Un simple rendez-vous

Le pays lui-même...
C'est là que seront réalisées une partie des missions.

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Hyodo Hyakujuunoou
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Message par Hyodo Hyakujuunoou »

En effet, il ne s'agissait finalement que de cela. Un simple rendez-vous pour faire passer quelques informations à celle qui voulait probablement les avoir. Comment était-il au courant ? C'était peu important, mais Hyodo avait cette chance de connaître les bonnes personnes, au bon moment. C'était ce qui s'était passé avec Shuku. Ce chasseur de primes avait été pris dans une embuscade et peu y auraient survécu tout seul. D'ailleurs il n'aurait jamais du s'en tirer. Heureusement, un jeune garçon qui n'était que Chuunin à cette époque était passé par là, et avait fait la différence. En effet, c'était bien Hyodo qui l'avait tiré de se mauvais pas. En contre-partie, le chasseur de primes, bien que toujours obnubilé par le gain, l'avait plus ou moins considéré comme un ami. C'était pour cela que, lorsqu'il avait entre-apperçu la somme astronomique qu'on promettait contre sa tête, il s'était informé... Et le résultat de cette enquête était tout ce qu'on pouvait attendre d'un cas comme celui-ci. Mais revenons à notre anti-héros, le colosse qui avait du fuir son village.

Depuis qu'il avait, contre son gré, fuit Iwa, Hyodo n'avait pu avoir que des nouvelles plutôt dispersées sur les avancements de la pègre Iwaienne. Non pas que cela l'intéresse, mais leur chef, Lu, n'était-il pas l'un des meilleurs amis du Jônin ? C'était donc pour cela qu'il avait, plus d'une fois, fermé les yeux sur ses activités, tant qu'elles ne mettaient pas en danger le fonctionnement même du village. Non Hyodo n'était pas blanc comme neige, mais qui l'était-il vraiment ? C'était d'aileurs cette même mafia qui était son assurance vie. Shuku avait fait circuler le bruit que celui qui tenterait de retrouver, capturer ou tuer le Jônin déserteur aurait à faire avec eux, et se mettre une organisation comme la pègre sur le dos n'était souhaitable à personne...

Ceci dit, depuis qu'il s'était barré en vitesse, abandonnant élèves et surtout compagne, il avait pu glaner des informations de la plus haute importance. Le Kuran était un nid à ragots, mais aussi une source fiable d'information quand on y mettait le prix. Deux informations étaient cruciales pour lui : L'existance du Seiryuu Gakuen, et l'infection du conseil d'Iwa par une autre organisation... Même si bientôt ceci n'aurait plus d'importance, vu ce qui se tramait.

Lorsqu'il arriva aux abords de Konoha, le Jounin prit quelques précautions. Il était recherché après tout. Même si quelques ANBUs ne seraient pas un problème pour lui, il prit une autre apparence, histoire de ne froisser personne, et invoqua l'une de ses petites bêbêtes personnelles. Une belette, bien évidemment. Le message était clair net et précis.
Rendez-vous ce soir sur le pont de corde du Lion. J'ai certaines informations pour toi.
Ce pont qui se situait au dessus d'un ravin, était un lieu sur, loin de tout, et surtout, là où il pourrait fuir, notammet en coupant les cordes de ce pont, s'il devait s'opposer à une Tsukiyo un peu trop ... mécontente. Après tout il ne craignait ni la colère de Hana ni celle de sa cousine, la première sachant parfaitement qu'il allait informer la seconde de tout ce qu'elle lui avait dit, et cette dernière sachant faire passer le travail avant les rancoeurs...
Nekozaka Tsukiyo
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

Voir une belette bien connue débouler dans l'appartement " de fonction " que le village de Konoha lui avait attribué ne laissa pas Tsukiyo indifférente, mais bien habile celui qui aurait pu définir, entre la colère et une certaine surprise, ce qu'elle ressentait exactement au moment précis où la boule de poils s'échoua à ses pieds.
Celle-ci délivra son message et disparut sans demander son reste, consciente du fait de ne pas être dans la " meilleure position qui soit ", c'est-à-dire relais entre deux ex qui ont encore quelques comptes à régler (c'est du moins, ainsi que la Nekozaka le voyait).

La jeune femme n'hésita pas longtemps : Elle irait au rendez-vous, et advienne que pourra... rester à espérer qu'il ne s'agissait pas... de quoi, au juste ?
Un traquenard ? On lui avait dit qu'il travaillait maintenant avec Hana (eh eh, ils ont tous les deux leurs sources, du genre efficaces), c'était donc peu probable.
Sans doute qu'il était là pour faire le relais entre les deux femmes, en réalité ? Non...
Si la déserteuse voulait lui confier quelque chose, elle passerait par les moyens habituels. Bref.
Y aller était le seul moyen valable de savoir ce qui était passé par la tête d'Hyodo pour disparaître du jour au lendemain, et ce qui lui prenait aujourd'hui pour revenir presque comme s'il n'y avait rien eu depuis.

Lasse de réfléchir, la jounin se concentra plutôt sur son premier problème : Invitée ou pas, les ANBU la surveillaient constamment (ou presque).
Il est difficile de pister un meilleur chasseur que soi, où Tsukiyo excelle dans l'art de la traque).
La Nekozaka prit quelques précautions supplémentaires histoire de, balança quelques illusions et demanda à Mizu de rester en alerte au cas où lui repèrerait quelque chose qui lui échapperait (sait-on jamais).
Le soir venu, la jounin était présente, et lui également.
Il n'avait manifestement pas choisi l'endroit par hasard (juste au cas où...), tout en sachant parfaitement qu'elle ferait passer son devoir avant ses propres griefs, comme elle avait souvent fait passer le travail avant tout le reste.
Quoi qu'il en soit, notre jeune femme se trouva quelque peu, disons, ennuyée, ne sachant pas vraiment comment l'aborder ou débuter la conversation.

" Bonsoir, " fit-elle, apparemment très calme, presque gentiment, avant de s'engager sur le pont.
Encore un peu, et Tsukiyo lui souriait.

Le parti de " Je fais comme si rien ne s'était jamais passé ", solution de facilité, certes, mais la seule qui lui paraissait valable, dans le sens où le tabasser à mort ne lui apporterait rien qu'une satisfaction passagère. :p

" On dit que tu as des informations pour moi ? " ajouta-t-elle, tout en faisant quelques pas pour se rapprocher de lui.
Nekozaka Tsukiyo, Jounin d'Iwagakure no Sato

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Hyodo Hyakujuunoou
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Message par Hyodo Hyakujuunoou »

Le temps du face à face. Non pas qu’il redoutait la force de son ancienne compagne, mais plutôt qu’elle restait sujette à son attitude quelque peu animale. C’est pourquoi il fallait prendre certaines précautions. Une femme blessée est le plus dangereux adversaire qu’on peut trouver, et une femme blessée qui en plus connaît plus d’une centaine de manières de vous faire mourir, encore plus. Hyodo n’ayant jamais été un grand causeur, même si ces derniers temps il avait du quelque peu se faire violence, que ce soit à Iwa ou au Kuran, il laissa à la jeune femme le loisir de lancer la conversation. Elle ne semblait pas énervée, plutôt calme, sereine. Tant mieux, parce que pour entendre la troisième partie de cette discussion il allait falloir être plutôt de bonne humeur.

* Ce n’est pas plus mal. Faire souffrir les gens ce n’est pas mon rayon d’action. Curieux pour un déserteur, on pourrait croire, mais bon, qui se soucie bien de ce que je pense ou de quels sont mes buts désormais ? Avec cette prime sur ma tête c’est plutôt mes faits et geste qui vont être scrupuleusement mis sous le microscope… * se contenta-t-il de penser.

« Oui. » dit-il en levant trois doigts, comme les trois données qu’il devait lui donner. Puis il commença, en en abaissant un. « Le Seiryuu Gakuen existe bel et bien. Cette organisation a décidé de chambouler le monde tel qu’on le connaît. Et les manipulations de l’organisation qu’on soupçonnait de gérer certains villages ne sont que pacotille à côté. D’ailleurs, » continua-t-il en abaissant un deuxième doigt « le conseil d’Iwa a été largement infiltré. Ton clan pourrait être, soit en danger, soit de mèche, ça c’est à vous de voir. Ceci dit, cela n’aura plus d’importance. Ils vont les passer par la lame. Bientôt ce ne sera plus qu’histoire ancienne. C’est tout en ce qui concerne les nouvelles officielles. » conclut-il en gardant toute fois un doigt levé.

* Et maintenant comme d’habitude, le combat entre la logique et la fidélité. On va voir si elle a enfin appris à se méfier de ceux qu’elle considère comme des supérieurs. On va voir si elle a enfin appris à ne plus faire confiance à tout le monde… * pensa-t-il en fermant les yeux une seconde, puis en les rouvrant. Après tout il était probablement en danger, la jeune femme était sûrement surveillée et les ANBUs ne tarderaient pas à la retrouver. La voir parler avec un déserteur … ce serait plutôt mal vu à Konoha.

« Y’a un contrat sur ma tête, et c’est Laozu qui l’a lancé. C’est pour ça que mon groupe de Genin s’est fait attaquer par des chasseurs de primes. C’était Shuku Nolisu. Il m’a averti qu’on a détaché une unité spéciale d’Iwa rien que pour avoir ma peau, en plus de la prime qui est d’un million de ryos. Je ne sais pas si ton clan est au courrant, même pas s’il est derrière tout ça, à vrai dire je m’en fous, mais je ne pouvais pas courir le risque de te mêler à ça. C’est tout. » conclut-il.

Il ne s’attendait clairement pas à que cette excuse soit suffisante pour Tsukiyo. A vrai dire, il savait qu’elle n’accepterait pas qu’il ait décidé pour elle ce qui était bon pour elle. Mais il ne pouvait se résoudre à mêler qui que ce soit à ses histoires. La dernière fois Hakura avait failli y passer, et ne s’en était tiré que grâce à l’influence de Lu. Et puis il était clair que ce n’était pas la seule raison. Après tout il refusait de se plier aux ordres d’un pourri comme Laozu, ou d’un clan dont l’influence s’étendait partout dans le monde. Non, il préférait encore une vie misérable mais libre. Et elle lui avait déjà fait comprendre qu’elle non.

* Et maintenant ? Voyons voir ce que le chat nous réserve. Quoi qu’il en soit, si elle s’approche je coupe la corde du pont. Je ne vais pas risquer ma vie de manière idiote. Même si on doit être du même niveau, je n’ai aucune chance vu que je ne veux pas la tuer, et elle pourrait le vouloir elle… *
se dit il, en posant une main sur les cordes.
Nekozaka Tsukiyo
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

La jeune femme l'avait laissé parler sans l'interrompre une fois seule fois, comme si trop concentrée sur les informations qu'il lui donnait pour réussir à penser à autre chose.
Comme avant, à Iwa, avant que tout ne change et que les choses ne bougent de cette manière, quand les choses étaient calmes et qu'il lui était encore possible de rentrer chez elle en quelques instants, par le biais d'un simple Shunshin.
Pour discuter avec les membres de sa famille, boire avec Waya et s'engueuler avec Asuma au sujet des mesures qu'elle comptait présenter au prochain Conseil de Clan.
Pour laisser un Mizu désespéré aux mains de leurs enfants, et ensuite le regarder faire le clown pour les petits Yamaneko et affiliés. Son village lui manque, et elle doute, un peu, de son utilité, ici à Konoha.

Qu'apporte-elle à la délégation que n'importe quel autre membre du Haut Conseil n'aurait pu donner ?
Le prestige d'un clan plus redouté que respecté, à juste titre, une réputation un brin sulfureuse, du genre " L'ancienne compagne du Tsuchikage " et des affiliations douteuses.
En sus d'états de service exemplaires qui dissuaderaient fortement quelque politique que ce soit d'essayer de la doubler ou de la manipuler.
Tsukiyo n'est pas exempte de défauts, loin de là, mais son amour d'Iwagakure et son sens du devoir contrebalancent largement le tout.

Bref. Le temps était venu de cesser ces jérémiades (intérieures) et d'analyser correctement les informations que son vis-à-vis lui donnait.
D'abord, le Seiryuu Gakuen, un organisme qu'on a dû citer une fois, peut-être deux, devant elle et qui semble des plus dangereux, peut-être parce que plus vicieux que ceux qui ont attaqué Konoha... oui...
Il est clair que l'un et l'autre n'ont rien à voir, c'est pas le même genre, pas le même style et ils n'opèrent pas non plus de manière similaire.

" Le Seiryuu... Gakuen. Je verrai ce que je peux trouver pour le Shinobi Kuran, et transmettrai à qui de droit le moment venu. " dit-elle tranquillement.

Ce geste. Celui-là... il ne lui a pas échappé. Hyodo ne lui fait pas confiance, à tort ou à raison ?
Que voilà une bonne question, à laquelle Tsukiyo elle-même ne peut répondre, pour l'heure. Elle le regarde. Simplement, ne dit plus rien et ne semble pas pressée de prendre de nouveau la parole.
A vrai dire, la jeune femme ne semble même pas réfléchir à ce qu'elle doit dire, elle se demande juste si... et de stopper là le cours de ses pensées.
Après. Plus tard... maintenant, ce à quoi il faut penser, c'est Iwa et ses infiltrés.

" En fait... je suis assez étonnée que Lu ne t'ait rien rapporté à ce sujet. Quoique, Asuma m'avait bien dit qu'elle ferait son possible pour que la famille se tienne coite, cette fois.
Pour le Haut-Conseil, et les gens disséminés un peu partout dans le pays, je suis au courant depuis un petit moment déjà, même si Laozu... "


Une hésitation, la Nekozaka marque le pas, marque le coup.
A parfaitement entendu ce que son Tsuchikage a fait, c'est-à-dire passer outre l'accord tacite qu'elle a arraché après lui avoir sauvé la peau, celui de le - les - laisser en paix, voire de prendre son mal en patience.
Oui... Tsukiyo est parfaitement consciente du contexte et des raisons qui ont poussé son (unique) supérieur hiérarchique à traquer cette personne en particulier, si précieuse, si spéciale aussi.
Et ce n'est pas, une bonne raison. C'est même... un problème. Qui devra être rapidement réglé par les gens d'Iwa, sous peine de la voir débarquer, sous peine de... eh, Tsu, à quoi vas-tu penser ?
Tu n'as pas un coeur suffisamment meurtri pour envisager sérieusement de rejoindre le Shinobi Kuran, n'est-ce pas ? Non, effectivement.
Même si l'espace d'un instant...

" Laozu ne l'a appris que récemment. Après que nous ayons fini de coordonner l'opération de la Scène Sanglante, nous lui avons présenté les preuves et mis au courant de ce qui se tramait.
Il avait déjà des soupçons, et préparait de son côté... tentait de préparer une offensive, en fait. Il n'a pas refusé ce que nous lui proposions, bien sûr. "
explique-t-elle, simplement, calmement, comme si un long silence n'avait pas plané avant qu'elle ne soit en mesure de compléter sa tirade.
Peut-être bien...
Oui, peut-être bien que la Nekozaka lui en veut. Enfin.

Contrairement à ce qu'Hyodo croit, Tsukiyo n'a jamais été femme à faire aveuglément confiance à tout le monde, aux gens qui l'entourent et à ceux qui se considéraient comme ses proches, non... c'est même plutôt l'inverse.
En apparence, vous avez une personne qui vous retourne vos faveurs, qui rit avec vous, mais intérieurement, ce n'est que peur d'être trahie et laideur de ne plus savoir s'abandonner.
Sans doute cet homme, ce déserteur, croit-il que la Nekozaka est du genre, elle ne sait pas, peut-être un peu trop persuadée de la bonne foi des autorités de son village, et de celle de son Kage ? Il oublie...
Il oublie à quel point ils ont été proches, quels efforts Laozu a dû faire pour l'approcher, et la toucher, et l'émouvoir, pour l'avoir ensuite, enfin, quelques temps seulement.
Plus que quiconque, Tsukiyo est consciente du fait que cet homme a fait des sacrifices pour être auprès d'elle, et plus que quiconque, elle a cru en lui.
Pour cette raison... parce qu'il avait souffert, et qu'elle n'imaginait pas qu'il puisse trahir ainsi la confiance qu'elle lui portait, qu'il puisse mettre en danger tout ça, pour... ça. Pour lui. Et en fait, pour finir, ça lui paraît logique, et on en revient au départ, au début, à la jalousie.

" Laozu. " murmure-t-elle, la voix cassée, et son regard, lorsqu'il croise celui d'Hyodo, est celui d'une femme proche de l'abîme, qu'un souffle de vent suffirait à anéantir.

Elle passe, lentement, une de ses mains gantée sur son visage, baisse la tête, reste là, droite et immobile, toute occupée à ravaler ses larmes tout en se mordant les lèvres pour ne pas hurler, parce qu'elle n'est pas de celles qu'on prend en pitié, de celles qui extériorisent leur douleur, tout simplement.
La Nekozaka ne met que quelques instants à se reprendre, à en terminer avec tout ça, à réaliser à quel point cet homme est tombé... si bas, sans qu'elle parvienne à lui en vouloir vraiment. C'est juste, juste et simple.
C'est juste qu'elle ne le comprend plus du tout.
Et ce geste qu'Hyodo a fait. Eh... il a gagné, parce qu'il sait que toi, tu resteras auprès de lui quoi qu'il arrive et quoi qu'il fasse, tant qu'il sera Tsuchikage. C'est ton devoir et ton job, ta raison de vivre, ce vers quoi tu pourras toujours retourner.

" Je retournerai vers le maître de mon village, mais pas vers cet homme. C'est tout. " dit-elle tout en souriant, un peu comme le ferait Hana dans ses moments difficiles, quand les remords l'assaillent en même temps que ses souvenirs.

" Merci d'être venu jusqu'ici. Autre chose ? " demande la jeune femme, et son visage est exempt de toute marque d'affliction, de toute trace de peine, hormis ce regard, là, étrangement profond, comme s'il y avait, quelque part, un relent de larmes.
Nekozaka Tsukiyo, Jounin d'Iwagakure no Sato

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Hyodo Hyakujuunoou
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Message par Hyodo Hyakujuunoou »

" Merci d'être venu jusqu'ici. Autre chose ? " avait-elle demandé. Et, en se passant la main dans les cheveux, le jeune homme se demanda si c’était une bonne nouvelle que de lui annoncer ce qui allait arriver bientôt tout de suite, ou de laisser les choses se faire tout naturellement. Il opta pour la première solution, tout en se demandant quelle allait être la réaction de la jeune femme… Il se doutait bien que premièrement elle allait être étonnée de l’acte de son ancien amant, tout autant que de celui de sa famille… Mais la trahison n’était-elle pas une tradition chez les Shinobi ?

« Laozu est en danger et tu es la seule à pouvoir le tirer d’affaire, ou plutôt qui puisse le convaincre. Lu et Asuma sont entrain de se voir, maintenant même, et ils discutent au sujet de notre cher Tsuchikage. Le conseil a apparemment décidé qu’il n’est plus la personne idéale pour diriger Iwa. La facilité avec laquelle il a été manipulé a été la goutte qui a fait déborder le vase. S’il ne se retire pas de lui-même, il mourra. Bien entendu, les Nekozaka d’Iwa sont les principaux instigateurs de ce petit changement de programme. La mafia n’est là que pour fournir quelques informations et accepter de faire un peu baisser le régime… Une légalisation de l’organisation, si j’ai bien compris. ».

Pan. Droit au cœur. L’air ébahi de Tsukiyo était clair : si elle avait pu s’attendre à quelque chose de la part de Hyodo ce n’était probablement pas ceci… Faire appel à toute cette peuplade de personnes pour une simple vengeance …

« Ne me regarde pas, je n’y suis pour rien. Quand j’ai contacté Lu, il est directement allé voir Asuma de lui-même. Le contrat sur ma tête alors que j’étais sous les ordres de ta cousine était l’élément de trop. Il a joué, et il a perdu. » Ajouta-t-il, non pas pour se justifier mais pour lui faire comprendre que le sort de Laozu n’était finalement que la conséquence de ses propres actions. « Maintenant si tu penses qu’il mérite de vivre, tu devrais lui parler. Le nouveau Tsuchikage sera probablement aimé et le remplacera sans problème. Après tout, tout le monde aime Waya, n’est-ce pas ? »

Il en avait peut-être trop dit, mais après tout que pouvait-il cacher à cette femme ? Elle l’avait connu dans des temps meilleurs, et maintenant… il s’en voulait. Elle avait réussi à le changer, un peu, pas trop non plus. Il était devenu différent malgré lui, mais… Chassez le naturel il revient au galop. Hyodo n’était pas fait pour une relation, et ce quelle qu’elle soit. Non, il détruisait tout ce qu’il touchait. Il était comme la horde de Attila, là où il passait pas même l’herbe ne repoussait. Il n’était qu’une épée, et les sentiments l’avaient dévié de sa route. Maintenant il n’était plus qu’une lame rouillée, sans fourreau, et sans personne pour la manier. C’était trop tard. Le gosse des rues qu’il était n’avait plus d’existence propre depuis bien trop longtemps, il en était arrivé jusqu’à oublier de vivre, tout simplement.

« Quoi qu’il en soit, si j’étais toi je rentrerais à Konoha. Ils vont bientôt arriver, et jusqu’à ce qu’il n’y ait pas de nouvelles, je suis toujours recherché. Les ANBUs ne sont pas du style à me laisser une chance de m’enfuir. »
Ajouta-t-il en lâchant cette fois-ci la corde. Elle allait sûrement réagir, mais pas le tuer. Plus maintenant. De toutes façons il s’en foutait, même si bientôt il serait plus que probablement réhabilité, elle ne pouvait pas se permettre de l’éliminer, même si, intérieurement, elle pouvait en avoir envie.

* Elle aurait peut-être pu faire de moi quelqu’un d’intéressant, mais c’est mieux que ce ne soit pas le cas. L’anonymat est plus simple, je ne serais qu’un Ninja parmi tant d’autres, un de ceux que l’on sacrifie, un de ceux qui ne sont que des pions. C’est pour ça qu’on m’a formé. Et chercher plus loin c’était une erreur… *
pensa-t-il…
Nekozaka Tsukiyo
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

Le conseil a apparemment décidé qu’il n’est plus la personne idéale pour diriger Iwa.

Il a joué, et il a perdu.

... Tout le monde aime Waya, n’est-ce pas ?


A ce moment précis, Nekozaka Tsukiyo désirait réellement ne plus être elle-même. Elle ne voulait plus appartenir à ce clan qui venait de la trahir, elle ne voulait plus se souvenir de cet homme qu'elle avait tant aimé.
Si, sur l'heure, la jeune femme avait pu revenir en arrière et au moment de pousser la porte de l'Académie, lui tourner le dos, elle l'aurait fait sans hésiter une seconde.
Ni la force, ni l'histoire, ni ses souvenirs ne pouvaient plus justifier cette ultime trahison. Son regard se troubla, se voila de noir, et par réflexe, elle se détourna sur le côté, se penchant dans le même mouvement par-dessus le mince rempart de corde du pont avant de se laisser aller à vomir, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que de la bile.

Quand ce fut enfin terminé, cette personne était devenue celle qu'on redoute d'un bout à l'autre du continent : La Tsukiyo impitoyable, brute, qui ne se connaissait pas d'amis, et encore moins de famille.
Celle qui négocia avec Tenshi et les trafiquants d'armes du pays du thé, qui participa à l'émancipation de Yukigakure et commit, de ci-de, delà, quelques atrocités, parce qu'il le fallait.
Laozu, puis Hyodo avaient largement contribué à enterrer cette femme sous le sentiment, une certaine bienveillance et cet étrange sourire en coin, calme, qui la faisait paraître pleinement confiance en ses capacités, ce qu'elle était. A ce moment-là aussi.

" Une condition. " dit-elle en levant le poing, puis l'index.

" Qu'on efface les noms de ceux qui lui ont juré fidélité de vos registres. Considérez-les comme morts, oubliez-les et ne les poursuivez pas quand ils prendront la route à ses côtés, sous mes ordres, comme autrefois. " dit-elle, toute trace d'une quelconque émotion ayant quitté ses traits soudainement indifférents.

Même plus... durs. Seulement, indifférents.

" Il n'était peut-être pas une marionnette parfaite, mais il savait ce qu'il avait à faire. Waya le saura également - Qui mieux que moi, qui l'ai éduqué, est à même d'en juger ?
Mais il ne sera jamais le choix du peuple, ni celui des hommes. Seulement... un bâtard sur un trône inconfortable. Tu peux le leur répéter. "
conclut la jeune femme, avant de faire quelques pas en arrière, de reculer, de s'éloigner, lentement, vers Mizu qui l'attend sur la terre ferme.

Etaient-ils prêts à sacrifier, qui leur " soeur ", qui leur amour, pour abattre cet homme ? Elle le saurait bientôt, sans doute, et ne elle ne se faisait pas vraiment d'illusions.
Asuma, l'éminence grise ! Le Premier Siège Nekozaka Asuma ! verrait l'intérêt d'une telle opération, et prendrait, en dernier recours, une décision froidement considérée.
Nekozaka Tsukiyo, Jounin d'Iwagakure no Sato

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Message par Hyodo Hyakujuunoou »

Malgré tous ces airs d’immobilisme intérieur, la jeune femme était bouleversée. Ca Hyodo n’avait pas eu grand mal à le deviner. Sans lire en elle comme dans un livre ouvert, le fait qu’elle ait vomi tout ce que contenait son estomac, et plus encore, était suffisant. On n’avait pas besoin d’être grand clerc pour en déduire qu’elle n’était pas franchement d’accord avec ce qu’ils avaient décidé pour Iwa. Mais après tout, qui était-elle pour décider quoi que ce soit ? Qui étaient-ils tous les deux ? Malgré leur force, malgré leurs caractéristiques si spéciales, ils ne valaient, aux yeux du conseil, pas grand-chose. Des pièces d’une valeur supérieure à celle de celles qu’on sacrifie tous les jours, mais des pièces tout de même. Ce n’était pas pour les beaux yeux du géant qu’Asuma avait décidé de convaincre le conseil qu’il fallait arrêter Laozu. Il avait enfreint les règles bien trop de fois, il était devenu hors de contrôle. Une poupée non contrôlable en quelque sorte. Waya lui, de par sa nature même de Nekozaka, serait la personne parfaite pour ce poste. Lui et sa sœur étaient sur la même longueur d’onde, du moins en ce qui concernait le village caché de la Roche.

* Oui. Cette impassibilité. C’est elle, Tsukiyo, qui te rendra plus forte et qui te permettra d’arriver là où tu le souhaites. Plus rien ne compte désormais à tes yeux, plus rien d’autre que ton but bien entendu. C’est ce que tu souhaitais non ? Non ? Tant pis. C’est ce que je te souhaite en tout cas. *
pensa-t-il alors qu’elle reprenait ses esprits.

Hyodo attendit qu’elle finisse avant de reprendre la parole. Il avait quelques petits points à éclaircir, à faire comprendre. Non pas que cela allait changer quoi que ce soit. Mais elle devait comprendre. Toutefois, il fallait répondre à ses question, ou plutôt à ses exigences, avant.

« En ce qui concerne tes exigences, je pense que tu es plus apte que moi à les formuler. Je ne suis ni un messager, ni un agent direct d’Asuma. Je n’existe même plus pour le moment. Si tu as un message à lui faire passer, autant lui envoyer l’une de tes invocations. En ce qui concerne Waya tu te trompes. Et tu le sais. Le peuple, quelque soit l’endroit, a toujours eu ce don de ne voir que ce qu’il avait envie de voir. Si on lui dit que Waya est le chef parfait pour gouverner Iwa, il le croira. Parce que finalement on a tous besoin de croire à quelque chose. »

Cependant que pouvait-il ajouter ? Comment lui expliquer ? Hyodo ne pouvait pas. L’amour, il n’y avait jamais cru, et pourtant il était tombé dans les bras de cette femme, sans se soucier des conséquences. Et c’était maintenant qu’il payait les pots cassés. Mais qu’importait maintenant ? Le regard du Jounin, inexpressif jusqu’alors changea, en l’espace de quelques secondes. Etaient-ce des regrets que l’on pouvait lire dans ses yeux ? De la peine ? Peut-être même de la tristesse… Cela ne dura que quelques secondes, avant qu’il ne ferme ses paupières… Après tout il n’était pas du genre à s’émouvoir facilement, et si elle avait réussi à garder ce qu’elle avait pour elle, il se devait d’en faire autant. Pour elle…

« Tu te remettras. Tu te remets toujours. »
Dit-il, alors qu’il aurait préféré lui avouer que les sentiments qu’il avait eu pour elle étaient toujours là. Mais à quoi bon ? Cette douleur, lancinante, dans sa poitrine… Voulait-il vraiment qu’elle soit dans ce même état ?

« Oublie mon existence. Je n’existe plus de toutes façons. »
Ajouta-t-il enfin. Et c’était vrai. L’homme qu’elle avait connu, et façonné malgré elle, était mort lors de l’invasion de Iwa. Elle n’avait jamais pu comprendre en quoi son attitude l’avait choqué. Ou peut-être avait-elle fait semblant de ne pas le faire. Puis, l’ancien amant se détourna, avant de se retourner vers la forêt…
Nekozaka Tsukiyo
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Message par Nekozaka Tsukiyo »

La jeune femme n'ajouta rien, tout d'abord, se contentant de le regarder partir, en proie à des émotions contradictoires ; Où son coeur lui disait de lui parler avec le plus de franchise et de douceur possible, pour essayer de réparer ce qui pouvait l'être, sa raison et quelque chose qu'elle n'aurait pas rechigné à qualifier d' " âme " le lui interdisait strictement.
Alors, Tsukiyo resta là, immobile, pendant une longue minute alors que le colosse s'en retournait vers une histoire qui n'était plus la leur et ne le serait sans doute jamais plus, vers des choses qu'ils ne partageraient pas, des gens qu'elle-même ne reverrai pas non plus, sans doute.

Au dernier moment, alors qu'il s'apprêtait à s'enfoncer dans les profondeurs de la forêt, la Nekozaka se décida néanmoins à prendre la parole, d'une voix forte et claire, avec un accent qui tenait plus de la résignation que de la détermination - Mais, peu importait.

" Non. " commença-t-elle, comme un espoir, comme si elle hésitait à dire " Non, ne t'en vas pas. ", mais...

" Je veux que tu le leur dises, Hyodo. Qu'ils entendent de ta bouche ce message, c'est tout ce que je te demande de faire pour moi, la dernière chose que j'essaierai de te faire comprendre, et, peut-être même qu'aujourd'hui est le dernier jour où nous nous verrons.
Laisse tomber tout ce qui complexifie notre relation : Elle n'existe plus.
" dit-elle doucement, sans laisser percer l'ombre d'une hésitation ou d'un remords, cependant.

Comme s'il s'agissait d'une conversation certes importante, mais pas aussi chargée en émotion - Comme si ce n'était pas un adieu net, et, apparemment, définitif.

" Ce que pense le peuple m'importe peu : C'est ce que Waya pense qui est important, et c'est à lui que d'adresse ces mots.
Parce que lui seul, de sa place, parviendra à en saisir la substance.
L'élève dont je suis le plus fière... va bientôt prendre la relève, et voilà mon héritage. Sois aimable, ne cogite pas là-dessus et transmets-lui simplement, s'il te plaît.
" demande la jeune femme tout en hochant doucement la tête en signe de salut, avant de reprendre la route aux côtés de Mizu.

* Je l'aimais. * murmure-t-elle dans sa tête, en s'en retournant simplement vers Konohagakure, sa nouvelle " terre d'adoption " : Tsukiyo l'apprécie de plus en plus, au fur et à mesure que les jours passent et qu'elle se familiarise avec l'endroit, qui bénéficie d'un climat et d'un cadre plus qu'agréables, en vérité.
Nekozaka Tsukiyo, Jounin d'Iwagakure no Sato

[Team] - Tokinoki Haki - Asano Kurai - Inuzuka Gzaltan - Shingiri Kaworu - Uchiha Eikô

[Yuki] - Entraînement de la Team Or ~
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