La pension Ozhora

Faut bien vivre quelque part et se détendre... ^-^

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Ryo Hazuki
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Re: La pension Ozhora

Message par Ryo Hazuki »

Entraînement TP

Lorsque ce matin-là le soleil levant éclaira la pension Ozhora, tout paraissait calme. Le vent agitait doucement les feuilles des arbres au creux du vallon et les oiseaux se mirent à chanter aussi gaiement que d’habitude. Et pourtant, la guerre faisait rage au loin, dans les contrées voisines. La Mayoi terrorisait les populations depuis de longs mois et la simple évocation de ses cruels hommes d’armes suffisait à effrayer les pauvres paysans.

Le vieil homme de la pension, s’était levé très tôt comme tous les matins et le chat Batim suivait d’un œil attentif chacun de ses mouvements. Celui-ci était un matou fort aimable mais qui pensait avant tout à manger et à dormir. Or, Batim avait très vite deviné que son maître préparait de la nourriture. Son regard allait du vieil homme à Ryo, le jeune ninja. Il se leva, s’étira et alla s’installer aux pieds de Monsieur Ozhora. L’Hazuki, lui, rêvait à la fenêtre et lorsque le gérant lui fit remarquer que l’heure était venue pour lui d’aller s’entraîner, il poussa un profond soupir.

« A quoi penses-tu donc ? » demanda le vieil homme en regardant le jeune genin

A cela, le jeune homme rétorqua d’une voix morne : « Jusqu’à présent, je n’ai jamais apprit quoi que ce soit sur l’art ninja de ma famille. Toutes mes techniques acquises, je les dois aux amis de mon défunt père. Pourtant, je sais que ma lignée possédait un style de combat qui lui été propre. J’aimerais le connaître et pouvoir à nouveau le faire revivre. »

C’est à partir de là, que le jeune adolescent se mit dans la tête de faire des recherches sur sa propre descendance, car, ses souvenirs flous de l’enfance ne suffisaient pas. Mais, le problème venait de ses origines. Genzo Hazuki n’était autre qu’un ninja du village de la brume qui avait quitté sa patrie pour suivre sa femme à Konoha. Beaucoup de contrées différentes pour cette famille de nomade. Ainsi, le jeune homme ne trouverait aucun indice à la bibliothèque. Il lui faudrait pour cela demander à ses deux villages ayant accueillit son père de lui envoyer les documents le concernant. Mais là encore, il y avait un problème. Le premier, Kiri venait depuis quelques mois d’être assiégé par la Mayoi ; et le second n’avait sûrement pas le temps de s’occuper de cela en ce moment. Le temps de recevoir les documents de la part du village de la feuille risquerait de prendre plusieurs mois, voir plus. Ryo ne voulait pas attendre.

Il ne restait plus qu’une dernière solution. Prendre contact avec les différents maîtres d’art martiaux qui avaient connu son défunt père. Pour Shozo Mizuki l’ancien maître de l'art de l'esquive, il n’y avait pas de difficulté, celui-ci vivant à la pension. Pour Maître Chen, c’était aussi rapidement faisable. Pour Yuanda Zhu, c’était plus compliqué, ce dernier vivant à Suna. Mais, comme on dit, mieux vaux tard que jamais. Ainsi, le jeune homme se mit à écrire au vieil homme.
Cher Yuanda,

Si je vous écrit à ce jour, c’est dans le but dans apprendre plus sur mon passé. En effet, depuis un certain temps, il me trotte beaucoup de chose dans la tête. Et, en tant que digne successeur de la lignée des Hazuki, je me dois de connaître l’art ninja de ma descendance. Ainsi, je fais appel à vous afin de pouvoir trouver un maximum de document sur mon père. S’il vous était possible de me retourner le plus de document d’époque concernant mon géniteur, j’en serais le plus comblé. Merci d’avance maître.

Ps : J’ai réussi à maîtriser vos deux techniques de Hyouton^^
Ryo Hazuki
La lettre fut directement postée le jour même, en allant voir Maître Chen à l’entrepôt désaffecté. D’ailleurs, celui-ci possédait une multitude d’information importante au sujet du clan Hazuki. D’une voix calme, il commença à lui raconter :

« C'était un clan spécialiste dans la matérialisation du chakra sous forme d'arme, d'animaux, mais surtout d'ectoplasme. Ses membres étaient des descendants d'une lignée de brillants ninja , dont un seul membre pouvait faire basculer le tournant d'une bataille. Mais, au fil du temps, le clan a évolué. Encore plus lors du départ de ton père pour Konoha, après sa rencontre avec ta défunte mère. En effet, celui-ci avait réussi à développer son pouvoir héréditaire en le combinant avec de nouveaux effets. L’invention de l'Attaque kamikaze du fantôme en est la preuve parfaite. Cette technique consistait à avoir un contrôle quasi-total de son chakra au service du ninkutsu, dans le but de devenir un maître de l'attaque à distance. Cette technique avait demandé plusieurs années de mise au point à Genzo, et grâce à la paix ambiante régnant sur Konoha, c’est sans problème que la technique avait atteint son paroxysme de puissance. Tu peux être fier de ton père, Ryo »

La journée s’écoulait lentement. Le vieil homme profita pour donner quelques vieux documents qu’il avait en commun avec l’Hazuki. Puis, le genin regagna la pension Ozhora afin de parler avec l’autre vieux maître. Celui-ci confirma les dires de Maître Chen, en y ajoutant une petite touche personnelle.

Quelques jours plus tard, une lettre arriva à la pension.
Cher Ryo,

Je suis fier que tu ais acquis mes deux techniques. Tu es quelqu’un de droit et méritant. Ton père là-haut, doit être fier de toi. Tu es le digne successeur de la lignée Hazuki. D’ailleurs, tu trouveras ci-joint, tout les documents que j’avais en ma possession. Bon courage pour la suite.
Yuanda Zhu.
Avec tous les éléments en sa possession, le jeune homme se mit en route pour apprendre la technique créée par son défunt père. Il possédait les principales caractéristiques pour la réussir, comme les signes, la dépense de chakra approximative, le nom de l’attaque, etc…Pour le reste, il devrait se fier à son instinct familial. S’il était le digne descendant de Genzo, alors tôt ou tard, il la maîtriserait à force de persévérance et de travail…
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Re: La pension Ozhora

Message par Ryo Hazuki »

Il parvient de temps à autre que la Nature vous trouve trop dédaigneux, trop sûr de vous, de vos habilités, de vos aptitudes. La Nature est éblouissante et forte, ne l'oublions pas et se montrer orgueilleux avec elle ne vous apportera pas grand chose si ce n'est l'échec ... L’affliction... L'éloignement ... le désespoir...

Le jeune Hazuki était en train de subir les frais de son trop grand emportement et de son orgueil croissant. Il ne disait rien, mais pourtant la déconvenue était bien présente au rendez-vous. Cuisante et pesante, assez accablante pour ses frêles épaules. Il s’estimait froissé dans son fort intérieur, dans son âme et dans sa conscience. Lui, qui auparavant, était façonné à maîtriser tout ce qu'il amorçait assez prestement. Le dernier dépositaire du clan Hazuki se devait de perpétuer la tradition et l’art martial de la famille. Il était bien étoffé niveau compétence, mais il faisait pâle figure concernant sa propre disposition, n’ayant à son actif, aucune technique propre à ses origines. Lui, descendant directe, et dernier d’une lignée presque éteinte, après la mort de son père. Il venait d'échouer, lamentablement, durement, à son premier essai concernant « l’Attaque des fantômes Kamikaze ». Il venait de chuter, comme le pire des imbéciles et pourtant, pourtant...Il avait suivit toutes les instructions provenant des documents de son paternel que Yuanda Zhu, lui avait fait parvenir. Avec un peu de présomption certes, mais rien n'aurait du amener l'échec. Il devait réussir !

Qu'il achoppe une première fois n'était pas en soit un drame, mais qu’il fasse de même dans un deuxième essai, devenait bien plus tragique. Cela devenait déjà plus problématique, du fait qu’aucune évolution n’était venue apporter son lot de nouveauté entre les deux ébauches. Il s’arrêta un instant, se posant des questions, énormément de question sur lui-même. Etait-il capable de faire revivre sa lignée, était-il digne ? Il s’avança dans le jardin de la pension, l’esprit embrumé par tant de supplice plein les méninges. Marchant jusqu’à la petite source chaude que venait de créer Monsieur Ozhora. Une sorte de rotenburo aménagé. Sans ajouter un mot, il se laissa couler dans l'eau profitant de la chaleur apaisante et réconfortante pour noyer ce désarroi si profond qui l'envahissait. C’est alors que Shozo Mizuki, désormais vivant à la pension, passa par là. « Jeune homme, tu m’as l’air bien pensif… » Ryo remonta doucement à la surface, afin d’écouter le vieil homme. Il lui parla d'une voix calme, comme pour essayer de le rassurer, de le calmer.

« Tu crois que ton père as mis au point cette technique du jour au lendemain ?! Il s’est battu sans cesse. Eprouvant des moments de doutes, mais il n’a jamais abandonné. L’abdication est un vocabulaire qu’il avait rayé de sa vie. Je n’ai jamais vu ton père se résoudre à l’échec. Un jour, alors que nous étions dans des contrées lointaines, en mission, que l’avantage se trouvait dans le camp adverse, et que Yuanda et moi étions résignés à nous rendre, ton père nous a dit une phrase qui restera à jamais gravée. « Tant que la vie subsiste, l’espoir existe. Il faut il croire jusqu’au bout. Provoquer ce miracle. » Nous y avons cru. Et, nous avons bravé le danger. Et, le miracle a eu lieu. Nous avons réussi. N’abandonne jamais ! Crois en ce miracle, et il se réveillera. »

Rapidement, le jeune adolescent sortit de l’eau. Cela ne servait à rien de se morfondre. Sa plus grande qualité n’était pas l’abnégation ?! Le trait de caractère de sa famille n’était pas la détermination et la persistance ?!! Oui, il allait continuer. Continuer encore et encore. Jusqu’à la réussite. Il le devait. Pour lui. Pour son père. Pour l’honneur de sa famille. Pour qu’elle perdure toujours. « Merci, Mizuki-sensei. » Il se rhabilla en vitesse grand V, prêt à réessayer.

« Si tu le veux bien, je vais t’assister. J’ai vu de mes propres yeux cette technique. Je peux donc essayer de t’en apporter des arrangements. »

Le jeune garçon fit un signe d’approbation de la tête.

« Comme tu peux sans doute le savoir grâce aux notes de ton père, cette technique consiste à matérialiser ton chakra sous forme d’ectoplasme que tu éjecte par la bouche. Ce fantôme possède une particularité, c’est qu’il explose au moindre contact. Ainsi, il doit être affecté d’un composé chimique défini susceptible lors de sa transformation, de dégager en un temps relativement court, un grand volume de gaz porté à haute température, contribuant à cette déflagration. Enfin, ses fantômes doivent être assujetti les uns des autres. Voilà toutes les difficultés liées à une telle technique de haut niveau. Je te propose ainsi, par souci d’étape, de commencer d’abord par la matérialisation de ton chakra sous forme d’ectoplasme simplement. Ensuite, dans un deuxième temps on s’occupera d’en créer une multitude que nous contrôlerons.»

« Oki ! »

Ryo commença à se mettre en position afin de tenter le premier véritable essai. Il visualisa son chakra grâce au contrôle de son énergie spirituelle, puis commença à le sentir peu à peu. De légers picotements habituels lui parvinrent. Il se remémora compendieusement les conseils du vieux ninja. Tout d’abord le malaxage du chakra classique, puis son acheminement vers la bouche afin d’expulser la matière.

*Bon récapitulons, cette technique se passe en trois phases, si j’ai bien compris :
_1° : Exécution des signes, ensuite concentration du chakra
_2° : Extériorisation du chakra par la bouche, pour former le fantôme que mon cerveau a commander de créer.
_3° : Libération du fantôme.*


Après avoir tout récapitulé dans son esprit, il devait maintenant canaliser l'énergie spirituelle, il pensa alors à la description qu'il allait faire du fantôme et s'en imprégna l'esprit:

*Hum…le fantôme doit avoir mon apparence physique juste au niveau du visage. Pour cela, c’est comme créer un Bunshin facial, mais version ectoplasme. Oki.*

Il concentra tout son esprit sur son image. Le monde autour de lui commençait à disparaître. C'est alors qu'il allait commencer l’unique sceaux:

Ushi :
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Puis, doucement, il commença à souffler dans l’air son énergie afin de la matérialiser…
Hrp: Mes deux essais ratés ne sont pas décrits car mon post commence après eux. Mais, ils entrent en jeu dans le comportement de Ryo et ce qui s'en suit.
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Anshu Kipai
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Re: La pension Ozhora

Message par Anshu Kipai »

Le jeune homme se concentra sur sa technique et sur la matérialisation du chakra afin de lui faire prendre une forme concrète et solide bien que presque creuse pour pouvoir y ajouter par la suite les autres composants servants à faire rendre les ectoplasmes explosifs. Ryo souffla, quelque part dans son organisme une masse se créa au fond de lui, remontant petit à petit vers la "sortie" l'ectosplasme en sortant de la bouche du garçon lui toucha la glotte ce qui eu pour effet de déclencher un vomissement immédiat, rendant ainsi le délicieux déjeuner qu'avait prit Ryo.

Le fantôme était passé trop haut dans son gorge et avait toucher l'appendice du vomis, il aurait eu l'air malin sur un champs de bataille, toutefois l'ectosplasme flotta quelques secondes dans les airs, il ne ressemblait pas à Ryo et avait l'air un peu degonflé, à la manière d'un de ces ballons de baudruche à moitié vide.

La suite de l'entrainement s'imposait d'elle même, ne plus toucher la glotte, augmenter la dose de chakra, se concentrer afin de donner une forme plus acceptable au fantôme, et surtout concentrer le chakra plus fort afin de rendre l'ectoplasme plus solide et moins enclin à se dégonfler au premier coup de vent.
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Ryo Hazuki
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Re: La pension Ozhora

Message par Ryo Hazuki »

Le jeune garçon commença à souffler doucement afin de faire remonter la matière chakrienne qui bouillonnait en lui. Petit à petit, le fluide précédemment malaxé, traversait la partie interstitiel de Ryo. Celui-ci sentant la masse traversant son corps, jusqu’à atteindre la gorge. Au moment d’aborder la bouche afin d’être expulsé à l’air libre, le chakra changé en composition nuagesque toucha la glotte du garçon, qui, fut, soudainement prit de nausées. Il estomaqua le fantôme, en même temps que son léger petit déjeuner. Vomir n’était pas une sensation agréable. Toussant, encore et encore, l’espace de quelques secondes. Le genin, ne faisait pas attention, à l’ectoplasme malformé qui flottait, une dégaine de ballon dégonflé. Tête baissé, le regard vers le sol et son rejet, il cracha sa salive acide, afin d’annihiler le goût désagréable qui brûlait son palais.

"Arrrgh..."

Un instant plus tard, il détourna le regard vers le fantôme qui disparaissait dans un voile de brume blanchâtre. Sa forme indécise prouvait une chose essentielle. *Waouh...pas fameux mon fantôme. C'est pas avec ça, que je vais pouvoir terroriser mes ennemis. C'est digne d'un tableau de Jackson Pollock.* En dehors du contact avec l’apendice, il y avait d’autres soucis à régler. La quantité de chakra, la visualisation de l’apparence de l’ectoplasme, et le rendre plus consistant. Mais avant de reprendre, il y avait un détail à ajuster : faire disparaître l’odeur immonde qui donnait la gerbe. "Je reviens, j'en ai pour une minute." glissa-t-il au vieil homme. Il rentra à la pension, boire un verre d’eau, et prévenir sa mère adoptive, du petit désagrément. "Euh...madame Ozhora...j'ai...euh...comment dire..." dit-il tout en se grattant la tête, le visage rouge. La vieille dame comprit très vite, et s'empressa d'aller chercher de quoi nettoyer. "Alalala..." Puis, il revînt aux côtés du vieux maître d’art martiaux, prêt à récidiver. L’abnégation. La détermination. Elle ne le quitterait plus désormais.

"J'suis là. Et je n'ai pas l'intention de lâcher de si tôt. Vos paroles de tout à l'heure m'ont surmotivées, sensei."

Ainsi, il essaya tout d’abord de cerner les points de son échec précédent. Sa conclusion fut brève, synthétique mais tellement efficace. Il sût rapidement cerner ses défauts. Pour lui, il avait trop misé sur les signes, sur la forme, sur le comment de l’exécution de la technique. C’était bien trop futile ! Il avait trop pensé à l’effet produit qu’à l’essence même de la chose. Il ne s’agissait pas seulement de concentrer son chakra et de produire les signes. Mais bel et bien de savoir doser la concentration de celui-ci. C’était comme une recette de cuisine, il ne suffit pas d’avoir les bons ingrédients, il faut aussi savoir la proportion afin de réussir le mélange. C’est avec cet état d’esprit qu’il allait retenter la technique. De toute manière, il ne ferait rien d’autre avant d’avoir réussi.

Fermant les yeux, il se concentra sur lui-même. Essayant de sentir son chakra au plus profond de lui-même. Discerner le système circulatoire du chakra, similaire au système sanguin. Pouvoir ne faire qu’un avec les tenketsu, ces ouvertures qui permettent de libérer le flux. Il concentra son chakra en ne s’économisant pas, par rapport à l’essai précédent. Il voulait faire exploser son énergie en lui. Jaillir son intense fluide de chakra qui ne demandait qu’à se déchaîner.
A ce moment, il visualisa la forme, la taille du fantôme. C’était comme un peintre peignant sa fresque, commençant par les contours, puis les bases du dessin, pour rentrer petit à petit dans le détail. C’était essentiel et incontournable pour éviter l’abstrait de l’ectoplasme explosif.

Puis, il enchaîna par l’unique sceaux pré-recquis à la technique familiale, l’Ushi. Tous ses sens étaient en éveil, complètement absorbé par sa technique, bien décidé à la réussir. Dans son esprit naquit un fantôme blanc ayant son apparence physique simplement au niveau du visage. Ses sens toujours en éveil, cette image bien ancrée dans son esprit, il souffla à nouveau, déchargeantt une plus grande partie de chakra que la dernière fois. Tout en ayant conscience de ne plus toucher la glotte. Il ne voulais pas goûter aux joies de vomir encore une fois.
Hrp : Le fantôme ressemble à cela, mais avec le visage de Ryo à la place
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Anshu Kipai
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Re: La pension Ozhora

Message par Anshu Kipai »

Nouvel essai, avec détermination le jeune Ryo reprit son entrainement, il est vrai que vomir sur un champ de bataille aurait pu avoir son charme, mais il ne serait pas du meilleur goût tout de même. Une fois le signe effectuer l’ectoplasme naquit dans les entrailles du garçon, la quantité de chakra était mieux dosée, le spectre blanc commença à se diriger vers la sortie, il passa à quelques centimètres de la glotte ne la touchant pas. Timidement le fantôme vit le jour, une première constatation s’imposait, il était bien mieux gonflé que le premier, le visage ressemblait à un Ryo un peu difforme mais un observateur avisé aurait pu le reconnaître, il fallait se concentrer autant sur le visage, le fantôme eut un petit rire difforme, à priori c’étai presque bon…

Presque

La quantité de chakra envoyée dans le fantôme était trop importante et la matière extérieure du fantôme ne réussit pas à retenir le flot de chakra enfermé dans le fantôme qui commença à exploser dans un « flop » sonore pour disparaître.

Mieux gérer la dose de chakra, ni trop ni pas assez, créer plus tôt le visage du fantôme et bien visualiser son visage. Et commencer à intégrer le mélange explosif pour transformer le petit fantôme en une arme redoutable.

Ryo était sur la bonne voie, il n’y avait plus qu’a concrétisé, plus tard dans l’exécution de sa technique un autre problème se présenterait à lui qu’il découvrirait bien assez vite.

[Si il y a questions: mp :) Essaye de poster vite histoire de maîtriser ta technique pour l'examen]
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Re: La pension Ozhora

Message par Ryo Hazuki »

Au fur et à mesure que le jeune adolescent soufflait, l’ectoplasme se formait à l’extérieur. Bientôt, le fantôme blanchâtre, flottait devant son créateur. Mieux conçu qu’auparavant, mais pas encore réellement accomplis. Le visage de Ryo était à priori reconnaissable, mais encore loin d’être une copie conforme. Ou alors, le genin avait du souci à ce faire niveau physique. Oui, parce que des lèvres digne du Joker de Dark Knight, c’était pas terrible, si ce n’est pour effrayer ses adversaires. Puis, ça et là, quelques petits défauts subsitaient encore. Soit, il venait de franchir un premier cap, et cette pseudo-réussite, l’avait dynamité.

Lorsque l’apparence éclata dans l’air, le garçon comprit une autre chose. Ce dernier essai, lui avait servi pour situer un peu la jauge pour réussir la technique. Il avait testé les deux extrêmes, et maintenant, il ne restait plus qu’à trouver le juste milieu de celle-ci. Désormais, il allait essayer de conclure en beauté. Il allait concentrer son chakra en étant à la moyenne des deux précédentes ébauches.

Son déterminisme à toute épreuve le poussé encore et toujours à faire plus. C’était un don que possédait le garçon, un don précieux appelé : « l’abnégation ». Peux de gens le possède, et la plupart des êtres humains commencent par dire : cela est impossible pour se dispenser de le tenter, et cela devient impossible, en effet, parce qu'ils ne le tentent pas. Loin de lui tout ce fatalisme. Pourtant, il aurait très bien pu sombrer dans le côté obscur de l’humanité. Se laisser submerger par des flots de désespoir, et se perdre dans un océan de tristesse. Mais, il s’était toujours battu pour la vie, pour être digne du cadeau de Dieu. Sûrement un trait de caractère familiale. Et puis, comme disait Saint-Exupéry, ce que d'autres ont réussi, on peut toujours le réussir. Voilà pourquoi, il n’avait pas l’intention d’abdiquer.

« Bon, bon. Tu t’améliores, c’est bien. Comme tu peux le remarquer, l’aspect physique de ton fantôme ne ressemble pas encore tout à fait à toi. Tu dois persister, et t’appliquer plus en détail sur cela. Tu as déjà appris le Bunshin no jutsu à l’académie, donc tu n’as qu’à adapter ce jutsu de base à ton fantôme. Pour le reste, tu viens de remarquer que le point de réalisation de la technique se situe légèrement en-dessous de ton dernier essai, mais avec une quantité supérieure aux premiers. Tu vas recommencer, en prenant ses facteurs en compte. »

Ryo fit un petit signe de la tête en guise d’approbation. Il avait peut être beaucoup de défaut, mais, la seule chose qu’on ne pouvait pas lui reprocher c’était son côté perfectionniste et bosseur. C’était un adolescent déterminé et un bourreau de travail. Ainsi, il se remit rapidement en position afin de reprendre son entraînement. Le vieil homme se mit à sourire, car il ne voulait pas forcement dire tout de suite. Mais tant mieux, s’il avait encore des réserves, il pourrait ainsi finir la première vraie partie de l’attaque avant de s’occuper de l’autre problème, la totale indépendance des ectoplasmes, et leur nombre.

Fermant les yeux, il s’appliqua à faire abstraction du monde environnent. Il entra un instant en méditation afin de décompresser et d’oublier sa première pseudo-réussite qui continuait de flotter dans sa tête. Il devait retenter en faisant comme s’il n’avait pas encore accomplis le moindre fantôme. Ne pas se focaliser sur sa première victoire sous peine de ne plus être réellement à 100%. Tout ceci pour ramener graduellement le corps à un état de repos. Il resta ainsi une bonne minute avant de se lancer à nouveau dans le jutsu.

Désormais, il allait démarrer le cinquième grand essai de la matiné. Il se mit en position, les membres bien détendus, l’esprit libre et posé. Il se concentrait sur lui-même afin de sentir son milieu intérieur. Appliqué dans sa tâche, il canalisait son esprit sur un unique but, piloter son cerveau afin de le faire agir sur son milieu interstitiel. Le malaxage de chakra débutait. Tout en préparant son énergie pour former la matière nécessaire, le genin se concentra sur les traits physiques à donner au spectre explosif. Il avait un avantage comparé au Bunshin, c’était qu’il n’avait qu’à visualiser son propre visage, mais juste au niveau des formes sachant que l’ectoplasme serait blanc. En lui, le chakra bouillonnait, se mélangeant.

Dans sa tête, il imaginait les contours à créer. Des cheveux en batailles, assez long tout de même pour lui retomber sur le visage avec affection. Ses sourcils sont d'une teinte douce, tandis-que les iris de ses immenses yeux azures ciliés de noirs donnaient à la profondeur de ses pupilles la mélancolie d'un ciel du soir dont la lumière est si proche de la nuit, renvoyant à son regard une intensité que viennent adoucir une multitude de minuscules taches de rousseur parsemant un jolie petit nez retroussé, le tout conférant à l'adolescent une expression à la foi mystérieuse et vulnérable. Il y a quelque chose de terrible dans ce visage, et tant de douceur recouvrant une tristesse toujours présente. Le genin ne sourirait-il donc jamais? Ses oreilles sont menue et bien dessinées. De juste proportion, sa bouche laisse paraître des lèvres fines. Il se connaissait. Il arrivait à se cerner depuis autant d’année.

De légers picotements habituels lui parvinrent. Le chakra était malaxé correctement. Ni pas assez, ni trop. Juste ce qu’il fallait pour que le fantôme puisse être chargé d’explosif, et tenir indéfiniment, tant qu’aucun contact n’était décelé. Ainsi, il dirigeât son énergie spirituelle vers sa gorge afin de le faire traverser sa bouche. Un souffle régulier et continu s’évapora alors dans l’air.

La matière remplie de chakra commença à se former à l’extérieur, alors que l’Hazuki continuait d’haleter doucement…
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Anshu Kipai
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Re: La pension Ozhora

Message par Anshu Kipai »

Ryo prépara son nouvel essai, sa visualisation était meilleure qu'au dernier essai, il avait prit plus de temps pour visualiser son visage. La difficulté était plus simpliste étant donné qu'il n'avait que son visage à creer. Il composa le signe et invoqua le fantôme, il évita la glotte de peu de nouveau et un bel ectoplasme sortit rempli de matière explosive. Une première constation s'impose le visage de Ryo était reconnaisable sans aucun problème.

Point négatif le genin n'avait sans doute pas prévu que la matière explosive avait la proprieté d'être très sensible, il ne fallait pas mélanger au hasard le gaz explosif il fallait bien le doser, en effet au premier coup de vent le fantôme explosa dans une gerbe violente de feu aux reflèts orangés et rouges.

Pour la prochaine fois il devrait simplement mieux doser le mélange explosif dans toute la surface du fantôme, et ne pas trop en mettre pour ne pas rendre le fantôme instable.

[HRP: Ok c'est bien, prochaine étape bien gérer le liquide explosif ;) ]
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Re: La pension Ozhora

Message par Ryo Hazuki »

Sa réflexion avait –elle porté ses fruits ? En quelque sorte oui, car le jeune genin venait de sentir un microscopique changement en lui. Chose qu’il n’avait jusqu’à présent pas encore discerner dans ses autres tentatives. Bien entendu, le résultat n’avait pas été énormément démonstratif, mais il était un rayon de soleil dans sa tête. S’il continuerait de persévérer dans la recherche intelligente de la technique, alors il pourrait en trouver le fonctionnement pour réellement la maîtriser.

Cette sensation éphémère d’avancer dans sa démarche, l’avait boosté encore un peu plus dans l’apprentissage de la technique héréditaire. Et cela, malgré le fait que le fantôme explosa assez rapidement. Bientôt, ses jambes devinrent lourdes et pesantes. Une sensation de contraction apparut. Le poids de l’exténuation faisait surface. Ses mollets étaient appesantis, ses bras lanternaient, son corps s’affaissait. L’accumulation et la répétition du travail (oui, cela fait déjà plusieurs essais, et j’estime qu’il n’a pas une réserve infinie), se faisaient désormais ressentir, et, on était plus dans un état de pré-fatigue mais plutôt dans celui d’asthénie. Ryo, qui n’était pas du genre suicidaire décida d’interrompre la séance pour se ressourcer. Un bon petit repas, et une sieste feraient sûrement l’affaire.

***

Dans l’après-midi…

Après avoir roupiller une bonne heure, le garçon reprit le chemin de l’entraînement. Il toqua à la porte de Shozo Mizuki pour que celui-ci le rejoigne. Le vieil homme en sortit, prêt à reprendre son enseignement, ou du moins plutôt son accompagnement. Il n’était pas maître dans le ninjutsu, lui, c’était spécialisé dans le Taïjutsu. Mais, il avait une grande expérience du monde shinobi, et, surtout, avait fait équipe avec le père de Ryo. Il avait donc pu apercevoir à plusieurs reprises, la fameuse technique des fantômes Kamikaze.

Les deux ninjas se dirigèrent vers le petit jardin de la pension. Une fois sur place, le vieil homme demanda alors une sorte de premier bilan de la matinée. Le garçon se mit à réfléchir, puis s’exclama :

« Bon. Bilan de cette matinée…alors…Premièrement, la quantité de matière pour former le fantôme devait être assez conséquente…ensuite, l’apparence de l’ectoplasme, elle est tout aussi importante. Enfin, d’après le dernier essai, je penses qu’il faut mieux doser le mélange explosif dans toute la surface du fantôme afin de le rendre moins instable. »

Le garçon venait déjà de cerner les points négatifs du dernier essai. Puis, alors qu’il allait à nouveau faire un récapitulatif de la technique, une phrase de Yuanda Zhu lui parvint au cerveau, comme par miracle : « Essaye toujours d'imaginer la forme finale de ta technique, ce que tu veux en faire précisément, et non pas quelque chose que tu as déjà vu. Chaque personne est unique, donc chaque technique l'est. » Tout était résumé. S’il voulait enfin la réussir et la maîtriser, l’Hazuki ne devrait plus entreprendre de recopier ce qu’il avait découvert dans les écrits de son paternel. Il devrait s’approprier l’attaque. La personnaliser.


*Bon, je connais maintenant les trois phases:

_1° : Exécution du signe, ensuite concentration du chakra afin de former la matière explosive.
_2° : Extériorisation du chakra, pour former le fantôme que mon cerveau a commander de créer.
_3° : L’ectoplasme doit être totalement indépendant, mais sous mes ordres, pour cette partie, je ne m'en occupe pas encore pour le moment.

Cependant, je penses que j’ai trop sous-estimé la malaxation du chakra étant donné que ma dernière tentative a vu naître un fantôme assez instable. Je dois donc insuffler et bien répartir le fluide explosif dans tout le corps de l’ectoplasme. Enfin, comme je viens de me rappeler, je dois personnaliser la technique et ne plus essayer de reproduire exactement ce que j’ai lu. Je dois faire confiance à mon instinct. Ainsi, je pourrais donner une vraie forme.*


Ryo commença à se mettre en position afin de tenter le prochain fantôme! Cette fois-ci, il avait fait une assez grande réflexion sur ses erreurs dans l’unique but d’améliorer la chose. Car, depuis le début, il n’avait pas vu encore l’un de ses essais tenir. Ils avaient tous explosés assez rapidement. Ainsi, il allait s’élancer à nouveau. Cette fois-ci en y incluant sa propre vision des choses, en le faisant au feeling. Bon, il ne pouvait pas non plus modifier tout les aspects de la technique, mais au moins visualiser un fantôme à sa manière (obligé car le fantôme doit lui ressembler à lui).

*Allé, je me lance.*

Il avait fait le vide autour de lui, dans le but de ressentir son chakra bouillonnant à l’intérieur de lui. *Hum…je sens les picotements.* La circulation venait de débuter dans son corps avec plus d’effervescence. C’était le bon moment pour commencer le malaxage. Ainsi, sachant qu’il avait besoin d’éviter de s’emballer pour assembler juste la bonne dose de chakra dans son corps, l’Hazuki se détendit. Il fallait que chaque parcelle de matière comporte le même influx de substance explosive. Une fois cela de fait, il enchaîna le signe. La matière se formait en lui. Il la sentait. Petit à petit, il la fit remonter jusqu’à sa bouche. Il souffla doucement et rigoureusement afin de bien fusionner les deux matière. Au fur et à mesure que le fantôme sortait en extérieur, le genin continuait en lui de mélanger explosif et matière. Il comptait faire cela jusqu’à ce que sa création soit entièrement formée.

Allait-il réussir à stabiliser son œuvre ?
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Anshu Kipai
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Re: La pension Ozhora

Message par Anshu Kipai »

Les réflexions et l'auto-évalution du genin étaient plutôts bonnes, il arrivait à bien cerner ses erreurs pour ne plus les reproduire. Et le résultat fut à la hauteur des espérances du garçon, le fantôme qui naissait dans les entrailles du genin sortit sans toucher la glotte, à première vue sa forme était plus belle, plus linéaire et plus belle. Le visage du garçon était lui aussi reconnaisables bien que pas parfait. Le liquide explosif semblait stable dans le corps de chakra, l'éctoplasme avait un petit sourire.

Il était stable, mais son défaut était d'avoir un gros temps de latence par rapport aux ordres de Ryo, une meilleure malaxation de chakra au tout début de la création du fantôme réglerait sans doute le problème. La première étape de la technique était acquise, restait encore à en créer plusieurs ectoplasmes, en ne faisant aucune erreur, une fois le liquide explosif inseré dans le fantôme il ne devait pas percuter un autre dans la bouche de Ryo sous peine d'une mort sanglante. Il allait falloir être très concentré, de plus une grosse dose de chakra et de liquide explosif serait néccesaire.

[HRP: Aller courage le bout du chemin apparaît ;) ]
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Re: La pension Ozhora

Message par Ryo Hazuki »

L’essai fut cette fois concluant. L’ectoplasme flottait dans l’air, juste devant les yeux enchantés du jeune adolescent. Il était stable et zigzaguait ça et là, de son plein gré. Il était animé d’une vie certaine, et se trouvait indépendant de son géniteur. Soudain, il explosa dans une gerbe de feu. Le vieux maître venait de lui envoyer une salve précise de shuriken.

« C’est bien jeune homme. Tu as enfin réussi à créer un fantôme en bonne et dûe forme. Mais, car il y a un mais…l’entraînement est loin d’être fini. Cette technique, mise au point par ton père, possède une faiblesse qu’il t’appartient de rendre invisible aux yeux de ton adversaire. Lors de la formation des fantôme, tu ne peux bouger. Ainsi, il en va d’accélérer la formation de ceux-ci pour éviter d’être une proie trop facile. L'arrêt est un tabou comme disait si souvent mon ancien maître, car c'est la mort dans un combat. En effet, l'arrêt produit de l'inertie et donc la nécessité de produire une force qui combat cette inertie. Si on arrive à bouger sans produire cette inertie, on évite d'avoir à la combattre, de perdre ainsi de l'énergie. Ce n'est qu'après avoir maîtrisé ce qui vient d'être dit que l'on apprend à déplacer l'axe du corps, indispensable pour acquérir le sens de l'esquive, dans le contexte d'un combat réel où l'adversaire est censé attaquer avec une arme blanche. »

« Je comprends…Je vais continuer jusqu’à ce que la procréation soit plus rapide. Je travaillerais jusqu’à faire disparaître ce point négatif. Jusqu’à le faire devenir ridicule, voir inexistant. Vous pouvez me faire confiance. »

Toujours peu de paroles dans la bouche du garçon, mais toujours aussi juste.

« Je ne doutais pas de toi, jeune homme. Comme disais si bien ton père, « discipline et persévérance sont les clés des arts martiaux ». Sans discipline, les relations Maître-élève deviennent factices et la progression difficile. Sans la patience, la persévérance, il ne peut y avoir de niveau réel : ce que tu as appris en une journée, répètes-le 10 ans. C'est le secret de la réussite. »

Le garçon se repositionna afin de s’élancer dans la fameuse technique, mais, le vieux maître d’art martiaux le stoppa d’une main ferme. Il reprit la parole sur un ton calme.

« Avant que tu ne te précipites à recommencer un nouvel essai, j’aimerais que tu médites un peu. La clé de la réussite provient d’un meilleur malaxage de chakra. Tu dois apprendre à mieux te sentir.»

Le maître cherchait un coin sombre, tranquille, car le soleil tappait à cette heure de l’après-midi. Il se positionna au pied du cerisier. Le garçon, le suivit. Se positionnant en posture du lotus, les mains à plat sur ses genoux, la tête haute, la respiration profonde, le genin commença à méditer. Se déconnectant au monde extérieur, il respirait profondément.

Ryo sentait l’oxygène lui rentrer abondamment dans le nez. Toutes ces petites particules s’agitèrent dans son nez pour s’engouffrer dans la gorge, puis les bronches. Sentant le véritable courant qui se créait dans ses poumons, il sentait ces derniers se gonfler puissamment. Son torse se gonfla, son ventre rentra. Levant un peu plus la tête, le shinobi constatait que l’oxygène se loger dans les quatre coins de ses poumons. Ceux-ci prirent pour chemin le sang de son corps. Les poumons gonflés d’air impur, il le recracha. Ainsi était fait le cycle de la respiration. Puis, il entra alors encore plus loin dans son corps. L’inspiration venait à porter ses fruits. Ses muscles, ses organes, semblaient se réjouir de tels dont du cœur. Ils les sentaient se régénérer, s’épaissir, vivre.

L’Hazuki s’attarda sur la source d’énergie. Ici, le chakra corporelle était créé. Il sentait cette production lui réchauffer le corps. De léger frissons le parcourait. Il ciblait toute son intention vers le centre de puissance, discernant la chaleur de ses chakra. Ils le brûlaient. S’agitant dans de minuscules méridiens, ils lui traversaient le corps encore et encore. L’entraînement, le véritable, débutait ici. Le garçon devait accentuer ses effluves énergétiques. En gros, il devait faire tourner les machines au maximum. Focalisant toute son attention dans son nombril, il se mit à produire autant d’énergie qu’il le pouvait. Très rapidement, des perles de sueurs se mirent à apparaître sur son front. Statiques, immobiles, elles étaient témoins des efforts interstitiels que concevait le jeune shinobi. Une véritable chaleur qui lui attisait les tripes émergea. Comme un muscle, la production de chakra doit s’exercer.

***

1h plus tard…

Le second volet de l’entraînement allait pouvoir débuter. Le but était simple, la façon complexe. Le genin devait matérialiser plusieurs fantômes en limitant le temps de latence. Il rassembla toute son attention en lui. Mobilisant un maximum de chakra dans son corps, il pressentait la fine couche de matière s’onduler au plus profond de son être. Celle-ci bien plus grande que précédemment lui permettrait de fabriquer plusieurs ectoplasmes à la suite. Mais, qui disait plus grande quantité de matière explosif, disait aussi plus grande prudence. Il s’élança. Soufflant avec calme alors qu’en lui, le chakra se malaxait. Il avait comprit une chose. Ne pas attendre que le malaxage soit entièrement fini pour expulser la matière. Il travaillait à la chaine en quelque sorte. Une petite usine Ford en lui.

HRP: Dsl, mais à force, j'ai un peu l'impression de me répéter. Ca devient moins intéressant.
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Re: La pension Ozhora

Message par Anshu Kipai »

"L'entrainement c'est la clé de la réussite" disait Thierry Gilardshinobi commentateur vedette des examens à Konoha, à croire que ses sages paroles furent entendus par les tous puissants dieux des techniques ninjas, les fantômes de Ryo furent parfaitement executés, plus de temps de latence, plus de visage defigurés ou de corps malformés, et comble du succès plus de vomissements.

Les fantômes sortirent des viscères du jeune homme avec une remarquable fluidité et une grand vitesse et au final c'est une petite armée de Ryo souriants répondants parfaitement aux ordres de leurs maîtres qui peuplaient la clairière. Ryo était epuisé et avait vidé ses resèrves de chakra, mais à présent la technique était acquise. Chaque élément de celle-ci s'emboitant parfaitement avec les autres parties dans un tout remarquablement bien exécutée. Les douze fantômes n'attendaient plus qu'a exploser sur un quelconque cruel adversaire.

HRP: Félicitations technique validée ;)
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Re: La pension Ozhora

Message par Wei-chi Komoku »

Il faisait nuit depuis un moment déjà, mais il ne dormait pas encore. Il n'avait pas réussi à trouver le sommeil, torturé par des démons intérieurs bien en forme. Il était à l'affût du moindre bruit, du moindre craquement de sa grande maison vide. Tout était noir, il faisait froid. Il repensait à ce message qu'il avait reçu, à cet homme qu'il avait eu le malheur de croiser. Depuis ce jour, il n'avait plus donné de cours et s'était contenté de s'occuper de l'administration. Il n'avait plus le courage d'enseigner des choses que lui-même n'était plus certain de maîtriser. Il craignait de mettre les étudiants dans l'erreur. Il n'était plus que l'ombre d'un chunin plein de rêves. Un cauchemar. Il se sentait responsable de la disparition de Primura. De l'état de coma grave dans lequel étaient plongés les autres membres de l'akikaze.

Et il repensait à cette nuit d'horreur au sein de futura glacière.

Il se releva en sursaut. Le dossier. Il devait le récupérer absolument. Autant parce qu'il était compromettant que parce que ceux qui le détenaient étaient en danger. Et aussi parce qu'une de ses plus anciennes connaissances en avait besoin. Rin. Il lui devait bien ça. Il s'habilla, chaudement, parce que dehors le vent soufflait et la neige tombait. Il n'avait connu l'été qu'une fois, dans sa jeunesse, en mission à Konoha. Vite fait. Il se demandait si un jour il cesserait d'avoir froid.

Il devait le retrouver, le dossier. Et pour ce faire, retrouver les deux jeunes gens qui avaient effectué sa mission : Ryo et Ikari. La pension Ozhora fut sa destination première. Il fit un tour rapide des fenêtres, discrètement, pour identifier la chambre de Ryo – et frappa. Le garçon le laissa entrer.

Wei-chi avait l'air inquiet. Trempé, aussi. Il lui fit, d'un geste, signe de ne pas faire trop de bruit et murmura nerveusement: « Futura Glacière, le dossier que je vous avais demandé de récupérer...où est-il ? »
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Re: La pension Ozhora

Message par Ryo Hazuki »

Il avait fait un retour discret de son examen en terre kirienne, en fin de journée. Saluant son mentor et Ikari, il regagnait la Pension Ozhora où les personnes chères à son cœur l’attendaient sûrement. Ses premiers mots furent sobres, très sobres. D’abord pour sa dulcinée, puis pour ses parents adoptifs. Il n’avait pas failli à sa promesse. Et, son regard fier montrait toute la détermination qu’il avait pu déployer durant son séjour. Le reste de la soirée se déroula presque normalement. Un repas des plus simples en famille. Sans en faire trop, il raconta son périple, l’expérience qu’il avait vécu. Jusqu’au son combat d’adieux avec Aoshi qui l’avait booster à reprendre ses entraînements au plus vite. A peine avait-il réussi une étape, qui allait se replonger dans le bain quotidien des efforts. Il devait devenir plus fort, toujours plus fort. Enfin, sa chère et tendre dû rentrer chez elle, pour ne pas inquiéter ses parents. C’est qu’ils étaient encore jeunes les tourtereaux.

Epuisé de son long voyage, il quitta rapidement Monsieur et Madame Ozhora afin de se fondre dans ses draps. Sa première émotion en ouvrant la porte de sa chambre le prit de court. Tout était à sa place comme il l’avait laissé avant de partir. Il porta alors un regard furtif à l’ensemble de la pièce, heureux d’être à nouveau à la maison. Comme c’était bon de se retrouver chez soi. Puis, il vida son sac afin de remettre toutes ses affaires à leur place avant de se jeter sur le lit. Rapidement, ses yeux se fermèrent et il s’évada vers d’autres horizons.

La nuit était ainsi déjà bien avancée lorsqu’un bruit sourd se fit entendre très faiblement. Le garçon endormi qui se tournait cru entendre qu’on toquait à sa fenêtre, à moitié dans les vapes. Il entrouvrit un œil, et sa vision floue se porta vers l’endroit du son. Une forme ombragée se dessinait dans la nuit. Il la fixait. Longtemps, sans bouger. Ne comprenant pas trop s’il rêvait, ou si ce qu’il voyait était bel et bien réel. Assoupit, il se releva doucement sans lâcher le regard de sa destination. Petit à petit, il recouvrait une vue plus normale, se rendant compte qu’une âme attendait dehors. Il sortit alors de ses draps d’un pas malhabile et déverrouilla sa fenêtre. Wei Chi s’y trouvait devant, trempée par la neige qui avait fondu sur sa tenue. Il l’invita à entrer avant de refermer directement derrière lui pour ne pas refroidir la pièce chauffée.

Le Chûnin avait l’air alarmé. Que pouvait-il se passer à une heure si tardive de la nuit ? Et pourquoi cette attitude d’infiltration ? D’une voix faible, il murmura alors quelques paroles. Tout comme Ryo l’avait fait durant son voyage vers Kiri, le Komoku s’inquiéta de savoir ce qu’était devenu le dossier récupéré le soir de cette infiltration au Futura Glacière. Le garçon répondit alors franchement :

« Je ne l’ai jamais eu entre les mains. C’est Ikari qui l’avait…il l’a soit disant rendu à l’administration du village. Je n’en sais pas plus. Il s’arrêta un instant avant d’ajouter. Je profite de votre présence pour vous poser une question. L’homme que nous avons croisé. Une de vos connaissance, June…Il semblait connaître quelqu’un ayant un lien avec moi. Qui est cet homme ? »
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Re: La pension Ozhora

Message par Wei-chi Komoku »

Wei-chi, qui était resté proche de la fenêtre, garda le silence suite à la question du jeune homme. Il se retourna pour regarder dehors, tristement. Ainsi Ryo avait-il laissé le dossier à Ikari qui l'avait soi-disant remis aux autorités... chose qui était impossible. L'administration, à présent, c'était lui – et nul doute que, si le dossier était tombé aux mains desdites autorités, il aurait eu à rendre des comptes à plusieurs personnes. Rin avait déjà payé pour une faute qu'elle n'avait pas commise alors que lui restait libre. Elle lui faisait confiance. Il avait été l'ami de son frère. Son coéquipier. Et tous étaient morts, à présent, sauf lui. Parce qu'il avait su. Depuis le début, il avait su et n'avait rien dit. Et ce secret qu'il avait su garder était à présent menacé. Alors, il lui fallait ce dossier. Avant Rin. Il savait pourquoi il s'était proposé pour effectuer la mission à sa place. Pourquoi il avait pris ce risque. Certes il avait quelque chose à chercher lui-même dans les sous-sols du monstre de verre, mais surtout, il ne voulait pas que la jeune femme découvrît sa trahison.

Alors il lui fallait ce dossier. Coûte que coûte. Et bien évidemment, compter sur le silence des deux autres. Il espérait qu'aucun des deux n'avait lu le dossier. Et si cela avait été le cas, que le dossier était entièrement codé. En vain.

Lorsqu'Ikari l'eût entre les mains ce soir là, et prit la décision d'y fourrer son nez, il put s'apercevoir que les choses à Yuki n'étaient pas toujours roses. Qu'autrefois, une équipe entière accompagnée de Katsuo Urusaki, premier successeur du clan, avait mystérieusement disparu, et qu'on en avait rien retrouvé. Qu'on avait cherché les corps mais en vain. Emportés par une avalanche, dans un endroit où il n'y en avait jamais eu auparavant. C'était ce que disaient les contenus des journaux d'alors. Quelques articles de faits divers, pas de quoi faire la une. Et l'affaire fut rapidement étouffée. C'était une dizaine d'années plus tôt, peut-être plus, qu'importait ? C'était du passé. Une belle histoire comme l'aimaient les journaux. Tragique.

Et puis il y avait d'autres choses, des rapports officiels, pour le compte d'un haut gradé, Ryuku Urusaki actuellement premier successeur du clan Urusaki, depuis le décès de...Katsuo. Comme quoi toutes les traces étaient parfaitement effacées. Que personne ne se douterait de rien. Qu'il s'en était assuré personnellement. Un rapport amer dans lequel on sentait tout de même une certaine rancoeur qu'éprouvait celui qui avait rédigé pour celui qui lisait. Un rapport signé Wei-chi Komoku, plusieurs années au paravant.

Mais le dossier n'avait pas été créé par Ryuku. C'était un dossier en bonne et due forme monté de toutes pièces par l'administration de Yuki. Un rapport Anbu permettait d'en deviner la raison : Yuki avait tout intérêt à étouffer l'affaire car une dissenssion au sein des clans pouvait être dangereuse pour sa stabilité politique. Les Urusaki eux-mêmes ne se doutaient de rien. Sauf peut-être Rin.
Un dernier document comportant le sceau du kage lui-même venait classer le tout de confidentiel. Voilà pourquoi ce dossier se trouvait dans les bas-fonds de Futura Glacière.
Et pourquoi sans doute, personne à part Rin et Wei-chi n'avaient jamais été au courant de la mission qui avait été assignée à Ryo Hazuki et Ikari Yorukawa. Et pourquoi ceux-ci avaient dû infiltrer le Futura Glacière en toute discrétion. Il ne s'était jamais agi d'une mission de test de sécurité du bâtiment. Ca n'avait pas été un exercice.

Voilà donc ce qu'avait pu lire Ikari.
Et ce que peut-être Ryo ne saurait jamais, tout dépendrait de la suite. Pour l'heure, Wei-chi se trouvait chez lui, armé qui plus était, et semblait mal à l'aise devant la question du jeune chuunin. Il s'envoya plusieurs des pastilles contenues dans un petit bocal de verre qu'il avait sorti de sa poche avant de répondre.

« June est... »
Il serra les poings. Encore un nom sur la longue liste des malheurs du chuunin. « Quelqu'un que tu ferais mieux d'oublier. »
Il se retourna vers Ryo pour le fixer droit dans les yeux. « C'est un être infâme pour qui la vie d'autrui n'a pas plus d'intérêt qu'un grain de sable dans l'océan, qui se joue bien de la confiance qu'on peut lui porter. Qui va et qui vient de par le monde, semant la mort sur son passage. »
et puis, comme à son habitude, il détourna le regard. Il baissa les yeux. Ses mains agrippèrent le rebord de la fenêtre pour ne pas trembler. Il avait l'air triste, voire nostalgique. Encore. Encore cette époque passée qui lui manquait tant. A laquelle il était attaché tel un fantôme à son ancienne vie. « Tu parlais d'une connaissance tout à l'heure... c'est plus ou moins le cas...il a séjourné un an à yuki, avant de repartir et par lasuite de devenir un monstre. Il me semble même qu'à cette époque il n'avait encore aucune pratique de l'art Shinobi....il avait quoi, dix ans ? Peut-être moins... On allait à la même école. C'était un gamin terrifié qui jurait à qui voulait l'entendre qu'un jour il deviendrait si fort qu'il tuerait la mort elle-même. Il s'attirait beaucoup d'ennuis mais s'en sortait toujours, sans que personne n'arrive vraiment à savoir comment. On était souvent punis ensemble... moi parce que je faisais des blagues à la «Vieille Peau »... lui parce qu'il refusait d'expliquer comment il s'était retrouvé sur le toit, le nez en l'air à appeler quelqu'un qui semblait ne jamais venir. Quand je lui demandais ce qu'il pouvait bien fiche là-haut, il se contentait de répondre qu'il attendait. « Mais quoi ? » « - Qu'il vienne. » « - Qui ça ? » et chaque fois à cette dernière question il gardait le silence. Et puis, la dernière fois que je lui ai posé la question, il a posé ses yeux sur moi, tristes et effrayés, brillants de larmes. Et à son silence il a ajouté «Tais-toi. » Je n'ai pas insisté. J'ignore encore de quoi il parlait...

Le chuunin laissa aller un instant son regard sur la décoration de la chambre de celui qui était désormais son égal et poursuivit. « Avant même la fin de l'année, il avait disparu sans laisser de trace. Pas de parents, pas de famille, rien. Ce gosse n'avait été qu'un nom dans un dossier d'inscription. Et quand l'administration s'est aperçue de la chose, il était déjà parti. Evaporé. Quelques années plus tard je l'ai recroisé à Konoha, lors d'une mission. Il m'a reconnu. Il n'a dit qu'un mot et je me suis retrouvé incapable de bouger. Rien n'indiquait son grade mais il suffisait de croiser son regard pour comprendre quel démon il était devenu. Il a d'ailleurs failli me tuer ce jour là. J'ignore pourquoi il ne l'a pas fait. Peut-être parce qu'il jugeait ça inutile. C'est une chance qu'il t'ait laissé la vie lorsque tu l'as croisé... il a pour habitude d'évincer les témoins de sa venue. Son nom figure dans tous les bingo-books existants mais il court toujours. Kiri l'a atrappé une fois. On l'a même cru mort pendant plusieurs jours...C'était il y a quoi, quatre, cinq ans ? Deux... je ne sais plus très bien. Et pourtant... il est encore bien vivant. Après... je veux bien croire qu'il existe des gens en ce monde dont la puissance dépasse l'imaginable... mais je doute qu'il agisse seul. Les Kiriens ne sont pas des tendres. Il y a forcément eu quelqu'un pour le tirer de là. Quelqu'un, ou quelque chose... j'ignore tout ce qu'il a bien pu te dire, mais ne crois pas chacun de ses mots. Il aime déstabiliser ceux à qui il parle. Les mettre à ses pieds d'une seule parole. Il a parfaitement pu te mentir. Et s'il t'a dit la vérité alors fais le sourd. Laisse le passé au passé. Tu es chuunin maintenant, et je te félicite sincèrement de cette réussite. Continue dans cette voie, évolue, va de l'avant. Et si June Zero fait partie de ton passé... ne regarde jamais vers l'arrière. »

Le chuunin rouvrit la fenêtre qu'il avait fermé. « Je t'ai dit tout ce que je savais, pour le reste, tu n'auras qu'à jeter un oeil au bingo book sous le nom de Jun Akerai. Mais dis-toi que ta vie a bien plus de valeur que la prime proposée pour sa capture... Je ne veux pas qu'il t'enlève comme il a enlevé Primura après avoir décimé l'équipe Akikaze."

Sa tristesse était audible, intense, démesurée peut-être, mais pas autant que le sentiment de culpabilité qu'il éprouvait. Certes "son" équipe ne l'était plus vraiment depuis que ses membres étaient devenus genin, mais il s'en était cependant toujours senti très proche. Et à présent, comme de tous ceux qu'il avait appréciés jusqu'alors...il n'en restait rien. Il reprit, miné par l'acharnement de la fatalité à son égard :

" Maintenant, tu vas m'accompagner chez Ikari. Je dois savoir ce qui est arrivé au dossier... c'est important... je n'ai plus d'ordres à te donner, aussi, ma foi...je te le demande comme une faveur. Montre-moi le chemin de sa demeure. Et équipe toi avant, sait-on jamais où la nuit nous mènera ensuite.»

Il passa par l'ouverture de la fenêtre. Quelques secondes plus tard, il se trouvait en bas, son saut amorti par la neige, et attendait l'Hazuki - ou son refus.
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Re: La pension Ozhora

Message par Ryo Hazuki »

La question du Chûnin semblait tomber comme un couperet dans la tête de Wei, qui, dos tourné serra fortement son poing. Ce nom paraissait réveiller une multitude de souvenir lointain chez l’homme qui s’empressa immédiatement de conseiller le jeune garçon d’oublier cette rencontre. Ryo resta un instant silencieux, chose qui permit à son vis-à-vis de se retourner pour lui faire face en ajoutant quelques bribes de descriptions sur le shinobi en question. Rien de bien rassurant concernant les états d’âmes du bonhommes. Personnage qui faisait figure d’être plutôt cruel et auquel il valait mieux se méfier. Le genre d’homme qu’on n’aime pas croiser sur sa route, au risque d’y laisser la vie, ou du moins, des forces.

Quand au Komoku, il reprit rapidement son récit après avoir détourné son regard de l’Hazuki. Nostalgiquement, et avec une voix le trahissant un peu, il s’élança dans l’histoire de son passé. Se replongeant dans une époque encore niaise. Son enfance, et ses débuts à l’académie du village. Une époque lointaine et révolue désormais. Et, il raconta avec beaucoup d’amertume, quelques anecdotes sur lui et cet homme. Comment ils voyaient le monde, de leurs yeux enfantins. Les punitions ensemble, les rêves, tout ce qu’un gamin de dix ans peu avoir en tête, à cet âge là. Imaginer avant de comprendre. Puis, après avoir laisser échapper un silence de dépit, il continua. La fuite. Puis la rencontre quelques années plus tard. Différente. Le gamin ayant laissé place au shinobi. L’idéaliste au pragmatique. L’amiteux à l’agressif. Une tournure remplie d’expérience de la vie. Sa dureté. La description devenait plus noire, se rapprochant des premières paroles concernant le personnage. Son enregistrement dans les fichiers du bingo-book. Vie de fuyard, de hors-la-loi. Puis, comme tout bon déserteur, il finit par se faire capturer. L’emprisonnement. La torture sûrement. Le monde candide l’avait réellement quitté. Depuis longtemps…Ce fut certainement avec les mêmes méthodes qu’il s’échappa pour reprendre son périple. Un homme seul. Traqué. Ne pouvant compter que sur ses compétences. Plus ou moins chimériques.

Enfin, l’ancien sensei prit à nouveau la direction du questionnement de Ryo. Il semblait vouloir à tout prix épargner le jeune homme, le protéger d’une rencontre fortuite avec ce June Zero. Ainsi, il appuya ses propos, comme un père cachant la vérité pour préserver son fils. Embrayant à la hâte sur sa réussite à l’examen. Le jeune homme fit un simple et humble signe distinctif de la tête pour le remercier. C’est alors que le Bisho Chûnin ouvrit à nouveau la fenêtre. Avant de laisser échapper un indice pour le garçon, mais surtout une révélation !

« Je t'ai dit tout ce que je savais, pour le reste, tu n'auras qu'à jeter un oeil au bingo book sous le nom de Jun Akerai. Mais dis-toi que ta vie a bien plus de valeur que la prime proposée pour sa capture... Je ne veux pas qu'il t'enlève comme il a enlevé Primura après avoir décimé l'équipe Akikaze. »

Primura avait été enlevé par cet homme ! Comment le garçon n’avait pu le savoir ?! La nouvelle le fit rester bouche-bée plusieurs secondes. C’était donc la réponse à sa non participation à l’examen chûnin. Les pièces du puzzle prenaient petit à petit formes. Et le reste de la troupe avait été décimé. Mort ? Le Chûnin ne pouvait pas y croire. Et, pourquoi le village n’avait pas envoyé les forces spéciales à la recherche de la jeune genin ? Il fallait des réponses. Mais Wei ne lui laissa guère le temps d’agir, il s’exclama encore :

« Maintenant, tu vas m'accompagner chez Ikari. Je dois savoir ce qui est arrivé au dossier... c'est important... je n'ai plus d'ordres à te donner, aussi, ma foi...je te le demande comme une faveur. Montre-moi le chemin de sa demeure. Et équipe toi avant, sait-on jamais où la nuit nous mènera ensuite.»

Le ninja restait silencieux. Encore et toujours. Primura. Ses pensées s’envolèrent vers elle. Où pouvait-elle se trouver à cet instant précis. L’Hazuki espérait qu’elle soit toujours vivante. Ainsi, il pourrait partir à sa recherche avec une escouade. L’homme aussi dangereux fut-il. Il la retrouverait tôt ou tard. Mais, pour le moment, il fallait élucider le mystère concernant le fameux dossier. Ryo zieuta son sac de voyage qu’il avait emporté à Kiri. Il venait à peine de le déballer, qu’il allait devoir s’équiper à nouveaux. Il enfila sa veste genin, et y glissa du matériel. Comme le disait si bien Wei, on ne savait pas où la nuit pouvait nous mener…

Puis, fermant doucement la fenêtre sur son passage, il sauta rejoindre le chûnin.

« Bien sûr que je vous accompagne, Wei. Je vous dois bien cela...et puis, j'ai aussi envi de savoir pourquoi j'ai risqué ma vie au Futura Glacière cette fameuse nuit. Peut être j'en apprendrait un peu plus sur cette Mayoi...ou pourquoi pas sur la Seiryuu. Allons-y. » glissa-t-il avant de s’élancer furtivement dans la nuit.

Les deux ombres filèrent à une vitesse impressionnante dans les dédales de Yuki, tel deux chats bondissant à travers les ruelles sombres. La neige perlant sur leur visage rendait ce spectacle fantasmagorique pour un être quelconque. Tout en courant ça et là, en direction de la demeure d’Ikari, le ninja posa alors une question :

« Primura. Comment ce fait-il que personne n’a envoyé de ninja pour la secourir ? Et le reste de l’Akikaze…sont-ils toujours vivants ? »
Ryo Hazuki Chunin Kita no Arawashi de Yukigakure No Sato

Ryo Anbu :
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