[Kiri-Team]Sur le bateau... la galère.

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Urasawa Kenji
Jônin agité du bocal
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Message par Urasawa Kenji »

Levé à 6 heures du matin, Kenji effectua une descente de lit armoricaine sur nos chers compagnons (pour ceux qui ne voit pas la référence, je vous enjoins de lire, Astérix et les Vikings ^^... j'ai bien dit lire :super: ! ). Il était fort probable que les croutes aux yeux, les étudiants ne disposait pas du même enthousiasme que leur sensei préféré. Car celui profitant d'un moment d'innatention de la part de ses élèves (toujours attentifs lorsque l'on est un ninja... pas sérieux les djeunes là :D ! ) pour glisser un délicat baiser dans le cou de Nagao après lui avoir demandé si la nuit passé avait été agréable. Il jetta un coup d'oeil derrière lui afin de s'assurer si ses deux étudiants avaientt bien suivis les instructions de la veille.

Sans doute le fait de quitter cette île scabreuse, le réjouissant et le confortait dans ces tendres plaisirs que lui offrait ces brefs instant des quiétudes avant les turpitudes d'un voyage incertain. La brume matinale recouvrait de son manteau fébrile le brouhaha d'un port ou se charge et se décharge quantité de marchandises. Les malheureux étudiants, encore groguis de leur trop courte nuit, le suivait d'un pas mal assuré.

Kenji sentait la présence de Nagao à ses côtés, mais il n'osait tourner la tête, la crainte de la voir, d'affronter son regard. Il se demandait quand aurait il l'occasion d'être en tête à tête avec elle. Son souffle irrégulier, pressé par la contrainte d'un soi disant heureux évènement, il espérait pouvoir offrir une vie saine, à Nagao, son fils ou sa fille.

Le bateau, gigantesque masse crépusculaire, se dressa subitement devant eux. Le capitaine, d'une voix rauque, les aborda avec une faconde rauque et familière. Jettant un coup d'oeil vers les trois personnes accompagnant Kenji... non il n'était plus Kenji, c'est juste un autre homme, un certain Haruki, vieux d'une quarataine d'années. Le Capitaine scrutait ce beau monde, allait il être dupe...
Urasawa Kenji , Jônin agité du bocal, Kiri.

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Kohaku Mizunomaboroshi
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Message par Kohaku Mizunomaboroshi »

Waku s'était levé sans broncher. Un peu surpris et secoué au début, mais il avait gardé son sourire sur le visage. Il aimait la vie, et voici encore une journée pleine d'aventures qui s'annonçait. Le matin il s'était montré poli avec tout le monde, saluant à sa manière, d'un sourire et d'une petite révérence, puis avait fait tout ce qu'il fallait. Il conservait la même apparence car il se sentait de plus en plus à l'aise avec, et cela lui avait demandé moins de concentration. Il se préparait mentalement à monter sur ce bateau; il avait horreur de ce genre de moyen de circulation. Ou plutôt, il trouvait cela amusant, jusqu'à ce que le mal de mer le prît.Ainsi, lorsqu'ils arrivèrent devant la mer, Le jeune Waku avait inspiré l'air marin avec un grand sourire ravi. Ce qu'il aimait voir la mer! Et les mouettes, il adorait voir les mouettes voler.

Mais lorsque le bateau arriva devant eux, le sourire sur son visage disparut. Le capitaine se mit devant eux, et cela fit prendre conscience à Waku de la réalité. Il recula timidement; il s'imaginait déjà à trimer sur un bateau qui le rendait malade, et le capitaine n'était pas pour le rassurer dans son attitude. Il regarda Kenji, Nagao et Yoruichi, puis, discrètement, recula, il refusait de monter là-dedans. Il appréhendait de quitter son pays, et encore plus en bateau. il ne voulait ni trahir ni décevoir le moindre de ses compagnons de route, mais il avait peur. Et il avait conscience que Kenji n'apprécierait pas. Mais c'était plus fort que lui. Il se souvenait de la fois où il était allé en "vacances" avec ses parents (un voyage d'affaires caché sous une soi disante "croisiere") il s'était senti mal si bien que, agacés, ses parents l'avaient enfermé dans leur cabine avec une bassine et de quoi s'essuyer, et alors que tout le monde profitait du voyage sur le pont, lui, il était tout seul dans un local sombre, à cracher ses entrailles.

Alors le jeune Waku, pour la première fois depuis son départ de chez lui, semblait ne pas avoir envie de faire quelque chose, avoir envie de dire NON à quelque chose qui lui était imposé. Tentant de se faire discret, il recula, pour se fondre dans la masse peu présente à cette heure matinale, et filer en douce. Il avait honte de ce qu'il faisait, mais il ne pouvait pas. Keyran lui manquait plus que jamais,il se souvenait des fois précédentes ou dans le même état, l'homme l'avait serré contre lui, et avait sur le réconforter. Waku s'était mis à courir, il ne savait pas vers où, mais il voulait rentrer chez lui, retourner au petit square comme s'il était persuadé que Keyran s'y trouvât, et que tout reprendrait comme avant. Il était désolé, et au fond de lui, ces gens qu'il avait rencontrés allaient lui manquer. IL ne les connaissait pas vraiment, mais Kenji avait été gentil avec lui, et les deux filles également, même s'il les avait connues un peu plus tard que le jônin. Il était prêt à les suivre partout. Mais pas sur un bateau...
Waku Namata, étudiant de Kiri
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Nagao Kumiko
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Message par Nagao Kumiko »

Le levé avait été morne, comme toujours, bien sur pour quitter la taverne Nagao avait repris la même apparence que la veille. Elle était descendue la dernière, comme souvent elle aimait fermer la marche juste pour s’isoler un peu plus. Mais elle avait finit par rejoindre Kenji et le petit groupe se dirigeai vers le port. Elle répondit oui d’un simple mouvement de tête à Kenji avec un petit sourire.

Elle n’était bientôt plus à l’aise, pour monter à bord du navire elle avait prit une apparence masculine, et cela la dérangeait un peu. Elle avait opté pour la même tranche d’âge que Kenji, elle n’y connaissait rien aux hommes elle, elle c’était inspiré des hommes qu’elle avait vu au cours de sa vie, les yeux bruns sournois d’un vieux pêcheur qu’elle avait croisé un matin, les cheveux gris d’un commerçant plutôt aimable de Kiri, les mains fortes et ridée d’un maçon, la beau basané du même homme qui avait passé des journées entières au soleil. La démarche était assurée, sa voix profonde et caverneuse indiquait qu’il se nommait Tenro. Ils arrivaient devant le capitaine du bateau...

Et voilà que Waku détallait, elle signifia d’un seul coup d’œil à Kenji qu’elle s’en chargeait. Elle se retourna et marcha d’un pas décidé une fois que la foule l’avait engloutie elle accéléra le pas et bientôt Waku se retrouva nez à nez avec cette imposant homme qui le regardait d’un air sévère. Mais le regard s’adoucit et bien que la voix était grave, une certaine douceur s’en dégageait.

« Je pourrais te demander pourquoi tu fuis, mais une autre question est bien plus impotente : Ou vas-tu allez ?

Il n’y a plus rien ici pour toi, ni pour moi d’ailleurs… Ta seule issue est ce navire. Alors s’il te plait, ne m’oblige pas à utiliser la force, c’est la dernière chose que je voudrais faire. Suis moi, ai confiance en moi. Tu sais, nous perdons tous quelque chose en partant...»


Elle lui tendit cette main forte et usée qu’elle avait façonnée. Ce n’était pas son genre, cette façon d’allez vers une autre personne, d’une certaine façon tout deux se ressemblait. Mais pas pour les même les raisons, Waku était à part à cause de son mutisme, et Nagao se mettait elle-même à part à cause de son caractère. Elle se sentait proche de Waku, elle n’aurait jamais de grande conversation avec lui, mais une chose le rapprochait de lui. Peut être ce manque que lui aussi avait, il avait perdu Keyran, elle avait perdu son frère aujourd’hui. Car une fois à bord de ce bateau, elle savait son destin scellé. Monter à bord lui coûtait aussi, elle perdait un peu plus l’espoir de renouer avec son frère et son père…

Un peu plus tard cet home grisonnant qu’était devenu Nagao revenait, mais pour le moment on ne pouvait dire si Waku l’avait suivi ou non…
Nagao Kumiko Chûnin de Kirigakure no Sato

Qu'y a t'il de plus beau que l'amour d'un père?
Celui d'un frère ...
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Kohaku Mizunomaboroshi
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Message par Kohaku Mizunomaboroshi »

L'un des avantages qu'avait Waku, c'était de savoir se montrer raisonnable. Il était parti sur un coup de tête, s'était laissé dominer par ses émotions. Mais lorsque Nagao vint se mettre devant lui, il comprit qu'il ne servait à rien de lutter. Elle était certainement plus forte, et l'apparence qu'elle avait prise l'impressionnait. Cependant il n'était pas d'accord avec une chose: qu'il n'y ait plus rien pour lui à Kiri. Il avait appris très tôt à se contenter de ce qu'il avait, et pour lui sa famille valait tout l'or du monde, il eût donné sa vie pour les protéger. Waku hocha la tête à la dernière phrase de la chûnin, oui, mais lui, ce n'était même pas pour cela qu'il avait fait demi-tour. Parce qu'il était convaincu qu'un jour, ils reviendraient, triomphants, et que Kiri serait sauvé. Oui, il avait confiance. Il releva la tête vers Nagao, souriant, un sourire plein d'espoir, de confiance. Il lui faisait confiance, il faisait confiance à Kenji, et il était prêt à les suivre. Alors il emboîta le pas à la chûnin lorsque celle-ci revint, baissant la tête un peu gêné de s'être fait remarquer. Oui, il avait confiance. Mais... il ne savait que trop bien que le voyage, pour lui, serait un enfer. Il était déjà bien pâle rien qu'en voyant l'immense navire se balancer doucement au gré des flots.

Alors il préférait ne pas s'imaginer dessus. C'était de l'anxiété qu'on pouvait maintenant lire sur son visage, malgré qu'il tentât de n'en laisser rien paraître, et qu'il se forçât à sourire. Il resta un peu en retrait, posant son regard curieux sur ce qu'il se passait au tour, juste pour ne pas penser à ce qui l'attendait, comme si cela retardait le moment du départ. Il se préparait psychologiquement à ce voyage. Il ne voulait gêner personne, aussi décida t-il de faire en sorte que nul ne s'aperçût de quoi que ce fût; ils avaient bien assez à penser comme cela. Il ferait passer son angoisse pour un caprice, ou un coup de tête, ou autre chose du même goût. Oui, tout devait se passer pour le mieux.

Un problème se posait par contre: Waku savait très bien que, malade, il lui serait difficile de tenir le henge...

*Mais tout va bien se passer, il faut garder confiance*

Lorsque son regard venait à se poser sur Nagao, on y voyait quelque reconnaissance; elle l'avait ramené à la raison, et empêché de faire un erreur qu'il eût certainement regretté. Oui, il allait faire passer ceci pour un caprice. Et advienne que pourra.
Waku Namata, étudiant de Kiri
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Yoruichi
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Message par Yoruichi »

L 'exercice qu 'elle avait pratiqué la nuit précédente, l 'avait bien plus faitgué qu 'elle ne l 'aurait crut. Jamais elle n 'aurait imaginé que les exercices de transformations étaient si épuisants, mais cela était nouveau pour elle et avec de la pratique la fatigue serait moins présente. Yoruichi Avait finit par réaliser une transformation satisfaisante et s 'en était senti fière, même si elle n 'avait pas montré ce sentiment. Sacahnt qu 'elle allait devoir partir de bonheur le lendemain, elle se coucha peu de temps aprés que Kumiko ai mis fin à l 'exercice. Le sommeil lui vint rapidement, régénérant l 'énerige dépensée. Lorsque sa senseï se leva, la jeune femme l 'imitat et se prépara à partir. Elle décida de ne se transformer qu 'une fois la taverne quittée, le patron pourrait être surpris de voir partir un client qu 'il ne connaissait pas.

Yoruichi profitta qu 'elle passa prét d 'un empilage de caisses, qui lui offrirait l 'intimité souhaitée, pour prendre l 'apparence de l 'homme sur laquelle elle s 'était entrainée la nuit dernière. Et c 'est sous sa nouvelle forme qu 'elle rejoignit sa senseï et leurs compagnons pour ce voyage. Il n 'était pas évident pour elle de se déplacer sous cette forme. Non pas qu 'elle éprouvait une gène quelconque, mais plutôt sur la manière dont devait se mouvoir un homme. Elle décida de calquer sa démarche sur celle de son père. Au moins celle ci lui était famillière et petite elle s 'était souvent amusé à l 'émitter.
La nuit dernière elle n 'avait pas eu le temps de se poser de questions sur la raison de leur départ du village de Kiri, mais maintenant certaines d 'entres elles revenaient à son esprit.


*Est il normal, d 'amener une élève ne mission, alors qu 'elle n 'a même pas son brevet? Et pourquoi le départ de Kiri ce fait si discrètement?*

Yoruichi comptait bien obtenir des réponses à ces questions, mais le moment n 'était pas encor venu.

Le jeune homme qu 'elle était devenu ne réagissa pas devant la fuite du plus jeune de ses trois compagnons. Mais il lui offrit un large sourire franc qu 'accompagnait ses yeux. Puis suivant le mouvement se dririgea vers le bateau suivant l 'homme qui semblait être le chef de ce groupe.


*Quelle est notre identité, sous quel prétexte embarquons nous, quel lien nous unis?*

Toutes ces questions tournaient et ce mélangeaient avec les autres. Mais la jeune femme décida de les rejetter encor une fois et de faire confiance aux personnes qui l 'accompagnaient.
Yoruichi Kirosaki, étudiante de Kirigakure no sato
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Soi Fon
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Message par Soi Fon »

Kibito lui exhiba une épuisette d’une taille moyenne lorsqu’une nouvelle personne se joignit à eux. Misao, ainsi, elle n’était pas simplement payée à ne rien faire. La genin se préparait à dire quelque chose de drôle au sujet du filet mais, elle ravala ses mots, reprenant son air habituel. Air habituel qui n’exprimait ni la joie ni la tristesse, à vrai dire, son visage n’exprimait pas grand-chose. Elle n’était pourtant pas dépourvue d’émotions, simplement, il était rare de la voir sourire ou même pleurer. Elle n’aimait pas montrer ce qu’elle ressentait, pour elle, ce n’était que pur faiblesse, et puis, il y avait toujours le risque que certains s’apitoient sur elle ou veuillent partager ses joies mais, cela aurait voulu dire être avec d’autres personnes.

*Comment a-t-elle fait pour nous rejoindre ? Non, ça, elle doit connaître le village vu la manière dont elle se comportait dans l’auberge, comme en terrain conquit. La vraie question, c’est comment savait-elle qu’on serait encore ici, simple coup de chance ? Et, si elle est là, il ne doit pas être trop loin lui non plus.*

L’équipe quitta alors la boutique sans avoir plus d’explications. La jeune fille était en proie à de nombreuses questions mais, les poser maintenant n’était certainement pas une bonne idée, il y avait trop d’oreilles indiscrètes dans cette boutique, pour être exact, il y en avait deux. Une seule paire d’oreille, mais il suffisait que ce soit la mauvaise personne, trop bavarde ou bien malintentionnée pour que ça mette en péril toute la mission ou pire.
Une fois en dehors du magasin, la jeune fille chercha des yeux où il était. Elle ne mit pas longtemps à le repérer, il voletait tranquillement dans leur direction. Arrivé à la hauteur de sa compagne, il se posa comme à son habitude sur son épaule.
Doucement, elle caressa le pelage de Mizu, elle lui avait demandé de rester à l’auberge et de l’avertir s’il s’y passait quelque chose d’anormal, quoi que ce fut, même une chuunin qui aurait fait une rencontre anormale.
Le groupe marcha en silence quelques instants, jusqu’à sortir du village. La direction n’avait été donnée par personne mais, cela semblait logique de s’éloigner des habitants pour discuter d’une chose qui ne devait être entendue que de l’équipe.

Une fois à l’extérieur de la bourgade, elle répondit enfin à leur interrogations en leur donnant les raisons de ce changement de programme. Ainsi, la mission avec les sunasiens était annulée ? La genin espérait que ça ne poserait pas de problème dans les relations entre les deux pays, ce n’était jamais bien vu d’abandonner une mission surtout si le commanditaire était un autre village caché. L’idéal aurait été de refuser la mission mais, dans le monde des shinobi, il ne fait pas bon faire des prévisions pour le surlendemain car, nul ne sait de quoi sera fait le lendemain.
Même si ce n’était qu’une modification de l’ordre de mission, elle espérait qu’ils seraient payés pour cette mission, après tout, ils s’étaient déplacés et avaient commencé à collecter des informations sur ce poisson mais le pire était qu’elle avait du subir Misao.

La suite s’annonçait un peu plus sympathique, ils allaient revoir des gens qu’ils connaissaient et, l’une d’elle devait sans doute être Kenji, c’était la seule personne qui à sa connaissance avait déjà rencontré le trio. Elle était à la fois heureuse de le revoir et un peu inquiète, avec lui, qui sait ce qu’il pouvait se passer. Une fois il la poignarde, l’autre il lui offre une promotion, décidément, elle avait bien du mal à cerner cet étrange personnage qu’était le junin.
Mais, ce qui l’inquiétait le plus était que pour les rejoindre, ils allaient devoir user du henge. Cela voulait-il dire que cette mission n’était pas officielle ? Se pouvait-il que Misao tente de les piéger ?

Misao lui répondit brièvement. L’ordre de mission était de procéder ainsi. Etrange, était-ce une forme d’entraînement ? Ce n’était d’ailleurs pas un mal car depuis leur rencontre, la chuunin ne leur avait pour ainsi dire rien apprit.
Malgré tout, tenir un henge plusieurs heures restait un problème. La dépense en chakra allait être énorme, à moins de se déguiser un peu et de n’avoir ainsi qu’à modifier quelques détails.
Elle fit glisser son sac au sol et y farfouilla un instant avant de ressortir triomphante l’écharpe que lui avait donné leur leader. Elle la noua de telle manière à ce que celle-ci masque une partie de son visage mais, elle la détacha bien vite. Ça lui tenait trop chaud.
Il allait falloir trouver autre chose. Elle n’avait pas beaucoup de vêtement avec elle mais, il devait quand même être possible de faire quelque chose de correct. Un instant, elle regarda Kibito, non, il était trop petit pour qu’ils échangent une partie de leurs vêtements. De son sac, elle tira un t-shirt à manche longue bleu pâle qu’elle enfila par-dessus son actuel vêtement. Elle défit la bande de tissus qui retenait habituellement ses cheveux un peu arrière. Aussitôt, son front, habituellement dégagé se couvrit d’une cascade de cheveux noirs. Il lui restait encore à changer de visage. Elle ferma les yeux un instant pour visualiser ce qui serait temporairement sa frimousse. Puis, se concentrant un peu, elle commença à opérer les transformations. Son front se fit un peu plus haut, ses sourcils disparurent, puis, son nez changea. Il se fit plus anguleux, comme si, il avait déjà été cassé plusieurs fois. Puis, pour compléter le portrait, elle affina légèrement ses lèvres.
Elle n’était pas vraiment belle ainsi, à bien la regarder, on aurait même pu dire d’elle qu’elle était laide, ça n’aurait même pas été un mensonge. Ainsi, elle éviterait d’avoir à repousser les marins, car, qui disait port disait, hommes de la mer et ils passaient généralement des mois sans voir de femme.
Elle se contempla alors, non, ça n’irait pas. Elle allait devoir user d’une transformation entière. Ça userait plus de chakra mais, que ce soit un entraînement ou une situation réelle, elle allait devoir en faire un peu plus si elle voulait qu’on ne puisse pas la reconnaître. Certains étaient capables de reconnaître une personne à la longueur de ses jambes, à sa taille, à ses genoux ou à n’importe quel détail qui semblerait anodin à n’importe qui d’autre.

Un garçon, elle allait devenir un garçon. Cette fois, elle forma le signe de la chèvre et fermant une nouvelle fois les yeux, elle s’imagina un jeune homme. Les cheveux blancs comme les neiges, des yeux bleus comme les mers, une peau de la couleur des sables de ces plages qui lui étaient si cher.
Sa peau perdit de sa couleur, jusqu’à devenir de la couleur du lait puis, la couleur changea à nouveau jusqu’à trouver la teinte voulue. Ses cheveux semblèrent aspirés dans sa tête pour en ressortir blanc et d’une longueur bien plus importante. Pour le moment, ils pendaient dans son dos mais, elle modifia l’illusion pour donner l’impression qu’ils étaient attachés en une tresse. Afin, il y eu les vêtements. Un pantalon de toile couleur crème, un t-shirt d’un groupe de musique qui faisait fureur en ce moment chez les jeunes gens. Pour compléter le tout, elle créa l’illusion de deux anneaux, fixés tous deux à son lobe droit et s’entrecroisant tel deux maillons d’une chaîne. Elle n’avait pas appliqué d’illusion pour ses bottes jugeant que ce n’était pas nécessaire. Une idée lui vint alors et aussitôt, un mince duvet vint couvrir ses joues et un petit bouc se forma sous son menton. Elle avait finit.

A présent, ce n’était plus une adolescente qui se tenait face à eux mais un jeune homme dont le regard pétillait de malice. Elle s’approcha alors de la vieille femme qu’était, en quelques instants, devenu Misao et sans s’arrêter lui susurra quelques mots. Sa voix était un peu plus grave qu’à l’accoutumer bien que ses chuchotements ne permettent pas trop de s’en rendre compte.


"Le chocolat que vous m’avez donné ce matin pour le goûter est toujours en ma possession mais, les autres n’en savent rien "

Elle avait dit cela le plus vite possible et était allée s’adosser au mur faisant comme si c’était son intention première puis elle regarda ses camarades se transformer. Par ces quelques mots, elle avait voulu faire comprendre à Misao qu’elle avait toujours en sa possession les ryos qui lui avaient été confiés et que les autres n’en connaissaient pas encore l’existence.

Lorsque tous furent prêts elle alla ramasser son sac et l’ouvrit. Il y avait encore de la place. Prenant alors Mizu, elle lui expliqua qu’il ne ferrait qu’attirer l’attention sur eux que même si ça n’allait pas être très confortable, il allait devoir voyager dans le sac de la jeune fille. Elle veilla bien à ce que le haut reste assez ouvert pour que la pauvre créature puisse quand même respirer.


"Peut-être devrions-nous nous séparer en deux groupes, toi et Kibito en premier et, Genzo et moi-même qui vous suivrions à quelques mètres de là… Hum non, oubliez ce que je viens de dire, il vaut mieux que nous restions groupés, si l’écart se creusait et que nous étions séparés, qui sait ce qu’il pourrait se passer, nous pourrions nous perdre ou être attaqués."

Puis, le groupe s’ébranla, un jeune enfant discutant avec une vieille femme, une troisième personne et enfin, un jeune homme, fermant la marche, avec dans son sac le chat le plus étrange que vous n’ayez jamais vu.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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Kibito Mane
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Message par Kibito Mane »

La blague qu’il venait de faire n’avait rien de comique, mais suffit pendant quelques instants à combler l’un de ces blancs de méfiance qui s’installe entre chacune des discussions du groupe. Il fut stoppé par l’intrusion de la chunin, Kibito raccrocha son nouvel attirail et après avoir comprit ce que l’on attendait d’eux, il dit d’une voix ironique et morne:

“- Je crois que nos vacances sont finit!”

Et pour ne pas laisser d’indices sur leurs motivations il inventa une soudaine excursion pour faire comprendre au vendeur, que ce ne serait pas aujourd’hui qu’il arriverai à se débarrasser de ses marchandises.

Quelques choses dans l’attitude de leur sensei laissait Kibito perplexe. Certain de ses agissements et gestes, la familiarité qu’avait celle-ci avec certaines personnes du village laissaient à croire qu’elle avait vécu ici où avait effectué une mission dans cette endroit. Le jeune homme la salua néanmoins avec un regard interrogatif puis continua son chemin sans oublié de la remercier pour lui avoir tenu la porte.

Il laissa le sujet en suspend, et essaya plutôt de connaître la raison de cette rapide excursion, mais n’eut aucune réponse. Il dut attendre d’avoir quitter le village pour calmer sa soif de connaissance.

Il s’arrêtèrent à l’orée du bois à un bon kilomètre du village. Le soleil ne s’était pas encore totalement orienté et un calme plat régnait dans les environs seul quelques rafales passagères emplissait l’étrange endroit de mélopées hasardeuses. L’intrigue montait à son comble, Kibito sentait qu’il était le moment de posé quelques questions à leur sensei qui avait visiblement décidé de quitter leur lieu de résidence, lorsque celle-ci commença son discours sur leur nouvelle mission.

Kibito resta perplexe, le faite d’abandonner si rapidement une mission était vraiment louche, mais le plus bizarre serait cette personne qu’il avait entraperçu, ainsi que la légèreté qu’avait prit Misao en l’apprenant. Peut être s’était il trompé du tout au tout et que sa méfiance avait fait joué son cerveau à une modélisation de la réalité? Mais alors, comment avait-elle reçu l’ordre de partir, tant de mystère à élucidé que Kibito ne savait pas par le quel commencé, car dans son métier il fallait tout deviner et ne poser aucune question.

Mais qu’allait -ils rencontré au port, étant arrivé en retard au cours, peut qu’il ne connaîtrait pas ces personnes, il allait donc devoir se mêler encore à de nouvelles personnes peut être encore plus associable les unes que les autres, il devrait reprendre des relations et... Un bruissement à sa droite lui fit relever la tête. Soi Fon venait de commencer la transformation. Il la regarda car il ne connaissait pas le therme d’économie et devrait sûrement se calquer sur l’intelligence de sa collègue.

Il ne mis pas longtemps pour comprendre qu’il ne devait que modeler partiellement son corps pour faire un maximum d’économie, comprenant le but de l’entraînement, celui-ci fit le signe adéquate et terni ses cheveux jusqu’à qu’ils deviennent noirs corbeaux, changea sa voix afin quel devienne sèche et rave et se matérialisa un petit bouc. Cela lui rappela le jour où il avait dut chaparder des rouleaux et que son manque en chakra l’avait forcé à simplement se teindre les cheveux, c’est alors qu’il se rendit compte des réelles progrès qu’il avait fait depuis qu’il avait rencontré Soi Fon, mais il n’écrasa pas une larme et resta stoïque.

Il pouvait dorénavant se faire passer pour un adulte de petite taille, mais vu celle de la grand-mère, n’importe qui aurait pensé à une malheureuse passe de la génétique. Il se tourna alors vers ses camarade et admira les personnages qu’ils avaient investi.

Après avoir patienté quelques instants, il fit mine à contre-coeur d’aider la vieille femme et dit d’un air malheureux:

“-Vous n’étiez pas obligez de rester aveugle.”

Puis il l’entrena sur quelques pas avant d’opter pour une canne plus utile. Il rejoignit enfin ses camarade, scruta les sous-bois et ne sentant aucun danger apparent il enleva son bandeau et savoura cette douce matinée.
Kibito étudiant à Kiri

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Misao Yakusoku
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Message par Misao Yakusoku »

Misao, allias grand mère Misao, avançait lentement mais sûrement sur ce petit bout de terre. Il longeait la mer et l'odeur du sel était toujours présent. Elle même se posait des questions sur cette fameuse nouvelle mission. Elle avait juste reçu un mot avec un lieu de rendez vous et d'amener l'équipe de genin avec elle. Ce n’était pas vraiment assez pour savoir dans quoi il s'embarquait. A si aussi un nom de bateau ... Avait il trouvé une piste pour la perche dorée ailleurs ? Elle ne savait pas mais elle avançait en silence.

Elle sentit Soi Fon venir vers et lui parlait de chocolat. Elle se mit à sourire, ce qui aurait pu paraître, mais c'était une grand mère, les grands mères souriaient tout le temps avec tendresse. Elle tapota gentiment le bras de Soi Fon qui, elle le savait, n'aimait pas les contacts. Mais autant à ce qu'elle s'habitue à jouer un rôle quand elle était en Henge. Si elle se faisait repérer juste car elle n'appréciait pas qu'on la touche..

"Merci mon enfant."

Bien évidement que Misao n'avait pas oublié qu'une telle somme était dans les mains de l'enfant mais peut être que cela leur servirait.

"Il serait bien que tu ne mettes pas toutes les tablettes dans le même aluminium on ne sait jamais."

Soi Fon trouverait certainement un moment pour faire le partage dans son sac. De toute façon Misao vanterait les mérites d'un paysage qu'elle ne verrait pas. Puis Soi Fon proposa un nouveau plan qu'elle abandonna aussitôt. Décidément cet enfant ne laissait jamais son esprit tranquille. Ils continuèrent de marcher les kilomètres filant sous leurs pieds.

Puis elle sentit Kibito venir l'aider à marcher. Ils comprenaient finalement très vite le rôle qu'ils avaient à jouer et cela ne fit que la conforter dans le fait qu'ils arriveraient en un seul morceau au lieu dit. Mais quand Kibito lui dit qu'elle aurait pu ne pas être aveugle, elle sourit de nouveau. Que pouvait il en savoir ? la connaissait il avant ? Si une personne était aveugle, elle ne pouvait décemment pas ne pas être aveugle, mais certes elle pouvait prétendre avoir des yeux. Le problème c'est que si Misao faisait la même chose, et bien elle verrait ... Elle n'utilisait pas le henge, ou plus le henge, Cette technique était une torture pour elle car à chaque fois son choix de ne rien voir était remis en cause et elle pouvait flancher.

Elle continua de marcher silencieuse, mais un peu plus triste. Les paroles de Kibito lui firent mal. Ils avaient chacun leurs propres démons. Elle leur demanda ensuite qu'ils lui expliquant leur henge, pour avoir une idée de leur tête. Genzo expliqua qu'il s'était changé en petit garçon et il vint près d'elle pour l'aidera marcher. Elle donna le nom du bateau quand ils arrivèrent au port. Et elle se laissa guider par ses deux grands garçons. Certainement que leur contact comprendrait qui ils étaient vu qu'ils sont quatre. Ils s'arrêtèrent face au bateau.
Yakusoku Misao Chûnin de Kirigakure no Sato
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Urasawa Kenji
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Message par Urasawa Kenji »

Un sourire mélancolique, dans un paysage bucolique ? Certes non, Kenji avait été plus qu'irrité par l'attitude irresponsable de Waku et d'une placidité sans faille son regard transperça le jeune homme lorsque celui-ci revint vers le groupe. Le capitaine du navire, ne paraissait guère inspiré de confiance en voyant une telle scène, et commença à marchander à un tarif plus élevé pour recueillir les quatre shinobis plus trois autres qui ne devraient pas tarder à arriver, mais notre Jônin ne pensait pas que Misao réagirait aussi vite, et viendrait à leur rencontre.

Aussi quelle ne fut pas sa surprise lorsque sortant de la brume, quatre silhouettes déchirèrent ce brouillard aussi visqueux que les toiles d'araignées des granges mal entretenues. Pourtant, au sein de leur groupe, Kenji eut un terrible préssentiment. L'un d'eux était un traître... forcemment, ce n'était pas possible autrement. Il y avait trop de monde... oui trop de monde, Kenji le savait. Qui était le traître ? Rapidement son choix se porta sur Genzo ou Soi Fon, tous deux avaient subis de terribles supplices de la part de leur ancien Jônin et il savait que pareil rancoeur pouvait être source de haine et de vengeance. Contemple le crépuscule de leur vie, erreur incertaine et fatale, marchant sur le fil ténu de la vie celui-ci allait se rompre emportant avec lui, dans sa chute l'un de ces deux genins.

Triste fin lorsque commence à peine l'aventure. Mais pourtant il devait s'assurer d'une chose avant tout ça. Que chacune des personnes présentes ici ne trahirait pas. Aussi se retourna-t-il vers le capitaine...

"Je pense que vous devriez ne pas trop vous montrer si difficile en affaire. Ma patience est fort limité et je ne m'embarasse pas tellement de sentiments pour arriver à mes fins... la preuve."

D'un regard Genzo, se retrouva immobilisé. Le regard terrorisé... une vision d'horreur emplissait son cerveau. Une triste fin, s'annonçait pour lui, la fin réservée au trâitre, mais avant tout s'assurer que Soi Fon ne complotait pas avec lui.

"Soi Fon... porte lui le premier coup, prend un kunai et plante le dans sa chair... ensuite chacun de vous fera de même, Waku, Yoruichi et Kibito, vous achèverez cette personne, ce traître. Je ne veux aucune compassion... vous êtes des ninja. N'oublions pas ce qu'était l'exam Genin à mon époque... Juste un avant goût.

A chacun des élèves, il avait envoyé un Kunai pour qu'il s'exécute. Genzo ne pouvait se défendre, il avait été bien trop affaibli. Derrière lui, le capitaine commençait à stresser face à ce spectacle peu commun et commençait à reculer pour réintégrer son navire en toute discrétion.

Je pense que vous devriez rester et assister à ce petit spectacle... à moins que vous ne vouliez subir le même sort ?

Son regard froid, dur comme la pierre, les bras croisés, il attendait... Que le sang coule jusqu'à ses pieds, il n'espérait rien d'autre !
Urasawa Kenji , Jônin agité du bocal, Kiri.

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Soi Fon
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Message par Soi Fon »

Durant le trajet qui les mena au port, le jeune homme qu’elle était devenue à l’aide du henge mit au courant de l’existence des ryos, que lui avait confié Misao, ses camarades puis les partagea en part à peu près égal entre eux quatre. Ainsi, si l’un deux se faisait dépouiller de ses affaires, il leur resterait bien assez d’argent. L’idée de Misao lui plaisait, bien au contraire du contact physique qu’elle lui avait imposé. La jeune fille avait eut bien du mal à ne pas hurler ou la frapper mais, ça n’aurait fait qu’entraver d’avantage cette mission qui était déjà assez mal partie.

A peine arrivés dans le port, les ennuies commencèrent. Que se passait-il ? Genzo s’était soudain immobilisé en voyant une mystérieuse personne. Soi Fon ne l’avait jamais vu, du moins pas sous ces traits. Cette personne était Kenji mais, ça, elle ne pouvait pas le savoir, du moins pas d’un simple regard.
Bien vite, le mystère de l’identité de leur agresseur fut levé, cette voix, cette façon de parler, ce ne pouvait qu’être lui, la seule question était, comment lui avait fait pour les reconnaître ?

Kenji, si c’était bien lui n’était pas seul, parmi les nouvelles têtes, il en nomma deux, Waku et Yoruichi.
Plus important encore, qu’est-ce que c’était que cette histoire de traître ? D’un geste rapide, elle attrapa le kunaï à la volée. On lui demandait de s’en prendre à l’un de ses équipiers mais, la situation était-elle bien ce qu’elle paraissait ? Et si ce n’était pas Kenji ? Et si quelqu’un avait imité sa voix pour mieux les piéger ? Peut-être même était-ce lui le traître. Si ça se trouvait, il voulait que Genzo meure pour pouvoir ensuite avoir plus de facilité à les vaincre. Non, il y avait trop d’éléments incertains dans cette affaire pour qu’elle puisse ainsi s’attaquer à Genzo sans même en savoir un peu plus.


"Kenji, tu me demande de prendre la vie d’un traître, si Genzo en est bien un, c’est avec joie que je m’exécuterai mais, tu ne peux pas nous demander de faire ça sans même nous donner de preuves.
Lorsque j’ai rencontré ton oncle, celui-ci s’est montré des plus méfiants envers moi car, dans notre monde, l’ennemi peut venir de n’importe où. Peut-être même est-ce toi notre ennemi. Sans plus de preuve, je ne peux pas le tuer. Contrairement à ce que tu sembles penser, nous ne sommes pas de simples objets qui ne pensent pas, tu es l’un de ceux qui m’ont formé et, tu devrais savoir que je ne suis pas stupide au point de commettre un tel acte sans être certaine de la culpabilité de mon camarade."


Elle avait dit tout cela d’une voix calme. Elle ne voulait tuer personne mais, s’il y avait un traître parmi eux alors, elle n’hésiterait pas une seconde. Et si Genzo les avait vraiment trahis, elle s’arrangerait pour que son coup soit plus douloureux que mortel afin qu’il agonise le plus longtemps possible.
Les traîtres sont comme onbaa, la bête légendaire de Konoha, ils s’accrochent à vous, vous suive partout, ils vous parasitent en s’incrustant dans votre vie puis, arrive un moment où ils se transforme et où ils vous détruisent. Les traîtres sont pareils, ils sont vos amis jusqu’au moment où la situation tourne à leur avantage et là, ils s’en prennent à vous. Ces lâches sont capables de tout et même de faire tomber des empires pour peu qu’ils sont assez habiles pour ne pas se faire avoir.

Soudain, la jeune fille se rendit compte qu’en agissant ainsi, elle paraissait suspecte, peut-être même Kenji était-il entrain de la tester mais, elle ne pouvait pas tuer Genzo simplement sur des présomptions. Pourtant, c’était un ordre direct. Un ordre mais de qui ? Pouvait-elle lui faire confiance ? A qui pouvait-elle faire confiance ici ? Kibito, et encore. Mais, c’était bien tout.


"Je sais ce que vous vous dites, pourquoi fait-elle ça, pourquoi protège-t-elle ce type alors qu’on lui a dit de le tuer ? Peut-être même tout ceci n’est qu’une mise en scène pour nous tester et voir qui t’es fidèle mais, Kenji, ce n’est pas comme ça que je fonctionne. Et avant que l’on m’accuse, je vous le demande, pourquoi vous trahirais-je ? Il est bien trop de personne au village qui compte sur moi pour que je ne prenne le risque de les décevoir."

Pour son acte, peut-être allait-elle mourir. Bien sure, elle voulait vivre, il y avait encore tant à faire. Elle marcha alors en direction de Genzo et pointa son kunaï en direction de son bas ventre, de son très bas ventre, un endroit où aucun garçon n’aimait recevoir de coups et encore moins se faire poignarder. Quoique, s’il les avait vraiment trahis, ça ne lui servirait plus jamais. Puis, se saisissant d’un des kunaï que Kibito lui avait donné, elle se tint prête à subir la réaction de Kenji.
A Kibito, elle glissa ces quelques mots :
"Toi qui est l’un de mes rares amis, ais foi en moi, ne me laisse pas tomber, je sais que ça peut paraître dingue mais, peut-être tout cela n’est qu’un coup monté, nous devons agir prudemment et s'il le faut, nous allons devoir protéger notre camarade."
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Kibito Mane
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Message par Kibito Mane »

Le voyage se passa sans encombre et sans discussion pour la même occasion. Peut-être que le groupe avait encore quelques efforts à faire pour s’harmoniser, mais le jeune homme sentait que c’était peine perdu.

Il avait réfléchi à cette question en méditant près de la côte, il avait regardé les assauts continue des vagues qui meurtrissait cette forteresse immense et quasi indestructible. Et c’est à cette instant qu’il comprit sa propre bêtise de toujours vouloir que tout aille pour le mieux, il y avait des gens qui ne changent jamais et qui même en faisant des efforts, ne pourront jamais allé dans le sens des vagues.

Le nouveau port était identique à l’ancien, l’odeur en plus. C’était la chose qu’aimait le moins le jeune homme, cette odeur de mort séché qui après quelques temps arrivent dans nos assiette, il voulu faire la remarque à Soi Fon pour aiguiller l’atmosphère, mais l’une de ses impulsions le mit sur ses gardes. Il scruta la place à la recherche d’une quelconque attaque, lorsqu’il vit le visage livide de son co-équipier. Mort? Il n’aurait pas le temps de s’en rendre compte, car il lui fallait d’abord trouver le coupable de l’embuscade et tenter de rester en vie.

Il sortit un kunai de sa sacoche et se plaça au côtés de son amie afin d’avoir un plan plus large. Son regard se posa alors sur le corps parcouru de soubresauts de Wakabayashi, comprenant que la survit du groupe en dépendait, il tenta d’incanter une nouvelle technique avec le peu de chakra qu’il lui restait, mais n’en eu pas l’occasion, car une arme de jets vint stopper son acte futile.

Puis une voix coupa le brouillard, il mit quelques seconde pour voir d’où elle venait, et reconnu la silhouette du junin qui lui avait fait passer son grade. Il se détendit alors, car connaissant ses capacités, il se savait en sécurité.

Il se rapprocha et revit le regard fou de l’être humain et c’est alors qu’il se remémora la phrase de celui-ci, et qu’il comprit comment il était devenu ce qu’il était: l’examen genin. Le massacre dont il avait était en partie coupable lui avait donné ces pulsion meurtrières qui lui donnait envie de voir de plus en plus de sang et qui le poussait à vouloir tuer et voir la souffrance. Mais le jeune homme ne s’attarda pas sur le cas de son supérieur, on lui avait donné un ordre et il se devait de le faire.

Il rangea l’un de ses kunais pour n’en garder plus qu’un dans la main et se plaça derrière Soi Fon. Tout venait trop vite, il avait trop d’informations à assimiler, pourquoi était-il un traître, jamais il n’aurait deviné cette face de son co-équipier, il n’était pas possible que celui-ci les ait espionné, il était bien trop faible ou sinon... C’est alors qu’il se remémora la nuit qu’il avait tant voulu passer dehors, il aurait due se méfier.

Mais la voix de Soi Fon résonna dans son esprit et le fit sortir de sa réflexion pour le moins animé. Il desserra l’étreinte qu’il avait sur le kunai et laissa sa main droite se lover dans sa poche. Les affirmations de la kunoïchi était pour les moins intrigante et c’est alors que le jeune homme comprit l’erreur qu’il allait commettre.

La petite phrase qu’elle lui dit lui fit comprendre l’évidence même de certain des points et qu’il avait failli tombé dans un piège si gros qu’il ne savait pas pourquoi il n’était pas à la place de Soi Fon, à demander des indices.

Il comprit alors que celle-ci avait besoin de son soutien et que le fait de ne pas savoir qui elle devait écouter l’avait sûrement perturbé. N’écoutant que son coeur il se rapprocha d’elle et lui fit comprendre qu’il avait reçu le message, il prit alors une inspiration et d’une voix pleine d’assurance il dit:

“-Je sais que Soi Fon ne peu pas être une espionne, je l’a connais assez bien pour dire que son but ne pourra pas se réaliser si notre village n’est pas là, avec ses classes pour le diriger. Et tout comme elle je ne tuerais pas mon co-équipier sans comprendre de quoi il est accusé, j’attendrait donc de savoir certaine des raisons qui nous force à enlever la vie à cette personne.”
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Kohaku Mizunomaboroshi
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Message par Kohaku Mizunomaboroshi »

Waku fut surpris de voir qu'ils ne seraient pas quatre, mais davantage. Il gardait néanmoins la tête basse, il était triste d'avoir déplu à Kenji. En plus, à cause de lui, ils allaient maintenant devoir payer plus cher. Il se sentait coupable, et un air préoccupé pouvait se lire sur son visage. Pour l'enfant, causer des ennuis aux gens était la pire des abominations qu'il pouvait réaliser. Lui qui ne voulait que le bien au tour de lui, sa réaction puérile avait failli leur coûter le voyage.

L'enfant fut tiré de sa rêverie lorsque son regard se posa sur l'un des nouveaux arrivés et qu'il remarqua sa frayeur. Au début il pensa que, comme lui, Genzo avait la phobie des bateaux. Mais il ne tarda pas à constater qu'il en allait tout autrement. Evidemment, l’adolescent ne comprit pas qu’il s’agissait là d’un genjutsu ou de quelque chose du même goût, non, il ne savait pas de quoi il retournait, et cela l’intriguait. A entendre Kenji, ce garçon était un traître. Waku l'observa fixement: il n'en avait pourtant pas l'apparence. Mais il ne se fia pas là-dessus, car il savait combien celles-ci étaient trompeuses, et il s'agissait certainement, en plus, d'un Henge. Il ne savait pas pourquoi, il ne savait pas comment Kenji savait, mais il s'avérait qu'il était un traître. Du moins était-ce ce que Kenji disait. Et Waku lui faisait confiance. En plus de cela, il désirait se faire pardonner sa conduite. Alors il avait confiance en ce que le jônin disait. S'il disait que c'était un traître, alors Genzo en était un. Cependant, la suite le fit blêmir. Il allait falloir le tuer.

Waku n'avait jamais tué personne et il n’avait d’ailleurs aucune envie de le faire. Il ne voulait pas voir ça, et l'envie de fuir lui revint. Mais la stupeur et cette curiosité humaine le firent néanmoins rester, incapable de bouger. Ainsi le kunaï destiné à l'enfant tomba t-il à terre, car il ne le rattrapa pas, trop abasourdi. Kenji avait pourtant bien prononcé son nom: il était donc chargé du même devoir que les autres. Ce qui inquiéta Waku était qu’en prononçant leurs noms, le jônin avait compromis leur couverture – et d’ailleurs Soi Fon en rajouta.

L’enfant fixait l'arme tandis qu'un jeune homme prenait la défense du malheureux. Non, il ne voulait pas voir ceci. *Mais c'est un traître... Il faut tuer les traîtres...pour Kiri...*Et pourtant. Waku se remémora Keyran. Celui que tout le monde prenait comme un traître. Certes, à une époque, il en avait été un, mais à présent, l'enfant était persuadé que l'homme qu'il aimait tant avait été victime d'une manipulation. Keyran ne le lui avait jamais dit, ne lui en avait jamais parlé, et n'avait même pas cherché à défendre sa cause, mais au fond de lui, Waku sentait qu'il n'avait qu'une envie, celle de se racheter. Et s'il en allait de même pour Genzo?

Mais Kenji...Kenji était également un traître, à sa manière. Il l'avait dit: tous en venant ici, étaient considérés comme des traîtres. Alors de quelle traîtrise Genzo était-il accusé? Trahir un traître… n’était-ce pas là le juste équilibre ? Un autre garçon vint alors conforter les paroles du premier. Tous deux prenaient sa défense. Il les comprenait. Ils étaient leur ami.

Alors qu'est-ce qui poussa Waku à ramasser son kunaï? Il avait hésité. Mais il s'était baissé, et avait ramassé l'arme, la fixant comme s'il s'agissait là d'un ver de terre tout dégoûtant ayant traîné dans des défections de chiens galeux errants. Mais... c'était une arme, et cela avait quelque chose de fascinant. Certes, il avait déjà eu un sabre entre les mains. Mais il voyait le sabre comme un cadeau, un objet de valeur auquel il ne comptait pas toucher, qu'il voulait simplement garder près de lui et admirer, comme un enfant le ferait avec un ours en peluche. En revanche, il considérait le kunaï comme un monstre redoutable qui pouvait faire du plus gentil des enfants un meurtrier. Un sentiment de puissance qu’il s’était aussitôt efforcé de chasser avait l’espace d’un instant envahi son esprit. Il regarda Genzo. Un être humain, comme lui.

Waku ne voulait que le bien autour de lui. Et en l'occurrence, « autour de lui », c'étaient les trois personnes qu'il "connaissait" depuis un jour, un peu plus pour Kenji, et ceux qui venaient d'arriver. Il leur faudrait faire la route ensemble, et ce, pour l'avenir de Kiri. Mais les deux groupes, les nouveaux arrivés, et ses propres compagnons, semblaient divisés. Deux du groupe d’en face s'opposaient à Kenji, qui s'était jusqu'alors montré gentil avec Waku. En deux jours, Waku avait trouvé quelques ressemblances entre Kenji et Keyran. Et puis, il y avait Nagao, qui aimait Kenji, et que Kenji aimait, qui était gentille aussi et qui était venue le chercher. Or vu que les deux s'aimaient, ce qui faisait plaisir à l'un ferait plaisir à l'autre. Donc si Kenji voulait que le traître soit abattu, Nagao le voulait aussi. Les deux personnes qu'il méconnaissait le moins. Ensuite venait Yoruichi, qui n'avait encore rien fait et rien dit, mais qui était du même groupe, et l'élève de Nagao. Si Waku qui était l'élève de Kenji, voulait faire plaisir à Kenji, il paraissait donc logique que Yoruichi, si elle était l'élève de Nagao, voulût faire plaisir à Nagao. Et donc être d'accord avec Kenji puisque Nagao l'était aussi. Logique, implacable.

Cela faisait trois personnes. Contre deux, qui n'étaient pas contre l'idée, mais qui voulaient seulement des preuves. Indécis. Et un, qui était présumé traître, et dont la mort règlerait l'histoire. En plus, ne pas tuer le présumé traître était trahir l'espoir de liberté de Kiri. Mais tout de même. La mort n'est pas rien, et ceci Waku le savait. Cela le rebutait. Le dégoûtait, et surtout, l'effrayait. Il ne se remettait toujours pas de la mort de Keyran. Et lui, qui avait l'âme si pure, ne voulait pas commettre l'irréparable. Il regarda Genzo. Le pauvre malheureux semblait horrifié. Il ne semblait pas se rendre compte de ce qui se passait.

Alors pourquoi Waku avança t-il vers lui? D'abord par pure gentillesse. Il voulait voir ce qui causait ainsi sa tourmente, et peut-être même l'aider. Il espérait qu'en revenant à la réalité, Genzo s'expliquerait, et que tout s'arrangerait: car au fond de lui, Waku présumait innocents ceux dont la culpabilité n'avait pas été prouvée. On pouvait voir sur son visage un air qui voulait inspirer confiance au genin. Mais lorsqu'il le secoua gentiment pour lui faire reprendre conscience du réel, il n'en fut rien. A ce moment là, l'enfant regretta de ne pouvoir parler. Ce qu'il aurait aimé l'appeler, lui dire "Reviens! Reviens parmi nous!". Mais Genzo ne réagit pas, et se trouvait dans un état qui quelque part effrayait le garçon. Qui le mettait mal à l'aise. Non pas qu'il ressentait la terreur qui habitait le genin, mais son air horrifié lui faisait peur.

La peur ne suffit pas à justifier des atrocités, comme celle de tuer quelqu'un. Mais discuter aurait pris longtemps. Et du temps, Waku avait assez entendu Kenji répéter qu'ils n'en avaient pas assez pour laisser les autres en perdre. Il fallait avancer, avant que les ninjas de Kiri ne se missent à leur recherche. Sinon, c'était le village tout entier qui était condamné. Kenji l’avait dit. En plus, les gens qui se trouvaient alentour connaissaient maintenant leurs noms.

Evidemment, Waku ne fit pas cela la confiance tranquille. Mais tous les éléments accumulés, ajoutée à la pression, et l'envie d'en finir de cette inconfortable situation, ainsi que la peur d'être considéré comme un traître et tué a son tour, tout cela eut pour conséquence de faire prendre à Waku sa terrible décision. Il avait envie de faire le bien autour de lui, mais n'était pas impartial. Le bonheur des uns fait obligatoirement le malheur des autres. Et l’on ne dispose pas forcément devant soi du temps de faire des compromis. De plus, il avait des parents, à qui non seulement il avait menti, mais qu'il avait envie de revoir, ne fût-ce que pour leur dire adieu, les embrasser une dernière fois. Il ne voulait pas les quitter dans le mensonge, il voulait au moins s’excuser, se rattraper. Alors s'il mourrait comme traître...

Et surtout, surtout: cela aurait déplu à Keyran.

Il n'en avait aucune envie. Cela le dégoûtait même, et il savait qu'il s'en voudrait sûrement toute sa vie d'avoir fait ceci. Mais c'était un ordre. Il s'était inscrit à l'académie, il devait maintenant en assumer les responsabilités. Les bisounours ne deviennent pas des ninjas. Il était entré dans un monde qui n'était pas le sien, et dont les histoires de Keyran lui avaient donné un avant goût. Il savait à quoi s'attendre en s'inscrivant, et il s’était inscrit de son plein gré. Il avait des responsabilités. Evidemment il doutait. Mais dans ce cas là, il faisait ce que Keyran lui avait toujours dit: "en cas de doute, si ton coeur ne t'aide pas, si ta pensée est trouble et que tu te sens perdu, applique les ordres à la lettre: ils sont là pour cela, et ce seront les seuls responsables." Certes ; il n’allait pas appliquer à la lettre l’ordre de Kenji, puisque c’était la genin qui était chargée de porter le premier coup, et qu’elle ne semblait pas décidée à le faire.

Waku leva la tête vers Soi Fon et Kibito, avec un regard d'excuses, mais avant-coureur de ce qu'il allait faire la seconde suivante. En même temps, ce regard avait quelque chose de triste. Le henge facilitait tout de même les choses: ses yeux semblaient plus décidés qu'il ne l'était réellement, et le doute qui aurait pu le compromettre était quelque peu effacé de ce visage dont il ne maîtrisait pas encore entièrement les expressions. Il aurait aimé leur dire qu'il était désolé, leur expliquer pourquoi il faisait ceci, en y mettant le ton et toutes ces choses que l'écrit ne permettait pas de transcrire, leur faire comprendre que cela était pour le bien de tous, de leurs familles, de leur village, ce village d'où ils venaient, dans lequel ils avaient sûrement même grandi. *Le petit square…* Leur expliquer, pour ne pas, lui-même, être un traître aux yeux des nouveaux arrivés.

Puis, il se retourna vers Genzo. Avec ce même regard d'excuse, mais qui, en même temps, traduisait une sorte de mise en confiance, un "ne t'inquiètes pas, tout se passera bien" silencieux. C'était sans doute ce que Keyran aurait voulu. "si tel est ton devoir". Il ferma les yeux. Parce qu'il était un être humain. Un enfant. Il n'était pas parfait et un peu de lâcheté existait en lui. Il ne trouvait pas la force de regarder ce qu’il faisait en face. Mais il avait tout de même visé avant. Il prit une dernière inspiration, et frappa, se tenant en face de Genzo. Il avait visé le coeur, mais avait dévié son geste au dernier moment pour frapper ailleurs. Il avait déjà corrompu le sien propre par ce geste immonde. Il n'allait pas en plus briser celui de Genzo, qui, en d'autres circonstances, aurait peut-être pu devenir son ami.

Il ne savait même pas en quoi ce jeune homme les avait trahis. Mais il avait frappé, y mettant tout ce qu'il avait pu. Parce qu’on lui avait dit de le faire. Cependant, il y avait eu quelque chose dans son geste qui laissait voir qu'il regrettait, qu'il faisait ceci contre sa volonté, ou plutôt, que si cela n'avait tenu qu'à lui, il ne l'aurait pas fait. Mais il faisait ceci parce qu'il jugeait que cela valait mieux pour l'intérêt de tous, aux dépens de ce que lui dictait sa propre conscience.

Et lorsqu' après avoir frappé Waku rouvrit les yeux, on put y lire une horreur semblable à celle qui se trouvait dans les yeux de sa victime, une tristesse sans nom. Il restait là immobile, avec cette éternelle question qui revient si souvent après des événements démesurés "Et maintenant?". Il ne savait pas s'il avait réussi. Il n'avait pas regardé, il ne voulait pas voir. D'abord parce qu'il n'osait pas, et ensuite, parce qu'il savait que regarder en face ce qu'il avait fait lui eût été insupportable.

Désormais, il ne lui restait plus qu'une seule chose à espérer: que Kenji ne lui en voulût pas d'avoir désobéi en n'ayant pas attendu que ce fût Soi Fon qui portât le premier coup.

Et vu l'état dans lequel se trouvait Genzo, l'enfant avait le sentiment de, quelque part, l'avoir sauvé. Délivré. Mais il savait que tel sentiment était mal, et faux. Il ne pouvait cependant s'empêcher de se réfugier dedans. Après tout, il n'était qu'un humain. Un enfant. Il avait fait ceci en pensant bien faire, en toute innocence.
Dernière modification par Kohaku Mizunomaboroshi le ven. 26 mai 2006, 12:56, modifié 1 fois.
Waku Namata, étudiant de Kiri
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Soi Fon
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Message par Soi Fon »

Waku s’était approché d’eux d’un pas calme, il n’avait pas pipé mot et, cette situation stressait grandement la jeune fille. Elle ne savait pas ce qu’elle devait faire, si elle devait s’interposer, le repousser ou bien frapper Genzo. Elle se sentait mal, elle aurait voulu crier, hurler sa rage, son désespoir face à une situation qu’elle ne contrôlait pas mais, elle devait se montrer forte. Elle repensa alors à son maître, son vrai maître, celui qui lui avait apprit cette mystérieuse technique durant l’entraînement de survie, Shimone, comme lui se serait comporté face à pareil situation ? Elle n’aurait su le dire mais, lui ne serait pas resté à ne rien faire, ce n’était pas dit qu’il aurait fait le bon choix mais il ne serait pas resté passif comme elle l’était en ce moment même.

Waku leva alors les yeux vers elle, son regard semblait chargé de tristesse, il semblait aussi implorer le pardon, le pardon pour ce qu’il allait faire. La jeune fille se méfiait de lui, qui était-il, que leur voulait-il ? Puis, se fut le drame. Waku, sans même leur laisser le temps de réagir planta sa lame dans les chairs de son équipier. Soi Fon avait tendu son bras dans un geste vint pour l’arrêter mais, elle qui portait le nom de déesse de la rapidité n’avait pas fait assez vite. Qu’avait-il fait, qu’avait fait ce Waku ? De quel droit avait-il attaqué le genin ? C’était à elle de le faire et, elle voulait des explications.
Le coup bien que n’ayant pas touché le cœur était grave. L’étudiant avait sans doute perforé le poumon de Genzo et déjà le sang lui montait aux lèvres. S’en fut trop pour elle. Lâchant l’un de ses kunaï, elle se tourna vers le meurtrier de son camarade et lui expédia son poing en pleine figure. Elle y avait mit toute sa force et le disciple de Kenji se retrouva projeté en arrière.


"Qui es-tu pour faire cela ? Si ce qu’a dit Kenji est vrai, c’est à nous membre de cette unité que revient de s’occuper de lui, pas à toi petit con."

Ce geste qu’elle venait de faire ne sauverait pas son équipier mais, il allait lui donner un peu de temps, ils étaient à présent entre eux, la team Trust, une équipe d’antisociaux. Qu’allait devenir cette équipe sans son solitaire ? L’avenir le leur dirait. Elle s’agenouilla alors aux côtés de Genzo et, d’un coup rapide elle lui trancha la gorge. Elle ne pouvait rien pour le sauver, le coup était mortel et tout ce qu’elle pouvait, c’était abréger sa souffrance. Il existe des blessures que l’on ne peut pas soigner et bien que n’y connaissant rien aux jutsu médicaux, elle était certaine qu’il était trop tard pour lui, son geste était ce qu’elle pouvait faire de mieux. A présent, elle se fichait bien de savoir si oui ou non c’était un traître, pour elle, tout cela n’avait plus la moindre importance. Elle ne voulait même pas le venger. Bien qu’étant son équipier, ce n’était pas son ami mais, elle comptait bien tirer cette histoire au claire, mais, plus tard.

Pour le moment, elle se trouvait agenouillée aux côtés de Genzo. Sur ses joues, pas une larme, sur elle, du sang, le sang de son camarade. Elle le serra dans ses bras, en un dernier adieu se maculant un peu plus de ce liquide rouge qui s’écoulait du jeune homme. Elle ne savait plus quoi faire, mais, était-ce bien important ? Si ça se trouvait, on lui réservait le même sort. Allait-on la tuer pour ce qu’elle venait de faire ? Si c’était le cas, ce ne serrait pas une Soi Fon prostrée qui mourait mais, une genin les armes à la main qui se battrait jusqu’au bout, jusqu’à son dernier souffle.

Elle ne s’en était pas encore rendue compte mais, son illusion, sous le coup de l’émotion commençait à se troubler, oh, ce n’était pas grand-chose, de petites fluctuations, une mèche qui s’assombrissait par-ci par-là, le sang qui disparaissait sous l’illusion pour réapparaître la seconde suivante et seul un observateur avisé s’en serait rendu compte.
Toute cette scène, ce drame, ne l’avait pas laissée indifférente et il aurait fallut être fou pour ne pas réagir à cela, pour se contenter de rester calme, sans réagir.
S’en était trop pour elle, son esprit était tout chamboulé, elle avait tué un homme, qu’avait-elle fait ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Elle, elle n’avait pas voulu cela, elle avait juste voulu abréger ses souffrances. Elle qui se croyait forte avait été bien plus affectée qu’elle ne le pensait par son acte. Sur la plage, durant son entraînement, elle s’était imaginée tuant moult ennemis mais, ce n’était pas pareil, eux elle ne les connaissait pas.
Soudain, sans crier gare, elle chuta en avant, le choc avait été trop grand et elle avait perdu connaissance. Etrangement, son illusion ne s’était pas dissipée, peut-être l’énergie résiduelle mais, il était certain que ça ne durerait pas et, il fallait la transporter à l’écart avant que tous ne voient que le jeune homme qui venait d’abattre le petit garçon dont Genzo avait prit l’apparence était en fait une jeune fille. Peut-être était-il temps de lever l’ancre et de quitter ce port.

Sa dernière pensée avait été pour Genzo dont elle espérait que le corps ne resterait pas ici à croupir dans cette rue ou sur un tas de fumier un peu plus loin. Ce qu’elle aurait voulu, c’était une crémation pour lui mais, il y avait bien peu de chance pour que ce traître n’y ait droit mais, ça, il serait sans doute trop tard lorsqu’elle se réveillerait pour qu’elle puisse y aller de son avis.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
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Kibito Mane
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Message par Kibito Mane »

Kibito regarda le jeune homme s’approcher, il lisait dans ses yeux une profonde tristesse ainsi qu’une dévotion implacable envers son supérieur. Le jeune homme tremblait presque, visiblement il venait de sortir de l’académie et cette première excursion était quelque chose de nouveau pour lui. Ce fut ce qu’il conclu en voyant la triste prise qu’arborait le kunai. Il comprit immédiatement l’acte irréparable que celui-ci allait commettre mais Kibito ne réagit pas. Il avait trop pensé aujourd’hui et il ne se sentait pas la force de résister à qui-quonque, c’était comme si son corps ne lui répondait plus ou était dans une profonde léthargie

Son esprit se mit à vagabonder, le bruits des pas du jeune homme se firent de plus en plus lointain, les paroles de sa co-équipière disparurent. Il se sentit à la fois las et libre, il aurait voulu tout abandonner, laisser le gens se débrouiller seul, ne pas réagir, mais il avait des devoirs et ne pouvait s’y soustraire. Il rouvrit les yeux et peu à peu entendit le bruit d’un coup, celui du sang qui ruisselle ainsi que les plaintes de sa co-équipière. S’était la fin de la team trust. L’irréparable s’était produit à cause d’un gamin qui avait obéis bêtement aux ordres de son Sensei ou plutôt à cause de lui qui n’avait pas réagis devant l’attaque d’un ninja ? Lequel des deux était le plus à blâmer

Il réalisa alors que le monde avait encore besoin de lui, et qu’en laissant un tel acte se produire, il avait mis fin aux jours de son co-équipier, maintenant il était trop tard. Il ne leur fallait plus de preuves ni de compassion pour Wakabayashi, il était mort qu’il soit coupable ou non.

Kibito recula puis se baissa lentement pour ramasser l’un des kunai qu’avait jeté Kenji. Il le tint dans sa main et le jeta négligemment vers le cadavre inanimé d’un homme qu’il aurait voulu connaître et avec qui il aurait pu nouer de liens, puis il fouilla dans sa poche et lança l’argent que lui avait donné Soi Fon en direction de sa Sensei.

Il fit quelques pas encore et se rapproche de Soi Fon, il tâta son pou et en constatant qu’elle n’avait rien, il la souleva délicatement et la plaça sur son épaule gauche.

*C’est un fausse maigre ma parole.*

Puis il se rapprocha de l’être qui avait détruit son alliance et lui dit doucement :

« - La prochaine fois j’espère que tu réfléchira mieux, parce qu’il se pourrait que tu te retrouve à sa place. »

Puis il se tourna vers Kenji, personnage imposant et énigmatique, et il dit d’une voix forte et intelligible :

« - Nous venons de faire selon vos ordres, je pense qu’il vaudrait mieux expliquer à ce jeune homme de quoi était accusé notre ami, pour qu’il comprenne pourquoi il à commis un tel acte. »

Kibito était lui aussi épuisé et ce fut avec un effort surhumain qu’il réussit à garder le corps de Soi Fon sur ses épaules.
Kibito étudiant à Kiri

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Wakabayashi: le repéché mort
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Yoruichi
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Message par Yoruichi »

Yoruichi s 'était approché du bateau, avant que ses qustions ne la fasse se raviser. Mais elle espérait que tout ceci n 'était pas une manipulation, une tromperie. Non pas pour son amour propre, mais pour celui responsable de cela, car alors il encourirait sa haine.
La jeune femme ne remarqua le petit groupe qui s 'approchait du leur, la brûme lui avait camouflé leur arrivé. Tout comme elle Kumiko avait suivit Kenji. Yoruichi avait remarqué la réaction qu 'avait eu sa senseï en retrouvant le Jönin, ainsi que sa réaction à lui. Ces deux la semblaient liés par un désir, un sentiment fort qui semblait leur faire peur. Ceci pourrait troubler l 'esprit de sa senseï, et les conduire toute deux à faire des erreures, concernant cet homme.
La réaction de Waku devant le bateau semblait avoir quelque peu irrité le Chônin, son senseï. Deplus le capitaine du bateau semblait avoir décidé de revoir ses prix à la hausse. Ces deux comportements semblaient avoir transformer l 'irritation de Kenji en une froide colère.
Ce n 'est qu 'a ce moment que la jeune femme perçut l 'arrivée du deuxième groupe. Ces derniers arrivants se dirigeaient vers eux en suivant le rythme imposé par la vielle femme qui les accompagnait.

*Qu 'est ce que cela veut dire? Mais qui sont ils, cette situation devient de plus ne plus étrange.*

La jeune femme fut sortie de sa réflexion par les paroles de Kenji.

*Un traitre, il y a un traitre parmis ce groupe!*

La jeune femme attrapa le kunai que venait de lui lancer le Chônin. ce n 'était que grace à sa rapidité que Yoruichi put le rattrapper avant qu 'il ne tombe. Le capitaine du bateau ne semblait pas trés fier et la menace de Kenji finit de le terroriser.
Mais que devait elle en faire, tuer ce Genzo? Et pourquoi car cet homme qui restait un mystère pour elle le lui ordonnait. Elle n 'avait aucun ordre à recevoir de lui, elle était sous la responsabilité de Kumiko. Mais si il y avait un traitre parmis eux, elle devait l 'éliminer tel était son devoir. Mais le jeune Waku, le doux et timide Waku lui permis de ne pas avoir à prendre de décision. Mais son coup manqua de désir de tuer et ce dut être au compagnon de ce Genzo de mettre fin à la vie de ce dernier. Le jeune homme qui venait d 'achever le soi disant traitre semblait sous le choc de son geste et son Henge se brouilla un instant.
Un autre compagnon du mort prit la parole s 'adressant directement à Kenji. Lui conseillant d 'expliquer à Waku la raison de son geste. Yoruichi réalisa alors que son jeune compagnon semblait lui aussi sous le choc de son geste, attendant de voir ce qui allait se passer.
Yoruichi s 'approcha de lui et lui posa une main sur son épaule. Elle ne fit rien d 'autre. Le visage de l 'homme qu 'elle était devenu lui offrit un sourire de soutiend, mais son regard lui ne montrait aucun sentiment.

"Tu as fait ce qu 'il fallait, rien d 'autre ne compte."
Yoruichi Kirosaki, étudiante de Kirigakure no sato
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