriait les rues. Il vit les lumières de l’étage s’allumer et s’imaginait Primura soigné par les mains de ses grand-mères. Il croisa les bras comme pour se réchauffer mais un feu bouillant l’animait. La joie. Il se dépêcha de rentré, au petit trot dans les rues presque désertes du village. Tout le monde devait se préparer à la fête.

Il arriva chez lui dans un sprint, trop pressé de retrouver sa chambre. Il enleva ses chausses et grimpa l’escalier menant à sa chambre. Il ne prit pas soin de vérifier que son frère était là, il entra dans son antre et fit coulisser sa porte. Seul dans cette pièce, les battements de son cœur résonnaient sur les murs. Il pulsait comme jamais, presque à en faire mal. Excitation ? Stress ? Envie ? Son corps lui paraissait si volatile. Il était comme monter sur ressorts. Il n’arrivait pas à se concentrer sur une chose. Il voulait tout faire en même temps. Il farfouilla son armoire basse, étalant son contenu sur le sol. Un ensemble de costumes noirs s’offrait en spectacle. Des costumes de tous les jours. Les mêmes qu’il portait en ce moment.

* Je n’ai vraiment rien à me mettre… Je n’avais pas idée de la pauvreté de ma garde robe. Ce n’est pas une chose vraiment importante, mais pour les grands évènements, c’est tout de même fâcheux. Je peux prendre un déguisement de mon coffre théâtral… Je ne sais pas si ça le ferrait vraiment… Merde réfléchit, il doit bien y avoir un truc plus classe que d’habitude. Un habit plus neuf peut être. J’étais tellement aspiré par les leçons de danse, que je n’ai pas pensé à la tenue. Comment vais-je faire ? Je vais me pointer à poil, il fait trop froid. Et puis, si je fais honte à Primura ? Habillé n’importe comment devant tout le monde. Ca ne me dérange pas d’être un clown mais ça risque de la blesser. Il faut lui faire honneur. Que risque de dire sa famille ? Ils doivent attendre beaucoup de moi. Dans quoi me suis-je embarqué ?? C’est toujours comme ça, je fais sans savoir. Je me lance sans pensées aux conséquences. J’étais heureux d’y aller avec Primura, me voila terrorisé. Je ne suis pas à la hauteur de ses espérances. Je crois bien que j’ai tout oublié des leçons de danse. Je n’ai plus rien dans la tête. Que lui dire ? Annuler ? Non jamais. Un henge ? Un henge de moi-même avec un beau costume ? Je ne vais pas tenir la soirée. Je suis dans une impasse. Pourquoi n’ai-je pas pensé à ce putain de costume ??!!! *

C’est alors qu’il entendit tout fort dans sa baraque, la voix de Daïke, son frère :

« PAPA ! MAMAN ! Tenki est rentré ! ! Sautons lui dessus ! »

Cela ne présageait rien de bon. Même quelque chose d’assez effrayant. Sa famille allait se mêler de tout ça. La machine Kentaro se lançait pour le pire et certainement pas pour le meilleur. Tenki se sentait déjà encerclé. Il savait que son père l’attendait dans le jardin, bloquant ainsi toute tentative de fuite. Son frère était placé derrière sa porte, et sa mère dans l’escalier, au cas où. Il allait passé Genin, peut être allait il enfin se rebeller ? Les quelques semaines d’Académie avaient pratiqué un changement visible dans son comportement. Il ne devait pas leur échapper. Il était la proie de toute la famille. L’espérance de gagner un nom décent. Tenki resterait à jamais entre leurs griffes putrides. Ils suceraient son nom jusqu’à sa mort. L’engrenage ne pourrait être stoppé. Qu’allait tenter Tenki ? Avait il un super plan de secours ? Une idée de Génie ? Un Henge sublime ? Oui, il avait un plan. Un plan diabolique. Un plan de maniaque. Il décida de l’appliquer. Et gare aux alentours. Tenki se leva. Et…

Et ne fit rien du tout. Il adopta sa position banale de jemenfoutiste aigue. Le regard vide. Les bras ballants. Il attendait la sentence. Calmement, à son habitude. Il ne posa aucune résistance quand ses parents le ligotèrent, et l’emmenèrent dans la salle de bain. Il allait passer un sale quart d’heure dans la baignoire. Sa mère armée d’une grosse brosse bien dure lui frotta le dos. Sa peau devait briller, soit disant. Il eu la totale. Lavage de crâne. Bain moussant. Bain réparateur. Bain odorant. Bain relaxant. Bain rinceur. Bain après baignage. Bain d’attente. Ses parents le voulaient parfait pour la cérémonie. Tellement parfait que cela frôlait le ridicule. Les doigts du Kentaro ressemblaient à ceux d’un papy. On le sécha avec la méthode traditionnelle de la serviette. Il n’écoutait pas ce que sa famille disait. Ils parlaient dans un flot si continu, impossible de suivre. C’était un ramassis de conseils idiots et de sarcasme sur les autres étudiants.

« Fais toi bien remarquer par un Jônin. Tu pourras intégrer une meilleure Team. Lie toi d’amitié avec les membres de clan promus. Essaye de leur offrir un verre. C’est gratuit de toute façon. Rit bien à leurs blagues. Soit digne de nous. »

Puis se fut le tour du costume. Il était tout propre et nu dans le salon. La chaleur du feu central lui léchait le duvet de son dos. Son père arriva avec une grande pochette en tissu. Il avait un sourire particulièrement jovial à ses lèvres. Tenki n’eu aucune réaction. Son paternel défit la pochette et sortit ce qu’elle contenait. Un costume. Un ensemble blanc. Un blanc très beau. C’était plutôt la coupe qui était bizarre. Elle était … Véritablement et pompeusement et admirablement Kitsh ! Un costume tout à fait ringard. Le col en pointe. Les boutons en faux or. Un costume digne d’un Jontra Volta, le célèbre danseur Ninja des années 70.

« Voila mon fils, j’ai gardé ce costume pour toi. Je savais qu’un jour tu devrais le porter. Il sera peut être un peu grand pour toi. C’était mon costume de mariage. »

Tant d’attention le laissait pantois. Pourquoi fallait il que sa famille s’occupe de ses affaires ? En même temps, intérieurement, il remerciait son père. Grâce à lui, il se pointerait avec une tenue tout à fait nouvelle. Et puis, la coupe était taillée pour la danse. C’était une des seule fois où il était content d’avoir de tels parents. Ils pensaient à tout. Beaucoup trop d’ailleurs. Et pas toujours du bon point de vue. Mais ils y pensaient. Tenki essaya l’ensemble. Le pantalon était très large pour ses hanches menues. Il mit une ceinture noire. Les épaules flottaient sur sa carcasse. Pas si grave, il retirerait la veste aux moments gênants. On lui confiant une chemise de soie noire. Sa propreté restait exquise. Il aimait la sensation de frais qu’il renvoyait. Même s’il semblait manquer quelque chose.

« Notre garçon est devenu un beau jeune homme. Il va faire craquer tout le monde à la fête. Enfin les Kentaro seront reconnus ! Ne fait pas de bêtise. Ne t’approche pas encore des filles. Surtout pas celle de clan. Reste humble. Fait danser quelques unes. Mais rien de plus. Nous allons t’accompagner, nous resterons dans l’arrière salle. Si un Jônin vient te parler, présente nous ! »

Panique. Il n’avait pas du tout parlé des leçons de danse de Primura. Il se sentait d’un coup extrêmement gêné. Il devait sortir de son mutisme. Comment allait il pouvoir dire non ?

« Euh… Je crois que ça ne va pas être possible. »

Ses parents eurent un air médusé.

« Primo : Arrêtez avec vos conseils. Je me débrouille très bien tout seul. Deuxio : Les filles. Et bien justement, je ne vais pas au bal seul. J’ai rendez vous. Tertio : Par conséquent, aucune chance de m’accompagner, c’est clair ? Enfin : Pas la peine de faire les toutous après moi, ou après les grandes familles. Prenez vous en main. C’est la fête ce soir. Pas un entretient. »

« Mais… »

« Stop, je vous arrête tout de suite. Pas la peine de tergiverser. »

Il les planta comme ça et remonta dans sa chambre. Le sang pulsait à ses tempes. Il n’avait jamais parlé à ses parents de cette façon, et il s’en voulait terriblement. Parfois, il faut savoir mettre des limites. Il l’avait fait trop tard. Comme d’habitude.
Il allait bientôt être l‘heure, il prépara son gros manteau pour faire face au froid mordant de la nuit. Il lui manquait quelque chose, et il savait maintenant ce que c’était. Un parfum. La dernière touche. Il savait exactement ce qu’il voulait. Le plus doux parfum du monde. Le meilleur.
Il sorti une cigarette et l’alluma. Il savoura l’épaisse fumée qui emplissait ses poumons. Cela fait vraiment longtemps.

Pour le bal, il sentirait le tabac froid. Original ?

Il se rendit un peu en avance chez les Tchinonamida. Le givre collait à son manteau. Pas à pas, la pression augmentait. Il se demandait s’il avait pensé à tout. Il se demandait comment allait être Primura. Il appréhendait cette rencontre. Une boule dans son estomac, le reste des gâteaux bien compacts. Face au lourd portail, il hésita. Etait il assez bien pour elle ? Avait il abusé de sa nouvelle position de Genin ? Comment tout cela avait bien t-il pu commencer ? Les grands yeux de Primura semblaient ancrés dans ses souvenirs depuis le début. Un rose terne mais rieur. Il tira la cloche. Il y eu un petit tintement aigue. On devait l’attendre car la porte de la maison s’ouvrit tout de suite, laissant sortir grand père Kyo. Primura était elle prête ? Le vieil homme le fit entrer. Il mit son manteau à son bras.

C’est alors qu’il la vit. Seule sur le palier. Un petit sourire aux commissures de sa bouche. Vêtue d’une magnifique robe blanche. Sobre mais délicate. Une légèreté qui embellissait son teint. Il fut frappé. Son cœur marqua un arrêt. La bouche à moitié ouverte, il ne cessait de contempler les espaces de peau nue, comme hypnotisé. Une partie de l’épaule. Son cou raffiné. Une vision aux saveurs de miel. Une perle. Primura le transperçait de son aura.

« Tu es… WaAhou… »[Imaginez le Waahou de: I feel Good. Le tout premier, celui qui débute la chanson. ]

Il ne savait trouver les mots. L’expression était venue toute seule. Elle sourit, et fit un tour sur elle-même. Tenki se demanda à quel point sa peau pouvait être douce. A quel point le tissu paraissait léger.

« C'est bon gamin tu peux refermer la bouche ! »

Il prit conscience de son état végétatif, aussi il s’activa. Il remit son manteau pendant qu’elle enfilait ses bottes. Puis, assez maladroitement, il tendit son bras. Etait-ce le bon geste ? Primura ne s’en offusqua pas, elle lui prit avec assez d’entrain. Ensemble, ils filèrent vers la salle de bal. Il devait déjà y avoir du monde. Le bâtiment était tout illuminé. Tenki était tout chose de se tenir ainsi près de la jeune fille. La chaleur de son bras sur le sien éveillait en lui quelques fantasmes bien gardés. Il n’arrivait plus à penser. Son air était très niais. Il huma son parfum. Rose. Rose et clope, mélange particulier ?

Quand ils arrivèrent à l’intérieur, une jeune fille leur tendit le programme des festivités. La soirée dansante se ferrait plus tard dans la soirée, bien après la remise des bandeaux. Primura lui proposa de poser leurs affaire à une table, quand il senti quelqu’un lui étreindre l’épaule. C’était son ami. Oni. Celui qui l’avait frappé au visage, il n’y a pas si longtemps. Qu’importe. Les yeux de Tenki s’illuminèrent. Plusieurs jours en son absence l’avaient étrangement marqué. Oni lui manquait. Il ne pu s’empêcher de sourire, il eu une sensation de larmes à l’œil. Ce dernier lui tendait une cigarette. Signe d’invitation ? Cadeau ? Tenki la lui prit, puis lui serra la main vigoureusement.

« T’es donc là ! Viens, on s’installe à table avec Primura. » Puis, il huma le tabac entre ses doigts et le rangea dans la poche de devant. « On se fait ça après ? J’ai bien envie de fêter notre bandeau. » Dit il par un clin d’œil.

Les trois étaient à nouveaux réunit, comme lors du cours. La soirée promettait d’être excellente.

« Hey c’est bien Shousan là bas ! Faut qu’il se ramène lui aussi. Je ne crois pas que tu le connaisses beaucoup, non ? Tu vas voir, il est marrant et super sympa. » Dit il s’adressant à Primura.
Tenki Kentaro, Genin de Yuki
Urusaki Kenji
Chûnin
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Message par Urusaki Kenji »

Kenji faillit bailler.
Tout était allé tellement vite et il n'arrivait toujours pas à realiser qu'il se trouvait dans une reception qui s'annonçait ennuyeuse et habillé d'un costume ridicule qui le serrait trop fort.
De son coin, il jetta un oeil aux membres de sa famille. Certains se melaient aux autre personnes, mais le garçon savait que la plupart de leurs interlocuteurs étaient aussi des Urusaki mais des cousins éloignés qu'il n'avait jamais vu. Mais les traits ne trompaient pas et les membres du clan, comme probablement les membres de tous les autres, avaient la sale manie de preferer la compagnie de leurs pairs. C'est bien une chose que Kenji ne comprenait pas, il avait plutôt tendance à fuire sa famille.
Mais cette fois, il ne pouvait pas s'échapper : Il avait été obligé de venir, obligé d'être trainé dans cette salle de reception juste parce qu'il était un Urusaki et même s'il n'avait rien à faire au milieu d'étudiants gagnant leur promotion ou de ninjas confirmés faisant une rencontre de village...
Après tout, même les Urusaki non ninjas étaient là, comme Tomo, dans une robe d'un jaune éclatant secouant de temps en temps ses cheveux noirs tout en scrutant la salle à la recherche d'un cavalier potentiel. Takemi, lui, restait sagement dans son coin.

Kenji avait eu ainsi l'occasion de savoir où se trouvaient ses cousins. Du moins, il savait qu'il n'étaient pas à Yuki sinon ils seraient là dans la salle. Mais apparement, Minase était partie avec Eiki, Ayumi, Noro pour une misison, une formation ou peut être les deux à la fois, ce qui expliquait leur absence depuis si longtemps. Mais pourquoi on ne lui avait rien dit ou rien proposé ?
Frustré, il devisagea son grand-père, deja attablé. De temps à autres, ce dernier était salué et quelque fois, il menait une conversation avec ceux qui venaient à lui.
A ses cotés, se trouvait Kaede qui semblait à la fois surveiller ses enfants et le bon deroulement de la reception. Elle intercepta le regard de Kenji, le devisagea et lui sourit.
Elle avait toujours été très protectrice, trop probablement. Aussi, il savait qu'elle était sûrement inquiète : Le soir de l'episode du gosse, il s'était enfermé dans sa chambre sans diner et n'en était sorti que pour le dejeuner lelendemain. Par la suite, il avait peu mangé et peu laissé sa chambre. En effet, il avait beaucoup reflechi à sa condition de ninja, d'outil fait pour tuer sans même toujours comprendre le sens de ses actions et avait eu beaucoup de mal à dormir, d'où un cycle de sommeil catastrophique. Il lui semblait d'ailleurs étonnant que sa tante n'ait pas debarqué dans sa chambre dans une rage frenetique, prête à lui faire avouer ses soucis par la torture.

"Ca va, Kenji ?" fit-elle. Elle s'était approchée de lui, de manière tellement naturelle que ça en fut inperceptible. Et pourtant, elle portait une robe aussi jaune que le blond de ses cheveux, ce qui donnait un coté un peu exhuberant et voyant à la femme plutôt simple et discrète.

"Oui, ça va" repondit-il machinalement mais sans conviction. Il vit sa tante le regarder un instant puis lancer :

"Je crois que je sais ce qui te tracasse"

Le garçon leva un sourcil, l'air intrigué. Kaede sembla prendre ça pour une invitation à continuer.
"En fait, ta mère avait elle aussi peu dormi et peu mangé pendant un certain temps, et elle ne voulait voir personne. C'était juste après sa première mission.

Elle ne m'en a jamais parlé mais il me semble qu'elle a realisé un peu brusquement ce que ça impliquait d'être une ninja et une representante du clan. Je ne sais pas ce que tu as vecu en ramenant Rin, mais je pense que est preoccupé par la même chose. J'ai bon ?"


*...Touché ! Par contre...*
"Ce n'est pas tout à fait la même chose, moi j'ai choisi d'être ninja et dans le clan, c'est surtout que je me rends compte que je n'avais pas tous les élements en mains pour ce choix."

Kaede sourit.
"Oui, c'est la même chose, c'était même pire pour ta mère. N'oublies pas, elle s'est doublement battue pour être ninja : elle agissait contre l'avis de ton grand-père qui ne le voulait pas. La desillusion est plus grande si on a du redoubler d'efforts pour atteindre ce qu'on pensait vouloir."
Elle fit une petite moue, comme repetant dans sa tête ce qu'elle voulait dire puis reprit son sourire.
"Il n'empêche que non seulement elle n'a jamais montré sa deception mais elle a persisté sur cette voie. Pour rien au monde elle aurait voulu être ce qu'on avait voulu qu'elle soit. J'imagine que c'est pareil pour toi ?"

Kenji regarda sa tante, un peu surpris et sourit en hochant la tête.

"Question de fierté, je dois en faire au moins autant que ta tante adoptive" Elle fit un clin d'oeil puis retourna vers son père. "Essaie de t'amuser !"

Le garçon sourit et se dit qu'après tout, sa famille n'était pas si indesirable.
"Wouaw, c'est qui ce type ?" fit Tomo près de lui, l'air hysterique. Enfin, comme d'habitude. "Regarde moi cette carrure !"

Kenji suivit le regard de sa cousine et vit Oni.
*Il est là lui ? Il a obtenu le bandeau ou il est juste venu pour observer ?

"Tu le connais ?", lâcha la cousine sous le ton de la confidence.
"Surtout pas"

La jeune fille fit une moue mais n'insista pas.

* Ah tiens, il y a les autres avec lui mais...c'est qui cette fille ?*

Il prit plusieurs secondes pour reconnaître avec difficulté la 'petite fille au snowboard'. Etait-elle maquillée ? Ou était-ce juste la combinaison ideale d'une coiffure travaillée et d'une robe magnifique qui procuraient ce changement ? Quoi qu'il en soit, même s'il avait appris à comprendre que l'apparence exterieure jouait quelque fois sur des broutilles, au point que quelqu'un d'insignifiant puisse paraître magnifique par un changement de vêtement, de comportement ou un fond de teint bien placé, il lui semblait que cette apparence avait été travaillée méticuleusement. Et le resultat était impressionant tant il avait l'air tout à fait naturel.

Il ne put alors s'empêcher de penser à Shizura, jolie en toutes circonstances, furieuse, en otage, riant, même en pleurant. Il ne l'avait pas vu depuis un certains temps et avait été averti trop tard pour l'inviter mais il était soulagé qu'elle ne soit pas là. Quelque part, sa presence en ce lieu l'aurait gené... A vrai dire probablement parce qu'elle aurait donné du sens à cette reception, elle l'aurait de son point de vue debarrassé de son coté futile. Or il voulait s'affranchir de toute pression et responsabilité, pour le moment. Eviter de trop se meler au groupe d'étudiants/nouveau genins fallait dans le sens de cette pensée.
Il detourna alors ses yeux et entreprit d'observer la scène de façon plus génerale sans attirer l'attention.
Dernière modification par Urusaki Kenji le mer. 07 févr. 2007, 3:48, modifié 2 fois.
Urusaki Kenji du Clan Urusaki, Chuunin de Yuki
Sukyuri Kisuke
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Message par Sukyuri Kisuke »

La nuit de cette tragique journée fut bien étoilée, le jeune Sukyuri s’était assis au claire de lune, il observait la beauté de cette nuit, quel contraste avec la tragique mort d’un enfant, meurtrit par sa faiblesse, et son immaturité, le paysage éclairé des étoiles fut floué par les larmes cristalline de Kisuke, ainsi, il finit par rentrer chez lui dans un souffle de tristesse.

En entrant dans le demeure familiale, bien d’émotions traversaient l’esprit du garçon, la mélancolie du bon vieux temps dansait avec la rage envers ce clan qui ne représentait pas les idéaux du jeune Sukyuri. Et lorsqu’il vu le symbole de son clan gravé dans la pierre, il ne put s’empêcher d’avoir des flashs, il voyait les visages des Sukyuri qui se trouvaient dans la place, mais il ne put aussi s’empêcher de se rappeler sa faiblesse, il aurait put sauver le jeune enfant, mais il ne l’avait pas fait, du moins, c’était sa profonde pensé.

En arrivant devant la porte de sa maison, cette porte s’ouvrit, sa mère Tomoe l’attendait depuis plusieurs heures : « Qu’est ce qui te prends d’entrer si tard ? Tu aurais… » La douce mère de Kisuke fut ébahi quand elle vit le triste regard de son enfant, lui qui semblait si heureux lorsqu’il quitta la maison cette matinée, qu’est ce qui lui était arrivé cette journée ? « Que ce passe t’il ? Que t’arrive t’il ?? » D’un ton préoccupé, Tomoe s’inquiétait pour son fils, mais celui-ci ne répondit pas, et d’un pas nonchalant il alla à sa chambre pour dormir : * Désolé maman, mais je n’ai pas la force de te raconter cette journée, je n’ai même pas la force de dire un mot *

Quelque jours passèrent depuis cette dramatique journée, le jeune Kisuke n’avait pas quitté sa chambre, le remord l’avait envahi, et son regard n’avait point changé, en ce qui le concernait, il n’était pas digne d’être un ninja, c’était à présent son intime conviction, il se disait que son père ne s’était pas trompé sur lui, en parlant d’Hiroshi, ce dernier était en mission, toujours absent, et le jeune garçon aurait tellement voulu avoir le confort de son père, il aurait pu lui dire que la vie était dur, mais qu’elle pouvait avoir de bons côtés, il aurait pu lui parler des Sukyuri, l’aider à passer cette faiblesse, malheureusement, il devait passer cette épreuve tout seul, quel triste sort pour ce jeune garçon.

Allongé sur le lit, Kisuke passait son temps à lire, il cherchait tant à s’évader de cette tumultueuse réalité, il lisait de beaux romans d’aventure, là ou l’on voit les belles amitiés combattre le mal et finir par un happy end, mais la véritable vie ne peut connaître cette belle fin, là bas des le pays des neiges éternelles, la vie est rude, et la fin de ce tragique dimanche ne fut que intensifier cette réalité. Mais la lecture du garçon fut interrompu par l’appel de Tomoe Sukyuri : « Kisuke !! Tu n’oublies pas qu’aujourd’hui se teindra le bal des nouveaux genins !! Faut te préparer ! » « Oui je sais…Merci »

Le bal des nouveaux genin, comment pouvait il oublier cela, il se rappelait de l’enthousiasme qu’il faisait preuve à l’idée d’aller à ce bal, c’était le jour du cours sur le henge no jutsu, quelle belle journée c’était, il se rappela de la joie et de la fierté d’avoir accompli une chose, il se sentait comme un véritable ninja. Il se rappela aussi de la détermination qui l’avait envahi à l’idée de devenir un jour un genin, mais cette détermination fut ébranlée le lendemain. Voulait il aller à ce bal, il n’en était pas si sûr, rencontrer ses camarades, comme Tenki, Shousan, Oni et Primura, mais également, il allait rencontrer ses cousins, c’étaient les seules personnes qui pourraient comprendre sa peine. Alors, il décida d’aller au bal.

Il se ressaisit, et alla se doucher, pendant que l’eau de la douche coulait sur lui telle une pluie torrentielle, il se rappela des paroles de son sensei, il se rappela du cours, lorsque tous ceux qui se trouvaient dans le couloirs s’étaient mit d’accord pour travailler en groupe, il se rappela des paroles de sa cousine Nanami et du bon vieux temps avec ses deux cousins et Maika, il finit par se rappeler de cette enfant qu’il n’eut ni l’occasion, ni le plaisir de le connaître. En sortant de sa douche, il brossa ses dents et retourna à sa chambre portant une belle petite sortie de bain bleu et enfila son costume, ce dernier fut acheté le jours du cours, il avait bien prit soin de choisir les couleur et le style, la veste et le pantalon était d’une teinte bordeaux, avec une joli petit chemise blanche, et pour finir, une joli petite cravate violette, c’était bien coloré. Il était fin prêt, non il avait oublié de brosser ses cheveux qu’il fit par la suite.
Image
Il était dix neuf heure quarante, il était temps de partir, le garçon descendit les escalier et se dirigea vers sa mère pour lui adresser la parole : « Je vais y aller, mais je voudrais d’abord m’excuser, je n’ai pas était correcte avec toi ces dernier jours…Pardonnes moi » il lui avait adressé la parole d’un ton nonchalant , et ainsi, il enfila son par-dessus noire, et sorti de la demeure familiale, le temps était doux, et le jeune homme vit les maison recouvertes par le beau manteau blanc, il respira un grand bol d’aire et alla au lieux du bal.

En arrivant, l’ambiance semblait festive, il était content, cette soirée allait lui changeait les idées, lorsqu’il entra, une jeune fille offrit le programme de la soirée : « Merci beaucoup, bonne soirée » le ton était bien plus sympathique, il se sentait renaître : * Alors il est vingt heure dix, bien, je n’ai rien raté ! * En marchant, il chercha ses cousins mais en vain, c’était alors qu’il vit son camarade du cours Shousan, en plus à ces cotés se trouvait Tenki, Primura et Oni : * Je ne sais pas pourquoi, mais je suis heureux des les voire ensemble * Alors, il rejeta sa timidité, et alla vers la bonde pour les saluer « Salut !! Comment ça va ? Puis je m’assoire à vos cotés ? » Le rire aux lèvres, et le regard empli de joie, il était avec ses camarades, et il était content de passer la soirée avec eux.
Sukyuri Kisuke du clan Sukyuri. Genin à Yukigakure No Sato

Team Akikaze
-Primura Tchinonamida
-Tenki Kentaro
-Shousan Minzokujiketsu
-Kisuke Sukyuri (Le nullard en posts d'entraînement -_-")
Invité

Message par Invité »

Une autre journée allait se rajouter a cette semaine qui semblait ne pas vouloir finir. Pendant cette même semaine, Gale avait eu son dernier cours a l'académie du village de la neige et perdu une personne qui était chère a son cœur. Quelques jours plus tard, son sensei lui avait appris que sa cousine Maika était morte et que les aînés de la famille Sukyuri voulaient lui enlever l'enfant.

Le même jour accompagné de la plupart des étudiants, il avait assisté a la mort de ce petit être sans défense. La colère faisait rage autant chez les étudiants que chez les aînés. Les deux cotés se lançaient des injures sans se soucier le santé de l'enfant. Il était resté tellement longtemps dans les bras de Wei-chi qu'il était mort de froid.

Après cette semaine mouvementée, Gale avait réussi a se trouver quelqu'un qui pourrait l'accompagner a la cérémonie de promotion. La jeune femme s'appelait Mahiro Sanada et travaillait au café Bunta. Elle avait des cheveux bruns et des yeux de la même couleur. Elle était de la même taille que le futur genin mais contrairement a lui, elle n'avait aucune affinité avec les arts du shinobi.

Elle venait d'une famille qui ne pouvait pas contrôler le chakra qui était a l'intérieur d'eux. Si elle aurait a se défendre, elle utiliserait plutôt les techniques a mains nues. Pour cette raison, les aînés de la famille Sukyuri lui interdisait de sortir avec elle. Grâce a une ruse, il fit chanter les aînés en leur jurant qu'il dévoilerait tout a propos de Maika aux autres membres de la famille.

Ces hommes furent obligé d'accepter que Gale puisse aller au bal en compagnie de la personne qu'il voudrait. Le jeune étudiant avait finit par oublier de se trouver des vêtements chics pour la cérémonie. Il avait même oublié la date de ce jours tant attendu. Par chance, sa compagne avait une meilleur mémoire et se rappelait parfaitement de tout les détails. Cette nuit, Gale rêva de la façon dont il avait rencontrer Mahiro.

-Flash-back-

Gale arrivait au café en compagnie d'un de ses cousins. Ce cousin s'appelait Orochi Sukyuri et était un dragueur de première classe. A chaque fois qu'il voyait une femme, il ne pouvait s'empêcher de lui faire des avances. Malheureusement pour lui, Gale ne savait pas que ces tentatives échouaient constamment. Sur le chemin menant au café, Orochi lui avait révéler ses phrases secrètes pour séduire les femmes qu'il voulaient. Gale qui n'était pas dupe, se rendit compte que ces paroles ne lui serviraient a rien. Gale se dit qu'il suffisait d'être sincère et se leva pour faire sa déclaration.

<<Salut Gale, que veux-tu ?>>

<<Bonjour Mahiro, je voudrais te demander quelque chose.>>

<<Quoi ?>>

<<Voudrais-tu ve... Euh... veux-tu...>>

Voyant qu'il ne trouvait pas le mots pour lui demander si elle voulait, il se retourna et lui dit automatiquement.

<<Mahiro, je t'aime et veux-tu m'accompagner a la cérémonie de promotion.>>

<<Moi aussi j'aimerais y aller avec toi. J'ai aussi entendu que tu saurais un des promus. Est-ce vrai ?>>

<<Eh bien oui, je vais devenir un genin. Je vais venir te chercher le jour avant le bal.>>

-Fin du Flash-back-

Gale avait prit sa douche et était tout de suite descendu a la chambre de ses parents. Il ouvrit la porte et demanda a son père si il avait des vêtements qu'il pourrait emprunter. Il ne pourrait quand même pas porter ses vêtements de combat pour une journée aussi spéciale. Ses premiers pas dans la vie d'un shinobi, il allait recevoir son bandeau qu'il porterait fièrement autour de son front. Plus tard, il irait rejoindre les autres promus pour se joindre a une équipe et rencontrer la personne qui serait en charge de son équipe.

Il se changea et mit une chemise blanche avec une veste noire. Les vêtements de son père lui faisait a la perfection et le plus beau de son habit était les boutons des manchettes. Ils étaient en forme du symbole du clan Sukyuri. Sa compagne arriva avec sa longue robe rouge qui émerveilla Gale pendant un moment. C'était la première fois que Gale la voyait aussi belle. Cette robe n'avait rien a voir avec l'uniforme qu'elle porte habituellement lorsqu'il la voyait. C'était le plus beau jour de sa vie, il sortait avec la fille qu'il convoitait depuis longtemps et il allait devenir genin. Il partit chercher son manteau et celui de Mahiro et redescendit aussitôt. Il n'avait pas froid mais il ne voulait pas salir ses vêtements.

Il sortit de la demeure des Sukyuri avec ses parents et ses cousins. Sur le chemin qui menait a l'endroit ou aurait lieu la cérémonie, Gale se rappelait de tout les endroits ou il avait été pendant qu'il était un étudiant. Il reconnu le terrain vague, la maison de Wei-chi et même l'académie.

Il arriva et il regarda attentivement tout ce qui avait dans son champ de vision. Il y avait des tables pour chaque clan et d'autres tables pour tout les autres villageois de Yuki. Dans un coin, il y avait toutes les personnes qu'il connaissait. Sur une grande table se trouvaient les professeurs de l'académie, le chef des anbus et au milieu de ces personnes importantes se trouvait la personne la plus admirable du village, le Korikage. Pendant que les autres personnes arrivaient, Gale s'avança vers les autres étudiants et les salua. Il leur présenta sa compagne et repartit lorsqu'il vit que le Korikage allait prendre la parole.
Dernière modification par Invité le lun. 12 févr. 2007, 4:11, modifié 2 fois.
Itosugi Akitoshi
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Message par Itosugi Akitoshi »

Akitoshi dormait profondément dans un rêve qui se voulait peu agréable, quand une sensation très douce et bonne s’immisça dans ce cauchemar. Cette sensation venait de Natsu sa copine, qui lui avait déposé un baiser sur la joue pour le réveiller. Elle s'occupait de lui depuis déjà 3 jours, jour où le père d’Akito avait apprit la nouvelle de l’échec de son fils.

La journée était passée assez vite avec les préparations qu’il fallait faire. En effet, Itosugi étant membre d’un clan, il devait le représenter le mieux qu’il le pouvait aux yeux des gens extérieurs.
Les 20H00 étaient arrivés à une vitesse impressionnante. Akitoshi arborait un vêtement très noble et élégant (réf. image à la fin).

*Pff, franchement ça sert à quoi ?!* se disait il soulevant ses bras pour observer les longues manches, et couches de tissu qui se succédaient, et l’encombraient.

Natsu, elle le regardait amusée par son comportement qui lui était peu commun, ce genre de réaction d’impuissance et de débordement.

« Hihihi, Aki, Aki, si tu voyais ta tête. »
« C’est pas drôle ! Ta vus à quoi je ressemble ? On dirait un de ces mec qui sont les … … ah oui, daimyo. »
« Bah c’est bien justement. »


La discutions dura quelques minutes, puis ils partirent, se tenant la main, afin de rejoindre les parents d’Akitoshi et la gouvernante qui les suivait.

« Calme-toi Akitoshi ! Ton père ne te fera rien. »
« Vu ce qu’il ma déjà fait, il ne pourra pas m’en faire subir beaucoup plus. »

Plus le jeune Shinobi approchait du moment où il serait face à ses parents pour partir, plus celui-ci se sentait mal, même s’il le dissimulait sous un visage d’impassibilité à présent. Son cœur battait fort et vite. Enfin le moment arriva, son père et sa mère se tenaient là, droits et habillés avec le rang qui leur était due. Et regardant avec des yeux emplis de froideur et d’un sérieux à fusiller quiconque. (Image de ses parent à la fin du poste ^^)
Une fois ces joyeuses et festives retrouvailles avant le départ passé, ils se mirent en marche tous ensemble. Ils affichaient tous une tête à faire froid dans le dos, montrant un peu la tension qui régnait. Seules Natsu et la gouvernante n’affichaient pas une expression pareille.

Ils arrivaient enfin devant l’entré du bâtiment. Le voyage s’était passé en silence et remarqué par les passants qu’ils avaient croisé. Itosugi Akira le père d’Akitoshi prit le programme que la jeune femme donnait aux nouveaux arrivants. Akitoshi marchait juste derrière eux avec Natsu.
Leur entré se fit assez remarqué. Itosugi Hina et Itosugi Akira se retournaient vers leur fils, et son père prit la parole d’une voix glaciale et sèche. Mais seule la gouvernante, Natsu et Akito pouvaient entendre.

« Salut avec nous les membres du clan, puis, tu pourras faire ce que tu veux. Mais ne fait pas honte au clan une fois de plus. »
*Toujours à me répéter les mêmes choses, depuis maintenant une semaine.*

Akitoshi boitait un peu, et toujours dans ses vêtements très amples et riches. Il suivait ses parents et salua tous les membres des hauts clans présents. Son père n’hésitait pas à le rabaisser devant ses interlocuteurs, disant de son fils qu’il n’était qu’une honte pour le clan, ou encore qu’il ne méritait pas de porter ce nom.

*Il me rabaisse encore et toujours. Méritais-je vraiment de naître dans la famille Itosugi ?*

Une fois le tours de présentation fini, sa Sakano s’approcha de lui et Natsu,et leur dit:

« Akitoshi-Sama, ne faite pas trop de mouvements brusques, s’il vous plait. Il serait fâcheux que vous aggraviez votre blessure. »
*Toujours à s’inquiéter pour moi. Je me demande ce que je serais devenu si elle n'avait pas était la.*
« Sakano, ne t’inquiète pas pour moi, et puis j’ai Natsu avec moi. Tu peux lui faire confiance, hihihi. Aie. »
« Bon Akitoshi tu viens, on va voir tes camarades. Au revoir Sakano-San. »
« Ok, ok, à plus tard Sakano. »

Après ce petit échange fini, Natsu partit en direction de la table où l’on pouvait trouver Oni, Tenki, Shousan et d’autres. Natsu parlait en même temps avec Akitoshi qui rigolait un peu, ce qui lui faisait un peu mal du fait de sa blessure au niveau de coté droit, où il mettait souvent sa main gauche. Marchant donc lentement et boitant un peu, ils arrivèrent enfin à destination. Akitoshi prit une voix qui, comme à son habitude, était Froide et impassible.

« Bonsoir à tous. » dit-il puis s’inclinent a 45° avec Natsu.
« Bonsoir.^^ » Prononça Natsu, d’une voix bien plus joyeuse et très amicale.


Natsu :Image Sakano :Image Itosugi Akira :Image Itosugi Hina :Image Type de vêtements porté par les Itosugi :Image
Itosugi Akitoshi du clan Itosugi, étudiant de Yukigakure no Sato, personne Froide, Impassible, peu bavarde.
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Wei-chi Komoku
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Message par Wei-chi Komoku »

[HRp: bon, je crois que j'aurais dû le préciser mais vous avez le droit de poster plusieurs fois (pas cinquante fois non plus) . Si je vous ai laissé du temps avant, c'était pour interagir entre vous, car n'est-ce pas l'interaction le plus important dans un rp? ) alors, deuxième tour, interagissez, je posterai quand vous n'aurez plus grand chose à vous dire ^^]
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"There was a chuunin and his wife...and she was beautiful...a foolish chuunin and his wife..."
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Tenki Kentaro
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Message par Tenki Kentaro »

Ils s’installèrent à une longue table du milieu de la salle. De petits amuses gueules y étaient posés, apportant aux haleines une saveur épicée. Le lieu se révélait enchanteur, la quantité importante de bougies disposées ça et là illuminait l’espace comme une nuit sans nuage. Des tentures, délicatement brodées de bleu, apportaient aux murs un exotisme rare. Des guirlandes, de couleurs plus vives, se suspendaient au plafond en ponts inversés. Rouge. Blanc. Jaune. A l’intérieur, on ne se sentait plus exactement en Yuki. C’était un instant à part, loin de la rigueur et sobriété habituelle. L’esprit de Fête bouillonnait de s’échapper. Il dardait dans le corps de chacun. La patience n’était pas son fort. La Table des professeurs instaurait une sorte de barrière. Avec celle des Clans, elle représentait l’autorité suprême du village. Le bastion des traditions. Us et coutumes. Code d’honneur. La mine sévère de certains avait de quoi miner la soirée…

Oublions les, et lançons nous dans la folie ! Tout les trois assis, Tenki picora une ou deux cacahuettes avant d’en proposer, confus, à ses amis. Il était tout sourire, et ne cessait de dévisager les personnes entrant dans la salle. Ses doigts ne cessaient de tapoter la table en cadence rapide. Il accompagnait le tout d’un mouvement agaçant du genou, un tremblement strident. Rarement il n’avait été aussi excité. La pression augmentait le nombre de ses tics. On aurait dit un vers qui se tortillait au soleil. Ce ne devait pas être plaisant pour Primura, assise juste à son coté. De plus sa conversation se révélait être limité. Il lui fallait autre chose. Il avait besoin qu’on le calme avec un sujet précis à quoi penser. Sa tête partait dans tous les sens. La Clope de Miko l’aurait sans doute aidé à se détendre, mais il voulait la garder pour après. Lorsqu’ils auraient officiellement le bandeau. Lorsqu’ils pourraient espérer rester dans la même équipe. Penser à Akikaze lui rappela Shousan et les derniers évènements du village. Avec toute cette agitation, Primura n’avait pas du connaître l’adolescent aux cheveux violets.

« Il manque du monde à cette table… Primura, tu connais Akikaze ? C’est un bois en dehors de l’enceinte du village. Il est si vieux qu’on le dit hanté. C’est peut être vrai, ou pas… C’est là bas que… »

Il ne finit pas sa phrase tout de suite. Il repensait au gosse. A ce petit môme mort de froid au sein de tous. Une vision de tristesse et d’horreur. Elle ne convenait pas du tout au moment. C’était un sujet à écarter.

« C’est là bas que j’ai connu Oni. Et la plupart de mes amis, en fait. Ensemble, nous avions décidé de nous y entraîner. Les épreuves ont renforcé nos liens. C’est marrant car Akitoshi et Shousan ne s’entendaient pas du tout, au départ. Tu voudras y aller avec nous ? Notre but et de grimper dans un arbre immense. Un arbre presque blanc, aux feuilles de cristal. Je te jure que c’est vrai. Mais pour ça, il faut que je te présente. Shousan fait la tête, on dirait. Il n’ose pas venir, ou quoi ? »

Voyant celui-ci presque immobile dans son coin. Adossé au mur, près de l’entrée. Il avait un air presque maussade dans l’ombre. Ce n’était pas le Shousan persifleur que Tenki connaissait. Cela n’allait pas du tout. Un soir de fête comme celui-ci ne pouvait souffrir d’un manque de Mijokujijetkusutetsu ou quoique ce soit d’autre d’imprononçable. Il fallait y remédier. Tenki se leva… à demi. Il se prit les cuisses contre la table, et la surprise, plus que la douleur, lui fit émettre un grognement. Si l’on passait derrière, on aurait dit qu’il tendait son fessier. Position confortable, il héla son ami avec de grands mouvements de bras.

"Hey Shousan ! Qu'es- tu fou dans ton coin ? Viens nous rejoindre, on à garder une place."

Ce n’était pas l’annonce la plus discrète qu’il ai fait, mais tout allait à l’envers ce soir de toute façon. Le jeune homme répondit d’une main, l’autre se trouvait dans sa poche, et s’approcha en traînant les pieds. Il avait des allures de bad boys décadents dans son costume sombre. Il conservait une certaine classe quand il s’assit aux cotés d’Oni. L’ambiance festive ne semblait pas l’emballer plus que ça. Le brouhaha se faisait de plus en plus constant, de plus en plus élevé. D’autres élèves, dans leur infini gentillesse, avaient apporté des pichets remplis de sirop ou de thé glacé. Tenki fit le service.

*Comment vais-je faire pour les présenter ? Shousan Primura. Primura Shousan? C’est un peu niaiseux. Il faudrait quelque chose de plus marrant. Une anecdote ? Je n’ai aucune anecdote. Ni sur l’un. Ni sur l’autre. Enfin, pas des choses qui me viennent comme ça. J’ai déjà abordé Akikaze, je risque d’être saoulant si je continue comme ça. Ca va faire la grand-mère qui rabâche son souvenir d’enfance. On l’a déjà assez entendu l’a mère grand. Pas la peine que je m’y mette. Les cours ? Apres tout, nous étions tous là quand Primura a tenu son discours pour le Henge. Mais si nous y étions tous, à quoi ça sert que je le fasse remarquer alors ? C’est nul. Faudrait un truc. Un projet. Hey, l’avant dernière fois où j’ai vu Primura, elle avait un snowboard. Je pourrais peut être avancer cet argument. Il doit bien y avoir des gens qui s’y connaissent en snow à cette table…*

« Primura, je te présente Shousan, l’excentrique et blagueur vaseux. Shousan, voici Primura, la snowboardeuse. Et bien d’autres qualités. On était ensemble pour le cours sur le Henge. »

Il les laissa parler entre eux quand Kisuke vint à leur rencontre. C’était le premier membre de clan qui se joignait à leur table. Il ne voulait apparemment pas s’installer parmi les siens. Il arborait une tenue chic, bordeaux avec cravate assortie. Sa coiffure semblait être remodelée pour l’occasion, il avait lâché le bandeau à cheveux. Tenki lui trouva un air élégant. Peut être plus sûr de lui qu’il ne l’avait vu lors des cours.

« Salut !! Comment ça va ? Puis je m’assoire à vos cotés ? »

« Bien sûr, joins toi à nous. Il reste plein de place, mais presque plus de cacahuettes. Tu veux du Thé ? »

L’ambiance joviale de la table ne cessait de le réjouir. Il se sentait bien avec ses camarades de classes. Tous élèves de Komoku Senseï. Un professeur qui resterait à jamais gravé dans leurs mémoires. Cette pensée le rendit déjà nostalgique. Il se demandait s’il n’était pas trop tôt de quitter Wei Chi ainsi. Il avait tant à leur apprendre encore. Ce n’était que de jeunes pousses, à peine sortit de la terre. L’aile rassurante du Chûnin au teint de neige lui manquerait. Allait il se remettre de la perte dont il faisait épreuve ?
Arriva alors le clou du spectacle, la cerise sur le Gâteau. Akitoshi et sa copine.

*Qu’est-ce que c’est que ce look ? WWWaaaOOoU Akitoshi a une copine ? Lui qui est si distant et si froid ? Wo l’annonce ! Je n’y crois pas. Elle a l’air toute fraiche et gentille en plus. Son radical opposé. Wo ! Wo ! Et dire qu’il me faisait peur…*

Tenki était si estomaqué qu’il ne su répondre du tac au tac. Son visage reflétait sa surprise en deux gros yeux globuleux.
Tenki Kentaro, Genin de Yuki
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Minzokujiketsu Shousan
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Message par Minzokujiketsu Shousan »

Diverses personnes entraient dans la salle du bal, apparemment beaucoup de monde étaient en retard, ça permettait de masquer l'arrivée tardive d'un des genin qui devait être promu. La double porte noire faisant office d'entrée s'ouvrait et se renfermait d'elle-même constamment, ce qui avait le don d'agacer Shousan. Un léger claquement, plutôt agaçant lorsqu'il est répéter plusieurs fois durant la même minute, c'était le bruit qui commençait à taper sur les nerfs de l'étudiant. Celui-ci se mit à taper du pied tout en regardant la porte, espérant que celle-ci arrête de s'ouvrir incessamment. Un râlement sorti de sa bouche lorsqu'il constata que son souhait n'avait pas fonctionner, le monde continuait à abonder. Un frissonnement toucha l'adolescent aux cheveux violets, le froid commençait à envahir l'entrée semblerait-il. Un rapide coup d'oeil fut porté à ses camarades de classe, ceux-ci semblait prendre place à une des tables se trouvant au milieu de la salle. Une pensée effleura l'esprit de Shousan, ses compagnons de classe allaient-ils le laisser là ? Une possibilité à ne pas négliger, c'est en constatant cela qu'un de ses sourcils se plia lorsqu'il croisa le regard de Tenki.

« Hey Shousan ! Qu'es-tu fous dans ton coin ? Viens nous rejoindre, on a gardé une place. »

Divers gestes avaient accompagnés les paroles, le brouhaha de la salle avait d'ailleurs recouvert en parties ces mots. Finalement il n'était pas oubliée, Shousan se dirigea vers celui qui l'avait appeler, une main dans les poches et l'autre répondant aux signes. Le futur genin arriva en traînant les pieds, un sourire se voulant amicale sur le visage. Il attrapa la première chaise à sa disposition sur la table, celle-ci se trouva être à coté de la place qu'avait prit Oni. Un geste lent fit reculer le siège, qui fit un grincement peu agréable en se frottant au sol. L'étudiant prit place à la table, aux cotés d'un de ses camarades de classe et face à la cavalière de Tenki. Repérant du coin de l'oeil les cacahuètes présentes sur la table, il en piocha une avec sa main droite pour finalement la porter au bout de ses lèvres. La dégustation de l'aliment était certainement un prétexte au silence qui opérait sur la table, celui-ci fut brisé dés lors que Tenki se décida à faire les présentations entre Primura et Shousan.

« Primura, je te présente Shousan, l’excentrique et blagueur vaseux. Shousan, voici Primura, la snowboardeuse. Et bien d’autres qualités. On était ensemble pour le cours sur le Henge. »

La remarque qui soulignait son humour avait réussi à faire naître un sourire en coin chez l'adolescent. Ses blagues avaient souvent eu la réputation d'être mauvaise, mais c'était comme ça qui les aimait. Un geste de la main et une inclinaison de tête en direction de l'adolescente se voulant élégant, le futur genin prit la parole.

« Mon humour se porte bien tu sais, mais enchanté. Snowboardeuse alors ? Tu l'as chopper où ta planche ? Il m'en faut une aussi, faut absolument que je tente ce truc, ça m'a l'air complètement jouissif ! »

Tout en attendant la réponse, Shousan trouva un moyen de passer le temps. Il attrapa une deuxième cacahuète, qu'il posa sur la paume de sa main gauche. Une pression sur le poignet de sa main gauche à l'aide de son autre main lui permettait de catapulter l'aliment, en tentant de l'envoyer dans la bouche. Malheureusement, celui-ci avait été lancé trop loin, se balançant sur sa chaise afin de pouvoir essayer d'attraper le projectile, l'adolescent chuta. Tentant tant bien que mal de se rattraper à l'aide de ses deux pieds, le résultat fut nul, il était déjà à terre. Ironie du sort, la cacahuète attira tout de même dans la bouche de l'étudiant, il n'avait pas basculer pour rien. La tête à l'envers, il remarqua l'arrivée de Kisuke et tenta aussi vite que possible de se remettre dans une position convenable, afin de ne pas paraître ridicule devant un de ses compères. De justesse, il était assit sur sa chaise comme si de rien n'était, continuant à faire l'abruti avec les cacahuètes.

Regardant du coin de l'oeil le Sukyuri arrivé, Shousan ne disait rien, il se contentait de laisser Tenki l'accueillir à leur tables. Désignant la chaise qui était à ses cotés, l'adolescent aux cheveux violets s'adressa à celui qui avait fait office de coéquipier lors de son dernier cours à l'académie.

« Y a une place pour toi là. Pour les cacahuètes c'est pas moi le responsable ... »

Une majeure partie de la classe était à présent rassembler autour de la table. Shousan ne ressentait plus la pression qui pesait sur lui il y avait encore quelques temps, le fait d'être aux cotés de ses camarades le rassurait quelque peu, il se sentait presque comme un touriste qui serait venu à cet fête pour voir d'autres personnes se voir décerner le grade de genin. Contrairement à ce qu'il aurait pu croire avant, le temps qui passait n'avait pas vraiment d'importance, il n'attendait pas la remise des bandeaux, il se contentait juste de s'amuser et parler avec les personnes qu'il connaissait. Deux nouvelles personnes arrivèrent à la table, il s'agissait d'Akitoshi et d'une fille, fille qui lui semblait avoir déjà vu à la sortie d'un des cours avec Akitoshi.

* Il a une copine ? Ce mec super froid ? Comment il a fait ? Il l'a payé ? Le clan a fait pression sur la famille de la fille ? Ça doit être quelque chose dans ce genre là, être membre de clan a des avantages après tout, il les a certainement utilisé afin d'arriver à ses fins, c'est pas cool tout ça ... *

C'est en dévisageant l'Itosugi qu'il se rappela du comportement de celui-ci lorsque les résultats des examens de genins furent annoncés à toute la classe, il avait quitter la classe en un instant, tel un coup de vent, il avait semblé ne pas avoir apprécier le fait que son nom ne soit pas cité. Shousan ne fit comme si de rien n'était, le mieux à faire était de rester naturel, la réaction qu'il avait eu ne regardait que lui, poser trop de questions sur ce qu'il ne le regardait pas aurait certainement des effets désastreux sur l'ambiance actuelle. Voyant l'accoutrement d'Akitoshi, l'étudiant ne put se retenir de lâcher une vanne en guise de bienvenue.

« Salut. T'as oublié de mettre ton costume et t'es resté en pyjama on dirait. Mais bon ça devrait passer, on va croire que c'est un truc super classe ... Comment tu t'es fais ton sale truc ? Tu t'es péter la gueule ? »

Après avoir saluer les nouveaux arrivés à la table à sa façon, il continua à se jeter sur les apéritifs qui restaient, si dernière cacahuète il y aura, elle sera sienne.
Minzokujiketsu Shousan, Genin de Yukigakure no Sato
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Primura Tchinonamida
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Message par Primura Tchinonamida »

Alors que Primura se tournais vers son cavalier pour l'entraîner à la table la plus proche , celui-ci se retourna vers son presque frère , Oni . Le promu arborait un élégant costume rouge et noir qui renforçait l'éclat de ses cheveux couleur de glace . Il tendait une cigarette à son ami l'air incertain . Celui-ci la lui prit avant d'effectuer une joyeuse poignée de main .
« Sûrement un code entre eux . Leur amitié et les sentiments qu'ils partagent font plaisir à voir ! Je me demande si je partagerai un jour une amitié aussi forte avec quelqu'un ... Nanami peut être ...»

Penser à la jeune femme fit naitre une petite angoisse qui serra son coeur . Elle espérait qu'elle viendrait , elles avaient tant de choses à se dire , tant de choses à évoquer . Primura se ressaisit en se disant qu'elle ne pouvait pas ne pas venir , elle était promue , la remise des bandeaux était un évènement pour chaque étudiant . Rassurée Primura reporta son attention sur les deux jeunes hommes .
Tenki invita Oni à la table avec eux , ce qui ravit Primura qui souhaitait en apprendre plus sur l'intrigant jeune homme . Elle effectua une gracieuse révérence comme il sied à une fille bien élevée en disant :

« Je suis ravie de vous revoir senpai , félicitation pour votre promotion . »
Une exclamation de Tenki concernant un des étudiants appelé Shousan qui selon ces dires avait un humour très développé la fit sourire . Elle hocha négativement la tête en réponse à sa question mais ajouta :
« Je ne le connais pas mais je serai ravie de le rencontrer . Demandons lui de nous rejoindre ! »

Ils se dirigèrent tous les trois vers une grande table recouverte d'une nappe blanche et entourée de chaises en bois . Primura accrocha sa veste au dossier de la chaise jouxtant celle de Tenki et s'y assit .
Celui-ci démarra la conversation :
« Il manque du monde à cet table... Primura , tu connais Akikaze ? C'est un bois en dehors de l'enceinte du village ... »

Primura hocha négativement la tête , elle était très peu sortie du village , les autorisations étaient difficiles à obtenir et elle avait suffisamment de choses à faire dans le village pour ne pas s'ennuyer .
« C'est un bois en dehors de l'enceinte du village . Il est si vieux qu'on le dit hanté . C'est peut être vrai , ou pas ... c'est là bas que ... »
A la mention du mot hanté , Primura en avala sa cacahouète de travers . Elle toussa pour se reprendre . Son grand père Ryodo lui avait raconté des tas et des tas d'histoires de monstres de zombies et d'animaux mutants , animés par des sorcières bossues , des fantômes hurleurs et des druides maléfiques . Plus d'une fois Primura était rester éveillée la nuit , blottie dans son lit en serrant de toute ses forces une peluche contre elle pour se rassurer , alors que dehors battait le vent et crissaient les arbres . Même si ces peurs d'enfants s'étaient estompées avec le temps , elles restaient bien présentes dans sa mémoire . Mais alors que ressurgissaient ses souvenirs , Primura se rendit compte qu'à l'appréhension et la peur , se mêlait le fourmillement caractéristique de l'excitation qui la prenait à l'appel de l'aventure , de l'inconnu .

« C’est là bas que j’ai connu Oni. Et la plupart de mes amis, en fait. Ensemble, nous avions décidé de nous y entraîner. Les épreuves ont renforcé nos liens. C’est marrant car Akitoshi et Shousan ne s’entendaient pas du tout, au départ. »
Primura sourie envoyant l'air passionné qu'avait son cavalier . Ces souvenirs l'avaient apparemment profondément marqués dans le bon sens du terme . Primura était heureuse pour lui , car c'était à se genre de péripéties qu'elle aspirait en partie en s'engageant sur la voie de ninja : une ambiance de camaraderie , avec de l'amitié , des disputes , des réconciliations , des rires et des liens puissants qui se tissent entre les individus .

« Tu voudras y aller avec nous ? Notre but et de grimper dans un arbre immense. Un arbre presque blanc, aux feuilles de cristal. Je te jure que c’est vrai. »
Emportée par le récit , suspendue aux lèvres de Tenki , Primura ne put qu'hocher la tête positivement , un air émerveillé sur le visage . Elle imaginait très bien cet arbre couleur de nuage au feuilles brillantes d'une couleur cristalline . Cela ressemblait à un récit de conte . Une bande de jeunes aventuriers qui traversent divers pays et voient des choses étranges tel que cet arbre fantastique . De plus , son esprit pratique ne perdant pas le nord , cela serait une excellente manière d'apprendre le kinobori , en plus de le faire dans un cadre nouveau , elle serait entourée de plusieurs professeurs qui pourraient la conseiller chacun à sa manière se qui lui ferait certainement gagné un temps précieux .
"Mais pour ça, il faut que je te présente. Shousan fait la tête, on dirait. Il n’ose pas venir, ou quoi ? »

Primura se tourna dans la direction où regardait Tenki . Un jeune homme aux cheveux violets était adossé à un mur près de l'entrée . Vêtu d'un élégant costume noir et d'une chemise blanche , le jeune homme regardait dans leur direction . Tenki l'interpella d'une manière pour le moins simple et efficace . Primura effectua une légère inclinaison du buste à l'intention du nouveau venu alors qu'il s'asseyait en face d'elle . Primura remercia Tenki pour le verre de thé glacé qu'il lui tendait .
Le jeune homme fit les présentations , Primura ne put empêcher un nouveau sourire de fleurir sur ses lèvres au qualificatif de « snowboardeuse » . Il était vrai que ce devait être un trait de sa personnalité particulièrement marquant ...surtout quand on avait été témoin de son saut du haut d'un toit qui l'avait emporté sur près de trente mètres . Le souvenir de ce tragique épisode fit passer une ombre sur son visage qu'elle dissipa bien vite : la passé était le passé , elle y avait suffisamment réfléchi pour ne pas se prendre de nouveau la tête avec cela .

Tout en piochant dans la coupelle de cacahouète en face de lui , Shousan lui demanda des renseignements sur la provenance de sa planche , tout en manifestant un certain intérêt pour cette activité .
Alors qu'elle allait lui répondre , Shousan bascula en arrière en voulant attraper une cacahouète .
Primura commença par sourire , puis à pouffer enfin elle ne put retenir un grand éclat de rire cristallin . Ce n'était pas un rire méchant , il témoignait simplement de son amusement , Tenki n'avait pas menti en parlant d'un individu drôle et distrayant .
Elle se calma en voyant Kisuke les aborder . Elle le salua de la tête en souriant . Vêtu d'un ensemble bordeaux , d'une chemise blanche et d'un cravate violette il avait à la fois un air élégant et détendu , ses cheveux étaient coiffés différemment et cela lui allait bien .

Shousan lui proposa une chaise à ses cotés et le jeune Sukyuri l'accepta .
Ils parlèrent de tout et de rien , Primura écoutait beaucoup et participait peu , fascinée par les récits des jeunes hommes à sa table .
Un jeune homme aux yeux rouges les aborda alors , accompagné d'une jolie jeune fille . Il était habillé d'un costume traditionnelle superbe au demeurant , mais Primura ne put s'empècher de penser que ce style était quand même un peu vieillot et solennel pour une fête qui se voulait joyeuse et enjouée . L'air froid du jeune homme n'invitait pas particulièrement au dialogue , mais Primura répondit à son salut en souriant . Elle espérait que la fête égaillerait ses traits pour le moment fermés .

Au trait d'humour piquant que lança Shousan d'une voix quelque peu narquoise , Primura ne put s'empêcher de sourire plus largement , un exploit , car un rire la secouait convulsivement intérieurement . Elle ne laissa néanmoins rien paraître de son trouble et continua d'afficher un air agréable .
« Vous joindriez vous à nous ? Installez vous où vous le souhaitez , il reste suffisamment de chaises . Plus on est de fous plus on rit . » conclue t'elle en désignant les chaises restantes .

Alors que Primura se levait pour servir des boissons aux deux nouveaux arrivants , Elle lança un rapide coup d'oeil vers l'entrée pour voir s'il ne restait pas encore un étudiant ou une connaissance délaissée . C'est alors que pénétra une jeune fille à la peau brune , vêtue d'une élégante robe noire et de gants de la même couleur . Primura la reconnue immédiatement et lui fit de grand signe de la main en l'interpellant .
« Nanamiiiiiii ...Oneeeeee-saaaaann ! Venez nous rejoindre ! »
Primura termina de servir les boissons alors que la jeune femme arrivait .
La fête ne faisait que commencer .
Primura Tchinonamida, anciennement kunoichi de Yukigakure No Sato à présent désertrice.

Que tous vos rêves se réalisent sauf un !

There was a chunin and his wife, and he was beautiful, a proper artist with his knife...
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