[Kiri-Team]Sur le bateau... la galère.

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Kohaku Mizunomaboroshi
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Message par Kohaku Mizunomaboroshi »

Lorsque Soi Fon le frappa, et qu’il recula sous le choc, Waku ne chercha même pas à se défendre. Son nez fragile s’était mis à saigner. Un acte pas si grave que cela, en soi, un nez qui saigne s'arrête facilement, car fort heureusement il n'était pas cassé. Le seul problème était le suivant: le henge permettait-il de cacher un saignement de nez alors que des gouttes tombaient déjà sur le sol? Ou bien cela ne se voyait-il pas, et dans ce cas là, les clignements d'yeux, les mouvements respiratoires, et toutes ces autres choses auxquelles on ne pensait pas forcément ne se voyaient pas non plus. Mais le problème, en fait, était surtout que l'acte de Soi Fon avait été de trop pour le jeune shinobi, et qu'il avait perdu toute sa concentration.

Waku était redevenu Waku. TOut ce qu'il avait tenté de cacher derrière son henge venait d'être mis à découvert. Il appuyait sur son nez, la tête penchée vers l'avant, pour stopper l'hemorragie, les mains pleines de son propre sang. Il était un petit con. Oui, un con. Il baissa la tête, et ne réagit pas, se laissant blâmer par la genin. Il comprenait sa réaction, du moins il croyait la comprendre: il avait volé à Soi Fon la mort de son ami. Mais lui, lui n'était pas un traître, était-ce donc si inhumain d'avoir voulu le prouver aux personnes qui comptaient pour lui? Ca n'était pas à lui de le faire... pourtant Kenji avait prononcé son nom juste après le sien. Soi Fon devait porter le premier coup, et eux, les suivants. CHacun devait lui mettre un coup.

Il ne tenta même pas de s'excuser par le langage des signes. C'était sa manière d'assumer son geste, il en acceptait la sentence. Il pleurait. Et nul ne pouvait le voir, parce que ceux à qui il ne tournait pas le dos étaient un mort et une inconsciente. Lorsque Soi Fon s'effondra, Waku n'eut pas le temps de réagir, d'accourir vers elle pour voir si tout allait bien. Elle avait achevé son ami. SOn geste avait été sauvage. Alors pourquoi lui en voulait-elle? Etait-ce d'avoir tué Genzo, ou bien de ne pas l'avoir laissé faire?

Kibito s'approcha de lui,et lui parla. Waku ne savait pas s'il devait prendre ceci pour un avertissement, ou bien pour une menace, mais ce qui était sûr était que les deux genins venaient d'en ajouter encore plus à son sentiment de culpabilité. Il avait peur, peur de ces nouveaux arrivés qui venaient briser l'harmonie naissante de leur petit groupe de quatre. Il ne leur en voulait pas, il s'en voulait à lui-même.

Comme pour l'achever, le genin ajouta ensuite autre chose, qui porta le coup fatal à Waku. POur qu'il comprît les raisons qui l'avaient poussé à commettre un tel acte. Il savait pourquoi il avait obéi. Il savait pourquoi. Mais il ne savait pas, il ne savait plus, ce qui était bon, ou mal. Sa consolation fut la réaction de Yoruichi, qui se décida enfin à réagir. Sa phrase sonna comme une sorte de libération, et waku n'y tint plus. Il se mit à pleurer, tentant tant bien que mal d'arrêter les saignements de son nez.

Il avait commis le pire, et il semblait que sa raison d'agir avait été incomprise. Lui qui avait seulement désirébien faire... il tourna le dos à tous, pour ne pas leur infliger cette vision, celle d'un enfant défait, pleurant au lieu d'assumer, la face d'un meurtrier. Il avait obéi aux ordres. Mais il avait l'impression d'avoir trahi quelqu'un. Et c'était plus qu'il ne pouvait supporter. Trahi son groupe pour n'avoir pas su garder sa couverture, pas été capable de garder le henge. ET trahi les autres pour avoir obéi aux ordres. Les vêtements clairs qu'il portait sous son henge étaient à présent tâchés par quelques gouttes de sang qu'il n'avait pu éviter, et il pleurait. Pas pour ce qu'il avait fait, non. Il avait réfléchi avant. Il pleurait parce que les deux genins lui avaient fait du mal, et surtout, il avait l'impression d'être devenu ce "méchant garçon" contre lequel Keyran le mettait toujours en garde. Il se sentait bien pire que les trois malheureux gamins qui lui avaient, petits, mis du sable dans son sandwich, et qui l'avaient ensuite jeté à terre, puis maltraité pendant plusieurs semaines. Mais il avait été réconforté par Yoruichi, et était à présent animé d'un sentiment profond de reconnaissance envers elle.
Waku Namata, étudiant de Kiri
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Urasawa Kenji
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Message par Urasawa Kenji »

Quelle importance ! Une triste fin pour un pathétique Genin, cela ne l’affectait guère plus que cela. Que de sentimentalisme pour une sous-merde, pas même capable d’arriver à l’heure à un rendez-vous avec son maître, et indigne de toute confiance. Et c’était pour lui, toutes ces simagrées ? Mais avait-il réellement affaire avec des ninja ? Eberlué par ce pathétique spectacle, il ne put réprimer un léger haussement d’épaules. Les ordres étaient les ordres, et en aucun cas il n’avait à rendre de compte à des inférieurs en grade. Au contraire leur comportement inadmissible, d’insubordination devait être réprimer sévèrement. Pourtant d’ans l’immédiat, il n’avais pas le temps, et dans un petit carnet qu’il sortit de sa poche, il nota deux-trois choses rapidement.

Puis se tournant vers le capitaine, d’une voix sourde et monocorde,
« Je suppose que pour embarquer des femmes et après un tel spectacle, c’est plus cher ?
Le loup de mer en avait vu d’autres et ne perdait pas le sens des affaires, heureux de voir qu’il avait trouvé une personne avec qui négocier, n’hésita pas à augmenter son prix de manière exponentielle. Kenji guère dupe, et voyant que celui tentait de prendre avantage de la situation, réussit à négocier quelques arrangements, par rapport au contrat initial.

Pour être assez franc, le capitaine se foutait un peu de qu’il avait à bord, ce qui l’inquiétait plus était la réaction superstitieuse des marins et surtout la perte de concentration et la montée de désirs sexuelles refoulés que suscitaient une compagnie féminine dans un endroit aussi restreint. « Ils les effleurent, je les égorge » fut les derniers mot de Kenji, et après un silence de quelques instants, le capitaine rétorqua : « Hmm en tout cas lorsqu’elles iront sur le pont, qu’elles se déguisent… moi je ne veux pas voir de problèmes, surtout que vous n’apparaissez pas très clair dans cette histoire.

Après ce court échange d’à peine une minute, il ignora superbement la remarque de Kibito, n’ayant pas de leçons à recevoir d’un bleu, à peine sorti des langes de sa mère. De toute façon l’attitude de Soi Fon, était répréhensible et la Coure Martiale eut été un minimum… chefs d’inculpations ? Insubordination envers son supérieur ! Mutinerie ! Et j’en passe, mais le contexte étant exceptionnel, il la laissa traîner, ne lui accordant même pas un regard, méprisant cet être abject osant remettre en cause son autorité, et donc sa confiance… Mais comment pouvait il se battre s’il n’avait confiance en personne ? Peut on réellement efficace sur un champ de bataille, durant une mission, si on se met à discuter du bien fonde de tel ou tel acte ? Réfléchit on si l’ennemi, étant en face de nous, doit mourir, ne serions nous pas déjà mort si nous le faisions ? Se demande-t-on si le leader politique que l’on doit assassiner est un homme bon, lorsque son village vous envoie en mission et que c’est le rival qui paie ? Un ordre est un ordre, les ninja des armes au service de leur supérieur. S’il voulait du romantisme et de la bonté… il fallait choisir une autre voie. Ici, c’est l’ingratitude qui prône, les rôles abjects de l’ombre.

Mais Kenji ne pouvait ignorer Waku, prostré par terre. S’agenouillant à ses côtés, il posa sa main sur sa tête en gage d’affection puis vint la poser sur sa poitrine, tout en lui murmurant délicatement, qu’il avait bien agi. Il savait à quel point, Waku avait du prendre sur lui et avait fait preuve de courage pour accomplir sa mission, et notre Jônin n’aurait jamais pu se montrer ingrat envers quelqu’un qui fait son devoir. Oh certes ! Waku avait tremblé… mais qui n’aurait pas eu ce tremblement face à sa première victime… il avait porté le premier coup, le plus dur et le plus important. Il avait senti son kunai s’enfoncer dans une chaire humaine et tout cela Kenji l’avait vécu comme lui, il connaissait ce sentiment. Lorsqu’un être passe de vie à trépas, lorsque plein de vie, son corps s’immobilise, lorsque son souffle cesse, lorsque ses yeux se révulsent, lorsqu’un filet de sang tranche cette peau d’albâtre et le dernier rictus se fige, grimace ou sourire. La mort n’est pas un jeu, mais si l’on ne peut faire abstraction de ses sentiments humain, il faut croire en quelque chose lorsque l’on tue, et aujourd’hui ils aurait du croire en leur Jônin. Cette mutinerie était plus une crainte face à l’acte de tuer, que l’envie de sauver un camarade. En quelque sorte Kenji avait failli, mais surtout ils s’étaient montrés lâches. Et ça, notre Jônin mettrait du temps à leur pardonner une telle preuve de faiblesse.

Dans un dernier geste, il porta Waku contre lui, l’aida à se relever puis l’emmena jusqu’au bateau. Avant de monter définitivement, il se tourna vers la petite troupe,

« Que les femmes, se transforment en homme, jusqu’à notre cabine. Dans la cabine vous ferez ce que vous voudrez, par contre vous ne devez pas être vu en tant que femme par les membres de l’équipage. Donc tout devra être clos, mais surtout soyez prudentes… la vie de ces marins dépend de vous. »

Leur cabine ressemblait plus à un taudis minable qu’à une cabine sur un paquebot grand luxe… mais il ne s’attendait quand même pas à avoir l’eau courante, les transat et les lits douillets qui vont avec ! D’ailleurs, il n’y en avait quatre. Ceux-ci furent pour Yoruichi, Waku, Nagao, Misao, c’est Kenji qui en décida ainsi, et c’est ainsi que cela devait être. Soi, Fon et Kibito s’adapteraient après tout, ils avaient l’habitude de vivre à la rude.

Une fois installé, on put sentir les premiers tangage du bateau quittant le port, et dehors les hommes de l’équipage s’affairant.

HRP : Je suis impressionné de voir à quel point vous savez bien lire dans les pensées de Kenji… il n’y avait rien dans ses propos qui permettait de déterminer qu’il avait des doutes sur Soi Fon… mais peu importe, vos RP étaient amusants et j’ai pris beaucoup de plaisir à les lire. Pour les posts du bateau, vous pourrez raconter vos activités sur le pont et autres et vous créer des relations avec les marins. Sachez que c’est un bateau de pêche, et qu’il y a à peu près 10 membres d’équipages.
Urasawa Kenji , Jônin agité du bocal, Kiri.

Garde tes songes
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous.
(Baudelaire)
Kohaku Mizunomaboroshi
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Message par Kohaku Mizunomaboroshi »

Waku avait été surpris de la réaction de Kenji, et en même temps, rassuré. Il avait bien agi. Et le jônin ne semblait pas lui en vouloir trop pour son attitude précédente. Kenji l'emmena au bateau, mais lorsqu'il se retourna pour dire aux femmes de se changer en hommes, Waku se déroba pour retourner sur la terre ferme. Il ne fuyait pas, non, il avait quelque chose à faire avant. Peut-être lui en voudrait-on pour cela, mais il y tenait. Il s'approcha de Genzo, rapidement, et s'agenouilla à côté de lui. Il avait bien agi. Cette phrase que kenji lui avait dite résonnait dans tout son être, de même que la marque d'affection qui avait accompagné ceci le marquait. Keyran, Keyran faisait pareil avec lui.

Il ferma les yeux du mort. Un geste bête, qui paraissait sans doute inutile, mais qui pour Waku comptait beaucoup. Il ne répugnait pas à le toucher, contrairement à ce qu'on eût pu penser. Après tout, c'était un corps, et à présent qu'il était mort, son henge avait disparu, et l'enfant pouvait voir le vrai visage de sa victime. Un adolescent, comme lui, peut-être un peu plus vieux. Mort, il n'avait rien d'un traître. Une fois sa tâche accomplie, Waku se releva, après un signe de prière. Il avait du mal à se résoudre à le laisser ici, comme ça, mais le bateau ne l'attendrait pas, et il le savait. C'était tout ce qu'il pouvait faire. Il rejoignit ensuite les autres sur le bateau, puis dans la cabine. Il restait près de Kenji, instinctivement, puis ils s'installèrent. Waku posa ses affaires près du lit qu'on lui avait attribué, il était prêt à le laisser à quelqu'un d'autre, mais ne voulait pas faire d'histoires. Il remarqua qu'il avait toujours du sang sur les vêtements, et sortit de sa poche un mouchoir pour essuyer celui qui avait séché sur son visage. Il restait un peu en retrait, et il avait l'air triste. Mais il se sentait étrangement apaisé.

Kenji avait été, une fois de plus, gentil avec lui. Lorsqu'il avait ramené sa tête contre sa poitrine, un sentiment étrange, et agréable, avait envahi le jeune garçon. Il avait eu l'impression que rien ne pourrait lui arriver, et les paroles du jônin lui avaient fait du bien, comme celles de yoruichi d'ailleurs. Il y avait cependant eu quelque chose de plus dans les paroles de Kenji que dans celles de la jeune fille. Il avait bien agi. Cela créait, au fond de lui, un sentiment de fierté. Certes ce qu'il avait fait avait été pénible. Mais il avait racheté sa réaction précédente, et avait rendu quelqu'un content de lui. Il était à la fois triste et satisfait, à la fois fier, et en même temps, il s'en voulait de ressentir cette légère satisfaction après un tel acte. Et Kenji...Kenji lui rappelait Keyran. Il n'était pas le même, il en était même radicalement différent, mais dans cette différence, il y avait une ressemblance. Peut-être sa façon d'agir avec l'enfant, de parler. Dès le moment où Kenji lui avait posé la main sur la tête, Waku avait compris. Il s'était attaché à Kenji de manière étonnante pour quelqu'un qu'il connaissait depuis si peu de temps.

Le bateau s'était mis en vogue, cela ne faisait aucun doute, déjà Waku sentait son estomac le travailler. Il fixait le sol, se concentrant sur sa respiration. Il en avait déjà assez fait, s'était déjà fait assez remarquer. Il resterait dans la cabine, s'il ne bougeait pas trop tout se passerait bien. Il jeta un coup d'oeil inquiet à Soi Fon, histoire de s'assurer que ce n'était pas trop grave, mais il ne s'approcha pas. Il repensa à ce qu'elle lui avait dit. Il était un petit con. Une insulte brève, anodine, mais qui avait eu le mérite de lui faire du mal. Il n'était rien, il n'était personne, il avait obéi aux ordres, et était un petit con. Mais un petit con qui avait bien agi. Il était désolé pour elle. S'il avait pu parler, si seulement il avait pu parler! Il lui aurait expliqué. IL lui aurait dit d'obéir, il l'aurait convaincu, Kibito aussi, et ils n'auraient pas eu à subir les foudres de Kenji. Car cela se voyait, Kenji leur en voulait.

Waku s'assit là où il put et fixa le vide devant lui, à l'écoute de ce qu'il se passait alentour, mais concentré pour convaincre son métabolisme que non, ils ne flottaient pas, quelle idée. Les vagues de chaleur, heureusement, ne commençaient pas encore à monter en lui, mais il savait que cela ne tarderait pas. Non, il avait besoin de prendre l'air, de respirer, rester dans la cabine n'était pas une bonne idée, il n'avait pas de seau pour vomir, il lui valait mieux vomir dans la mer. S'excusant d'un sourire poli, déjà un peu pâle - et un regard plein de reconnaissance et de gratitude pour kenji et Yoruichi - mêlé à de l'admiration en ce qui concernait le jônin - Waku sortit de la cabine pour arriver sur le pont. Il évita le regard des marins. Il était un garçon, cela ne faisait aucun doute, mais il avait tout de même quelque chose de bien féminin dans ses traits. Il avait relancé son henge, pour dissimuler sa pâleur et son air de malaise derrière un sourire bienveillant. Il s'accouda là où il put, le plus devant possible, et regardait l'horizon se dessiner devant eux. L'odeur de la mer le rendait malade, mais au moins ici il pourrait vomir si besoin s'en faisait sentir. Il repensait à Keyran, sa mort, son entrée à l'académie, les derniers jours.

On pouvait donc voir,accoudé aux côtés de la proue, un enfant souriant à l'horizon et à l'avenir incertain qui l'attendait, masquant le deuil de son innocence derrière un regard qui se voulait enthousiaste, mais dont les mouettes n'avaient rien à faire, poursuivant leur chasse littorale.
Waku Namata, étudiant de Kiri
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Soi Fon
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Message par Soi Fon »

Une cabine, elle est plutôt exigu, à l’intérieur, une femme, elle n’est que peu vêtue, ah, oui, je vois, elle se change. Soudain, elle tire le rideau et ressort pour montrer sa tenue à une amie. Hum, je me rends compte que je me suis trompé d’endroit, mais, où étions nous alors si nous n’étions pas dans ce petit magasin de vêtement de Konoha qui avait déjà été le théâtre de nombreuses scène tel que des relookage de chuunin, des escroqueries plutôt à gauche ? Ah oui ! Nous étions dans un petit port du pays de l’eau et plus précisément sur le bateau où venait d’embarquer une des équipes du village du brouillard dont la mission se déroulait d’une bien curieuse façon.

Une cabine, oui bon, une autre cabine. Celle-ci est un peu plus grande, à peine plus grande. Dedans, une fille, encore. Celle-ci est un peu plus habillée que la première et se frotte les yeux. Elle se demande ce qu’elle fait ici. Tout ce dont elle se souvient, c’est d’un rêve étrange, elle devait tuer l’un de ses camarades, un certain Genzo Wakabayashi.
Soudain, tout lui revient, ses questions restées sans réponse. L’attaque d’un certain Waku et elle qui achève son camarade.

Petit à petit, elle réalise ce qu’elle a fait, elle a prit la vie de quelqu’un, elle a tué, oh, bien sure, elle pourrait se dire qu’elle l’a fait pour abréger les souffrances de Genzo mais, cela n’aurait-il pas été lâche de sa part. En pensant cela n’aurait-elle pas fuit la réalité ? C’était de sa faute si son camarade était mort. Elle n’avait pas pu le sauver et pire encore, elle n’avait pas tenté de le soigner, mais, qu’aurait-elle pu faire ? Utiliser un jutsu de soin ? Elle n’en connaissait aucun. Demander de l’aide ? A qui ? Ceux qui auraient été susceptible de l’aider voulaient la mort de Genzo, qu’aurait-elle du faire ? Et, son camarade était-il véritablement un traître ? Où était la vérité ?
Que le jeune genin soit un traître, elle en doutait de plus en plus mais, que Kenji soit un sadique, ça pour elle ça devenait une évidence. Pourtant, il lui arrivait de se montrer gentil, comme cette fois où il avait promu Kibito et Soi Fon ou quand il avait consolé Waku mais, Soi Fon l’avait vu sous son mauvais jour plus de fois qu’elle ne l’avait vu doux et attentionné. Si elle s’était appelée Nagao ou Waku, elle aurait su mais, ce n’était pas le cas.
Elle, elle était juste Soi Fon, la Soi Fon qui n’obéissait pas aux ordres, celle qui s’infiltrait dans les villages, celle qui posait les mauvaises questions. A ce rythme, elle allait devenir la bête noire du jônin et peut-être allait-il la déclarer elle aussi traître, une deuxième fois. Après, il dirait aux autres de l’exécuter elle aussi et, comme deux bêtes, ils obéiraient sans se poser de question. Des moutons, voila ce qu’ils étaient. Et elle une mutine, voila ce qu’elle était.

Mais, revenons en à nos moutons ou plutôt à notre mutine. Elle s’est adossée au mur de la cabine. Elle est assise à même le sol, ses bras entourant ses genoux. Elle se demande pourquoi elle est par terre, est-elle une valise ? Un sac ? Un objet ? Non, elle est une personne, alors, pourquoi n’est-elle pas sur l’un des lits de la cabine ? Les réponses viendront, peut-être.
Dans son esprit, c’est le chaos, d’un côté, elle sait qu’on va lui en vouloir d’avoir mal refusé d’obéir aux ordres et d’un autre côté, elle sait qu’elle a bien fait de chercher la vérité, qu’aurait-elle du faire ? Elle ne sait pas, son esprit est tiraillé entre deux sentiments. Sa fidélité à son village et son humanité. Son esprit est tiraillé et à être trop tiraillé, peut-être va-t-il se rompre comme un élastique et, lorsque cela se produira, peut-être deviendra-t-elle folle ou bien, se contentera-t-elle de s’éteindre et là, il sera toujours temps de poser ses questions, elle aurait tout le temps pour ça, l’éternité même.

Ses yeux parcourent la pièce à la recherche d’un objet pointu ou tranchant. Rien, comme c’est triste, qu’elle aurait aimé connaître la sensation d’un bout de verre lui tailladant les veines, d’un pied s’en fonçant dans ses chairs. Elle aurait pu admirer son sang s’écouler puis la vie la quitter, ainsi, elle aurait sans doute ressentit la même chose que Genzo au moment de sa mort. Puis, elle en prend enfin conscience, la pièce tangue, qu’est-ce que cela signifie ? Ah oui, le bateau, ainsi, ils ont embarqués ? Bah, c’était leur but après tout, c’est donc logique qu’ils n’aient pas abandonnés juste parce qu’il y avait eu un mort. Pourquoi se soucier d’une vie humaine quand il en reste encore sept pour accomplir la mission, logique parfaitement kirienne. La fin justifie les moyens, qu’importe que tous meurent du moment que la mission est remplie et d’ailleurs, cette mission qu’elle est-elle ? Ça, la jeune fille l’ignore encore et le saura-t-elle jamais ? Qui sait ce qu’il va lui arrivait après la scène qu’elle a faite sur le port et qui sait ce qu’il va arriver à Kibito.

Kibito, cette pensée la tire du brouillard dans lequel elle est, elle sort de sa torpeur. Où est-il ? Si jamais il lui est arrivé quoi que ce soit. On pourrait la prendre pour une mère voulant protéger son enfant et c’est effectivement ce qui s’approcherait le plus de ce que ressent l’enfant à ce moment. Une enfant qui pense comme une mère, étrange, vous ne trouvez pas ?
Elle se relève et balayant une nouvelle fois la pièce, elle ne peut que constater l’absence des autres. Et si Kenji ou les autres étaient effectivement des traîtres et qu’ils s’étaient déjà débarrassée de Kibito et de… Misao, oui, elle s’inquiète aussi pour elle. Dire qu’elle l’apprécie serait un mensonge mais, elle fait elle aussi parti de son équipe, et, ils devaient se montrer solidaire entre eux comme Kibito l’avait fait avec Soi Fon sur le port.

La genin ne savait pas si elle devait ou non sortir, peut-être était-ce encore un piège, à moins que ce ne soit cette pièce qui en soit un. Qui sait si on n’allait pas tenter de la droguer au repas, de l’assommer et de la jeter par-dessus bord dès qu’elle aurait fait trois pas dehors, de la poignarder dans son sommeil. Toutes ces idées la déchirent, lui font mal, chaque scène, elle la vit s’imaginant les souffrances allant avec. Vite, de l’air.

Elle forme alors un henge et se précipite sur la porte. Celle-ci est sans doute verrouillée, et cette pièce une geôle. Non, la porte s’ouvre. Elle sort et inspire un grand coup avant de regarder de tout côté et ainsi vérifier que personne ne l’attend un gourdin à la main.
Vite, aller voir Kenji et prendre la responsabilité de ses actes. Peu importe ce qu’il va lui arriver, ce que Kenji va lui faire, Kibito ne doit pas être sanctionné à cause d’elle. Et s’il la blesse à nouveau ? Qu’importe, elle finirait par aimer ça, elle s’était surprise mainte fois à revivre cette fameuse scène où il l’avait délicatement blessée, elle n’aimait pas avoir mal mais, la situation lui faisait monter le rouge aux joues. Ne rien pouvoir faire face à une personne dont elle ne sait rien des intentions, peut-être est-ce cela le pire, ne pas savoir ce qu’il va faire, ou bien est-ce cela le meilleur ?

Le bateau n’est pas bien grand et en peu de temps elle le trouve, Kenji. D’un pas aussi silencieux que possible, comme pour faire oublier sa présence, elle s’approche. Une foule de questions se bousculent dans sa tête mais, elle les refoule, pour le moment, c’est Kibito sa principal préoccupation.
Elle prend alors la parole, le regard baissé, lui racontant que c’est elle qui a demandé à son camarade de l’aider à protéger Genzo en attendant d’être sûre qu’il est bien ce qui était prétendu. Elle lui dit qu’elle en prend la responsabilité, que tout est de sa faute, qu’elle, elle ne voulait que des réponses, une simple preuve de la culpabilité de Genzo et elle aurait été fière de lui porter le premier coup pour se laver de la honte de ne pas avoir comprit plus tôt.
Puis, levant les yeux vers le jonin elle lui demande s’il est bien l’Urasawa Kenji qui la surprise dans une chocolaterie du village.

Sa question ne cache aucune malice. Cette dernière offre un contraste avec le reste de son discours, peut-être son esprit a-t-il été trop tiraillé. Elle ne sait plus où elle en est, ni qui elle doit croire. Elle a tué un de ses camarades, frappé quelqu’un qui ne faisait qu’obéir, refusé d’exécuter les ordres. Tous ça à cause du silence d’un homme. Si seulement elle avait eu droit à une réponse, elle aurait su à qui elle pouvait se filler, elle n’aurait blessé qu’un traître et n’aurait pas touché au juste.

Elle aurait voulu s’effondrer, elle aurait voulu pleurer, crier, chanter, hurler, faire la folle, retrouver la douceur de l'inconscience, à nouveau fuir la réalité. Elle ne savait plus où elle en était. Je vais devenir complètement folle si vous ne me prenez pas dans vos bras, peut-être était-ce qu’elle pensait. Le monde des shinobi n’était pas un monde de douceur et pourtant, de la douceur, de la compréhension, voila ce dont elle avait besoin. Malheureusement pour elle, ce n’était certainement pas cet homme qui allait l’aider, bien au contraire, pour ce qu’elle en savait, il n’allait que faire empirer les choses mais, qu’importe, elle avait dégagé Kibito de la responsabilité de ses actes, mais, l’Urasawa en avait-il quoi que ce soit à faire ? Il était jônin elle était genin, en quoi les babillages d’une gamine qui ne respectait rien pouvait l’intéresser ?
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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Yoruichi
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Message par Yoruichi »

Yoruichi avait observé la scène entre Waku et Kenji, le visage de l ‘homme dont elle avait prit les traits souriait d ‘affection pour cette scène, mais sous le ange, Yoruichi restait perplexe. Le Jônin pouvait se montrer froid à des moments, et l ‘instant suivant doux. Cet homme était complexe et la jeune femme décida de s ‘en méfier. Sa senseï n ‘avait pas semblé judicieux de la tenir informé de ce qui se passait et de la raison de leur départ et cela la jeune femme n ‘appréciait que peu, mais comme à son habitude elle gardait cela pour elle, n ‘affichant pas ses sentiments. Les seuls qui étaient affichés, étaient ceux qu ’elle laissait transparaître à travers son henge. De la compassion pour le jeune Waku.
Yoruichi embarqua sans un regard pour le corps du mort, ni pour les compagnons de ce dernier. Elle alla s ‘installer dans la cabine que leur désigna Kenji. Ce dernier semblait être le leader de cette expédition. Cet homme prétendait avoir connut l ‘épreuve de la brume sanglante, ce qui pouvait expliquer son comportement. Sa mère le lui en avait parlé, et Yoruichi en avait compris et accepté la raison. Mais d ‘un autre côté elle était soulagée d ‘apprendre que cette épreuve n ‘était plus d ‘actualité.
Arrivé dans la cabine, Yoruichi mis son sac sur l ‘un des lits. La jeune femme ne savait pas quel était les liens qui unissaient Kenji aux membres de la deuxième équipe. Mais seul la vielle femme semblait n ‘avoir aucune rancune envers le jônin. L ’ambiance n ’était pas propice à l ’obtention de réponses à ses questions. Une certaine tension se faisait ressentir et un drame pouvait survenir à n ’importe quel instant. Mais le fait d ’obliger les deux amis du traître à dormir sur le sol n ‘allait pas arranger la situation, mais elle qui n ‘était même pas une genin qui était elle pour remettre la décision d ‘un jônin en causse.
Le jeune Waku ne semblait pas être à l ‘aise sur un bateau, un handicap qu ‘il allait devoir apprendre à corriger. Mais il venait de traverser une épreuve difficile et il avait mérité le respect de la jeune femme. Deplus Waku, Kenji, Kumiko et elle même formait ou allait être amené à former un groupe. Pour cela la jeune fille devait apprendre à faire plus ample connaissance avec le jeune homme. Deplus elle se doutait que sa senseï et le jônin avait besoin de se retrouver tous les deux seuls. Elle sortie donc gardant son henge actif. Elle alla sortir lorsque celle qui avait achevé le traître la pris de vitesse, dans une urgence dont elle ne connaissait la cause. Mais la rapidité de la jeune femme, la surpris. Elle qui avait pensé être rapide venait de d ’avoir la preuve qu ’elle était lente. Elle allait devoir remédier à cela, l ’entraînement l ’y aiderait.
Yoruichi suivit So Fon hors de la cabine, mais ne la suivit pas. Elle alla sur le pont, le vent qui vint lui caresser le visage n ‘était plus un vent de terre, celui ci était chargé du goût du large. Le jeune homme qu ‘elle était devenu regarda un instant les marins travailler, apprécia leur équilibre. Le travail sur un bateau pouvait apporter quelques entraînements à qui savait regarder. Mais ceci était vrai pour de nombreuses choses, chaque expérience apportait son lot d ‘enseignements et il serait idiot de ne pas en profiter. Traînant son regard sur le pont, Yoruichi aperçut la personne qu ‘elle recherchait. Mais un petit problème se présentait à elle, comment l ‘aborder. Elle n ‘avait jamais fait le premier pas, si ce n ‘était pour se battre. La jeune apprentie décida donc de laisser faire les choses.
D ‘un pas souple le jeune homme qui camouflait Yoruichi s ‘approcha de la personne qu ‘était devenu Waku et prit place à ses côté.

« n ‘aimerais tu pas avoir la capacité de voler, aussi librement qu ‘elles ? »

Quelle étrange manière d ‘aborder une personne, mais elle n ‘avait rien trouvé de mieux.
Yoruichi Kirosaki, étudiante de Kirigakure no sato
Kohaku Mizunomaboroshi
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Message par Kohaku Mizunomaboroshi »

Waku fut quelque peu surpris de voir quelqu'un venir lui parler. Il regarda Yoruichi d'un air un peu bête, il ne s'y attendait pas. Il voyait en face de lui un jeune homme, il ne savait pas de quel membre du groupe il pouvait bien s'agir. Certainement pas de Soi Fon, et une telle démarche l'eût étonné de Kibito, non, il s'agissait certainement de Yoruichi. Il lui sourit puis reporta son attention sur les mouettes. Voler, aimerait-il voler. Librement? Non, tant de liberté lui ferait sans doute peur. Waku préférait suivre les indications des autres que prendre lui-même des initiatives. Même si parfois, ces indications... pouvaient amener à commettre d'horribles actes.

Il chercha dans sa poche intérieure, après avoir réfléchi quelque peu sur l'endroit où il pouvait bien avoir rangé son carnet, puis l'en sortit, ainsi que de quoi écrire. C'était son seul moyen de communiquer, car peu de gens connaissaient malheureusement le langage des signes. Les images, la sensation de ce qu'il avait fait lui revenaient sans cesse et venaient s'ajouter à son malaise. Combien de temps tiendrait-il encore, il ne le savait pas. Mais il trouva néanmoins la force d'écrire, bien que son coeur n'était pas à la convnersation:
"Je les trouve amusantes, mais j'aurais peur de voler, j'aurais peur de tomber. Je préfère le sol, et puis, je ne saurais pas quoi faire d'autant de liberté. Et toi, tu aimerais voler comme elles?"
Il lui montra le carnet, puis soudainement fut pris de nausée, ce qui l'obligea à se pencher. Mais le vomissement ne vint pas. Pas encore,c'était trop tôt. Il se redressa, prenant une grande inspiration. Il respirait par la bouche, car par le nez, l'odeur du large ne faisait qu'accentuer son malaise. Son envie de vomir était d'autant plus grande qu'il était écoeuré de ce qu'il s'était passé sur la terre ferme. Certes, il avait bien agi, mais cela avait un goût amer. Il avait toujours obéi, et été discipliné, mais il ne pensait pas qu'entrer dans le monde ninja était si éprouvant, malgré toutes les histoires qu'avait bien pu lui raconter Keyran. *Il ne disait pas ça juste pour me faire peur... c'était vrai, pour que je sache vraiment à quoi m'attendre...*

C'était trop tard pour reculer, le bateau était parti, à présent, même la fuite était impossible. Mais Waku était confiant. Il gardait à l'esprit qu'il s'était inscrit de son propre chef. Certes cela avait été pour faire plaisir à Keyran, il n'avait pas compris que celui-ci ne voulait que son bonheur, qu'il fît ce qu'il lui plût. Mais il n'avait été qu'assez prévenu de tout ce que cela impliquait.Il ne pensait simplement pas être confronté si vite à telle situation. Il attendait de Yoruichi une réponse, il se demandait si celle-ci allait bien vouloir être amie avec quelqu'un comme lui, incapable de parler. Cela l'ennuierait sûrement. Et de tout ce que lui avait raconté Keyran, Waku se méfiait. Il savait combien une amitié pouvait compromettre une mission. Alors il hésitait. Mais il ne pouvait se résoudre à n'aimer rien ni personne, lui qui aimait le monde, chaque chose, chaque être vivant, pour ce qu'il était. Lui qui même après avoir tué quelqu'un alors qu'il était encore sous le choc de la mort de celui qui lui était le plus cher au monde, atteint de mal de mer, et malgré sa tristesse, souriait toujours, de cet air doux et gentil, comme pour rassurer ceux qui l'entouraient, un petit air qui disait "tout ira bien", "je suis content d'être là."

Waku n'était pas hypocrite, il jugeait simplement qu'un sourire valait mieux qu'une triste mine, et que les autres seraient plus à l'aise avec un enfant souriant qu'un enfant refermé sur lui-même. Alors il combattait le mal qui l'habitait pour offrir aux autres ce qui pourrait leur faire plaisir, faisant abnégation de lui-même. Il se contentait du peu qu'il avait; et même si cela se résumait désormais à presque rien, cela lui suffisait.
Waku Namata, étudiant de Kiri
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Kibito Mane
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Message par Kibito Mane »

Kibito resta sur le pont à regarder l’étrange scène qui se découpait sur le port, cela le laissait indifférent. Ses yeux continuèrent à balayer le port et tombèrent sur le corps inanimé de son camarade, mais encore une fois il ne ressentit rien. Bizarre, il n’arrivait toujours pas à croire que celui-ci les avait trompé et qu’il était un espion, mais Kenji n’avait pas pu se tromper, et ça il le savait, il l’avait sus dès lors où il leur avait demandé de l’exécuter. Il savait que son acte allait être sévèrement puni, mais c’était au nom de l’amitié qu’il n’avait pas agis immédiatement car il avait voulu plus que tout créer des liens dans leur groupe. Soudain une personne s’approcha de son camarade et avec des gestes doux et plein de bonté l’accompagna dans son dur périple vers sa terre promise. Le jeune homme tourna son regard et avec un sourire de satisfaction se dirigea vers la cabine.

*Soi Fon tu t‘es trompé du tout au tout, je crois que les cons dans cette histoire c’est plutôt nous.*

La pièce était trop petite pour que tout le monde puisse y dormir et comme avec un commun accord, Kibito décida de ne pas y dormir Sûrement à cause de la chaleur ambiante et de l’odeur de renfermé qui se propageait dans la pièce. Le jeune homme commençait à transpirait, il était immobile et regardait le drôle de manège qui défilait, puis comprenant qu’il obstruait la voie, Kibito posa son lourd fardeau à même le sol et quitta la petite cabine.

Dehors il prit une grande inspiration, il avait toujours rêvé de faire un voyage à bord d’un bateau et bien qu’il n’eut pas le pied marin, se trouver sur cette masure lui convenait bien. Contrairement à d’autre, l’air salée et le cris des mouettes lui convenait parfaitement Le fait d’avoir les habits mouillé par l’humidité restait un problème, mais Kibito ne le souleva pas. Au contraire, il se mit à marcher et fit le tour des lieux.

Après avoir mémoriser les plans du bateau, celui-ci alla rejoindre le bord du bateau et se fut avec une grande satisfaction qu’il découvrit l’horizon infini de la mer. Il plongea son regard aussi loin qu’il le pouvait et n’arriva pas à déceler un récif au loin. Laissant son imagination voguer il arriva à un sujet qui le préoccupait, mais que les circonstance avaient atténué ; Où allaient t-ils ? Kibito s’était longuement posé la question et à moins qu’il aillent sur l’un des îlots qui formaient l’archipel, Kibito n’arrivait pas à entrevoir d’autres issus Il était vrai qu’ils auraient pu partir pour un autre pays, mais ils étaient bien trop nombreux pour pouvoir accepter et au vu des personnes qui les accompagnait, la visite aurait rapidement fini dans un bain de sang.

Le jeune homme fut rapidement stoppé dans ses réflexions par un marin à l’air sympathique qui après une tape amicale dans le dos, démarra une discussion :

«- Salut, moi je m’appelle Amos, j’ai crus comprendre que tu devais dormir en dehors de la cabine ?
-Euh oui !
-Ben je peux te dire que c’est une fleur que te fait ton capitaine, parce que entre les rats, les cafards et les craquements du bateau, je peux te dire que moi je préfère vivement dormir sur le pont, et puis y a cet odeur de renfermé. Mais dit moi mon garçon, je parle je parle, mais tu m’as pas dit comment tu t’appelait ?
-Kaimen monsieur.
-Oh tu peu m’appeler Trask, tu sais. On n’est pas à l’armée. En fait je voulais te proposer de me voir pendant mon quart, parce que j’ai quelques outils qui pourront te permettre de te fabriquer un lit à peu près convenable. Mais là je dois te laisser, j’ai pas fini de travailler.
-Merci monsieur ! »

Dit-il avant de quitter le matelot qui jura en maugréant « Trask ». Contrairement aux appréhension ancienne de Kibito, parler avec les gens n’était pas si gênant, et il y prenait même un certain plaisir à voir les mimiques de certain, mais une phrase du marin avait aiguiller son attention, pourquoi avait il dit que l’on était pas à l’armée ? Avait-il dit cela pour rigoler ou ignorait t-il simplement qui ils étaient, Kibito voulait en avoir le cœur net.

Il balaya le bateau du regard avant de s’arrêter sur le visage de son sensei. Il fit quelques pas et se rapprocha de celui-ci qui visiblement était en train de discuter avec un jeune homme. Il attendit qu’ils aient finit puis se rapprocha de l’Urasawa et lui posa sa question.

« -Urasawa-sensei, j’aurais une question à vous passer. J’ai cru comprendre que les femmes devaient se déguiser en homme, mais nous, devons nous continuer à maintenir le henge et aussi, est ce que l’équipage sait que nous sommes des ninja ? »

Il resta alors devant son sensei en attendant sa réponse, puis il vit une personne avait qui il s’était juré de discuter.
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Nagao Kumiko
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Message par Nagao Kumiko »

Durant tout ces événements Kumiko n’avait pas pipé mot… Une réaction bien habituelle quand on la connaissait, elle avait confiance en Kenji, et était curieuse de voir ce qui allait ce passer, mais elle ne s’en mêlerait pas, c’était l’affaire de Kenji, et elle n’avait rien à dire face à son supérieur, car il restait son supérieur avant tout. Elle se dirigeait vers la cabine, Kenji lui avait attribué un lit plus par favoritisme qu’autre chose se dit-elle… Elle n’en aurait pas beaucoup besoin, elle ne comptait pas mettre ses escapades nocturnes de côté sous prétextes qu’ils étaient sur un bateau.

Une fois dans la cabine elle rompu le henge, et fut bien heureuse de reprendre son apparence habituelle. Elle regarda Soi Fon quitter la cabine en furie, elle ne lui avait pas adressé un seul mot. Mais Kumiko ne semblait pas l’apprécier plus que ça. Yoruichi était elle aussi montée. Pour le moment elle attendait un moment que les esprits se calment et que tout le monde prenne ses marques. Elle n’avait pas encore parlé à Misao, elle ne se jugeait pas assez proche pour allez vers elle. Et peut être n’avait-elle pas envie de compagnie, elle ne savait pas, alors elle préférait la laisser…

A la nuit tombée, comme souvent elle sortît, reprenant une apparence masculine qu’elle haïssait tant. Elle avait décidé de rejoindre Waku pour commencer, elle le vit sur le pont, visiblement mal en point. Elle vint à côté de lui, elle avait eu un peu de mal à se faire aux mouvements du navire mais maintenant elle semblait parfaitement à l’aise.

Elle jetait des regards autour d’elle, la nuit était tombée depuis peu et le navire semblait bien calme, des ombres se dessinaient par ci par là, mais l’agitation qui régnait lors du départ avait cessé. D’une voix basse et calme l’homme qu’elle était redevenu parla à Waku.

« Tu n’as pas le pied marin on dirait… Si tu me le permet je vais te donner quelques conseils… »

N’attendant aucune réelle réponse de la part du jeune garçon elle poursuivit.

« Reste au maximum au milieu du bateau, les mouvements y sont le moins intense, ne regarde pas les vagues mais l’horizon. Garde toujours un point fixe en vue, essaye de dormir un maximum le voyage se déroulera plus vite et évite de trop manger… Je pense que ça devrait t’aider un peu, sinon viens me voir, je te donnerais quelque chose, mais tu ne verra plus grand-chose du voyage je te préviens. »

Elle lui adressa un léger sourire, puis elle poursuivit sa ronde sur le pont du bateau. Elle croisa Soi Fon, elle voulu lui adresser quelques mots, mais elle se ravisa. Elle venait de perdre un ami, il valait mieux la laisser venir. Après une petite heure elle retrouva Kenji, elle hésitât un moment elle le regardait, puis elle se décida, après tout il faudrait bien qu’ils parlent à un moment ou à un autre.

« L’air est doux ce soir… Et nous n’avons pas encore eu l’occasion de vraiment parler tout les deux… »

Tout lui semblait étrange, lui parler alors qu’elle n’avait pas sa propre forme, elle avait comme un sentiment de dégoût envers elle-même. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle, il faisait nuit noire à présent, à quoi bon se camoufler… L’homme qu’elle était fondit pour redevenir Kumiko, d’un geste lent elle remontât la capuche de sa cape pour cacher son visage, au cas ou quelqu’un viendrait elle pourrait bien vite modifier son apparence car sa cape ne laissait pas entrevoir sa silhouette. Elle poursuivit de sa voix douce et clame à peine perceptible qui se perdait dans le clapotis des vagues.

« Excuse-moi de t’avoir évité ces temps ci. Je ne savais plus vraiment ou j’en était, et je ne crois pas le savoir encore. Je ne sais pas comment me comporter. J’avais tellement peur que tout le monde le sache tu sais – elle portât doucement sa main sur son ventre- Maintenant c’est différent, peu m’importe, nous serons déjà loin au petit matin.

Elle n’avait pas fait allusion à Genzo, à cette exécution sommaire sur le quai. C’était déjà loin à ses yeux, et il ne représentait rien pour elle. Pas grand monde représentait quelque chose à ses yeux. Kenji bien évidement, sa famille, mais elle commençait à s’attacher au jeune Waku, et même à Yoruichi d’une certaine manière.
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Yoruichi
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Message par Yoruichi »

Yoruichi était plus affecté par la situation de Waku, qu 'elle ne le laissait voir. Sa réaction suite à l 'éxecution du traitre en était en partie la cause de cette préocupation, mais pas la seule. Elle se demandait quel comportement allait avoir les anciens compagnons du dénomé Genzo, envers le jeune homme. Ce dernier leur avait volé l 'opportunité de punir celui qui les avait trahit.
Deplus Waku ne semblait pas être assez dur pour ne pas être affecté par l 'entrainement de son senseï, le dénomé Kenji. Ce dernier semblait plus ou moins nostalgique du temps ancien et des techniques de formation de l 'époque. La réponse du jeune garçon à sa question, ne la surpit pas mais le fait qu 'il la lui retourne par contre n 'avait pas été prévu. Elle prit quelque minute avant d 'y répondre.


"Leur liberté est aussi illusoir que la notre. Elles sont prisonnières de leur devoir envers les leurs comme nous. Mais pouvoir volé serait agréable."


La jeune femme décida de ne pas s 'impliquer plus dans la situation de Waku et de se concentrer sur la sienne. Elle aussi se trouvait dans une situation assez étrange, son senseî ne semblait pas pressé de la guider dans sa formation. Par son comprotement Kumoko-senseï, rappelait à Yoruichi, un chat sauvage qui trainait prés de leur ferme. Ce dernier solitaire par nature avait mis en certains temps pour s 'habituer à leur présence. Il se pouvait que pour sa senseï c 'était la même chose.
Décidant de ne pas prendre trop de retard et de profitter de ce voyage, Yoruichi se dirigea vers le second du capitaine. Laissant le jeune homme à ses réflexions.


"Escusez moi, je sais que ma demande peut vous surprendre et paraitre étrange. Mais serait il possible que je travaille durant la traversée ?"

Le marin observa le jeune homme qui se tenait devant lui. De son regard il semblait le jauger et réfléchir.

"Il est vrai qu 'un peu d 'aide serait bien venu. Vous semblez savoir travailler de vos mains, mais le travail sur notre bateau n 'est pas facil."

"Vous savez le travail ne m 'a jamais fait peur. Et puis j 'ai passer toute mon enfance dans une ferme."

"Trés bien allez voir Matsu, il doit préparer les filets et ne devrait pas refuser un peu d 'aide"

Le second désigna un homme entre deux age, la peau marquée par le soleil et l 'air du large. Son regard était aussi profond que des grands fonds, et on sentait qu 'il n 'était pas une personne à prendre des gants. Ses mains, elles aussi étaient marquées par le travail qu 'il faisait.
Lorsque la jeune femme s 'approcha de lui, il observa le jeune homme qui se présentait devant lui.


"Je vous ai entendu, vous et le second. Donc tu veux travailler, trés bien prend le filet et fait comme moi."


Matsu commençat son travail, ne lui donnant que quelques explications. Dans un premier temps ils devait démeller le filet pour pouvoir l 'installer sur un tambour. Ensuite ils devront le mettre à l 'eau et le remonter en fin de journée. Le démélage du filet fut bien plus épuisant que Yoruichi ne l 'aurait pensé. Mais cela était ce qu 'elle recherchait. Maintenir son henge au repos était une chose assez facile, mais le maintenir tout en travaillant lui permettrait de travailler son endurance et sa concentration. Deux données importante lorsqu 'elle devra le maintenir durant de longues périodes d 'effort.
Au bout d 'un certains temps, la jeune femme commençat à sentir la fatique la gagner. Maintenir son henge et fournir les efforts demandés lui demandait bien plus d "efforts qu 'elle ne l 'aurait crut. Elle commençat à sentir sa maitrise du henge lui échapper. S 'éscusant auprés de Matsu, Yoruichi retourna dans la cabine qu 'on leur avait allouée.
s 'assurant qu 'aucun marin ne pourrait la voir, Yoruichi reprit son apparence et changea de tenue. Puis s 'allongea sur sa couchette afin de se reposer.


*j 'ai besoin de renforcer mon endurance et le controle de mon chakra.*
Yoruichi Kirosaki, étudiante de Kirigakure no sato
Kohaku Mizunomaboroshi
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Message par Kohaku Mizunomaboroshi »

Waku reçut avec un peu de surprise la réponse de Yoruichi. Les mouettes avaient des devoirs. Il ne le savait pas, il avait toujours pensé que les oiseaux étaient libres pour du vrai. Illusoire.Non, Waku n'était pas d'accord. La liberté était réelle. Cependant, Yoruichi avait mis plusieurs minutes à répondre, aussi l'enfant se dit-il que la réponse de la jeune fille était sans doute plus justifiée que la contradiction qui lui avait traversé l'esprit. Il leva les yeux vers le ciel, la personne à côté de lui ne devait pas avoir beaucoup d'affection pour le monde qui les entourait, si elle jugeait la liberté illusoire. L'enfant se demandait comment à cet âge là, on pouvait déjà avoir une si triste vision des choses. Mais il préférait ne pas connaître la réponse, car il tenait à la beauté de ce qui l'entourait, et tant pis si les mauvaises choses lui échappaient. Lorsqu'il tourna la tête pour sourire à Yoruichi, avec l'intention d'écrire à nouveau quelque chose dans son carnet à son intention, celle-ci était partie. Rêveur, il ne l'avait pas entendue. Dommage. Ce serait pour une prochaine fois. Voler serait agréable, oui, Waku pensait la même chose. Il se demandait si les techniques des ninjas permettaient de voler. Keyran lui avait maintes fois parlé de techniques plus étranges les unes que les autres, on pouvait même marcher sur l'eau! Mais jamais l'enfant n'avait entendu parler d'une technique permettant de voler.

Et à mesure que l'heure avançait, le mal de Waku grandissait, et la scène qu'il se repassait maintes fois dans sa tête n'arrangeait pas la chose. Genzo. Il l'avait tué. Il avait bien agi, lui avait dit Kenji. Pourtant, au fond de lui, l'enfant n'était pas fier de ce qu'il avait fait - et il s'en voulait parce qu'il avait l'impression avec ce que lui avait dit le jônin qu'il aurait dû l'être - et sa maison, ses parents, keyran surtout, lui manquaient plus que jamais. Il décrocha le sabre qu'il portait sur le dos pour le serrer contre lui, histoire de se donner un peu de courage, mais cela ne fit que lui rappeler plus encore à quel point Keyran lui manquait.

Son malaise était donc grand, si bien que lorsque Nagao vint lui parler, il avait déjà vomi deux fois dans la mer, en toute discrétion. Il hocha la tête en souriant lorsqu'elle se proposa de lui donner des conseils, après s'être incliné pour la saluer. Ce qui lui valut une nausée supplémentaire, mais il n'avait plus rien dans le ventre à renvoyer, tout se passa donc bien. Rester au milieu du bateau, d'abord. Waku hocha la tête, il le ferait, même si être à l'avant lui donnait l'impression d'être, comme lorsqu'il était petit et jouait avec Keyran au square, un grand explorateur. Un point fixe en vue, l'horizon. OUi, il le ferait. Il aurait en revanche plus de mal à dormir, parce qu'il se sentait mal, physiquement et moralement. Il laisserait la fatigue le prendre. De toutes façons, il n'avait pas faim. Il se demanda de quoi parlait la jônin lorsqu'elle lui parla d'un moyen de dernier recours, peut-être l'un de ces poisons capables d'endormir une personne pendant plusieurs jours. Cette idée le faisait frémir, non il supporterait le voyage, et s'il n'en était pas capable, mieux valait rentrer tout de suite car c'était qu'il n'avait rien à faire chez les ninjas. S'adapter, il lui faudrait s'adapter voilà tout.

D'un air de profonde reconnaissance, il sourit à Nagao pour la remercier de ses conseils. D'un côté il était rassuré, son calcul avait été bon, et la chunin ne lui en voulait pas pour ce qu'il avait fait à Genzo. Du moins se gardait-elle de le montrer. Cela faisait trois personnes gentilles avec lui. Il avait un peu peur des trois autres. Il ignorait tout de misao qui n'avait encore rien fait, rien dit, qui put montrer la moindre prise de partit, mais il craignait les représailles de la part de Soi Fon ou de Kibito. Quoi qu'il en fût, il avait décidé de se montrer aimable et courtois avec tout le monde. Car il n'avait rien contre personne. Il voulait juste faire les choses bien, faire le bien, et que tout le monde fût heureux était tout ce qui comptait pour lui.

Nagao s'en alla, après un sourire qui le réconforta plus qu'il n'y paraissait. Waku était le genre de personne à fonctionner aux expressions, et il s'attachait énormément aux sourires, aux clins d'oeils, aux marques d'affection. Kenji, NAgao, Yoruichi. Des gens qu'il appréciait déjà. Et il était persuadé que, une fois que tous se connaîtraient mieux, ils feraient de bons amis. Même s'il ne savait que trop bien combien cela pouvait parfois être compromettant. S'il s'était agi de tuer Yoruichi, Nagao, ou Kenji, Waku sentait bien au fond delui qu'il ne l'aurait pas fait. La réaction de Soi Fon lui paraissait naturelle. Et il se sentait coupable, car c'était elle qui subissait la froideur de Kenji alors que tout cela n'était dû qu'à un concours de circonstances. C'eût été quelqu'un d'autre, les rôles auraient été sans doutes inversés. Mais Genzo n'était pour Waku qu'un inconnu, qu'un ordre, un compliment de Kenji. Il avait dû causer du mal à certain pour faire lebonheur des autres, et cela lui avait été dur.

Il suivit les conseils de la chunin, et partit s'asseoir contre le bastingage, au milieu de l'embarcation, son sabre toujours fort serré contre lui. Il était pâle en raison de son mal de mer, mais le soleil décroissant faisait que cela se voyait de moins en moins. Il vomit une ultime fois le peu qu'il restait dans son estomac, tâchant d'éviter les regards des marins - ayant tout de même droit à l'une ou l'autre raillerie, aux quelles il répondit par un sourire d'excuses - puis resta là, sans bouger. Jusqu'à ce que la nuit fut entièrement tombée. Il s'assit dos aux planches de bois, fixant un point dans le ciel, respirant de manière à ce que tout ceci fût moins douloureux. Et il se mit à attendre, perdu dans ses pensées, que le sommeil vînt le prendre.

Certes, il y avait un lit pour Waku. Mais le jeune garçon avait peur de gâcher le sommeil des autres s'il allait dans la cabine. Se lever en pleine nuit, vomir parterre par accident, gémir en cas de cauchemar, non, il ne voulait pas et puis, Kenji en avait décidé ainsi, mais lui trouvait que ce n'était pas juste. Il avait bien agi, certes, mais Soi Fon et Kibito avaient tout autant droit à une couche décente que lui. Aussi laissait-il sa place - car de toutes manières il appréhendait d'être enfermé dans une petite piece avec tant d'agitation. Et puis il luttait contre le sommeil, la nuit a ce don de faire paraître tout plus grand, plus effrayant, de déformer les souvenirs pour en faire des craintes, de vous donner une impression de solitude, de donner l'impression qu'il ne vous reste plus d'espoir, que de toutes façons, on ne vit que pour mourir un jour. Alors le garçon avait appliqué une méthode qui marchait lorsque, quelques soirs de vacances il n'allait pas bien. Lutter, lutter le plus longtemps possible en s'occupant de diverses manières, pour s'abandonner ensuite au soleil levant.

Il décida de lutter en dessinant. Il ne déssinait pas très bien, mais il s'agissait là d'occuper sa pensée, pas de faire une oeuvre d'art. Il se mit à esquisser quelques traits, il dessinait petit car la page n'était pas bien grande, mais cela lui suffisait. Il dessinait quelque chose de tout bête, de tout simple: une fleur. Un rond pour le coeur, et neuf petales. Mais il s'appliqua ensuite tant et si bien que détail après détail, la fleur semblait avoir une âme, vivante. Il ne voyait plus grand chose, et il n'avait pas terminé qu'il se mit à avoir froid, Kiri n'était pas le pays de la brume pour rien. Il le remarqua lorsque ses doigts engourdis ne suivaient plus très bien le mouvement, et lorsqu'il ne put plus continuer. il avait déjà eu du mal lorsque l'obscurité s'était faite trop grande pour y voir vraiment -mais la nuit n'est jamais vraiment noire - et qu'il avait du se torturer les yeux pour distinguer ses traits. Si en plus ses doigts le lâchaient, c'en était fini. Alors il ramena contre lui le sabre de Keyran et le carnet de Kenji, se pelotonna contre les planches de bois qui constituaient le bastingage, et se mit à se réciter toutes les chansons qu'il connaissait, lentement et à l'envers, puis en n'y mettant que des a, des e, des i et des o, en attendant l'aube salvatrice et le soleil réconfortant. En espérant que son ventre ne le ferait pas trop souffrir car tout agité il lui coupait l'envie de manger, mais vide il réclamait de quoi se remplir.

*Pourvu que demain vienne vite...eiulp al éssahc a lielos el siam... le plus vite possible... erretrap ebmot eispyg eiulp al aliov siam... et le soleil...erèituog al a etnom eispyg eéngiara'l...
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Urasawa Kenji
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Message par Urasawa Kenji »

Le désagréable sentiment d’oppression se dégageant de cette étroite cabine, l’obligea rapidement à changer d’air et aller sur le pont. Les bruits familiers des marins, berçaient le monotone flot d’une mer paisible. Les pêcheurs vaquaient à leur occupation, jetant les filets par-dessus bord afin de piéger les bancs des harengs passant dans ces eaux Kiriennes puis les récupérant au bout d’une demi-heure. Kenji n’hésitait pas à mettre la main à la patte dans ce processus, redoutant l’inactivité obligée par un tel périple. S'en suivit une longue discussion avec l'un des matelot sur les noeuds marins et l'utilité de chacun, notre Jônin prenait note, conscient de l'importance de tels renseignements. C'est ce moment que choisi Kibito pour lui adresser la parole, après que le matelot s'en fut vaquer à ses occupations.

« -Urasawa-sensei, j’aurais une question à vous poser. J’ai cru comprendre que les femmes devaient se déguiser en homme, mais nous, devons nous continuer à maintenir le henge et aussi, est ce que l’équipage sait que nous sommes des ninja ? »
Après avoir fixé son jeune élève quelques instants, surpris par une telle question, il se reprit et enchaîna, "Bien sûr que non, ils ne savent pas que nous sommes des ninja, pourquoi crois-tu que j'ai du payer plus cher le capitaine, après votre affligeant spectacle. Vous n'imaginez pas à quel point j'ai eu honte de vous... Les ninjas sont haïs à Kiri, ils sont synonymes de meurtres, viols et autre joyeusetés... nous ne sommes pas une belle Académie Kibito... Pour le henge, vous n'allez pas changer d'apparence en cours de route donc vous conservez l'apparence que vous aviez à votre arrivée sur le bateau et vous la conserverez jusqu'à la fin. Les mots lui pesaient, il ne souhaitait pas parler autant, mais cela devait être aussi ça le rôle de Jônin... et il faudrait s'y faire.


Cependant il fallait déjà songer à demain, après demain, la semaine prochaine, minimiser la part d’inconnue. Arrimer en plein Konoha, n’était certainement pas la plus brillante des idées mais malheureusement, Kiri ne possédait pas d’agence de voyages permettant de bénéficier d’aller direct vers Suna. Il n’avait aucune idée où pouvait se situer le village caché de la région du feu, et il était plus que probable que de nombreux guetteurs quadrillaient la région afin d’informer le commandement supérieure du moindre mouvement de personnes suspectes.

Accoudé au rebord du bateau, en profitant pour fumer une des rares cigarettes que le temps lui avait accordée, il fixait la courbure de l’horizon, passant régulièrement la main dans ses cheveux après que le vent les ait ébouriffé. Un léger sourire éclairait son visage, profitant de ces rares instants de calme, où le corps peut s’abandonner à un repos bienfaiteur et salvateur, il tirait sur sa cigarette, profitant de chacune de ces bouffées comme un air de paradis.

Cet instant de grâce fut interrompu par Soi Fon. Kenji la fixait l’œil vide pendant qu’elle parlait, tentant de s’excuser naïvement et maladroitement, mais Kenji était fatigué, fatigué de devoir sourire, de devoir s’excuser, de devoir rendre des comptes, et c’est légèrement blasé qu’il lui répondit d’une voix rauque et grave.

« Quoi qu’il te dise ton chef a toujours raison… Ceci étant, aux yeux de Kiri, nous sommes des traîtres… souhaites-tu me tuer ?

Laissant Soi Fon méditer sur cette dernière phrase, il lui posa la main sur son épaule droite avant de lui glisser au creux de l’oreille, « Le noir et le blanc n’existe pas… par contre il existe toute une palette de gris allant du plus clair au plus foncé, regarde ces nuages et peut-être tu comprendras. Car au loin se dessinait de lourds nuages gris laissant augurer d’une nuit agité, à moins que le vent les dirige vers d’autres contrées moins heureuses.

Revenu, dans la cabine, allongé il tentait de trouver le sommeil et de faire une petite sieste. Non pas que le repas du midi, lui pesait sur l’estomac, certes non ! Mais les émotions de ces derniers jours l’avaient lassées et il profitait de ces brefs instants de solitude pour tomber dans les bras de Morphée, attendant son arrivée patiemment, étant un amant peu fidèle ces derniers temps.

Tout comme Nagao… depuis combien de temps n’avait il pas eu un peu de temps pour eux ? Il avait honte de la délaisser ainsi. Abandonner son ange aux affres de la solitudes, elle avait besoin de lui, surtout en ce moment. Où était elle ? Il éprouvait le besoin de la serrer contre lui et d’embrasser ses cheveux délicats d’où émanait encore ce subtile parfum de miel.

Sur le pont, ce soir là, elle était là, à ses côtés, lui parlant, laissant le subtile flot de ses mots submerger le cœur du Jônin. Son visage bien que dissimulé par l’obscurité, irradiait d’un profond bonheur, celui de la sentir près de lui. Aussi après qu’elle eut fini, il la prit doucement dans ses bras, posant sa tête contre la sienne, laissant les battements de leurs cœurs s’harmoniser dans le silence d’une nuit où les clapotis des vagues sur la coque du bateau bercent la ronde de ces amants magnifiés.

Dans un murmure, lui susurrant du bout des lèvres, tentant de préserver la quiétude de cet instant magique, « Je comprends ta réaction ma puce… J’ai l’impression de vivre comme dans un rêve, je te remercie. Tu es un magnifique rayon de soleil dans ma morne existence. Je serai près de toi lorsque cela ira moins bien et que tu chercheras une épaule pour te réconforter… Pour autant… ne change pas… c’est toi que j’aime… et si tu ne sais pas te comporter, laisse toi bercer par le flot de tes émotions et sentiments… je suis sûr qu’ils ne sont pas de mauvais conseils… »

Après avoir posé un baiser sur le front de Nagao, sa main gauche vint se glisser sur le ventre chaud de la jeune Chunin, et dans un souffle on put percevoir un, « Nous le rendrons heureux… »
Dernière modification par Urasawa Kenji le mar. 06 juin 2006, 23:26, modifié 2 fois.
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Soi Fon
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Message par Soi Fon »

Alors, c’était vrai, Genzo n’était pas le véritable traître, ou alors il n’était pas le seul traître. Kenji les avait mené en bateau, plus que jamais, c’était le cas de le dire. Voulait-elle le tuer ? Bien sure, elle le lui avait pourtant dit, elle se ferait une joie de tuer tous ceux qui trahiraient son village.
Il y avait juste un petit problème, elle n’avait pas la puissance nécessaire à cela. Elle se savait capable de vaincre ses deux équipiers ou les deux étudiants qui les accompagnaient mais, Kenji, elle se trouvait sans doute à des années lumières de son niveau. Face à lui, elle n’en doutait pas, elle n’avait aucune chance. Pourtant, c’était un traître, elle devait l’éliminer.

Les traîtres devaient mourir, c’était ce qu’elle pensait. Pourtant, elle connaissait plus d’une personne qui avait trahit son village, à commencer par celui qu’elle considérait comme son véritable maître, Shimone et il y avait cet autre garçon mais, lui, c’était bien différend, cela datait d’il y a plusieurs années à présent, et, on ne peut même pas dire qu’elle le connaissait, elle avait du le rencontrer deux ou trois fois tout au plus puis il y avait eu les avis de recherche, à part ça, elle ne savait de lui que son nom. Qui sait ce qu’il était devenu, peut-être était-il mort.

Elle aurait aimé se jeter sur Kenji, le frapper, lui infliger le plus de douleur possible avant qu’il ne la tue. Une barrière dans son esprit la retint, peut-être l’instinct de survie. Tout ce qu’elle réussi à faire, c’est à murmurer un mot, à peine plus haut qu’un souffle, ce mot se perdit bien vite dans le vent. C’était mieux ainsi, ce genre d’obscénités lui avait déjà valut des réprimandes et avec lui, ce serait sans doute bien pire qu’une gifle ou un sermon.

Il s’éloigna alors lui murmurant encore quelques mots. Que pouvaient-ils bien signifier ? Y avait-il un sens caché dans cette phrase ? Etait-ce sa manière à lui de lui dire que bien qu’étant tous des traîtres, leurs intentions étaient louables ? Peut-être mais, qu’est-ce que ça changeait ? Rien, absolument rien. Dans l’instant, ce qu’elle redoutait le plus était les représailles.
Qu’allait-il se passer pour sa famille à elle ? Le jounin lui ne devait plus en avoir alors, ce n’était pas son problème mais, quand elle reviendrait, si elle revenait un jour au village, qu’allait-elle y découvrir ? Les cendres de sa maison, les corps des êtres qu’elle chérissait ? Pire ?

Elle se laissa alors glisser au sol. Que devait-elle faire ? Rentrer chez elle ? Faire confiance à Kenji ? Mourir ? Toutes ces solutions revenaient à fuir, que ce soit, la responsabilité, la situation ou sa propre vie.
Soi Fon n’était pas quelqu’un de lâche, elle se refusait à abandonner maintenant. Mais, à quoi bon ? Le rêve de toute celles qui comptaient sur elle était à présent brisé, brisé par la faute de l’égoïsme d’un homme. Pourquoi ne l’avait-il pas laissé tranquille ? Pourquoi l’avoir mêlé à ça ? Elle, elle ne voulait pas quitter les siens, tout ce qu’elle voulait, c’était devenir une grande kunoichi et ainsi briser le système des classes offrant une chance à toutes les filles ayant peu de vertu et ceux malgré elles.

Une fois encore, elle se mit à pleurer. Dans quoi s’était-elle embarquée ? A part un bateau, c’était dans une grosse galère qu’elle s’était embarquée. Elle aurait bien aimé pouvoir suivre les rats lorsqu’ils auraient quittés le navire mais, elle ne fuirait pas. Un ninja digne de ce nom ne fuit pas, fuir, c’est bon pour les robinets.

Lorsque ses larmes cessèrent, elle se leva. Son henge s’était dissipé avec toute cette émotion mais, la situation ne pouvait pas être pire. Enfin, c’est justement dans ces moments là qu’il vous arrive quelque chose d’autre. Pour ne pas tenter le diable, elle reprit sa forme d’emprunt et erra sur le bateau. Elle n’eut pas à errer beaucoup puisque l’embarcation n’était pas très longue. Bien vite, elle se retrouva à l’autre bout du vaisseau. Un des marins l’aborda alors lui demandant s’il pouvait lui donner un coup de main. C’est comme ça sur un bateau, il n’y a pas de passager inutile, tout le monde aide du mieux qu’il peut. Ça, elle le savait peut-être mieux que personne dans l’équipe. A part nager, l’un de ses loisirs avant de s’enrôler était le bateau.

Elle avait l’habitude d’aller nager et, il lui était arrivé quelques fois de croiser cet homme. Toujours souriant, il lui proposait à chaque fois de monter faire un tour avec lui. A chaque fois, elle refusait craignant qu’il ne soit un pervers. Vint ce jour où elle avait nager plus qu’elle n’aurait du.
Complètement épuisée, elle s’était laissée dériver faisant la planche attendant de voir où le courant la mènerait. Ce jour là, elle avait à nouveau croisé la route du pécheur. Cette fois, elle n’avait pu refuser son offre, c’était la première fois qu’elle montait sur un bateau mais, il y eut de nombreuses autres fois durant lesquels, il lui apprenait petit à petit à se servir du bateau et les us de la vie sur le bateau.

Le travail que lui demanda l’homme qui venait de l’interpeller n’était pas bien compliqué, il s’agissait simplement de l’aider à porter une caisse. A eux deux, ils parvinrent à la déplacer. Elle comprit à ce moment pourquoi il avait sollicité son aide et, elle du se servir de son chakra pour dynamiser ses muscles afin de supporter l’effort qu’elle devait fournir.
Au bout de ce qu’il lui paru une éternité, l’homme qui se nommait Joftaz stoppa sa marche, ils étaient arrivés. En posant la caisse, elle ne pu retenir un gargouillis de son ventre. Le marin éclata de rire et lui dit qu’il était inutile de mourir de faim lorsque les placards sont pleins.


"Va voir Tranchard le cuisinier, il aura bien quelque chose à te donner, mais, vite de l’appeler pas son surnom, appelle le Amos sinon, tu risque de n’avoir que sa main à manger et ce sera en travers de la figure qu’il te la servira."

Le jeune homme se dirigea alors dans la direction que lui indiquait l’homme. A son grand étonnement, il retrouva là-bas l’un de ses compagnons qui visiblement était venu manger un petit quelque chose. Mizu était entrain de manger dans la main d’un homme qu’elle supposa être Amos. Soi Fon le salua et lui demanda si comme son chat, elle pouvait avoir un petit quelque chose à grignoter. Il lui sourit lui désignant un placard où elle trouva un paquet de gâteaux à demi entamés auxquels elle s’attaqua bien décidée à finir le dit paquet.
Amos, toujours souriant lui dit qu’elle avait un chat très affectueux. A ces mots, elle fusilla le chaton du regard. Lui qui d’habitude se montrait presque aussi méfiant qu’elle se laissait amadouer par un peu de nourriture.

Lorsque tous deux eurent fini, elle prit congé de l’homme, son compagnon sur l’épaule et se dirigea vers sa cabine bien décidée à ne pas gêner les marins dans leur travail. Si elle avait été moins fatiguée, elle se serait fait une joie d’aller les aider mais, il fallait qu’elle se repose, au moins un peu.
Aujourd’hui avait été éprouvant pour elle, tant physiquement que psychologiquement et, elle le sentait bien, elle était à deux doigts de craquer. Quand cela arriverait, qui sait ce qui allait se passer.


"Ku! Ku! Ku!"

Non mais, qu’est-ce qu’elle pensait, en fait, elle allait parfaitement bien. Elle ne se souvenait d’ailleurs pas de la dernière fois qu’elle s’était sentie aussi bien. Genzo était mort, et, c’était tant mieux, un boulet de moins dans le groupe, rien que pour son retard, elle aurait du lui porter le coup de grâce. Cet abruti, ne méritait pas de vivre.
Restait les autres. Après tout, ce Waku avait désobéi lui aussi, il avait attaqué le premier alors que c’était à elle de le faire. Pour qui se prenait-il à ainsi désobéir ?


*Hé mais, une minute, moi aussi j’ai désobéi, mais pourquoi ? Pourtant, il méritait de mourir ce connard. Alors pourquoi je l’ai pas tué directement ? Bah, je devait être fatiguée, fatiguée comme maintenant ! Allez au dodo.*

Arrivée dans la cabine, elle se décida à squatter l’un des lits, personne ne s’en servait alors pourquoi pas elle ? Elle s’y affala reprenant son apparence habituel et sombra bien vite dans le monde des rêves, sauf que de rêves, elle ‘en fit pas.

[HJ] : "Un homme digne de ce nom ne fuit pas. Fuir c’est bon pour les robinets." Est une citation de Boris Vian, un auteur que je vous conseille vivement. Mort trop jeune, il n’en reste pas moins, selon moi, un excellent écrivain.
Ensuite, pour Amos Trask alias tranchard le cuisinier, il s’agit d’une private joke entre Kibito et moi.
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Nagao Kumiko
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Message par Nagao Kumiko »

Comme toujours il avait les mots juste, les mots qui touchaient la Chuunin. Cette douceur, dans ses gestes et sa façon de se comporter avec elle la rassurait, et elle le savait pourtant violent, cette contradiction elle avait du mal à la comprendre, mais elle l’acceptait.

Elle se sentait en sécurité au creux de ses bras, réchauffée, apaisée. Elle fermait doucement les yeux, baisant sa garde pour un moment, comme si à présent plus rien ne pouvait lui arriver. Elle n’avait pas regarder le rivage s’estomper peu à peu lors du départ, elle avait préféré rester dans la cabine, dans cette atmosphère étouffante, confinée, repliée sur elle-même. Attendant patiemment que le déchirement se fasse.

Elle avait laissé sa mère derrière elle, sans un mot, sans même un au revoir, elle regrettait maintenant. Et elle avait laissé son frère, lui restait à Kiri, mais qu’adviendrait-il de lui ? Que se passerait-il maintenant qu’ils partaient ? Et quand bien même elle reviendrait, accepterait-il de renouer avec une traîtresse ? Certainement pas, son éducation, ces valeurs qu’elle avait dû inculquer à ses élèves, Yuji les avaient aussi : la haine des traîtres entre autres…

Son souhait le plus cher elle savait maintenant qu’elle ne le verrait jamais se réaliser, il c’était perdu dans les vagues qui l’emportait loin de sa terre natale. Elle l’avait anéantit dans les bras de Kenji aussi, elle ne pouvait pas rester à Kiri seule et le voir partir, elle n’aurait pas supporté de devoir élever un enfant seule.

Elle prenait un nouveau départ, elle partait vers un horizon qu’elle ne voyait pas, marchant dans les pas de celui en qui elle avait le plus confiance maintenant. Une vie peut être meilleure les attendrait au-delà de cette étendue qui était maintenant noire.

Mais elle croyait en ses paroles, elle voulait y croire, elle n’avait plus que ça maintenant.

« Nous le rendrons heureux… »

Et en ce soir là, sur le pont de ce navire, elle se fit une promesse : Jamais son enfant ne suivrait la voie des ninjas. Elle ne voulait pas le pleurer car sa soif de servir son village l’aurait poussé vers la mort. Elle ne voulait pas voir arriver le Kage qui lui dirait que son enfant était mort « pour son village ». Elle ne voulait pas que son enfant vive cela, elle ne voulait pas enfanter un objet, non, elle ne laisserait pas son village lui prendre son enfant pour en faire un petit soldat qui aurait perdu son libre arbitre. Elle le protègerait du danger, elle lui apprendrait à penser pour lui-même et non pour son village, elle lui parlerait de Kyô. Ho oui, elle le ferait, elle lui dira que cette voie là n’amène jamais rien de bon. Elle lui dira qu’un déserteur n’est pas un monstre que l’on doit abattre de sang froid, elle lui dira que les déserteurs sont simplement des shinobi qui ont retrouvé leur libre arbitre.

Kenji devait l’aider dans sa démarche, et pourtant aujourd’hui il avait fait tuer un « traître ». Mais qui avait-il trahi ? Le village, toujours le village … Elle regardait Kenji, une lueur implorante dans les yeux, il devait comprendre que c’était vital pour elle.

« Nous le protègerons Kenji, n’est ce pas ? Dis moi que l’on le protègera ! ais pour cela il ne doit pas suivre la même voie que nous. Regarde ce que nous somme devenu aujourd’hui … Deux âmes perdu qui l’une sans l’autre ne sont plus rien, car seul nous ne somme pas grand-chose. Promet moi que tu ne laissera pas notre enfant faire les mêmes erreurs que tout les enfants que nous emmenons sur ce bateau… Car ce ne sont que des enfants Kenji. Je ne veux pas de ça pour ce bébé, je ne veux pas le voir rentrer et réciter les règles fondamentales des ninjas. Je ne veux pas l’entendre dire qu’il sera un grand ninja et qu’il tuera tout les déserteurs. Je ne veux pas de ça, je ne le supporterais pas, je ne supporterais pas de voir comment de jour en jour mon enfant deviendra un simple pion qui sera sacrifié dans cet échiquier ou personne ne gagne jamais. »

Elle avait parlé avec passion, avec désespoir, sans le soutient de Kenji, elle n’arriverait à rien elle le savait, comment un enfant ne serait-il pas attiré par ce métier surtout quand ses parents sont là pour lui en montrer les fascinants aspects, un enfant ne comprend pas le danger.

Le pont était vide, aucun spectateur, et pourtant un moment décisif se jouait sur cette scène improvisée.
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Kibito Mane
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Message par Kibito Mane »

Kibito comprit alors que son temps avec l’équipage serait dorénavant compté. Il se sentait un peu juste en chakra et il était sûrement impossible pour lui de tenir toute la nuit. En plus de cela, l’équipage ne connaissait pas leurs vrai nature ce qui l’empêcherait de s’entraîner sur la proue, et l’odeur de la cabine ne faisait qu’accentuer un certain rejet pour ses projets.

Il se rendait donc à l’évidence, il ne pourrait en aucun cas travailler son chakra et devrait passer la plupart du voyage à voguer dans son esprit. Encore une chose qui ne l’enchantait guère. Il voulu reposer une question à son sensei, mais celui-ci avait malheureusement disparu, et le seul choix de discussion qui restait au jeune homme était un monologue pathétique avec sa sois disante conscience.

Ne préférant pas aborder le sujet qui fâche, il fit quelques pas sur les planches du voilier et scruta dans la pénombre pour trouver la silhouette d’une certaine personne. Certaine chose doivent être fait au plus vite et le jeune homme n’avait pas esprit à tenir des comptes. Peut être aurait-il mieux fait d’oublier cette histoire au plus vite, seul le destin s’y résoudrait. Après avoir réfléchit longuement à une approche convenable, le jeune homme reporta son acte au lendemain et partit à la recherche de son généreux donataire.

La cale était fraîche et propre, formant ainsi un adorable contraste avec la pièce du dessus. Ne repensant pas au lieu où gisaient ses camarades, Kibito s’approcha des marins qui n’étaient pas de quart et scruta pour trouver un visage familier au reflet des lanternes. Mais sa vue n’était pas aussi bonne que le laissait croire son âge. Il laissa donc tomber ses recherches pour rejoindre un groupe de marin, trop occupé à prouver leurs forces pour se rendre compte de l’apparition du semi homme. Après quelques bras de fer très serré et une victoire réglée à l’amiable, un matelot s’approcha de Kibito et lui demanda amicalement qui il cherchait.

Le jeune poussa négligemment le bras qu’il découvrit avec dégoût sur son épaule, et faisant appelle au reste de raison qui lui restait, ne releva pas le taux d’alcoolémie de son communicant. Celui-ci après quelques gargarismes sonores, lui répondit qu’il était allé prendre l’air, pour sûrement bourré sa pipe et savourer l’instant sauvage du crépuscule.

Feignant de devoir rejoindre son ami, Kibito essaya de se soustraire de l’étreinte inébranlable du chalutier, mais en vain. Celui-ci après quelques assauts aveugle vers l’échelle due se résigner à attendre que son compatriote s’endorme.

Au bout de dix minutes, le jeune homme fut fixé sur les goûts des navigateurs. Qui devaient avoir un esprit festif démesuré et un humour affligeant. C’était maintenant le moment opportun pour marquer l’assaut décisif. Kibito se leva en ignorant le regard de supplice de son « pote », demanda où se trouvait la salle d’eau. Malheureusement la question ne pus pas prendre, car l’un des vétérans du fond choisit cette instant précis pour lui proposer de le faire par dessus la proue, comprenant qu’il n’avait aucun échappatoire, celui-ci s’accroupi en tailleur et agrippa avec tristesse, la chope que lui tendait son camarade.

La lune avait déjà effectué un bon parcourt dans le ciel, lorsqu’une silhouette se découpa sur le navire. Celle-ci marchait au grès du vent et s’attrapait à tout ce qui pouvait la soutenir. Une douce mélodie imprégnait encore son esprit. Kibito se mit à la fredonner et s’agrippa au hamac de fortune que lui avait confectionné Amos. Il ne mit pas longtemps à trouver comment s’installer et après s’être remémoré la soirée, Kibito se mit à fredonner, l’un des couplets de la soirée :

« -Au port de Kiri, il y a des marins qui ch… »

Puis il s’endormis, paisible et heureux se remémorant les doux moments qu’il avait vécu et qui le ferait assurément souffrir dès son réveil.
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Soi Fon
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Message par Soi Fon »

"Ku ! Ku ! Ku !" Encore ce rire. Qu’est-ce que cela peu bien signifier ? Sans doute n’est-ce rien mais, et si, cela avait son importance, et si c’était la manifestation de la souffrance de cette jeune fille ? Pourquoi souffrirait-elle vous demandez-vous. Peut-être parce qu’on la forcée à quitter son foyer, sa famille, ses amis et qu’elle sait qu’elle ne les reverra sans doute pas.
Kenji le lui a dit, ils sont tous des traîtres, seulement, elle ne sait pas pourquoi. Elle sait juste qu’à présent, le village lui est fermé et qu’elle risque d’être traquée. Un bien beau cadeau de la part du jônin. Sa seule chance de revoir le village est peut-être de livrer les traîtres mais, en aura-t-elle la force, le courage, la puissance ?

Dans la cabine, elle dort, d’un sommeil paisible, sans rêve. Plus rien ne compte, plus rien n’a d’importance, à part la traîtrise de celui à qui elle aurait du pouvoir faire confiance. Lui faire confiance, mais, comment l’aurait-elle pu alors que lui-même était un traître. Comment croire en son professeur alors que celui-ci contredit les enseignements qu’il a lui-même prodigués. Après tout, n’est-ce pas lui qui a enfoncé sa lame dans les chairs de la jeune fille pour une soi disant traîtrise ? A présent, qui doit-elle croire, que doit-elle faire ? Elle ne sait plus, elle ne cherche plus, mais au fond, qu’elle importance, Seule la puissance compte.

La puissance, un bien jolie mot mais, elle le sait, il symbolise de nombreuses choses. La souffrance, la patience, la joie, la tristesse. La puissance peut amener à tous ces sentiments et à bien d’autres encore. Elle peut vous amener au sommet comme à la destruction, votre destruction. La puissance est une arme à double tranchant qu’il est difficile de manier sans se blesser.

Enfin, après ce qui n’aura duré que quelques minutes, la genin se réveille. Enfin. Mizu lui dort encore, roulé en boule, au pied du lit. Elle n’a pas le cœur à le réveiller. Peut-être l’autre l’aurait-elle fait mais, elle, elle n’est pas comme ça.
Sa première pensée va à l’entraînement. Cela fait trop longtemps qu’elle n’a plus pratiqué les jutsu.
Mais, que va-t-elle faire ? Du genjustu en se servant des matelots comme victime ? Le kirigakure no jutsu lui semble une bonne idée. Après tout, pourquoi pas ? Puis soudain, l’idée lui vient. Il y a une technique qu’elle veut apprendre depuis longtemps, trop longtemps. La technique du déplacement instantané, le shunshin. Une technique qu’une jeune fille portant son nom se doit de connaître.

Pour elle, cette technique représente beaucoup. D’une part, c’est l’illustration de son nom, d’autre part, pour elle, c’est la classe à l’état pur de pouvoir se matérialiser ainsi, prenant tout à chacun par surprise. Cette technique n’étant pas offensive ou même défensive possède un énorme potentiel qu’elle veut exploiter. C’est décidé, aujourd’hui, son entraînement sera consacré à cette seule technique.

Fermant les yeux un instant, elle se remémore ce qu’elle en a lut. Pas de signes compliqués, juste de la concentration. Peut-être est-ce cela le plus difficile. Elle se souvient avoir lut que c’était le même principe que le kawarimi mais à la différence que pour la technique de substitution, il faut un choc. Ici, on ne cherche pas à tromper l’adversaire, on se déplace juste à une vitesse trop grande pour que l’œil puisse la suivre.

La cabine n’est pas bien grande mais, elle devra s’en contenter, les marins ne doivent pas pouvoir découvrir ce qu’ils sont réellement. Enfin, bien qu’exigu, la pièce suffira amplement. Une fois la technique comprise, il faut simplement une meilleur endurance pour pouvoir en user sur de plus grande distance.
Soudain sérieuse, Soi Fon se passe la scène qu’elle va tenter. Elle se voit se concentrer, user de son chakra, se déplacer à une vitesse surhumaine puis réapparaître aux yeux de tous quelques mètres plus loin. Elle doit y arriver, elle doit maîtriser cette technique.

Ses soucis de famille son bien loin à présent, elle ne s’en souci plus, seul compte l’entraînement, seul compte la puissance. Elle veut réussir, si elle ne peut pas toutes les sauver aujourd’hui, au moins peut-elle gagner cette force qui lui permettra de les sauver. De les sauver, mais pas uniquement celles du village du brouillard, elle doit toutes les sauver, même celles des autres villages. C’est son devoir de femme mais aussi de shinobi, c’est ainsi qu’elle perçoit son nindo. C’est sa voie, son fardeau, sa tâche, son chemin.
Enfin, elle se lance. Il n’y a pas de temps à perdre. Chaque seconde de perdue est une autre fille réduite à l’esclavage. Une fille à qui elle n’aura pas pu éviter cette servitude obscène.
La jeune fille se concentre. Elle ferme alors le poing, seul son index et son majeur sont encore levés. Elle se concentre alors, et sur elle et sur l’endroit où elle veut aller. Distant d’à peine quelques mètres, elle sait que la tâche n’est pas ardue mais, il faut bien commencer. Elle fait alors exploser son chakra en elle, le concentrant, le malaxant, en usant et le pliant à sa volonté. Elle a beaucoup apprit durant son examen genin et, les techniques de contrôle du chakra l’ont beaucoup aidée à maîtriser cette énergie que chacun possède au plus profond de lui.
D’un coup, elle envoie son chakra partout dans son corps. Elle doit dynamiser chacun de ses muscles, non seulement pour augmenter sa vitesse mais aussi pour les préserver de ce saut qui n’allait pas être de tout repos. Puis, sans crier gare, elle s’élance. Un pas, un seul mouvement qu devra la transporter à l’autre bout de la cabine.
Soi Fon Shinshun junin de Kirigakure no sato, le plus mauvais caractère du pays de l'eau
Bonne. Mauvaise. Je suis la fille avec l'hiroi ken.
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